Exercice 2B spécialité Energie et cellule vivante*en italique les éléments de connaissance
à apporter
Identifier et expliquer l'origine de la brutale augmentation de production de chaleur chez l'arum.
I. Les échanges gazeux lors de l’augmentation brutale de la température
Dans le spadice de l’arum doc 1, on constate une augmentation de la température tout le long de
l’inflorescence de haut en bas avec une température de 50°C mesurée au fond de la fleur. Les
cellules du spadice ont donc développé un mécanisme permettant cette forte augmentation de
température à l’origine de la production de chaleur par la fleur de l’arum.
Des études nous montre que cette forte augmentation de température s’accompagnent d’échanges
gazeux importants : du CO2 est produit et de l’O2 consommé.
Dans la journée ; la température de l’inflorescence augmente et devient maximale (30°C) à midi pour
diminuer jusqu’à 15°C à la tombée de la nuit. Le 2ème graphique du doc 2 montre que la quantité de
CO2 produite dans le même temps suit exactement la même variation. Production de CO2 et
production de chaleur sont donc corrélées.
Lors de cette brutale augmentation de température dans l’inflorescence, il est constaté dans le doc 3
un pic de consommation d’O2 à 40 000µg. Avant et après, la quantité d’O2 consommé reste faible. Du
CO2 est produit lorsque de l’O2 est consommé, ces échanges gazeux marque le métabolisme
respiratoire.
Equation : glucose + O2 → CO2 avec production d’ATP
Ce métabolisme respiratoire s’accompagne donc d’une production de chaleur mais il ne peut se
faire sans glucose et sans mitochondrie, organite cellulaire indispensable à la réalisation de chacune
des étapes.
II. La respiration à l’origine de cette augmentation de température.
Il s’agit bien de la respiration car en plus des échanges gazeux constatés, le doc 3 montre les
variations de la réserve d’amidon. Or l’amidon est un sucre complexe, formés à partir de molécules de
glucose et capable d’être hydrolysé pour produire des molécules de glucose, à la base de la
respiration cellulaire.
Juste avant la brutale augmentation de température, les réserves d’amidon sont maximales (environ
200mg/g d’inflorescence) puis elles diminuent fortement au moment du pic de chaleur (à 120mg/g
jusqu’à devenir très faible après la production de chaleur (point 4 du doc 3)
La respiration cellulaire utilise le glucose produit à partir de l’amidon lors de la glycolyse. Lorsque les
réserves s’amoindrissent la respiration devient moins importante et la production de chaleur devient
moins intense et moins soutenue.
L’autre élément indispensable à la réalisation de la respiration est la mitochondrie dans laquelle se
réalise le cycle de Krebs et la chaîne respiratoire.
Cet organite voit sa présence fortement augmentée dans les cellules du spadice juste avant et
pendant la forte production de chaleur (doc 4).
Sa présence est donc à relier à l’augmentation de température et à la production de CO2 ainsi qu’à
l’augmentation de l’O2 et à la diminution des réserves en amidon, source de glucose lors de cet
épisode d’augmentation de la température dans le spadice de l’arum.
Cette adaptation particulière chez l’arum utilise donc le métabolisme respiratoire, existant déjà
dans ses cellules mais il est amplifié grâce à la multiplication des mitochondries au moment de
la fabrication du pollen. Ce métabolisme est à l’origine de la production de chaleur provoquant
l’émission de substances volatiles qui attirent alors les insectes pollinisateurs.