AECI Anciens et Élèves du CNAM - IESTO
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Raymond Boisdé lui succédera en 1954 à la chaire d'"organisation scientifique du travail » ; en
1970 cette chaire est dédoublée en deux chaires : "organisation du travail et de l'entreprise" et
"théories et systèmes d'organisation".
Jean Gerbier titulaire de la chaire d'organisation du travail et de l'entreprise à partir de 1970
donnera toute sa dimension à l’IESTO,
Jean-Pierre Schmitt, qui est parmi nous ce soir, lui succède en 1988 comme titulaire de la chaire
et directeur de l'IESTO, direction qu’il assumera jusqu’en 2000, avec une équipe soudée, il saura
faire évoluer l’IESTO et surmonter les difficultés d’un environnement changeant,
Yvon Pesqueux titulaire de la chaire "développement des systèmes d'organisation", qui remplace
les deux chaires "organisation du travail et de l'entreprise" et "théories et systèmes
d'organisation", lui succédera en 1999 et prendra la direction de l'IESTO en 2000,
enfin, le 25 mars 2002, Raymond Leban en devient le directeur quand l'IESTO migre, dans le
cadre de la réorganisation du CNAM en quatre pôles, vers le pôle "économie et gestion".
L'IESTO, à partir de la fin des années 80, développe son implantation par la création des IESTO de
région : Lyon, Montpellier et Nantes.
Ces instituts de région sont aujourd'hui bien vivants et forment de nombreux auditeurs selon des
modalités adaptées au contexte et au tissu économique des régions où ils sont implantés.
Depuis sa création l'IESTO a accueilli plus de 5000 auditeurs. Outre les traditionnelles formations à
l'organisation, DESTO (aujourd'hui Master "MESTO") et Mastère labellisé par le CGE, l'offre de
formation s'est élargie depuis 1999 à la formation de managers de projet.
Aujourd'hui, les formations à l'organisation et au management de projet accueillent près de deux cents
auditeurs chaque année, environ 120 à Paris et 80 dans les instituts de région.
Les formations délivrées ont été plusieurs fois distinguées par des organismes extérieurs et, dans un
contexte économique difficile, les auditeurs connaissent à l'issue de leur formation un développement
très satisfaisant de leur parcours professionnel.
L'IESTO, dans ces cinquante années d'existence, aura vécu les grandes périodes de l'organisation :
à sa création en 1955, l'OST (organisation scientifique du travail dont le représentant
emblématique est F. W. Taylor) a déjà près de cinquante ans d'existence et, dans le contexte de
la reconstruction du pays après la guerre et de la transformation de la société française –
développement de l'urbanisation et de l'industrialisation – ses techniques vont permettre aux
entreprises françaises de se hisser au niveau des meilleures entreprises américaines ; c'est
l'époque du développement des organismes de formation professionnelle, en particulier ceux
destinés au perfectionnement des cadres et c'est aussi l'époque du développement des grands
cabinets de conseil français.
la SDT (simplification du travail) prônée par le SCOM dénote déjà une évolution par rapport à
l'OST en préconisant d'associer les acteurs du travail administratif à la définition des améliorations
à y apporter et en réagissant contre les excès de la division du travail ; on retrouve, dès cette
époque, la formalisation de la démarche "classique" de l'organisateur : étude préalable, analyse,
construction de solutions, application ; elle date de la deuxième guerre mondiale et sera utilisée
jusqu'aux années 1980.
OST et SDT représentent la réponse au besoin d'accroissement de la productivité, l'organisateur
est alors essentiellement un ingénieur, un technicien.
Dans les années 1980, les préoccupations s'orientent vers la prise en compte de la complexité
croissante de l'environnement des entreprises, de l'accélération du rythme du changement et de
la nécessité d'accorder une place centrale à l'être humain donc aux sciences humaines, à la
formation, à la participation et à la gestion des ressources humaines.
Se développent alors, en concurrence avec les organisateurs, des disciplines, des spécialités, des
métiers tels que l'informatique, les directions des ressources humaines, la qualité, la gestion, le
management, chacun se spécialisant d’où des difficultés à intégrer les différentes dimensions du
pilotage des entreprises qui nécessite régulation, adaptation et réactivité.