Le phénomène de dispersion est-il observable avec la lumière ?
Sur un écran, on forme devant les élèves le spectre
de la lumière blanche avec un prisme.
On pose ensuite aux élèves la question suivante :
Question
« Si l’on place, un filtre vert entre la source de
lumière blanche et le prisme, que verra-t-on sur
l’écran ? Vous répondrez au moyen d’un schéma
légendé. »
On peut raisonnablement s’attendre à ce que des
élèves répondent par des schémas voisins de celui
que nous donnons ci-contre, c’est-à-dire qu’ils
colorient plus ou moins en vert et gris la totalité du
spectre comme s’il s’était coloré en vert du fait du
remplacement de la lumière blanche par de la
lumière verte.
Validation expérimentale et interprétation
Le résultat de l’expérience contredit, bien entendu ce pronostic. De la même façon, on peut
recommencer l'activité avec d'autres filtres. Ces observations peuvent s’interpréter de la manière
suivante :
1. la lumière blanche, loin d’être pure, doit être considérée comme un mélange de lumières
différemment colorées (cf. cours de
seconde). On peut s’en convaincre
en recomposant, comme le fit
Newton, la lumière blanche à partir
de sa décomposition spectrale. On
obtient alors une tache blanche.
2. chaque composante de ce mélange
est différemment déviée par un
prisme.
On a vu en seconde qu’à chaque radiation correspond un indice de réfraction n tel que
.
On interprète le phénomène en représentant chaque radiation monochromatique par une onde de
fréquence donnée qui se propage dans le prisme à une célérité v qui dépend de la fréquence de
l’onde.
On reconnaît ici une propriété analogue à celle qui a été observée avec les ondes observées sur la
cuve à onde. On dit qu’il y a dispersion de la lumière et que le verre constitue pour la lumière un
milieu dispersif. (Le phénomène ne se produit pas dans le vide et reste faible dans l’air)