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Partiel),… qui fusionnent pour
« optimiser » les moyens, alors que
l’efficacité de ces structures réside
notamment dans leur dissémination au
plus près des lieux de vie des patients.
Trop souvent les patients à la sortie de
l'hôpital "logent" dans des logements
indignes voire insalubres, à la merci de
marchands de sommeil. Les secteurs
concernés font souvent appel aux mairies
d'arrondissements qui ne répondent pas
aux demandes formulées et qui sont
souvent des demandes de locations
d'appartements thérapeutiques ou
d'appartements relais, c'est à dire
d’appartements sociaux où les patients
locataires, continueraient à être suivis par
leur secteur pour les aider à acquérir peu
à peu le maximum d'autonomie dans des
conditions décentes.
Un manque criant de lits d’hospitalisation
(contrairement à ce qui était prévu, les
lits fermés n’ont pas été compensé par le
développement de structures
alternatives) obligeant à procéder à des
sorties prématurées pour faire de la place
pour les « entrants ».
Une pénurie dramatique de soignants,
particulièrement en hospitalisation,
garantissant à peine la sécurité, mais
certainement pas une qualité des soins
Un développement de la violence,
particulièrement en hospitalisation, lié à
la pénurie de soignants, à une formation
initiale qui n’est pas adaptée à
l’appréhension de la psychopathologie,
les mettant souvent en position de
« rapport de force » avec les patients, là
où il serait nécessaire d’apaiser son
angoisse. Ce qui met en danger et conduit
à une maltraitance des soignants et des
patients.
le rapatriement des lits se trouvant
encore actuellement en banlieue,
s’effectue toujours avec des moyens à la
baisse, sur Paris intra-muros. La
diminution des lits, la diminution de la
durée de séjour, le transfert de lits
sanitaires vers le médico-social entraînent
des changements de qualification des
personnels avec la réduction d’infirmiers,
l’augmentation d’aides soignants et
d’aide médico-psychologiques et par
conséquent une qualité de soins et un
niveau de compétences des personnels à
la baisse.
La durée de séjour réduite provoque le
traitement de la crise uniquement, elle
abandonne tous les principes fondateurs
de la politique de secteur, dont le rôle a
toujours été le suivi à long terme du
patient dans son environnement.
La tentative de regroupement de cinq
hôpitaux psychiatriques parisiens en une
communauté hospitalière de territoire,
dans cette conception financière du
gouvernement, pourrait remettre en
cause la politique de prévention, de soin
et de suivi des patients et celle de l’action
progressiste de la sectorisation, pour un
retour à une conception asilaire de
l’hôpital avec moins de moyens pour les
personnels et les patients.
Quels sont les dangers de la loi débattue à partir du 15 mars
Les hospitalisations sous contrainte visées dans la loi ont l’intérêt de limiter la
contrainte à une durée et à un lieu : l’hôpital. Étendre la contrainte au domicile, c’est
mettre les patients en liberté surveillée à perpétuité. La révision de la situation,
même régulière n’est pas suffisante quand il s’agit de liberté. C’est une rétention à
domicile, une violente intrusion dans la sphère privée où sous couvert de partenariat,