Méthode de la sociologie
©fleurdeprunus - 1 - 06.01.04
La place de la femme dans la société japonaise
Des années 60 aux années 80
Les années 50 ont marqué la transition de la famille élargie à la famille nucléaire (2
parents, 2 enfants).
Pour les japonaises, la famille était la seule ressource institutionnelles leur permettant
d’accéder à une identité stable car elle leur donnait la sécurité psychologique et la stabilité
sociale dont elles avaient besoin. A l’époque, pour les japonaises, l’idéal restait encore d’être
femme au foyer. En même temps, dans les années 60, la famille n’était pas un but en soi mais
un outils, le couple voyait la famille comme un instrument pour atteindre des objectifs bien
définis : acheter une voiture, un réfrigérateur, faire des voyages, subvenir à l’éducation des
enfants…La famille n’étant pas un lieu où s’affirme l’amour, où se définit deux êtres face à
face, ils sont côte à côte et regardent vers l’avenir.
La famille se base sur la solidarité. Cette solidarité se lisait dans l’acquittement des
rôles respectifs de l’homme et de la femme. L’homme doit subvenir aux besoins de sa famille
en ramenant de l’argent, la femme doit veiller à l’équilibre affectif du couple, s’occuper des
enfants et organiser le quotidien. A l’époque, la société est inégalitaire avec la dominance des
hommes et la soumission des femmes. L’institution familiale, ne pouvant être totalement
déconnectée de la société, est elle aussi inégale dans les rôles donnés aux hommes et aux
femmes et basée sur la supériorité masculine. Mais la famille n’est pas complètement
traversée par la notion de supériorité masculine, la solidarité ne pouvant émerger d’une
structure inégalitaire. On s’aperçoit que la famille nucléaire à été le lieu d’affirmation de
l’indépendance de la femme japonaise car cette famille lui demandait de savoir gerer, en
femme responsable, des affaires diverses :
- Gère le budget familiale, c’est elle qui récupère l’argent et qui le
partage.
- Gère le parcours scolaire des enfants.
- Gère son propre corps, c’est elle qui décide d’avoir ou non un enfant
(avortement)
Dans le cadre de la famille, il n’est pas question de soumission ni de dé-
responsabilisation de la femme. La famille nucléaire est à l’origine de l’individualisation
familiale d’où vient l’autonomie des femmes. Depuis les années 50, la population est sondée
tout les 5 ans sur cette même question : « Si vous vouliez renaître, désireriez-vous renaître en
homme ou en femme ? »
En 1958 :
- 29% des femmes répondent en femme