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I Quelques constats sur l’attractivité économique française
La France, pôle d’attraction à l’échelle du monde
Cinquième puissance industrielle mondiale, quatrième pays exportateur au monde, quatrième
puissance mondiale pour l’effort en recherche et développement, deuxième pays investisseur à
l’étranger après les Etats-Unis, à l’échelle du monde, la France est une puissance industrielle de
premier rang. Elle bénéficie en plus de l’immédiate proximité du marché européen.
La France représente aussi l’une des destinations privilégiées des investisseurs internationaux : avec
47 milliards de dollars d’investissements directs étrangers accueillis en 2003, elle représente la
première destination en Europe, avec trois fois plus d’investissements recueillis que le Royaume-Uni
(14.6 milliards de $) ou quatre fois plus que l’Allemagne (12 milliards de $).
Sur le plan mondial, seule la Chine attire plus d’investissements étrangers que la France (avec 53
milliards de $).
(Source OCDE)
Une image « décalée »
D’après une étude menée pour le compte du Service d’Information du Gouvernement, un constat
s’impose : auprès du plus grand nombre, la France reste enfermée dans une image convenue, un peu
« hors du temps ».
A l’étranger, la perception de la France est celle d’un pays doté d’un formidable patrimoine naturel et
culturel, avec une qualité de vie exceptionnelle et une production créative et de qualité, surtout dans
les secteurs du luxe, des cosmétiques, de la mode, de l’alimentation ou du tourisme. Sa position de
puissance internationale et son rôle majeur en Europe sont également incontestés.
En revanche, la France est encore perçue comme moins douée et moins motivée pour répondre aux
nouvelles exigences de l’économie mondiale, voire manquant de professionnalisme et de
pragmatisme, présentant un déficit en terme d’efficacité industrielle et de compétence technologique
pointue. Les compétences générales du « Made in France » et les performances sectorielles des
entreprises d’origine française sont par ailleurs minorées par rapport à leur poids réel.
Même si les experts sectoriels étrangers ou les journalistes des grands media connaissent mieux les
performances réelles de la France et perçoivent les bénéfices des changements intervenus ces dernières
années, l’image d’une France monolithique, peu ouverte sur l’international, bureaucratique est encore
ancrée dans les esprits.
La France souffre donc encore d’un décalage parfois important entre sa réalité économique et
industrielle et la perception qu’en ont les décideurs à l’étranger.
Aussi est-il essentiel, pour positionner la France comme une destination privilégiée des
investissements étrangers et susciter le « réflexe France » dans les hypothèses stratégiques de
développement des entreprises, de remédier à ce défaut d’image, de faire reconnaître les atouts
économiques d’une France qui change.
Une attractivité à conforter
La mondialisation de l’économie et l’accélération des échanges tendent à renforcer la compétition
entre les pays pour attirer des investisseurs sur leur territoire. De nouveaux concurrents apparaissent,
notamment la Chine, l’Inde ou encore la République Tchèque ou la Hongrie.
Il importe donc de rompre avec les clichés et de corriger l’image de la France pour réaffirmer son
attractivité. L’enjeu ? Continuer à attirer les investisseurs étrangers qui sont partie prenante du
développement économique de la France. Réaffirmer auprès des décideurs économiques la volonté et
la capacité de la France à attirer de nouveaux investissements et à maintenir sa position de leader dans
le monde des affaires. D’où l’idée d’une campagne d’image internationale.