Monsieur de Keroulas a parfois répondu très succinctement aux questions posées, n’amenant ni
exemple, ni chiffres précis. Il a parfois même refusé de répondre à certaines questions
prétextant le manque de temps ou simplement le fait que nous n’étions pas là pour parler de ça.
Il s’est contredit plusieurs fois laissant les élèves perplexes devant l’incertitude de ses propos.
On note qu’il a affirmé « qu’on savait gérer les déchets nucléaires (mais sans garantie totale
dans le temps) et le démantèlement des centrales » bien qu’il ne puisse nous dire comment. Il
s’est essentiellement basé sur la sûreté technologique nucléaire, omettant de parler des fuites
ou en minorant les incidents ou accidents majeurs, et donnant toute sa confiance au
développement des PER, sans tenir compte des retards ni des problèmes de contrôle. Il s’est
également beaucoup appuyé sur la radioactivité naturelle ce qui, selon lui, prouve que le
nucléaire n’est pas dangereux. Il a affirmé l’insuffisance palliative des énergies renouvelables. Il
a également évoqué un choix politique d’une époque dont il faut assumer les conséquences et
pour lequel nos représentants élus à l’Assemblée Nationale sauront prendre les « bonnes »
décisions. Mais qu’aucun politique hormis Monsieur Yves Cochet, élu écologiste, ne prendra le
risque de vanter « la décroissance » auprès de ses électeurs.
En revanche, Monsieur Berthomé s’est appuyé sur des faits et chiffres précis. Il a donné
beaucoup d’éléments de réponses quant aux risques (incidents, stockage, retraitement et
transport des déchets, fuites). Il a également abordé le coût réel du nucléaire, qu’il s’agisse de
l’extraction de l’uranium, du démantèlement des centrales, de l’achat nécessaire d’électricité aux
centrales à charbon allemande en cas de grand froid. Il a démontré que le nucléaire est
faussement considéré comme une énergie propre. Il a également développé le sujet des
énergies alternatives (éolien, solaire, construction d’habitat écologique, maison passive, puit
canadien, pompe à chaleur…). Il a également parlé de confiscation du débat démocratique et de
l’expression des français lors de manifestations anti-nucléaires, notamment celle de Colmar où
la ville a été bouclée et interdite d’accès aux manifestants et à la presse. Les exemples et
démonstrations apportés n’ont pas été contredits par Monsieur de Keroulas, qui a souvent
préféré garder le silence.
Pour conclure, les deux intervenants ont résumé leurs propos et idées principales sur le
nucléaire, et nous ont invités à nous documenter.
*CLUB MEDIAS :Anastassia BOGDANOVSKI (TS2), Elodie COLLIN (TL1), Manon FROT
(TSTG 3), Emmanuelle LUCE (TL1) , Claudine HOSTEIN, professeur-documentaliste.
Pour alimenter le débat les élèves ont pu visionner les documents suivants :
FILM EDF ET ANDRA
Visite virtuelle d’une centrale nucléaire à eau pressurisée