La déglutition Définition : deux rôles. Fonction manducatrice qui a pour but de faire passer le bol alimentaire, de la cavité buccale à l’estomac. Mais aussi en plus de cette définition du rôle digestif il existe un rôle protecteur. Avec le flux salivaire en surplus, dégluti ce qui élimine les agents bactériens saprophytes ou pathogènes. Les déchets des voies aériennes sont aussi éliminés par la déglutition. 2000 à 3000 fois par 24 H 00. Fréquence. 10 aines de fois / heure la nuit et 300 fois / heures en mangeant. La fréquence de la déglutition est la plus basse durant les périodes de sommeil. Elle est maximale durant les phases de prise alimentaire. La fréquence est donc variable. Durée du mouvement de déglutition 10 secondes. Il existe trois phases. 1s Phase orale. Phase pharyngée 9s Phase oesophagienne. La frontière entre la phase orale et la phase pharyngée c’est le franchissement des piliers antérieurs du voile. ( palatoglosses ). Phylogenèse/ontogenèse. La déglutition est une fonction qui apparaît in utero dés la 10 ème semaine, le fœtus dégluti du liquide amniotique. C’est la première fonction qui apparaît. Il existe par déduction un contrôle nerveux primitif. La respiration n’apparaît que lors de la sortie des eaux en ce qui concerne l’évolution elle est postérieure à la déglutition. Mouvements observés lors de la déglutition. Phase Orale : deux étapes. Préparation du bol alimentaire, un cycle masticatoire aboutit à un retour en ICM, la langue se creuse dans sa partie centrale et prend contact avec les faces linguales des dents maxillaire ( c’est une zone de référence ), elle prend un appui antérieur D’abord on observe la phase alvéolaire antérieure, caractérisée par le joint périphérique que fait la langue, pression de la pointe et appui périphérique sur les faces L des dents maxillaires. Contraction des élévateurs pour caler les dents maxillaires contre les dents mandibulaires. Puis ouverture du sphincter glosso-palatin la partie postérieure de la langue s’abaisse. Phase palatine moyenne : déformation de la face dorsale de la langue, qui génère une onde péristaltique, qui projette le bol en direction du sphincter glosso-palatin, le bol est comprimé contre le palais. La langue ne se déplace pas elle se déforme, sinon elle perdrait son joint périphérique, cette déformation crée l’onde péristaltique. Le voile du palais au fur et à mesure que le bol est projeté vers l’arrière s’horizontalise et isole le naso-pharynx de l’oropharynx. L’abaissement de la partie postérieur de la langue et le redressement du voile ouvre le sphincter oro-pharyngé. Le bol franchi les palato-glosse la phase buccale est terminée. Remarques : La phase orale de la déglutition est la seule phase sous contrôle neurologique volontaire donc dépendante du cortex cérébral. Les peauciers possèdent un tonus de base, et ne doivent pas se contracter. Il n’y a pas de contraction exagérée des peauciers. Seuls les élévateurs ont un rôle mais les contacts occlusaux ne sont pas systématiques et surtout n’ont aucun caractère obligatoire lors de la déglutition. Si la viscosité du bol est faible on a aucun contact occlusal lors de la déglutition. Si le volume du bol est par contre important et sa granulométrie élevée les élévateurs participent à la gestion de ce bol alimentaire, on peut avoir un contact occlusal inter arcade lors de la déglutition, par contraction des muscles. Explications : La phase palatine moyenne dépend de la phase alvéolaire antérieure, plus le bol est consistant ou volumineux la langue a besoin d’un calage. Antérieur par appuis de la langue d’autant plus fort que la force pour éjecter le bol vers l’arrière est importante. Le moteur principal du bol c’est la langue. Et, Postérieur par calage de l’os hyoïde, renforcée par contraction de la musculature des sus-hyoïdiens et muscles masticateurs. Calage de la mandibule sur le maxillaire donc appuis fort d’où l’efficacité de la force d’éjection vers l’arrière. Les contacts occlusaux ne sont donc nécessaires que lorsque le bol alimentaire est volumineux et que sa viscosité est importante. L’évaluation clinique ne se fait qu’avec un bol alimentaire conséquent. Dans ce cas les contacts occlusaux doivent se faire, s’ils ne se font pas cela signifie que la déglutition est atypique. Contrôle de la musculature par palpation de l’orbitaire du temporal, des masséters, la mandibule ne doit pas bouger. La salive n’est pas un test d’évaluation significatif. La mandibule et l’élément de stabilisation de l’architecture bio linguale, si la mandibule bouge, l’édifice s’ébranle, la force d’éjection du bol vers l’arrière est amoindrie. Zone de WASSILIEV( orthographe ? ), Zone d’analyse du bol qui se situe dans le pharynx et qui autorise le passage à la phase pharyngée. Phase Pharyngée : Etroitement imbriquée avec la phase orale, elle n’est plus sous contrôle volontaire. La rééducation ne peut concerner que la phase orale. Réflexe : acte involontaire moteur ou sécrétoire répondant à un stimulus donné. Il faut des stimuli pour que la phase pharyngée s’enclenche. L’absence de stimuli arrête même la phase orale. Il faut un bol alimentaire qui réponde au critère, le cacao en poudre n’est pas un bol qui peut déclencher une phase pharyngée. Pas de stimuli avec le cacao en poudre. La phase orale pourtant antérieure ne s’effectuera pas non plus. Deux phases. La phase de compression postérieure. Elle assure le non-retour du bol dans la cavité buccale et dans le nasopharynx. C’est la base de la langue qui génère le péristaltisme le moteur est encore à ce stade la langue. La phase d’engouffrement. Ce n’est plus la langue qui est là le moteur c’est la musculature pharyngienne. Si l’onde est perturbée durant les différentes phases le bol s’arrête. Muscle supérieur, moyen, inférieur du pharynx placé comme les tuiles d’un toit inversées se contractent les uns après les autres. La particularité de ces contractions est d’accélérer la vitesse de propulsion ( 100 cm/s ). Accélération de la descente du bol, donc modification de sa forme elle s’allonge. Le bol est étiré, son entrée dans l’œsophage est facilitée. Fosses Nasales Carrefour aero-digestif. langue Sphincter oesophagien supérieur Le franchissement du CAD est un passage critique. Il existe un ensemble de mécanismes de sécurité. Ils s’enclenche de manière réflexe. Il en existe 5. - L’abaissement de l’épiglotte. Mouvement d’agenouillement. Par une contraction de la musculature linguale en bas et en arrière et une contraction de la musculature laryngée qui déplace l’ensemble cartilagineux en haut et en avant. Traction du larynx en haut et en avant, recul de la langue. L’épiglotte peut cependant rester droite lors de l’ingestion de certains liquides son mouvement vers l’arrière d’agenouillement n’est pas systématique. - l’arrêt de la respiration, le diaphragme se bloque ( commande centrale ) - Création d’un processus piriforme, larynx, pharynx en trois dimensions. La membrane laryngée s’insère sur les cartilage, l’écartement du larynx se fait vers l’arrière mais aussi latéralement. Ce processus empêche les fausse routes. - Traction du larynx en haut et en avant avec un suivi du pharynx vers le haut. Ce qui diminue la distance de chute du bol vers l’arrière entre la base de la langue et l’orifice oesophagien. - Adduction des cordes vocales, c’est un mouvement systématique. Phase oesophagienne : dure 9 s. Dés le passage par le bol du sphincter oesophagien supérieur. Ce sphincter se relâche dés la phase de compression postérieure du bol dans la phase pharyngé. Son diamètre s’adapte au bol. Puis une fois le bol passé il se contracte de façon intense, avec une pression 100 fois plus forte que la pression de fermeture lors du repos. L’onde péristaltique est entretenue dans l’œsophage, par deux couches musculaires : Couche musculaire interne circulaire et la couche externe longiligne. Le sphincter oesophagien inférieur ( cardia ) se relâche quelques instants avant l’arrivée du bol. Puis passage à l’estomac. SLURP !!!! Une cinquantaine de muscles est recrutée d’une façon coordonnée parfaite pour assurer le passage du CAD. Activité musculaire associée : Lors de la déglutition il existe une chronologie de recrutement des muscles relativement constante. Lors de la phase orale. L’orbiculaire des lèvres, le temporal, le génioglosse, le ptérygoïdien médial. Se contractent en premier. Ils sont suivis par une contraction simultanée des mus Cles masséter, pte latéral, mylohyoïdien et ventre antérieur du digastrique qui assurent l’élévation de la mandibule jusqu ‘à l’ICM. L’existence des contacts occlusaux dépend du volume et de la viscosité du bol alimentaire. Le recrutement des muscles sus-hyoïdiens, suit toujours celui des muscles élévateurs et permet la stabilisation de la langue durant la création de l’onde péristaltique lors de la déglutition de bols alimentaires solides. Lors de la phase pharyngée. Se distingue de la phase précédente par un recrutement complexe musculaire qui une fois déclenchées se déroule suivant un processus de tout ou rien. La phase pharyngée met en jeu les muscles sus hyoïdiens, linguaux pharyngés et laryngées. Parmi ces muscles certains sont recrutés de manière précoce : Le genio- glosse, les muscles sus hyoïdien ( mylo Hyoïdien, Genio hyoïdiens et stylo hyoïdien ) ainsi que les muscles participant à l’élévation du voile du palais. Durant cette phase le muscle tensor tympani se contracte et dilate la trompe auditive ( Eustache ). Un groupe de muscles est recruté plus tardivement il s’agit des muscles constricteur supérieur, moyen et inférieur du pharynx. Puis les muscles laryngés avec : le thyro Hyoïdien, crico Thyroïdien et Thyro arytenoïdien. Phase oesophagienne. Se caractérise par la contraction des couches externe et couche interne entraînant la pérennité de l’onde péristaltique pharyngée.