Louviers cité drapière. – Diaporama – Diapo Chapitre Texte

Louviers cité drapière. Diaporama
Diapo
Chapitre
Texte
Introduction
1-11
Vues de bras de
la rivière
Pénitents
Eglise
Voûte
Vitrail des
drapiers
I Histoire générale
14
15
16
17-19
20-21
22-23
24-25
1 - Avant la Guerre
de Cent Ans
2 - la mise en
sommeil
3 le réveil avec la
manufacture
royale lecamus
4 l’âge d’or
(l’époque proto-
industrielle) (fin
XVIIIe début
XIXe) 3
manufactures
5 La seconde
moitié du XIXe
siècle 3 usines
6 les
concentrations et
le déclin
(première moitié
du XXe siècle)
7 Disparition et
remplacement
(seconde moitié
du XXe siècle)
II Produire du
drap de laine :
matières, outils,
métiers
27-31
32-33
34-36
1 Fabriquer le fil
(tonte, nettoyage,
cardage, filage)
2 Fabriquer le drap
tissage
3 - Les apprêts
III le Moyen-Âge
38-41
IV l’époque proto-
industrielle
43-54
V Les débuts de la
mécanisation, une
nouvelle architecture
(fin XVIIIe début
XIXe)
55-64
Décrétot
La situation change à la fin du XVIIIe siècle avec le regroupement des principales fonctions
dans des bâtiments de plus grande dimension et l’arrivée de la mécanisation. Anticipant sur
celle-ci, Jean Baptiste Decrétot entreprend la construction, en 1779, de l’imposante
manufacture en brique de la rue de la Porte de Rouen. Le voyageur anglais Young ne tarit
pas d’éloges sur le bâtiment et la qualité des draps de Decrétot qui est sans doute, avant
Ternaux, l'introducteur du cachemire en France. Bonaparte vient visiter sa manufacture le 8
brumaire an XI (30 octobre 1802). Vendu à Ternaux en 1810, l’établissement passe ensuite
aux Dannet qui abandonnent la fabrique en 1887. L’acquéreur, le parisien Léon Petel, le
lègue en 1900 à la ville qui y installe le chantier municipal. Des logements et diverses salles
d’activités (maison des syndicats) occupaient les deux ailes de la cour sur rue. La partie
centrale est détruite pour construire l’école maternelle du Mûrier (1906). Une importante
opération d’urbanisme a rasé le « chantier » et l’école pour y édifier plusieurs immeubles
d’habitation, tout en ouvrant une voie nouvelle. Il ne reste plus de « la première fabrique de
draps du monde » que les arcades qui ferment la cour toujours bordée de deux immeubles
en cours de rénovation.
On peut faire démarrer la mécanisation à la création de la Mécanique, fondée en 1784 par
les fabricants lovériens Decrétot et Petou, en association avec les Rouennais Defontenay
(qui ont remplacé Le Camus) et les Anglais Hill et Wood. Ils ont obtenu un privilège royal
exclusif pour établir à Louviers une machine hydraulique propre à carder et à filer, non
seulement le coton, comme celle d’Arkwright, mais aussi la laine. Il s’ensuit une plus grande
extension de bâtiments où la brique, qui permet des constructions plus solides, domine.
Toutefois, l’architecture reste encore traditionnelle. Si la brique l’emporte pour les façades
élevées et visibles, le pan de bois - enduit de plâtre pour éviter les incendies - subsiste pour
les arrières, la pierre de taille étant réservée aux entrées d’honneur. Il arrive aussi - mais
c’est rare à Louviers - que l’on emprunte des éléments du décor du classicisme, des
frontons, des colonnes antiques, des pilastres, des moulures… La force hydraulique
demeure la plus importante mais l’introduction de la vapeur, qui permet de s’éloigner de la
rivière et d’apporter davantage de puissance, entraîne l’installation de chaufferies et de
cheminées à partir de la fin des années 1810, certaines fabriques utilisant d’ailleurs les deux
formes d’énergie. Surtout, cette période est marquée par la conquête des différents bassins
de la ville.
65-72
Jourdain
La Mécanique, construite à partir de 1784 sur le site des anciens moulins de la Salle du Bois,
rue Saint-Germain, est caractéristique de ce nouveau style avec l’apparition de grands
volumes en briques, aux formes régulières. Il en reste un petit bâtiment abritant une chute
d’eau qu’un promoteur voulait récupérer pour installer une turbine produisant de
l’électricité.
À la fin des années 1810, les Frigard et Petou se lancent dans un vaste programme de
construction de fabriques à partir de la récupération de nombreux sites hydrauliques. En
1818, Benjamin Frigard transforme le moulin à foulon de la Villette pour en faire la Première
usine de Bigards. C’est aujourd’hui une habitation.
Successivement moulin à toiles, à tan et à foulon, propriété des Piéton puis des Frigard au
XVIIIe siècle, le futur « Moulin de Louviers » est transformé en filature de laine et fabrique
de draps par André Benjamin Frigard-Petou, qui vend les installations en 1832 à Jourdain-
Ribouleau.
Ce dernier agrandit l’ensemble pour en faire la Deuxième usine de Bigards, énorme
entreprise édifiée selon les plans de l’architecte Lalun, malheureusement détruite par deux
incendies successifs, en 1853 et 1890. Le peintre lovérien Renout a représenté le premier
sur une toile exposée au Musée. Les Jourdain abandonnent et c’est un meunier, Lair, qui
reprend le site pour y construire un moulin à blé. Transformé en usine de produits
vétérinaires DIEVET en 1962, le bâtiment a été racheté en 1980 par la ville qui en a fait une
salle de spectacle, inaugurée en 2000.
73-75
Folleville
Le bassin de Folleville est lui aussi occupé. Rachetés par de Marguerit, les moulins à blé et à
foulon de Folleville s’en voient adjoindre un troisième, à tan. Les deux plus anciens seront
occupés ultérieurement par la Dana (courroies), les piles Wonder et la zone d’activités des
Jonquets. L’ancien moulin à tan a gardé sa roue, la seule désormais à Louviers.
76-80
La Motte
La Motte, construite en 1822 par Frigard-Petou, est d’abord moulin à foulon, à blé et
fabrique de draps. À partir de 1910, elle se consacre à la teinture et aux finitions de draps de
laine de haute qualité. Après avoir perdu ses étages, l’usine - qui utilisait encore des foulons
pour ses apprêts - a fermé dans les années 1970 avant d’être rachetée et reconvertie
récemment en atelier de revêtements muraux pour l’insonorisation, tout en abritant le
siège de la société Valérie Audresset, survivante de l’activité de filature de luxe de
l’ancienne usine voisine des Rédiers.
81-89
Audresset
L’usine des Rédiers est également construite par Frigard-Petou, en 1823, et devient la
propriété de François Girard Audresset qui transforme l’entreprise que son fils Jules
Rodolphe propulse dans les décennies suivantes. Malgré quelques difficultés, la société,
passée par mariage aux (Le) Pelletier, avait réussi à se maintenir en se spécialisant dans le fil
de qualité. Mais en 2002, ce fut la fermeture en raison de la concurrence internationale,
notamment chinoise, et un incendie a ravagé une bonne partie des locaux au printemps
2004. Il reste la maison du patron et celle du gardien, avec les anciens bureaux, ainsi qu’un
autre bâtiment. Mais la façade, heureusement conservée avec son fronton à la chèvre à
laine, et la cheminée sont tout ce qui reste de la partie principale de l’usine que la
municipalité de Louviers envisageait de racheter pour en faire un musée du textile.
90-95
Ternaux
Dans cette frénésie d’installation sur l’eau, il n’y avait pas de raison pour que les bras du
centre de la ville restent à l’écart. Ternaux investit le site de Fécamp à partir de 1804 et
transforme l’ancien moulin à blé en fabrique monumentale. Il y accueille Napoléon le 1er juin
1810. Après avoir racheté les établissements Decrétot et l’ancien moulin de l’archevêque, il
devient le plus important industriel de Louviers, avant de faire faillite en 1833. La principale
usine est alors reprise par Houel, originaire d’Acquigny. Transformée plus tard en fabrique
de courroies par Védy, elle subit les dommages du temps, perd les étages supérieurs de son
bâtiment principal, accueille enfin une usine de chaussures avant d’être rasée, sauf l’ancien
immeuble de bureaux et de logement, pour laisser la place à la résidence de l’Arche.
98-101
La Londe
La Londe. De l’usine de Bourgois puis Calvet-Rognat, dont on voit les bâtiments depuis le
pont des remparts sur la carte postale de gauche (Musée de Louviers), il ne reste que le
bâtiment (photo de droite), situé dans le jardin rénové de Bigards, actuellement occupé par
des ateliers de pratique artistique.
102-111
l’Ermitage
Sur ces rares clichés de 1849 réalisés par Paul Jeuffrain gauche), l’usine de l’Ermitage
présente la même architecture que « la grande boîte » ou l’usine de La Motte : une
organisation verticale que permettait la relative légèreté des machines. Alors que les
établissements Vandevoorde qui lui succédèrent adoptèrent organisation horizontale et
toits de sheds.
112-114
Les Grelots
2004 : la démolition de l’usine des Grelots laisse apparaître les aménagements hydrauliques
de la deuxième usine du Gril.
En 2010, s’élève sur le site l’ensemble immobilier adapté aux personnes handicapées
115-121
Loison
La veuve Guillaume Lemaître et son fils agrandissent leur fabrique de la rue Grande (rue
Foch) en édifiant, en 1809, un important immeuble en brique, avec une roue hydraulique.
C’est la Deuxième usine des Lavandières. Rachetée par le Parisien Germain Petit en 1824,
elle fonctionne jusqu’en 1886, avant d’être transformée en moulin à blé : c’est le moulin
Loison, aujourd’hui immeuble (surélevé) de logements.
122
Moscou
Venant de la région parisienne, les Gerdret s’installent d’abord rue Grande, dans l’ancienne
fabrique de Pascal Maille, et rue du Quai puis construisent des fabriques : la première, en
1813, route d’Ėvreux (avenue Henri Dunant) prend le nom de Moscou en souvenir de la
prise de la capitale russe ; la seconde, en 1820, rue de Bordeaux (rue Achille Mercier) et qui
prend le nom de « l’enfant du miracle » (né après la mort de son père, le duc de Berry). Il
subsiste quelques bâtiments de la première brique et pans de bois −, qui servent
d’habitation, rue Henri Dunant. La seconde a été intégrée aux établissements Mercier.
123
Ratier
En 1817, le Parisien Ratier construit une fabrique de draps à l’emplacement de l’ancien
Bureau des Drapiers, rue du Quai. Quelques années plus tard, la première machine à vapeur
de Louviers y est installée. Une imprimerie occupe l’extension ultérieure en sheds, alors que
le bâtiment principal qui accueillit un temps le club de judo est transformé en
logements.
124-130
Mercier
C’est à partir de 1830, que Ambroise Mercier et, surtout, son fils Achille mettent en place la
grande unité de construction d’une multitude de machines pour la production textile, unité
qui connaît son apogée dans les années 1860.
L’ensemble industriel occupe les deux côtés du boulevard de Crosne, de la place de la Porte
de l’Eau à la place Thorel. La partie nord transforme les matières premières (bois, fonte,
acier …), la partie sud les met en œuvre pour la fabrication des machines, les deux unités
communiquant par un tunnel sous le boulevard. Les productions couvrent tous les
processus de l’industrie textile : des cardes aux métiers à tisser, y compris les roues
hydrauliques ou les machines à vapeur. L’ensemble intègre même une unide production
de drap pour tester les machines Mercier.
Mercier innove dans bien des domaines, y compris social. Il met en place un système
d’intéressement de ses ouvriers aux résultats de l’entreprise, se préoccupe de la réinsertion
des jeunes détenus de la prison de Gaillon, ou expédie, en pièces détachées, une usine
complète au Pérou.
Après le décès d’Achille Mercier en 1867, l’entreprise continua sa production sous la
direction de sa veuve et de son fils, elle était encore présente à l’exposition de 1878. À la fin
du siècle l’ensemble fut acquis par Paul Breton pour la production exclusive de drap. Ce
rachat signifia la fin de la construction des machines textiles à Louviers
VI - La seconde
moitié du XIXe siècle
132-142
138-143
144-148
Breton
Miquel
Jeuffrain
VII Déclin
disparition
remplacement.
150-154
1 / 4 100%

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