Carnets de Bal – Rôle/Rêves de Licorne Jeux de Rôle ambiance Château Falkenstein - Décembre 1870 Page 2/4
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A part le Piémont-Sardaigne de Victor-Emmanuel I, Venise l’Italie apparaît comme une « simple
annexe de l’empire des Habsbourg. »
Le carbonarisme :
D’où va alors venir la contestation ? Les premiers Italiens à s’opposer à l’occupation autrichienne sont
des bourgeois libéraux hostiles aux barrières douanières et à l’absolutisme prôné par les Autrichiens, et
de nombreux artistes et intellectuels comme les historiens Cesare Balbo et Carlo Troya qui font
ressurgir les splendeurs du passé italien, ou comme le jeune Verdi, qui compose Nabucco, hymne à la
patrie et aux libertés perdues en 1842.
En Lombardie, Frédéric Confalonieri chef des Federati de Lombardie, société proche du carbonarisme,
met ses espoirs en la personne de Charles-Albert de Savoie-Carignan, neveu de Victor-Emmanuel Ier.
Tous les patriotes italiens sont cependant réduits à la clandestinité et s’affilient à la charbonnerie ou à la
franc-maçonnerie : les carboniers italiens, desquels a fait partie un temps le futur Napoléon III et dont
le fondement idéologique est issu de l’esprit franc-maçon, de celui des campagnons et des
révolutionnaires, est une forme de lutte nationale particulière mélangeant tradition et innovation, utopie
et réalisme, culte du passé et foi dans l’avenir. Les Carbonari appellent à l’insurrection, au Risorgimento,
de l’Italie. Mais ils sont souvent infiltrés et leurs complots déjoués par la police autrichienne qui remplit
les cachots -comme les fameux « plombs » de Venise- de patriotes et déporte les plus dangereux dans
les forteresses autrichiennes comme le Spielberg.
Ces mouvements manquent en fait d’unité : l’Italie reste un espace archaïque : agriculture peu
productive, peu d’industrie, peu de capitaux, peu de commerce. Seule un embellie s’observe avec la
progression du chemin de fer : le train est un symbole de la possibilité de l’unité de la péninsule. La
bourgeoisie libérale étend ce concept à toute l’économie et forme le fer de lance des partisans de l’unité.
Les années 1830 : Mazzinisme et libéralisme
En 1831 et 1832, des insurrections italiennes accompagnent les trente glorieuses et des Provinces unies
sont proclamées. Mais la révolte est matée par les souverains et les Autrichiens. Cependant, la prise de
conscience de l a nécessité de se débarrasser des puissances étrangères occupantes (Bourbons espagnols
au sud, Habsbourg autrichiens au Nord) devient de plus en plus évidente, notamment sous la houlette
de Mazzini. Il rallie au sein du mouvement « Jeune Italie » de jeunes bourgeois sensibles à l’idéal unitaire
et à l’appel du soulèvement populaire : édification par l’insurrection patriotique d’une Italie
républicaine, avec Rome comme capitale.
A côté des propositions de Mazzini, se développe une autre option, celle d’une Italie monarchiste, avec
l’arrivée sur le trône du Piémont-Sardaigne de Charles-Albert de Savoie-Carignan, réputé libéral. Une
idée commune se propage : c’est le Piémont-Sardaigne qui sera le noyau du futur royaume d’Italie. Mais
avant que l’unité politique ne se fasse, il faut encourager et développer l’unité culturelle et économique,
notamment douanière, comme le Zollverein allemand.
Le Printemps des peuples en 1848
Après un court sursaut lors des trois glorieuses en 1830 et le combat de Mazzini, l’espoir renaît en 1846.
Charles-Albert devenu roi du Piémont et le duc Léopold de Toscane se montrent à la pointe des
réformes. Ils accordent des constitutions à leurs sujets bien avant la révolution parisienne de février
1848. Le suffrage censitaire est instauré en Piémont-Sardaigne.
Les révolutions de 1848 voient des gouvernements provisoires se former à Parme, Modène, Milan. La
Sicile fait sécession. A Venise, les Autrichiens sont chassés. La République de Venise est proclamée
sous la direction de Niccolo Tommaseo et de Daniel Manin.
En 1848, se déclenche la première guerre d’indépendance, déclarée à l’Autriche par Charles-Albert de
Sardaigne, à la tête d'une alliance entre le son royaume de Sardaigne et d'autres États italiens. Giuseppe
Garibaldi et Giuseppe Mazzini rentrent en Italie pour participer à la révolte.