2
Carvalho Luisa Sc.Soc.Droit 2
En analysant l’adage en deux parties, la première partie « Infans conceptus pro jam nato
habetur » qui veut dire « l’enfant conçu est réputé être né », l’enfant acquit des droits pendant
la durée de sa gestation. La rétroactivité de la personnalité est possible, quand cela est nécessaire
et légitime. Or une difficulté se rajoute, déterminer la date exacte de la conception ! Le jour de
la naissance de l’enfant est extrêmement précis tandis que celui de la conception peut paraître
plus compliqué à fixer de manière sûre. La deuxième partie « quoties de commodis ejus agitur »
qui signifie « à chaque fois qu’il y va de son intérêt ». En résumant, la rétroactivité ne peut être
que positif pour l’enfant, si c’est par exemple des dettes la rétroactivité n’est pas d’application.
Pour moi la question primordiale est quand est-ce que l’enfant obtient une personnalité
juridique, au stade d’embryon ou fœtus ? C’est simple de dire que si c’est pour l’avantage de
l’enfant on peut agir de façon rétroactive et donc attribuer une personnalité juridique à un
embryon alors qu’en droit civil ce n’est pas le cas. Alors qui peut définir si une décision est
positive ou négative pour cet enfant qui va naître ? Je mets sur la table la problématique de
l’interruption volontaire de grossesse. Qui sur terre, peut dire et savoir d’avance si la décision
d’une mère de se faire avorter est un avantage pour l’enfant ou pas ? De l’autre côté, je pose
aussi la question, hériter une fortune d’argent alors qu’on est qu’un embryon, qui peut dire que
cette fortune fera de cet enfant un enfant heureux et lui portera bénéfice ? Je me mets à penser
que les êtres humains sont quelque part des bêtes matérialistes et insensées.
Un autre aspect et pas négligeable, concernant le respect et la dignité de tout être humain
dès le commencement de la vie, c’est qu’en considérant qu’un fœtus vit, car il possède tous les
organes vitaux, comment doit-on traiter les femmes qui consomment des drogues pendant la
grossesse ? On pourrait également considérer rétroactivement les situations qui vont en
désavantage et même qui mettent en risque la vie du fœtus et notamment punir les coupables.
Pourquoi l’enfant conçu est réputé né chaque fois qu’il en va de son intérêt et pourquoi pas
l’enfant conçu est réputé né chaque fois qu’il en va de son désintérêt et son risque de vie !?
Le plus contradictoire dans cet adage est le fait de définir à quel moment le fœtus ou
l’embryon prend une personnalité juridique. Pourquoi pour certaines situations un fœtus
acquiert des droits alors que juridiquement un fœtus n’a aucun droit juridique. Je pense qu’avant
tout c’est une question de respect, un fœtus de mon point de vue est vivant, il s’agit déjà d’un
être humain composé de tous ces organes vitaux. Donc pour moi doit être traité comme tout
être humain. L’avortement, à partir de 9 semaines, pour moi il s’agit de tuer quelqu’un, même
si cela paraît un peu cru, maintenant il ne faut pas juger les personnes qui décident de le faire,
je pense qu’il y a des circonstances qui malheureusement peut mener une femme à prendre une
telle décision, mais je pense que n’importe quelle femme peut aussi le faire avant les 9 semaines
alors qu’il ne s’agit que d’un embryon.
Un autre aspect qui se rejoint à ce sujet c’est l’infanticide qui est toujours d’actualité en
Chine et en Inde. En Chine où la naissance d’une fille est une honte et en plus en Inde c’est un
désastre financier car les parents doivent dépenser des fortunes pour marier leur fille.
D’autres pratiques telles que l’insémination artificielle, le sort des embryons non utilisés
et le clonage non seulement sont bouleversantes mais aussi désastreuses dans la dignité de
l’enfance lorsqu’elles sont utilisées à des fins détournées, immorales, commerciales et
industrielles.