certaines souches ?
Les cellules ES humaines ont pu être obtenues, les milieux de culture définis sont différents de ceux
de souris. Il faut autre chose que le LIF pour maintenir les cellules : le FGF (fibroblast growth
factor 2).
Législation : l'utilisation de cellules souches humaines est extrêmement réglementée : comité
d'éthique auquel a été associé un comité spécial, il faut définir les objectifs, des pièces de cultures
spécifiques où aucune autre culture n'est faite. Le laboratoire niçois de Daniel Aberdam a obtenu
une autorisation.
L'utilisation est intéressante : infarctus, diabète de type I... Le problème de rejet (histocompatibilité)
est posé et des expériences intéressantes chez la souris ont été faites à la dans l’équipe de Michel
Pucéat (génopole d’Evry) : des infarctus ont été induits chez le rat, puis on a réinjecté des cellules
embryonnaires souches de souris. Il a réussi à récupérer une fonction cardiaque quasi normale après
injection de cellules embryonnaires souches. Il a réussi ensuite en injectant des cellules ES chez ...
le mouton ! L'étude porte actuellement sur les raisons du fonctionnement : les cellules ES n'ont elles
pas de HLA?
Y a-t-il un problème de prolifération (cancer) ? Dans ces expériences, quelle que soit la quantité de
cellules injectée, il n'y a eu aucun cas de cancer.
Si on injecte des cellules ES en sous cutané chez des souris athymiques («nude»), on induit la
formation de tumeurs excessivement agressives. Plusieurs paramètres sont observés : quantité
minimale de cellules à injecter pour provoquer une tumeur (100 000 cellules ES suffisent), temps
qu'il faut après injection pour développer des tumeurs (1 semaine après injection chez les ES). Les
tumeurs induites par l’injection de cellules ES sont des tératocarcinomes : les coupes de tumeurs
montrent des structures ressemblant à tous les tissus de l'organisme : dents, tissu corné,
musculaire...
Le micro-environnement de l'organe semble entraîner la différenciation de la cellule ES injectée
dans la lignée de l'organe.
Les cellules ES permettent de générer des animaux pour lesquels on a muté un gène particulier.
Comment à partir d'une cellule ES qui va être sauvage peut-on créer une cellule ES mutée sur un
gène donné? Pour faire cela on utilise un processus de recombinaison homologue. Il faut transfecter
les cellules ES, c'est à dire introduire de l'ADN dans une cellule donnée, eucaryote (équivalent de la
transformation chez les cellules procaryotes). Il existe différentes méthodes : micro injection,
lipofection (utilisation de liposomes), électroporation, phosphate de calcium. Dans la cellule ES on
utilise l'électroporation. Quand on fait de la transfection, l'ADN va dans le noyau, une faible
proportion s'intègre au génome. Pour détecter ce qui s'est intégré on utilise des gènes de résistance à
un antibiotique (ex : néomycine, hygromycine, puromycine). L'efficacité de transfection liée au fait
que l'intégration de l'ADN dans le génome est assez faible nous force à utiliser beaucoup de
cellules. 1010 cellules + 10 µg ADN (sous forme de plasmide), on obtient de 100 à 500 clones
cellulaires. C'est donc un événement relativement rare. Les plasmides possèdent une origine de
réplication bactérienne, un gène X, un gène de résistance à un antibiotique procaryote (ex :
ampicilline) et un gène de résistance à un antibiotique eucaryote avec promoteur eucaryote et un
terminateur permettant la poly adénylation. Le promoteur est important dans les cellules ES, tous
les promoteurs ne sont pas fonctionnels dans ces cellules. On utilise des promoteurs de virus SV40
et CMV de façon courante mais ils ne fonctionnent pas dans les cellules ES. On préfère utiliser des
promoteurs ubiquistes comme le PGK (phosphoglycérate kinase).
Il faut également muter un gène donné. Il faut connaître la structure de ce gène (composition en
introns et exons voire sa séquence, ou au moins des sites de coupures ou sites de restriction avec
leur position exacte). Il faut connaître autant que faire se peut l'intégralité du gène (généralement 15
à 20 kb, mais il existe des exceptions, comme par exemple le gène de la dystrophine qui est mutée