Chap.3

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CHAPITRE 3
EQUILIBRE MACRO D’UNE PETITE ECO OUVERTE
-
I.
Comment une éco peut se déplacer d’une situation d’équilibre initiale à une autre situation
d’équilibre ?
On suppose que la modification de l’équilibre de l’éco domestique n’a pas d’influences sur
la situation des autres pays : le pays considéré est trop petit
Influence des politiques éco et des chocs à l’étranger sur l’éco domestique
= assez adapté pour l’étude des pays européens par rapport au reste du monde
Effets des politiques macroéconomiques :
A. Les différents régimes de change :
1. Fixe :
-
Pays ayant décidé de maintenir le taux de change nominal E entre leur monnaie et une
devise à un niveau donné : ont ancré leur monnaie sur une devise étrangère
E reste fixe tant qu’il n’y a pas de décisions de dévaluation ou réévaluation = maintien de la
parité du taux de change
Ce maintien se fait par intervention sur le marché des changes :
o Quand il y a appréciation de la monnaie domestique : Achat de devises (demande
de devise augmente) contre vente de monnaie (offre de monnaie augmente).
 Variation de réserves positive : hausse de la masse monétaire
o Quand il y a dépréciation : BC vend des devises étrangères et achète de la monnaie
domestique.
2. Flexible :
-
Pas de cible explicite de taux de change
Les tendances à l’appréciation ou dépréciation n’entraîne pas d’intervention des BC
-
Entre-deux : régimes de parité glissante…
B. Cas des taux de change fixes :
1. Effets de la politique budgétaire :
-
-
deux types de politique budgétaire :
o contraction budgétaire par hausse des impôts ou baisse G : but = réduire le déficit
o expansion budgétaire : but = relance de l’activité
ex : expansion par hausse de G
o mobilité parfaite des K
o situation initiale = eq. Interne et extérieur : A1
o hausse G :
 IS vers droite : vers IS2 : hausse Y et i : A2 équilibre interne
 Y augmente : hausse G fait augmenter Y sur le marché des biens
 Augmentation i : hausse Y implique hausse i sur le marché monétaire
(implique baisse I)
i
LM1
i*2
A2
A1
BP1
i’*1
IS2
IS1
Y*1
Y*2
Y
i
LM1
LM2
B
A
C
i = i*
BP
IS2
IS1
Y*1
-
-
Y*2
Y
Excédent : tendance à l’appréciation de la monnaie domestique
o Intervention BC (on est en système de taux fixes) : but = éviter l’appréciation
o BC achète des devises avec de la monnaie domestique : hausse de la masse
monétaire (M = D + R : R augmente)
o Taux d’intérêts doivent baisser pour ajuster : LM vers le bas
o On passe de B à C : nouvel équilibre interne et externe.
La politique budgétaire permet de relancer l’économie sans changement du taux d’intérêt :
pas d’effet d’éviction :
o Y*1  Y*2
o i constant entre A et C.
Avec mobilité parfaite des capitaux :
i
B
LM1
i*2
i*1
LM2
BP
C
A
IS2
IS1
Y*1
-
-
Y*2
Y
Effet d’une hausse de G : IS vers la droite : point B : équilibre interne et déséquilibre
externe
o Hausse du taux d’intérêt domestique : csq : entrée de capitaux : situation
excédentaire
o Même raisonnement qu’avant
C : équilibre interne et externe : on n’a plus de tensions à l’appréciation de la monnaie
domestique
Y*1 Y*2 : relance mais = moins importante qu’avec la mobilité parfaite des capitaux
o On a une hausse du taux d’intérêt d’équilibre (i*1i*2) : l’investissement est
moindre = effet d’éviction.
2. Politique monétaire :
-
-
deux types de politique monétaire :
o contraction monétaire : baisse de la masse monétaire : but = ralentir l’activité éco
o expansion monétaire : hausse de la masse monétaire : but = relancer l’activité éco :
on va prendre cet exemple.
Expansion monétaire par opérations d’open market ie achat de titres d’emprunts.
i
LM1
LM2
A
i = i*
BP
i*2
B
IS1
Y*1
-
-
-
Y*2
Y
hausse de la masse monétaire : LM vers le bas : point B : équilibre interne mais pas externe
o taux d’intérêt doit baisser pour ajuster : la demande de monnaie doit augmenter
pour s’ajuster à la hausse de l’offre monétaire
o la baisse de i provoque une hausse de l’investissement  Y augmente
o la hausse de Y implique une hausse de la demande monétaire : ça joue aussi sur la
hausse de demande de monnaie
B : situation de déficit = sorties de capitaux : demande de devises
o Tendance à la dépréciation de la monnaie nationale
o Intervention de la BC : vente de devise contre de la monnaie domestique : baisse
des réserves : baisse de la masse monétaire : LM vers le haut
Au final : on revient à A : inefficacité de la politique monétaire en système de taux de
change fixe.
Avec mobilité imparfaite des capitaux = même chose
Deux possibilités de rétablir l’efficacité de la politique monétaire :
o Politique de stérilisation :
 On a une baisse des réserves : on la compense par une hausse de la masse
monétaire par opérations d’open market ie en augmentant les crédits à
l’économie (D)
 Permet de rester au niveau atteint par les premières opérations d’open
market
o Face au déficit de la BP : dévaluation :
 Pb : on sort du système de change fixe si on le fait systématiquement…
2. Policy mix : ex : expansion budgétaire et monétaire :
i
LM1
A
LM2
C
i = i*
BP
IS2
IS1
Y*1
-
-
Y*2
Y
Expansion monétaire : LM vers le bas
Expansion budgétaire : IS vers le haut
On envisage un bon dosage qui permet d’atteindre C : équilibre interne et externe
o B : Y* a augmenté = relance de l’économie sans variation du taux d’intérêt =
efficace : pas d’effet d’éviction
o La politique monétaire a eu un effet dépressif sur i = effet premier
o La politique budgétaire a eu comme effet d’augmenter Y* comme effet premier
Au final on a le même effet qu’une politique budgétaire seule : la variation de l’offre de
monnaie n’est pas forcée ici vs dans la politique monétaire.
C. Cas des taux de change flexibles :
1. Politique budgétaire : ex : avec mobilité imparfaite des capitaux :
-
-
hausse de G : IS vers la droite : IS1IS2 : hausse de Y et hausse de i : situation
d’excédent : tendance à l’appréciation de la monnaie : on laisse faire : détériore la balance
commerciale
o baisse de la demande : IS vers la gauche : IS2  IS3
o BP vers la gauche : BP2
o Jusqu’à un nouvel équilibre interne et externe : en C.
Pour que la politique budgétaire ait un effet positif sur Y il faut bien doser et anticiper les
effets du taux de change
Ici on a plus d’effets négatifs par rapport au système de taux de change fixe.
i
LM
B
BP2
C
BP1
i*
A
IS2
IS3
IS1
Y*1
Y*3
Y
2. Politique monétaire : avec mobilité parfaite :
i
LM1
A
LM2
C
i = i*
BP
B
IS2
IS1
Y*1
-
-
Y*2
Y*3
Y
LM vers le bas : B
o Déficit BP : taux d’intérêt domestique inférieur au taux d’intérêt étranger : sortie de
capitaux : masse monétaire augmente (achat de devises) : tendance à la dépréciation
de la monnaie domestique
 Hausse de compétitivité
 Amélioration BP : mobilité parfaite : BP ne bouge pas sur le graph
IS vers le haut jusqu’à C : équilibre interne et externe
o Y augmente
o I ne bouge pas
Au final = politique monétaire totalement efficace en change flexible. (vs changes fixes)
3. Politique monétaire : avec mobilité imparfaite :
i
LM1
LM2
BP1
BP2
A
C
i*1
i2
B
IS2
IS1
Y*1
-
-
Y*2
Y
Expansion monétaire : opérations d’open market : LM vers le bas
o On arrive à B : déséquilibre externe : déficit.
o i a baissé : sorties de capitaux
déficit → Dépréciation monnaie → BC n’intervient pas : amélioration compétitivité
Balance com s’améliore → IS vers la droite, BP vers la droite → C : nouvel équilibre.
C:
o Y a augmenté
o i n’a pas bougé (on suppose un bon dosage)
o Efficacité.
4. Policy mix : mobilité parfaite
i
LM1
LM2
A
B
BP
i’*1
IS2
IS1
Y*1
Y*2
Y
-
Politique budgétaire : hausse G : IS vers la droite
Politique monétaire : LM vers bas
B : nouvel équilibre : Y a augmenté sans variation de i
Efficacité
II.
Effets des chocs externe :
A. Cas des taux de change fixes :
1. Variation de l’activité économique à l’étranger :
-
Expansion étrangère : hausse de Y’
Mobilité imparfaite des capitaux
i
LM1
LM2
BP1
i*2
BP2
A
C
i*1
IS2
IS1
Y*1
-
-
Y*2
Y
Y’ augmente
o → IS vers la droite
o → BP vers le bas
o on a B :
 Y a augmenté
 i a augmenté → car l’augmentation de Y a créé une augmentation de la
demande de monnaie et donc une augmentation de i
 excédent :
 i a augmenté = entrées de capitaux
 Y’ a augmenté : hausse des exportations
 = appréciation de monnaie.
Intervention BC : achat de devises : R augmente : Offre de monnaie augmente : LM vers le
bas
On a C : nouvel équilibre sans variations de i (dépend du dosage : on pourrai avoir un effet
d’éviction si i avait augment augmentation de Y aurait été moindre)
Y a augmenté : efficacité
Effet = relance de l’activité domestique
Inverse vaut aussi
Il y a transmission en régime de change fixe : Inefficacité en matière de protection contre
les chocs réels.
2. Variations du taux d’intérêt étranger : mobilité parfaite :
i
LM1
LM2
A
BP1
i*=i’
B
BP2
IS1
Y*1
-
-
Y*2
Y
Baisse de i’
BP est déterminée par i’
BP vers le bas : A : excédent
o i baisse : entrées de capitaux
o appréciation
BC achète des devises : offre de monnaie augmente : LM vers le bas : i doit baisser pour
ajuster la demande à l’offre
Y* a augmenté
i* a baissé
Effet = la baisse de i’ implique la baisse de i : permet relance de l’activité domestique :
investissement augmente
= interdépendance monétaire par l’intermédiaire des taux d’intérêt
B. Cas des taux de change flexibles :
1. Variation de Y’ : augmentation Y’ avec mobilité imparfaite :
i
LM1
LM2
BP1
B
BP2
A
i*1
IS2
IS1
Y*1
-
-
-
Y
Y’ augmente : joue sur les exportations
o IS vers la droite
o BP vers la droite
o On a B : excédent
Excédent : appréciation : pas d’intervention
o Baisse compétitivité domestique
 IS vers la gauche
 BP vers le haut
Effet = insensibilité aux variations de l’activité étrangère
Avantage = protection en cas de choc externe.
2. Variations de i’ : baisse i’ avec mobilité parfaite :
i
LM1
A
BP1
i*=i’
BP2
IS1
IS2
Y*2
-
-
-
Y*1
baisse i’ :
o BP vers le bas
o Excédent : appréciation : perte compétitivité : détérioration BC : IS vers la gauche
On a B
o i a baissé : devrait provoquer une hausse de l’investissement mais Y baisse quand
même car il y a perte de compétitivité donc baisse de l’activité
o Y a baissé
Effet :
o Baisse i’ relance l’activité à l’étranger et la récession domestique
o = transmission négative
III.
Conclusion :
↑G
↑M
↑ Y’
↓ i’
IMPACT SUR Y
CHANGES FIXES
CHANGES FLEXIBLES
+ (++ avec mobilité parfaite) + (- avec mobilité parfaite)
0
+
+
0
+
-
Limites du modèle Mundell-Flemming :
-
Y
rigidité des prix
- pas de prise en compte des anticipations de taux de change
- pas prise en compte des interactions entre pays : petit pays n’a pas d’impact
Exemple : avec un grand pays :
- il faut articuler analyse des politiques et chocs externes
i
LM1
LM’1
LM3
LM’2
LM2
A’
A
BP1
BP2
IS’2
IS1
IS’1
IS2
ECO ETRANGERE
-
-
-
ECO DOMESTIQUE
Expansion monétaire : hausse M → i baisse
o Pays domestique :
 i baisse : LM vers le bas : on a hausse de Y
 déficit : dépréciation monnaie domestique
 BC intervient : achat de monnaie contre devise : baisse M → i augmente :
LM vers le haut.
o Etranger :
 Baisse i : BP’ baisse : appréciation
 Achat de monnaie domestique : hausse réserves (ses réserves = monnaie
domestique vs nation) : hausse M → i’ baisse : LM’ vers le bas
Effet d’une hausse de Y’ :
o Exportations + importantes : amélioration BC : excédent BP : tendance à
appréciation
o Demande augmente : IS vers la gauche (symétrie)
Dans les deux pays : Y et Y’ augmentent : expansion mondiale efficace = sû au
changement d’hypothèse avec interdépendance
Mais c’est pas forcément dans l’intérêt de la nation : modification des répartition des
réserves de changes :
o Nation : baisse R
o Etranger : hausse R.
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