RAPPORT COMMUN SUR LA STIMULATION DE L’ESPRIT
D’ENTREPRISE, L’INNOVATION ET LA CREATIVITE DANS LA
ZONE EURO-MEDITERRANEENNE
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INDEX
1. INTRODUCTION ................................................................................................................................... 3
2. ECONOMIE ET DEMOGRAPHIE DENTREPRISE DANS LA ZONE EUROMEDITERRANEENNE ............... 6
2.1. Situation économique et sociale ................................................................................................. 6
2.2. Démographie d’entreprise ........................................................................................................ 11
3. FACTEURS ET CONDITIONS NECESSAIRES POUR STIMULER LESPRIT DENTREPRISE .................. 14
3.1. Facteurs internes ....................................................................................................................... 16
3.2. Facteurs externes ...................................................................................................................... 17
4. INNOVATION ET CREATIVITE ........................................................................................................... 23
4.1. Développement de la société de l’information et du savoir ..................................................... 24
4.2. Politiques R&D+i et transfert technologique ........................................................................... 25
5. CONCLUSIONS ET PROPOSITIONS .................................................................................................... 28
ANNEXE DES TABLEAUX ....................................................................................................................... 35
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1. INTRODUCTION
La Déclaration finale du Sommet euroméditerranéen des Conseils économiques et
sociaux (CES) et Institutions similaires, qui s’est tenu à Alexandrie les 18 et 19 octobre
2009, prévoyait dans le programme de travail pour 2010-2011 la alisation d’un
rapport sur la Stimulation de l’esprit d’entreprise, l’innovation et la créativité dans la
zone euroméditerranéenne.
Ce rapport, élaboré au fil des deux dernières années, est présenté dans sa version
définitive en 2011, lors du sommet d'Istanbul. Il a pour objectif d'établir un diagnostic
de la situation actuelle et de l'évolution enregistrée au cours de ces dernières années
dans les pays méditerranéens en matière de stimulation de l'esprit d'entreprise, mais
également de relever les difficultés liées à la création et à la survie des entreprises euro-
méditerranéennes, tout en pointant les stratégies possibles et les actions nécessaires afin
d’encourager le développement économique et social dans la région diterranéenne
grâce à des projets d'entreprise créateurs d'emplois.
Le Conseil économique et social d’Espagne s’est engagé, lors du Sommet d’Alexandrie,
à diriger et à coordonner ce Rapport réalisé en collaboration avec le Conseil national
économique et social d’Algérie, le Conseil national pour l’économie et le travail
d’Italie, le Conseil économique et social de Jordanie,le Conseil économique et social de
Palestine, la délégation turque du Comité consultatif mixte UE-Turquie et le Conseil
économique et social de Tunisie.
Bien que les caratéristiques des entrepreneurs et des entreprises varient dans les
différents pays de la région, comme en attestent les pages suivantes du présent rapport,
il convient de souligner d’emblée le point commun qui caractérise tout entrepreneur: la
décision d’assumer des risques pour développer un projet capable de transformer une
initiative créative en actes générateurs de revenu et d’emploi.
Au cours de ces derniers mois, les pays du bassin méditerranéen se sont vus plongés
dans un processus de changements politiques, dont la portée est incertaine mais qui,
dans tous les cas, devrait représenter une chance de promouvoir un meilleur
développement économique et social dans la región.
Ces transformations coïncident avec des moments de reprise incertaine et inégale de
l'activité économique mondiale et, concrètement, de sortie lente et difficile de la crise
pour les États membres de l'Union européenne, en particulier ceux du bassin
méditerranéen. Cette période connaît également des tensions politiques, un taux de
chômage élevé, une hausse des prix alimentaires et une chute temporaire du tourisme et
des entrées de flux de capitaux dans les pays partenaires méditerranéens (PPM). Dans ce
contexte, le développement de l'esprit d'entreprise, de l'innovation et de la création de
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nouvelles entreprises peut devenir un élément important de la stimulation de l'activité
créatrice d'emplois et, par conséquent, de la diminution du taux de chômage et de
l'amélioration des conditions de vie de la population de la région méditerranéenne.
En effet, la priorité est donnée au développement de l’entreprise étant donné le rôle jo
par les entreprises et les entrepreneurs en tant que créateurs de richesse et d’emploi et
étant donné le manque d’entrepreneurs relevé dans la région euroméditérranéenne.
La stimulation de l’activité d’entreprise suppose, d’une part, développer des
programmes de soutien et de diffusion de l’activité d’entreprise en tant qu’ouverture
professionnelle enrichissante à la portée de personnes pleines d’initiative et d’autre part,
avoir les ressources humaines nécessaires en termes de dirigeants et techniciens,
hautement qualifiés, pour une meilleure organisation et gestion d’entreprise.
Parmi tous ces aspects, il convient de souligner le rôle que l’éducation peut jouer en tant
que moyen pour créer une attitude et une culture d’entreprise, spécialement en ce qui
concerne les jeunes, et la place que le système éducationnel doit réserver au
développement de l’esprit d’entreprise dans l’acquisition des compétences de base.
Nous savons que l’éducation est un des facteurs les plus influents en termes de création
et consolidation d’entreprise car il permet le développement des savoirs-faire et des
capacités qui favorisent l’esprit d’entreprise et améliorent l’image de l’activité
d’entreprise.
Il convient également de considérer le rôle clé que joue l'innovation au sens large, c'est-
à-dire comme tout changement basé sur la connaissance qui génère de la valeur, sur la
croissance économique, sur l'incitation aux échanges commerciaux et à la création
d'emplois à plus forte valeur ajoutée.
Tous ces aspects doivent être considérés et analysés de façon très attentive dans un
Rapport sur ces caractéristiques, dans le strict respect du cadre de la coopération euro-
méditerranéenne entre les deux rives et à l'intérieur de celles-ci qui doit toujours être le
point de référence de la plupart des actions comme cela a été le cas jusqu’à présent pour
les actions menées à bien.
Dans les précédents rapports euroméditérranéens, l’accent a été mis sur la nécessité
d’orienter la coopération entre l’Union européenne et les Pays partenaires
méditérranéens (PPM) vers la réalisation du potentiel des entreprises, la création de
PME et d’entreprises dans le secteur de l’économie sociale, la formation de la main
d’oeuvre en fonction des besoins du marché du travail, l’amélioration des services
d’aide à la création d’entreprises et un accès plus facile au financement. Tout cela est
étroitement lié aux priorités données dans le domaine social comme par exemple la
création d’emploi pour les jeunes et les femmes.
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Les questions inhérentes à l’aide au développement de l’activité d’entreprise ont fait
l’objet d’une attention soutenue dans le cadre de la coopération euroméditérranéenne.
Dans ce sens, l’Union européenne a lan divers projets ayant pour objectif final le
renforcement de la structure des entreprises dans la región en tant qu’élément
fondamental pour stimuler la compétitivité. Les Sommets euro-méditerranéens qui se
sont tenus durant ces dernières années attestent, d’une façon ou d’une autre, de cet
intérêt constant.
Sur ce point, et comme signalé dans le rapport sur les facteurs de compétitivité et de
cohésion sociale en vue de la construction d’un espace intégré euroméditérranéen euro-
méditerranéen
1
présenté lors du Sommet d’Athènes en 2007, la création de richesses et
d’emplois et le développement de la compétitivité nécessitent un tissu productif solide
dans lequel l’initiative entrepreneuriale occupe un rôle prépondérant en tant que moteur
de la croissance. C’est pour cela que la stimulation de l’esprit d’entreprise et une culture
d’entreprise la plus large posible sont autant d’éléments clés qui doivent être renforcés
dans le cadre de la coopération euroméditérranéenne.
La réalité du tissu entrepreneurial des PPM, à l’instar de celle des autres pays
européens, mise en relief dans les pages du présent rapport, atteste de la prépondérance
de petites entreprises, créatrices de la plus grande part d’emploi, régulier ou non. Dans
tous les cas, les données recueillies soulignent que la qualité de l’environnement des
entreprises est insuffisante dans toute la région du fait de nombreux facteurs tels que le
cadre institutionnel, la faiblesse des dispositions régulatrices existantes ou de la
difficulté des gouvernements à contrôler et réduire l’économie et les emplois illégaux
sans oublier la faiblesse du système financier et les difficultés d’accès au crédit.
Les différences relevées entre les pays mettent en exergue le fait que l’environnement
macroéconomique, et particulièrement l’existence ou non de facteurs propices à l’esprit
d’entreprise, conditionnent les possibilités de création et de survie des entreprises. Sur
ce point, il est important de souligner que la précarité de la situation actuelle, en ce qui
concerne les sources de données statistiques sur la démographie des entreprises et autres
caractéristiques du dynamisme entrepreneurial, nous force à relativiser l’analyse et les
comparaisons entre pays présentées dans ce rapport.
Sur la base de toutes ces considérations préliminaires, le rapport s’ouvre par le
diagnostic de la situation économique et sociale et la description de la démographie des
entreprises dans la región. Le texte aborde ensuite l’essentiel: les facteurs qui
1
Dirigé par le CES d’Espagne avec la collaboration du Conseil nacional économique et social
d’Algérie, le Conseil économique et social de Grèce, le Conseil nacional pour l’économie et le travail
d’Italie, le Conseil du veloppement économique et social de Malte, le Conseil économique et social
de Tunisie et le Comité consultatif mixte du Conseil économique et social de Turquie.
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