Dans ce dossier nous chercherons à traiter quelques unes de ces questions essentielles
suivantes:
Quelles sont les techniques du clonage?
Pourquoi y a t’il un intérêt croissant au clonage?
Quels en sont les risques?
Quelles valeurs fondamentales remet-il en cause?
Quelles en sont les limites?
Sommaire
Introduction
PREMIERE PARTIE : Le clonage, avantages et risques
Qu’est-ce que le clonage?
Le clonage reproductif
Le clonage cellulaire
Depuis quand les techniques de clonage animal existent-elles?
Les avantages du clonage
Quels seraient les intérêts d’un clonage reproductif chez l’homme?
Les risques du clonage
DEUXIEME PARTIE: Les problèmes éthiques
Que disent les lois en matière de clonage?
Conclusion
INTRODUCTION
Dans un monde où les sciences et les techniques progressent sans cesse, nous nous
trouvons confrontés à de nouveaux problèmes. Il en est un qui nous paraît particulièrement
d’actualité, le clonage. Alors que le clonage animal n’a qu’un demi-siècle, nous en arrivons déjà
à nous poser la question du clonage humain.
Quelles en sont les techniques et quels avantages peut-il nous apporter à l’heure
actuelle? Les risques ne demeurent-ils pas encore extrêmement nombreux face à cette
méthode qui n’est pas totalement maîtrisée? Et enfin, quels problèmes éthiques cela implique t-
il?
PREMIERE PARTIE
LE CLONAGE: AVANTAGES ET RISQUES
Tout d’abord, qu’est-ce que le clonage ?
C’est l’ensemble des techniques qui permettent d’obtenir une série de cellules
identiques à une cellule de départ, c’est-à-dire un clone. Le clonage peut aboutir à l’obtention
de plusieurs individus animaux ou végétaux strictement identiques entre eux à partir d’une
seule cellule œuf, ou zygote ; mais le terme concerne également une technique d’isolation et de
reproduction de gènes. C’est le clonage moléculaire. Dans ce cas, le gène est purifié, puis
conservé et multiplié dans une bactérie ou un autre unicellulaire simple. Ces organismes ayant
la propriété de se multiplier rapidement, par simple division cellulaire, vont être à l’origine d’un
clone de cellules contenant tous les gènes étrangers, c’est pourquoi cette technique est
également appelée clonage.
Il existe différents types de clonage:
Le clonage reproductif, dont le but est d'aboutir à un organisme complet, puis
le clonage cellulaire, qui est une forme de clonage non reproductif.
Le clonage reproductif vise à reproduire génétiquement un individu. Dans le cas du
mammifère, il consiste à prélever une ovule chez une femelle, à lui enlever son noyau d’origine
et à le remplacer par un noyau de cellule ordinaire provenant d’un autre individu. On envoie
alors une décharge électrique au nouvel œuf pour déclencher son activité embryonnaire.
L’embryon ainsi obtenu et ensuite introduit dans une mère porteuse.
Le clonage cellulaire, lui, baptisé «thérapeutique» par les partisans de son application à
l’être humain, n’a pas pour but la reproduction d’un individu à part entière. Il s’agit de simples
cultures de cellules différenciées comme on le fait pour la peau des grands brûlés.
En effet, on prend un petit fragment de peau saine du malade, on sépare les cellules puis on les
place dans un milieu de croissance déterminé (hormones, vitamines, nutriments, etc.)
et elles se multiplient en se divisant en deux, formant une peau reconstruite que l'on greffe
après quelques jours ou semaines sur les parties brûlées.
La technique, est à l’origine identique à celle du clonage reproductif : on fabrique
artificiellement un embryon, mais celui-ci n’est pas implanté dans une mère porteuse car on
prélève sa masse cellulaire interne afin de développer certaines cellules souches. A partir de ces
cellules souches embryonnaires, on tente d’obtenir des cellules de foie, du cœur, de la peau,
cellules qui pourraient alors remplacer celles des organismes malades et cela notamment dans
le cas de maladies dues à la dégénérescence cellulaire (telle que la maladie de Parkinson ou
celle d’Alzheimer). Cependant, cette technique implique la dissociation complète de l’embryon,
et donc dans une certaine mesure sa mort, ce qui pose alors de nombreux problèmes éthiques.
Depuis quand les techniques de clonage animal existent-elles ?
Ce procédé permettant le clonage animal (et humain) n'est pas nouveau.
Il aurait été conceptualisé dès la fin des années 1920 par un biologiste allemand,
Hans Spemann, prix Nobel en 1935 pour ses travaux sur l'induction embryonnaire au niveau des
organes. Celui-ci a entrevu la possibilité de greffer des noyaux de cellules dans des ovocytes.
Dès 1962, l'expérience est réussie chez la grenouille, puis en utilisant des cellules embryonnaires
chez la souris ... En 1984, c'est au tour du mouton. L'anglais Willadsen réussit à faire naître
plusieurs animaux après avoir séparé les blastomères (premières cellules embryonnaires).
Mais le premier mammifère cloné à partir d'une cellule adulte naît en 1997 à l’Institut Roslin :
c'est Dolly. Un an plus tard, l'INRA obtient le premier veau français cloné, Marguerite. Depuis,
des cochons, des chats, des lapins ont été clonés, représentant en tout plusieurs dizaines
d'espèces animales. Dans la plupart des cas, chaque succès a été précédé de plusieurs dizaines
de tentatives infructueuses. Soit l'embryon ne se divise pas, soit le fœtus ne survit pas, soit il
meurt pendant ou après la naissance. Pour obtenir Dolly, Ian Wilmut et les chercheurs écossais
ont créé 277 embryons. Le taux de réussite est de 1 à 5% selon les espèces et les techniques.
LES AVANTAGES DU CLONAGES
Le clonage n'aurait certainement pas été à ce point médiatisé si les intérêts de ces
expériences s'étaient cantonnés aux seuls progrès de la science.
Il présente en fait de nombreux intérêts à la fois écologiques et financiers.
Le clonage d'animaux en voie de disparition (en utilisant notamment des ovocytes de
vaches, particulièrement efficaces) permettrait d'éviter l'extinction totale de certaines espèces.
Les intérêts financiers sont multiples, en particulier dans ce nouveau domaine de recherche que
les Américains appellent "pharming", sorte d'hybride entre les recherches pharmaceutiques et
agronomiques. Il s'agit de fabriquer à la chaîne des clones d'animaux de fermes (vaches,
brebis, chèvre...) génétiquement modifiés (transgéniques) pour produire des protéines ou des
médicaments. Le clonage permettra également de créer en série des animaux de laboratoires
tous identiques (présentant donc par exemple la même anomalie génétique) ou encore de
fournir des organes humains par le biais d'animaux transgéniques.
Quels seraient les intérêts d’un clonage reproductif chez l’homme ?
Faire revivre un être cher, devenir immortel ? Non, le clonage ne comblera pas nos
fantasmes ! D’une part parce que techniquement, rien ne peut empêcher notre mort, et d’autre
part, parce que penser qu’un individu et son clone ne constituent qu’un est un leurre. Au même
titre que des vrais jumeaux, ce sont des personnes distinctes, avec leur vécu propre.
En ce qui concerne le clonage thérapeutique, l’ADN d’une personne pourrait être utilisé
pour développer un clone embryonnaire. Cet embryon utilisé pour cultiver des cellules souches
permettrait, comme nous l’avons vu précédemment, de développer des organes et des tissus de
rechange, tels que des cœurs, des foies, de la peau et des cellules du cerveau.
Le clonage permettrait également de «vaincre» la stérilité, en permettant aux couples
stériles d’avoir des enfants, biologiquement identiques à au moins un parent.
Il permettrait également de remplacer un enfant mort. La disparition d'un enfant
demeure toujours une épreuve pénible et difficilement surmontable par les parents. Devant une
telle affliction, certains couples estiment que le clonage est la solution de remplacement d'un
enfant mort.
Certains scientifiques espèrent que la technologie du clonage sera utilisée pour donner
naissance à des enfants qui ne seront pas atteints de troubles génétiques héréditaires
provenant des parents.
Enfin, les scientifiques étudient une façon de cloner des cellules adultes pour empêcher
les gênes mutants, qui causent les maladies, de se reproduire.
LES RISQUES DU CLONAGES
Les médecins considèrent que les risques liés au clonage humain sont considérables.
" Exposer les êtres humains au clonage n'est pas prendre un risque inconnu, c'est faire
sciemment du mal au gens ", précise John Kilner.
La plupart des scientifiques partagent ce point de vue. Dans une vaste majorité des cas,
les tentatives de clonage animal ont débouché sur des embryons mal formés ou sur des
fausses couches. Les scientifiques rappellent que les quelques rares animaux clonés ayant vu le
jour souffrent d'anomalies indétectables lors des examens intra-utérins ; il s'agit par exemple de
malformations de l'épithélium respiratoire.
En 1996, le mouton Dolly fut le premier animal cloné à partir d'un ADN prélevé sur un
mouton adulte. Auparavant, on utilisait l'ADN d'un embryon. Même si Dolly semble en assez
bonne santé, des doutes planent sur son possible vieillissement prématuré.
De plus, 277 tentatives infructueuses, comme on l’a soulevé antérieurement ont été nécessaires
avant de parvenir à obtenir un clone viable.
La technique du clonage reproductif reste donc aléatoire comme en témoigne son taux
de réussite particulièrement faible : seulement quelques naissances pour une centaine
d’ovocytes reconstitués.
De plus, les clones présentent souvent des dérèglements du développement et la
mortalité post-natale est très forte.
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