Communication visuelle
SERVAIS Florence 5
Année préparatoire au Master en Arts du Spectacle
3. Rapport fond-forme
Le train se dessine sur un fond uni bleu, rappelant le ciel. Les figures géométriques
constituant la forme se détachent du fond.
2. Analyse de la démarche communicationnelle
Son esthétique est proche du futurisme et du cubisme. Il s’inspire du constructivisme
russe et de Malevitch (dans la construction du volume). C’est la machine et sa vitesse qu’il
magnifie sur cette affiche. Il se rapproche, dans sa démarche, du « Cercle des nouveaux
graphistes publicitaires». Il prône en effet dans son travail le fonctionnalisme, le machinisme,
le mouvement et le rythme. Il a de la sympathie pour l’URSS (où il est né) puisqu’il est
influencé par les travaux de Malevitch, mais travaille pour le « Grand Capital » occidental.
Pour réaliser cette affiche, Cassandre respecte les principes édictés par Edward Tufte
quant à la communication visuelle. L’image est claire, précise, détaillée. (Le gros plan du
train demande à l’esprit de le reconstituer dans son entièreté, et laisse dès lors imaginer un
train immense et imposant). Aucune information superflue ne parasite la compréhension du
message. L’information principale (le nom de l’annonceur) se distingue du fond de l’affiche
par la typographie (il crée l’alphabet Bifur)
Cette publicité joue sur le lien entre le spectateur et le produit, en l’associant à
l’expérience heureuse qu’est le progrès. Elle n’a pas comme ambition la reconnaissance, la
distinction ni la mémorisation (ces aspects seront développées plus tard par Cassandre lors de
la campagne Dubonnet)
Cette campagne s’adresse à l’individu, par le biais de la « communauté du progrès ».
L’individu peut, en effet, monter dans le « train de la modernité », et ainsi appartenir à la
collectivité.
« L’affiche exige du peintre un complet renoncement. Il ne peut s’exprimer en elle ; le
pourrait-il, il n’en aurait pas le droit. La peinture est un but en soi. L’affiche n’est qu’un
moyen de communication entre le commerçant et le public, quelque chose comme le