
le  cas  de  maladies  dues  à  la  dégénérescence  cellulaire  (telle que  la  maladie  de  Parkinson ou 
celle d’Alzheimer). Cependant, cette technique implique la dissociation complète de l’embryon, 
et donc dans une certaine mesure sa mort, ce qui pose alors de nombreux problèmes éthiques.     
   
Depuis quand les techniques de clonage animal existent-elles ?  
 
Ce  procédé  permettant  le  clonage  animal  (et  humain)  n'est  pas  nouveau.                               
Il  aurait  été  conceptualisé  dès  la  fin  des  années  1920  par  un  biologiste  allemand,                                     
Hans Spemann, prix Nobel en 1935 pour ses travaux sur l'induction embryonnaire au niveau des 
organes.  Celui-ci  a  entrevu  la possibilité de  greffer des noyaux de cellules dans des ovocytes. 
Dès 1962, l'expérience est réussie chez la grenouille, puis en utilisant des cellules embryonnaires 
chez  la  souris  ...  En  1984,  c'est  au  tour  du  mouton.  L'anglais  Willadsen  réussit  à  faire  naître 
plusieurs  animaux  après  avoir  séparé  les  blastomères  (premières  cellules  embryonnaires).           
Mais le premier mammifère cloné à partir d'une cellule adulte naît en 1997 à l’Institut Roslin : 
c'est Dolly. Un an plus tard, l'INRA obtient le premier veau français cloné, Marguerite. Depuis, 
des  cochons,  des  chats,  des  lapins  ont  été  clonés,  représentant  en  tout  plusieurs  dizaines 
d'espèces animales. Dans la plupart des cas, chaque succès a été précédé de plusieurs dizaines 
de tentatives infructueuses. Soit l'embryon ne se divise pas, soit le fœtus ne survit pas, soit il 
meurt pendant ou après la naissance. Pour obtenir Dolly, Ian Wilmut et les chercheurs écossais 
ont créé 277 embryons. Le taux de réussite est de 1 à 5% selon les espèces et les techniques. 
 
LES AVANTAGES DU CLONAGES 
 
Le  clonage  n'aurait  certainement  pas  été  à  ce  point  médiatisé  si  les  intérêts  de  ces 
expériences s'étaient cantonnés aux seuls progrès de la science.  
Il présente en fait de nombreux intérêts à la fois écologiques et financiers.  
 
Le  clonage  d'animaux  en  voie  de  disparition  (en  utilisant  notamment  des  ovocytes  de 
vaches, particulièrement efficaces) permettrait d'éviter l'extinction totale de certaines espèces. 
Les intérêts financiers sont multiples, en particulier dans ce nouveau domaine de recherche que 
les Américains appellent "pharming", sorte d'hybride entre les recherches pharmaceutiques et 
agronomiques.  Il  s'agit  là  de  fabriquer  à  la  chaîne  des  clones  d'animaux  de  fermes  (vaches, 
brebis, chèvre...) génétiquement modifiés (transgéniques) pour produire des protéines ou des 
médicaments. Le clonage permettra également de créer en série des animaux de laboratoires 
tous  identiques  (présentant  donc  par  exemple  la  même  anomalie  génétique)  ou  encore  de 
fournir des organes humains par le biais d'animaux transgéniques.  
 
Quels seraient les intérêts d’un clonage reproductif chez l’homme ? 
 
Faire  revivre  un  être  cher,  devenir  immortel  ?  Non,  le  clonage  ne  comblera  pas  nos 
fantasmes ! D’une part parce que techniquement, rien ne peut empêcher notre mort, et d’autre 
part, parce que penser qu’un individu et son clone ne constituent qu’un est un leurre. Au même 
titre que des vrais jumeaux, ce sont des personnes distinctes, avec leur vécu propre.