CHABAS Vincent LEYVAL Kévin MAZEYRIE David ME2-CEM PROJET DE CONSTRUCTION DE MACHINES ELECTRIQUES : LE TRANSFORMATEUR I) Calcul de la section de fer du noyau : On montre que la section de fer SFE du noyau peut s’écrire de la façon suivante : SFE C PCU PFE .10 1 f *p * J * B P* où : C :coefficient sans dimension, variant peu d’un transformateur à l’autre (C=72,8 lCu ) l Fe P : puissance du transformateur en kVA PCU : pertes cuivre spécifiques ( W/ kg) PFe : pertes entre les pertes cuivre et les pertes fer du transformateur f : fréquence (Hz) J : densité de courant ( A/m2) B : induction dans le noyau ( T ) On connaît déjà les valeurs suivantes : C = 40 (Liwschitz pour un transformateur triphasé à noyau et bobines rondes ) P = 2500 KVA p= PCU/PFE = ( 30/ 3.8) = 7,89 f=50 Hz J= 3,2*106 A/m2 ( d’après l’abaque, page 95 du cours) B = 1,5 T car on a un gros transformateur(P=2500 KVA) Afin de pouvoir déterminer SFE , nous devons calculer les pertes cuivre spécifiques ( PCU), et les pertes fer spécifiques ( PFE) a)Calcul des pertes cuivre spécifiques : D’après le cours, les pertes cuivre spécifiques ont pour expression : Pcu K * *J2 d cu où : K : coefficient tenant compte des pertes supplémentaires (K~1,2) dcu : densité du cuivre ( 8,9 x103 kg/m3) : résistivité électrique, dépendant de la température ( .m) mais on sait aussi que la résistivité dépend de la température : 75 c 0 t 2 t1 20 c 1 1 0 * t1 Comme les pertes dues à la charge sont données à 75°C, on prendra les valeurs suivantes : t1= 20c t2= 75c 20c = 1.7241x10-8 .m (cours page 1) 0 = 4,33x10-3 (cours :tableau page 11) on sait aussi que J= 3,2.106 A/m2 d’ou : 75c = 2,102 x10-8 .m Finalement, PCu =29,021 W/kg b)Calcul des pertes fer spécifiques : D’après le cours, les pertes fer spécifiques ont pour expression : B PFe Ks * p ' Fe * 1,5 2 où : Ks : coefficient tenant compte de l’augmentation des pertes fer dues à l’usinage. ->Ks = 1,2 ( compris entre 1,1 et 1,3 ) p’Fe : pertes spécifiques des tôles à 50 Hz et 1,5 T ( W/kg) ->p’Fe = 1,35 W/ kg Finalement, PFe = 1,62 W/kg On peut donc calculer la section de Fer : SFE C PCU PFE .10 1 f *p * J * B P* donne SFE 615,15 cm 2 II) Détermination du primaire : a)Nombre de spires : Le nombre de spires ns1 du primaire est donné par la relation suivante ns1 V1 4,44 * f * où : V1 : tension sur une colonne ( V ) F : fréquence ( Hz) : flux magnétique dans le noyau ( wb) Comme V1 = U1 = 15 kV ( montage YNd11 ) = B*SFe = 1,5*0,061515 = 0,0923 wb on trouve : ns1 =732 spires b)Section du conducteur : En notant SCU1, la section du cuivre au primaire, on a d’après le cours SCU1 I1 J1 où : I1 : intensité dans le primaire ( A ) J1 : densité de courant au primaire ( A/m2), J1 = J Or P= 3*U1*I1 , donc I1 P 3 *U 1 On en déduit finalement : I1= 55,56 A, ce qui donne SCu1 17,36 mm2 III)Détermination de la fenêtre : Il s’agit ici de déterminer l’espace nécessaire pour l’enroulement. a)Hauteur du noyau : Déterminons la hauteur hn du noyau. En posant A la charge linéique (en A/m), l’expression des AT(Ampères Tours) totaux pour une colonne donne : AT=A*hn = ns1*I1+ns2*I2 En utilisant la planche VII 7 page 95 du cours, on trouve A = 9,6x10 4 A/ m En négligeant le courant magnétisant, on a : hn soit 2 * ns1 * I 1 A hn 847 mm b)Largeur de la fenêtre : Par définition, le facteur de remplissage de la fenêtre est : Kr sec tion cuivre . sec tion fenêtre Ce facteur de remplissage est déterminé par la lecture de la planche VII 7 : Kr = 38 % On en déduit alors la largeur bf de la fenêtre grâce à la formule (pour un transformateur à noyaux) : bf soit : bf 157, 93 mm n s Kr *hn 4* s1* cu1 c)Largeur du noyau : Notons bn la largeur du noyau. Le noyau, de diamètre d, vérifie la relation : bn = 0,945d Si on considère un coefficient de foisonnement Kf = 0,87, la section géométrique de fer est égale à : SFe, G SFe 615,15 707,069 cm 2 Kf 0,87 de plus , SFe, G d’ou : bn d 4 *( 2 4 * S Fe,G * 0,945 2 bn 2 ) 0,945 4 4 * 70706 * 0,945 2 soit bn 283,54 mm IV)Calcul des masses fer et cuivre. Calcul des pertes fer et cuivre : a)Calcul de la masse de fer: La masse de fer est donnée par la relation suivante : MFe dFe x SFe x(3hn 4bf 6bn) comme dFe 7,9 g / cm3 (cours page 11) hn = 847 mm bf= 157,93 mm bn= 283,54 mm on obtient : MFe 2091,81 kg b)Calcul de la masse de cuivre : Pour un avant-projet, on calculera les longueurs de spires moyenne grâce à la relation bf 157,93 lcu * (bn ) * (283,54 ) 2 2 lcu 1138,84 mm On supposera que l’on a des densités de courants égales au primaire et au secondaire. La masse de cuivre des deux enroulements par colonne vaut alors : Mcu dcu x 2 xns1 x scu x lcu Ainsi, la masse de cuivre pour un transformateur triphasé à noyaux vaut : Mcu 3 * mcu(col ) 3 257,6 772,8 kg soit Mcu 772,8 kg c)Calcul des pertes fer D’après le cours, on a la relation : PFe = MFe*pFe= 2091,89 x 1,62 -> PFe =3,388 kW d)Calcul des pertes cuivre : D’après le cours, on a les relations : Pcu = Mcu*pcu= 772,8 x 29,021 -> Pcu = 22,43 kW e)Comparaison avec les valeurs de départ : Au départ les pertes fer de 3,8 kW et les pertes cuivre de 30 kW. Nos valeurs sont inférieures aux valeurs données dans l’énoncé. L’erreur commise est de 25 % sur les pertes cuivres et de 10,8% sur les pertes fer . Ces erreurs étant minimes, nous conserverons nos paramètres. V)Enroulements primaire et secondaire : a)Enroulement primaire : On a trouvé précédemment Scu =17,36 mm² Prenons, dans les tableaux les fils cuivre nus recuits ayant les caractéristiques : Section nominale : Scu1 = 17,721 mm² Diamètre nominal : D = 4,75 mm Tolérances : s/D = 0.047 mm Poids aux 1000 m : environ 157,5 kg On choisira une isolation par émaillage renforcé. Comme le diamètre nominal est de 4,75 mm , pour un émaillage simple, la différence entre le diamètre du conducteur et le diamètre du fil est comprise entre 0.004 et 0.010. On choisit la valeur moyenne de cet écart, soit 0.007. Le diamètre d’un conducteur vaut donc dc = 4,757 mm. Calculons la densité de courant : I1 55,56 3,14 *10 6 A / m 2 6 Scu1 17,721*10 Notre dimensionnement paraissant correct, on conservera les paramètres J1 ns1 = 732 spires, et hn = 847 mm. D’après la planche VII 6 page 95, on a une distance d= 25 mm entre l’enroulement et la culasse dans la fenêtre de transformateur. La hauteur des enroulements vaut : he = hn-2xc = 847 – 2x25 = 797 mm Alors le nombre de spires par couche est : n * = he/dc = 797/4,757 =168 spires par couche D’ou le nombre de couches nécessaires : nsi/n* = 732 / 168 = 4,36 -> 4 couches On a 4 couches. Il n’est donc pas nécessaire de prévoir un canal de refroidissement au primaire. Le calcul de la nouvelle section de cuivre donne une nouvelle largeur de fenêtre : bf 4 * ns1 * scu1 4 * 732 * 17,721 161,21 mm kr * hn 0,38 * 847 b)Enroulement secondaire : On sait que les courants I1 et I2 sont lié par un rapport de transformation. Ainsi I2U1I1 V2 où : V 2 U2 3,811 kV 3 on a donc : I 2 15 3 55,56 3,811 soit I 2 378,77 A En faisant l’hypothèse que les densités de courant sont les mêmes au primaire et au secondaire, on peut déduire la section au secondaire ainsi : I I2 378,77 2 120,63 mm 2 J2 J1 3,14 D’après le tableau 1 de l’énoncé, on a que l’épaisseur des fils méplats étant inférieure à 3.2 mm ; on choisit un fil méplat d’épaisseur 1.6 mm, de longueur 80 mm ( section = 128 mm2) S Cu 2 Nombre de spires au secondaires : On a l’égalité ns2 = (I1*Ns1)/I2 = (55,56 * 732)/ 378,77 = 107 spires Ne reste plus qu’à déterminer le nombre de couches : Nombre de couches nombre de spires * épaisseur d ' une spire 107 * hauteur de l ' enroulement 797 On en déduit alors qu’il n’y a pas besoin de canal de refroidissement. On prendra des tubes isolants de 5 mm VI)Dimensionnement exact : a)Dimensions exactes de la fenêtre : On doit tenir compte des distances minimales entre les bobines ainsi qu’entre bobines et fer La planches VII 6 du cours nous aide pour déterminer ces distances : a-1)Distance entre l’enroulement et la culasse : Comme la tension est de 15 k V , l’abaque donne la distance entre l’enroulement et la culasse : d = 25 mm a-2)Hauteur de la fenêtre : On en déduit dimensionnement exact de la fenêtre. Comme la hauteur hn du noyau vaut : hn =847+2.d On a : hn 897 mm a-3)Largeur de la fenêtre : D’après les définitions, on a : bf soit 4.ns1.scu1 4 732 17,721 kr.hn 0,38 897 b f 152,22 mm a-4) Largeur du noyau : Calculons la nouvelle section de Fer : On reprend la même formule que précédemment, mais ici, PFer=3,388 kW et Pcuivre=22,43 kW, ce qui donne p= PCU/PFE = ( 22,43/ 3,388)=6,62. Alors SFE=671,6 cm². On en déduit alors SFE,G=SFE/0,87=771,9 cm² D’où bn 296,26 mm a-5)Distance entre les enroulements haute tension et le noyau de fer voisin : La haute tension étant de 15 kV, on lit sur l’abaque de la planche page 95 : d Fe 50 mm a-6)Distance entre la basse tension et la haute tension : On lit sur la même abaque : d HT / BT 35 mm a-7)Distance entre les enroulements basse tension et le fer : On lit: d BT / Fe 16 mm b)Calcul exact des pertes fer : Les définitions nous donnent : PFe = MFe*pFe Comme MFe = dFe*SFe*(3hn+4bf+6bn) on a : MFe = 7,9*671,6*(3*897+4*152,22+6*296,26) MFe = 2693,91 kg D’où Soit PFe 2693,91*1,62 PFe 4,36 kW VII)Calcul des réactances, et grandeurs électriques : a)Calcul de la réactance de fuite : Notons X n la réactance de fuite. Alors, on a la relation : Xn 0 ns21 Dm d BT / Fe d Fe d HT / BT kr hn 3 où : 0 : permittivité du vide (0 = 4..10-7 SI) : pulsation du courant ( = 2..f = 314,16 rad / s) ns1 : nombre de spires au primaire Dm : diamètre moyen de l’espace inter-bobine hn : hauteur du noyau d BT / Fe : épaisseur de l’enroulement basse tension d Fe : épaisseur de l’enroulement haute tension d HT / BT : espace inter bobine kr : coefficient de Rogowski De plus, Dm = bn +2* d BT / Fe + d HT / BT = 363,26 mm par définition Le coefficient kr se calcule à l’aide de la formule: kr 1 1 2 2 * d HT / BT d Fe d BT / Fe hn ce qui donne : kr = 0,976 On en tire que : X n = 14972,09 b)Calcul des résistances : On a la relation : R l S où : R : résistance de l‘enroulement : résistivité du cuivre, 75°c = 2,102 x10-8 .m l: longueur du conducteur S : section du conducteur Calculons la longueur de cuivre : lcu * (bn bf 152,22 ) * (296,26 ) 1169,83 mm 2 2 Ainsi, on trouve : -au primaire : on a l1 = lcu * ns1 = 1,16983*732 =856,32 m=longueur au primaire et Scu1 =17,721 mm2 D’ou : R1= 1,02 Ώ –au secondaire : l2 = lcu * ns2 = 1,16983*107 = 125,17 m=longueur au secondaire et Scu2=120,63 mm2 D’ou : R2=0,022 Ώ c)Calcul des chutes de tension : c-1)au primaire : Par définition de la chute de tension ΔU1, U1= R1*I1 donc U1=1,08*55,56 soit U1=60 V c-2) au secondaire : on a : U2= R2*I2 donc U2= 0,023*378,77 soit U2=8,71 V d)Calcul de la tension de court-circuit : Les transformateurs doivent être conçus pour résister aux efforts très importants dus au court-circuits. Comme Ucc=7%, on a la formule : Icc= (100/7) In avec In tel que P=Un*In, soit In=P/U1=2500/15=166,67 A D’ou Icc= 2380,95 A Ceci nous donne une tension de court-circuit ( Vcc=R*Icc) VCC= IX)Calcul du rendement du transformateur, Cos =0.8 : On utilisera la relation suivante, issue du cours : P.cos P.cos pertes a)en charge nominale : A la charge nominale, on connaît toutes les composantes , on a donc : P=2500 KVA, PFE = 4,36 kW Trouvons Pcu = Mcu*pCu = (dCu*2*nS1*SCu*lCu)*29,021 = (8,9*2*732*(17,021*10-6 )*1,16983)*29,021 = 7,53 kW Donc = 99,4 % b)en charge ¾ : Dans ce cas : P = (¾)*2500=1875 kVA Et comme PFe est indépendant de la charge, on a = 99,2 % c)en charge 2/4 : De même : P = (2/4)*2500=1250 kVA Et comme PFe est indépendant de la charge, on a = 98,8 % c)en charge ¼ : De même : P = (1/4)*2500=625 kVA Et comme PFe est indépendant de la charge, on a = 97,7 % X)Calcul des courant a vide : Soit I0 le courant à vide. Le cours nous donne la formule : I0 2I1 I2 3 où : I1 : le courant induit dans un cadre ( 2 colonnes et 2 culasses ) I2 : le courant induit dans une colonne Cherchons I1 et I2 . On utilise la relation : 2 I 2 Ii IMi i Il nous faut IM et Iω. On sait que IM1 AT dans la partie concernée nS1 et I Alors PFE 4,36 96,8 mA 3U 1 3 * 15 I1 = I2 = I0 =