L’inclusif La veille des personnes ayant des incapacités Mercredi 12 octobre 2005 Numéro 153 Aujourd’hui en veille o CHSLD Saint-Charles-Borromée o Bisbille entourant le déménagement d’un centre de personnes âgées à Sainte-Foy o Médicaments pour le TDAH sous surveillance o Problèmes de santé mentale et justice o Problèmes de santé mentale et justice Hospitalisation et santé mentale o Sécurité incendie et personnes à mobilité réduite CHSLD Saint-Charles-Borromée Paru mercredi 12 octobre 2005 dans Le Journal de Montréal Exclusif Journal de Montréal Saint-Charles-Borromée: un rapport dévastateur Fabrice de Pierrebourg -Le Journal de Montréal 12/10/2005 04h18 La résidence Saint-Charles-Borromée, déjà éclaboussée à l’automne 2003 par des cas de mauvais traitements envers ses patients, fait l’objet d’un autre rapport ministériel dévastateur dans lequel elle n’obtient pas la note de passage. Ce rapport de l’équipe de visite du ministère de la Santé et des Services sociaux, obtenu par Le Journal de Montréal en vertu de la Loi d’accès à l’information, recense une fois encore de graves lacunes dans la façon dont sont traités les résidants. Plus d’un an après le scandale, après d’autres inspections, de multiples recommandations et promesses de changements, même l’équipe de direction reconnaît, dans ce document, qu’elle hésiterait à être admise dans sa propre installation si sa situation l’exigeait ! D’une façon générale, le CHSLD Saint-Charles-Borromée reçoit une mauvaise évaluation. La majorité des cotes d’appréciation se situent en bas de 60 % et beaucoup en dessous de 40 %. Le ministère conclut donc sans détours que «les objectifs sont peu rencontrés» dans l’établissement du boulevard René-Lévesque. Roulement de personnel Les enquêteurs déplorent d’abord que les intervenants du centre ne connaissent que «partiellement ou très peu» les habitudes de vie, les centres d’intérêt et les problèmes des résidants. Le trop grand roulement de personnel en serait la principale cause. Les services seraient aussi «difficilement accessibles» à certaines périodes de la journée et les suivis se feraient mal lors des changements d’équipe. Le centre obtient une bonne note au niveau des soins médicaux, spécialisés et cliniques en dépit de quelques problèmes de listes d’attente. Le point faible concerne en revanche un manque de consultation des usagers lors des changements de médication (effets secondaires, état de santé). Il y a unanimité pour reconnaître la bonne qualité des activités récréatives ou sociales et la facilité d’accès en journée. Mais le CHSLD est mal noté pour l’accessibilité aux activités spirituelles, hormis la religion catholique. Mauvaises notes Mauvaises notes aussi dans tout ce qui touche l’organisation de la vie quotidienne des patients. Les auteurs du rapport reprochent à l’institution de peu tenir compte des opinions des résidants lors des changements les concernant (visites, bains, repas, heure du lever…), et en ce qui concerne le respect de leurs habitudes de vie, etc. Les enquêteurs ont aussi observé «un manque d’interaction et d’empathie» entre certains intervenants et résidants lors des repas ainsi que des «faiblesses» en ce qui concerne la dignité et le respect du résidant. Entre autres, trop de familiarités. Enfin, il est noté des ratés tant dans l’affichage du code d’éthique que dans son application. On déplore aussi une certaine lenteur de la direction à intervenir lorsqu’un employé «manifeste un comportement insatisfaisant». Cette visite surprise s’est déroulée fin novembre 2004. Elle entrait dans le cadre d’une campagne générale d’inspection des CHSLD de la province ordonnée par Philippe Couillard à la suite justement du scandale ayant éclaté dans l’établissement montréalais. Une nouvelle inspection est suggérée d’ici la fin de cette année. Saint-Charles-Borromée héberge jusqu’à 204 adultes lourdement handicapés. Ce que dit le rapport «Le groupe d’appréciation a observé un manque d’interaction et d’empathie entre certains intervenants et les résidents qu’ils faisaient manger. […] Certains résidents sont dirigés vers la salle à manger jusqu’à 45 minutes avant le début du repas […] il n’y a aucun choix de menus, le choix se faisant 4 semaines à l’avance.» «… faiblesse de l’organisation concernant l’évaluation et le suivi rigoureux de la revue de la médication.» «L’attente est parfois très longue avant de pouvoir aller à la toilette et se faire aider une fois le besoin terminé. […] Entre 14 h 30 et 15 h 30, les services sont difficilement accessibles et […] les soins dentaires plutôt rares.» «Certains résidents ont manifesté leur gêne lorsqu’ils prenaient une douche en même temps que d’autres résidents, car les rideaux n’étaient toujours pas tirés adéquatement.» «Il est important de souligner que l’équipe de direction considère que l’organisation et la prestation des services ne permettent qu’en partie d’assurer le respect et la dignité du résident.» «De façon générale, l’établissement présente un environnement agréable et fonctionnel et des lieux propres et bien entretenus.» [email protected] Paru mercredi 12 octobre 2005 sur SRC.CA/Montréal Saint-Charles-Borromée: nouveau rapport accablant Mise à jour le mercredi 12 octobre 2005, 14 h 58 . . Le ministre de la Santé, Philippe Couillard, confirme qu'un rapport ministériel, datant de novembre 2004, rapporte des failles importantes dans l'organisation des soins aux résidants de Saint-CharlesBorromée. M. Couillard a déclaré en entrevue que le rapport de 2004 identifiait clairement de nombreuses lacunes dans les soins aux résidants. Le ministre ajoute qu'il s'agit maintenant de déterminer ce qui a été fait depuis un an pour améliorer la situation et corriger les lacunes, de façon à ce que les services donnés à Saint-Charles-Borromée en viennent à se comparer aux services disponibles dans les autres institutions du genre au Québec. Rapport accablant Ce nouveau rapport d'une équipe d'inspecteurs du ministère de la Santé et des Services sociaux met au jour des problèmes persistants au Centre d'hébergement et de soins de longue durée SaintCharles-Borromée. C'est ce que rapporte le Journal de Montréal qui a obtenu copie du document grâce à la Loi d'accès à l'information. La résidence Saint-Charles-Borromée Plus d'un an après la crise qui a secoué le centre de soins Saint-Charles-Borromée, à la suite de la mise au jour de mauvais traitements à l'endroit de certains résidants, l'établissement du boulevard René-Lévesque, à Montréal, se retrouve une nouvelle fois dans une situation inconfortable. Parmi les lacunes relevées dans le rapport, on note la familiarité excessive à l'endroit des résidents, le manque d'empathie, la connaissance insuffisante des problèmes des usagers, les services peu accessibles à certaines heures, le manque de consultation des résidents et les mauvaises communications entre membres du personnel lors des changements d'équipes. La directrice de Saint-Charles-Borromée réagit La directrice générale associée du centre d'hébergement et de soins de longue durée, Lise Guimond, admet que tous les correctifs nécessaires n'ont pas encore été apportés. Elle souligne cependant que des améliorations notables ont eu lieu depuis le passage des inspecteurs, notamment en ce qui concerne la formation des employés et les critères d'embauche de ces derniers. 35 employés ont été suspendus ou congédiés depuis avril dernier. La directrice ajoute que le manque de personnel disponible lors de ce qu'elle nomme les périodes de pointe, soit les repas et l'hygiène corporel, constitue un problème. Selon le quotidien montréalais, la « note » globale attribuée à l'établissement après une visite de contrôle fin 2004 se situe en deçà des 60 %, la plupart des objectifs étant « peu rencontrés », selon le ministère. La résidence Saint-Charles-Borromée a fait l'objet de plaintes très médiatisées de la part de familles de résidants, il y a deux ans. Le suicide de son directeur général peu de temps après avait également défrayé les manchettes. Ce centre de soin de longue durée accueille plus de 200 adultes lourdement handicapés. [Retour sommaire] Bisbille entourant le déménagement d’un centre de personnes âgées à Sainte-Foy Paru mercredi 12 octobre 2005 dans Le Soleil 12-10-2005 Sainte-Foy-Sillery Le CHSLD sur Neilson obtient le feu vert Claude Vaillancourt Le Soleil Québec Le conseil d'arrondissement Sainte-Foy-Sillery a décidé d'aller de l'avant avec le projet de construction d'un centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) en bordure du boulevard Neilson, et de faire fi des objections de certains citoyens qui craignent que son aménagement entraîne une trop forte augmentation de la circulation automobile dans le secteur. Le projet, d'une valeur de 13 millions $, est patronné par l'Agence de santé et des services sociaux de Québec, qui estime qu'il faut absolument déplacer le désuet centre d'hébergement Saint-Sacrement où sont entassées, dans des conditions discutables, une soixantaine de personnes âgées. « Les promoteurs vont pouvoir se mettre au travail dès le printemps s'ils le veulent », a assuré le conseiller Gilles Bolduc, peu de temps après que le conseil eut voté une proposition qui consacre le terrain situé au coin du boulevard Neilson et de la rue des Compagnons comme un lieu réservé au seul établissement d'un centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). « Pour nous, c'est clair, de dire le président du conseil d'arrondissement. Le terrain ne peut être utilisé que pour un CHSLD, et il n'y aura pas de référendum là-dessus. » Plus de détails dans la version papier du journal Le Soleil. [Retour sommaire] Médicaments pour le TDAH sous surveillance Paru mercredi 12 octobre 2005 dans Le Devoir Ritalin et compagnie sont sommés de montrer patte blanche Louise-Maude Rioux Soucy Édition du mercredi 12 octobre 2005 Mots clés : Canada (Pays), Médicament, santé, ritalin, trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité Écorchées par la crise du Vioxx qui avait mis tous les anti-inflammatoires sur la sellette, les compagnies pharmaceutiques doivent aujourd'hui montrer patte blanche dans le dossier épineux du trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Pendant que les Nations unies sonnent l'alarme, Santé Canada et son pendant américain, la Food and Drug Administration (FDA), somment les fabricants de faire promptement leurs devoirs. Cette entreprise, que les trois parties qualifient de «préventive», tire principalement son origine de signaux lancés récemment par le milieu médical et pharmaceutique. Au premier rang figure celui du géant Eli Lilly, qui, le 29 septembre dernier, modifiait la monographie de son Strattera pour y ajouter une mise en garde indiquant que ce médicament peut donner des idées suicidaires à ses utilisateurs, jeunes et vieux. Dans la foulée, Santé Canada et la FDA ont décidé d'effectuer une révision de tous les médicaments utilisés pour soigner le TDAH, soit le Concerta, l'Adderall XR, le Dexadrine, le Ritalin et l'Attenade. «Tous les fabricants devront soumettre les données de tous les tests cliniques et de tous les rapports rédigés après la mise en marché de leur produit d'ici la fin de 2005», explique Christopher Williams, porte-parole à Santé Canada. Vigilance Inutile toutefois de s'alarmer et de cesser la médication pour autant, prévient Ottawa, qui invite plutôt les parents et les médecins à faire preuve d'une plus grande vigilance à l'égard du médicament. «Les médicaments du TDAH sont des plus sûrs et des plus efficaces moyennant une bonne communication de ce que le patient ressent à son médecin traitant», précise Santé Canada dans son avis. Les parents sont donc priés de noter tous les changements de comportement de leur enfant et de consulter leur médecin dès qu'un doute survient, si ténu soit-il. À cet égard, il semble que les premières semaines du traitement ou un ajustement de la dose nécessitent une attention encore plus soutenue. Les mises en garde à propos du Strattera ont été rendues nécessaires par les conclusions d'une analyse récente révélant qu'un petit nombre de personnes -- cinq sur 1357 -- ont eu des idées suicidaires après en avoir commencé l'utilisation. Aucun des 850 participants prenant un placebo n'a eu de telles pensées. Selon Santé Canada, Strattera peut exercer sur le comportement et les émotions des effets pouvant augmenter le risque d'automutilation et de suicide, autant chez l'enfant que chez l'adolescent ou l'adulte. Cette aggravation pourrait se manifester par des sentiments inhabituels d'agressivité, d'hostilité ou d'anxiété, ou encore par une impulsivité et des pensées inquiétantes que les proches sont invités à signaler rapidement. La précision apportée par Eli Lilly survient peu de temps après que Shire BioChem ait eu maille à partir avec Santé Canada à propos de l'innocuité de son médicament destiné à traiter le TDAH, l'Adderall. Des données rendues publiques par Shire avaient montré que ce stimulant avait été associé à 20 cas de mort subite et de décès reliés à des troubles cardiaques ainsi qu'à des accidents vasculaires cérébraux. Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) avait jugé qu'un avis limitant l'usage du médicament aux personnes qui ne souffrent pas de malformations cardiaques était suffisant, tandis que Santé Canada avait préféré pousser l'enquête et suspendu la vente de l'Adderall pour une période indéterminée en février dernier. L'enquête aura démontré que les risques associés à l'Adderall ne sont pas assez grands pour justifier son retrait. Le médicament est donc de retour sur les tablettes canadiennes depuis un mois. Pour cela, Shire BioChem a toutefois dû revoir sa monographie afin de mettre les usagers en garde contre un usage abusif ou inapproprié du médicament. Il y précise également que l'Adderall ne devrait pas être utilisé chez des patients présentant des anomalies cardiaques. Interrogations aux Nations unies Toutes ces inquiétudes ne sont pas étrangères au fait que les Nations unies se soient à leur tour interrogées la semaine dernière sur l'innocuité et la pertinence des stimulants destinés aux enfants. Là-bas, l'heure est à un examen de conscience. Dans son dernier rapport déposé le 30 septembre, le Comité des droits de l'enfant se fait d'ailleurs très critique. Alarmés par les rapports de trois pays appelés à se présenter devant ses experts le mois dernier (l'Australie, le Danemark et la Finlande), le comité déplore qu'on prescrive autant de médicaments en dépit du fait que les témoignages faisant état d'effets secondaires dangereux «soient plus nombreux que jamais». Le comité s'inquiète aussi vivement de voir que les pays occidentaux ont toujours autant de mal à poser un diagnostic sûr quand il s'agit du TDAH. C'est que certains de ses symptômes peuvent appartenir à une dizaine d'autres conditions psychiatriques, comme l'anxiété, le stress, la dépression, quand ils ne cachent pas tout simplement un mauvais classement scolaire ou un climat familial difficile. Faute de temps et d'expertise, bien des médecins n'ont pas le loisir de peser chacun des symptômes auprès des principaux intervenants de l'enfant comme le prescrivent le Collège des médecins et l'Ordre des psychologues. Une étude américaine a même démontré que 80 % des diagnostics sont motivés par ces symptômes-cibles. Voilà pourquoi le comité recommande que des recherches supplémentaires soient entreprises sur le diagnostic comme sur le traitement du TDAH. Ces démarches devront inclure «les effets négatifs possibles des psychostimulants sur le bien-être physique et psychologique des enfants», précisent les experts. «Dans la mesure du possible, d'autres formes de traitement devront être préconisées pour gérer ces désordres comportementaux», proposent-ils en guise de conclusion. Problèmes de santé mentale et justice Paru mercredi 12 octobre 2005 dans La Presse 12-10-2005 SORTIR LES MALADES DE PRISON À Montréal, une police anti-poursuite Marie-Claude Malboeuf La Presse De plus en plus submergé d'appels relatifs aux cas psychiatriques, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) vient de former 500 agents pour transformer leur façon d'y répondre en... boudant les tribunaux. Lorsqu'ils ne sont pas dangereux, à moins d'avoir commis un crime grave, environ la moitié des délinquants souffrant de troubles mentaux atterrissent désormais à l'hôpital ou au centre de crise plutôt qu'au palais de justice, évalue le responsable du dossier de la santé mentale au SPVM, Michael Arruda. Des travailleurs sociaux, psychologues et infirmiers de l'organisme Urgence psychosociale-justice interviennent jour et nuit avec les policiers pour les aider à faire le tri. «Il y avait de plus en plus de gens incarcérés pour des raisons ridicules, justifie M. Arruda. Nous commençons à reconnaître qu'ils ne font pas toujours face à un problème de comportement mais à une maladie, que la personne a besoin d'être aidée et non punie.» Il n'y a pas si longtemps, un homme qui se disait Hells Angel et refusait de payer sa bière a été détenu des jours et des jours en attendant son procès. «Une personne saine n'aurait jamais fait une seule journée de prison pour ça. On a puni cet homme parce qu'il était incapable de comprendre l'importance de se présenter à la cour», déplore M. Arruda. Troubles mentaux Derrière les barreaux, souvent isolés pour leur propre protection, l'état de certains malades risque de s'aggraver, précise encore l'ancien gardien de prison. «L'un d'eux m'a déjà dit: Attaché sur le lit dans une chambre fermée 23 heures sur 24, la seule chose que je pouvais écouter, c'était mon coeur qui battait...» Dans les pénitenciers québécois, près de 30 % des hommes souffrent d'un trouble mental grave (schizophrénie, trouble bipolaire ou dépression majeure): une proportion de trois à six fois plus importante que dans la population masculine en général, révèle une étude de l'Institut Philippe-Pinel. De son côté, le Service correctionnel du Canada note que le problème s'étend. Selon les statistiques gouvernementales, en 2004, 20 % des détenus avaient déjà séjourné dans un hôpital psychiatrique. Et 11 % étaient «actuellement visés par un diagnostic de trouble mental», contre 6,8 % en 1997: une hausse de 61 % en sept ans. Pour le criminologue de Pinel Thierry Webanck, plusieurs des ces malades ont tout à fait leur place derrière les barreaux. «Une partie de la clientèle a beau avoir un problème de santé mentale, elle a un fond délinquant, dit-il. La médication ne règle pas les troubles de personnalité, l'impulsivité, la consommation de drogue...» «Certains souffrent, dit-il, mais d'autres font souffrir les autres.» Paru mercredi 12 octobre 2005 dans La Presse 12-10-2005 SORTIR LES MALADES DE PRISON Bienvenue au Tribunal de la santé mentale... Marie-Claude Malboeuf La Presse Sous les néons éclairant le sous-sol du vieil hôtel de ville de Toronto, derrière un terne bureau de mélamine, siège un juge aux identités multiples. «Certains accusés le confondent avec Jésus-Christ. D'autres le prennent pour le plombier ou un personnage royal», raconte la travailleuse sociale Lisa Allen. Bienvenue au Tribunal de la santé mentale, une cour de justice unique au Canada, où tout le personnel fait des pieds et des mains pour éviter aux accusés d'avoir un procès! «Même s'ils ont commis des délits, la plupart d'entre eux ne sont pas mauvais mais malades. Ils sont déficients, dépressifs, schizophrènes, bipolaires... On n'a quand même pas fait sortir les gens des asiles pour les faire atterrir en prison!» justifie le juge Edward Ormston, qui a fondé le tribunal, il y a sept ans, et siège désormais à temps plein avec un autre juge, aussi psychologue. Comme un nombre croissant de ses confrères américains, le magistrat ne voit pas pourquoi les tribunaux se contenteraient de punir quand ils peuvent aussi soigner. Sa recette: convaincre les accusés de signer un contrat, ce qu'acceptent de faire 90 % d'entre eux- soit plus de 1000 Torontois par année. Pour respecter leur promesse, ceux-ci repassent en cour chaque semaine, afin de démontrer qu'ils prennent leurs médicaments. Après quelques mois, une fois leur état stabilisé, la poursuite retire les accusations. «Au lieu de rebondir d'un endroit à l'autre, en risquant de se perdre et d'oublier leurs rendez-vous, nos malades trouvent tout sur place, souligne le juge Ormston. Les travailleurs sociaux de la cour les aident à trouver un toit et un médecin.» À son avis, «la société y gagne, parce que le malade gruge du temps dans les tribunaux ordinaires. Il veut parler, il crie, les gardes doivent intervenir alors qu'ils ne sont pas formés pour désamorcer les crises... En créant un lieu avec des gens spécialisés, on a un impact profond sur les délais judiciaires. Et on évite de voir revenir sans arrêt les mêmes personnes, qu'on incarcère à grands frais.» Résultat: une justice non seulement plus efficace, mais plus humaine. «Dans les cellules ordinaires, surpeuplées, la tension est telle que nos accusés se faisaient battre continuellement parce que les autres les trouvaient dérangeants. Au mieux, ils se retrouvaient à dormir par terre, la tête sous les toilettes.» Chanter et déclamer des poèmes Un homme ayant volé des fruits parce qu'« une voix dans sa tête » lui disait que les produits de Dieu appartiennent à tous. Un émule de SpiderMan, arrêté alors qu'il bondissait de maison en maison. Une sexagénaire ayant cassé une fenêtre pour prendre un bain de vapeur dans son ancienne maison, vendue par son ex-mari des années plus tôt. Une enseignante de 29 ans ayant profité d'une visite à l'hôpital pour subtiliser un formulaire et se faire livrer un bureau complet: fax, téléphone, papier, ordinateur... En sept ans, le tribunal a entendu toutes les histoires imaginables. Il y a un mois, c'est un jeune cocaïnomane accusé de vol qui serrait sa chaussure contre son coeur tout en écrasant son visage contre la vitre des détenus: «Juge, aidez-moi! Je suis tout dérangé dans ma tête. Je vous jure qu'elle va exploser!» Sur son estrade, jamais le juge Ormston ne se départ de sa voix apaisante: «Je sais, je sais... Le procureur va vous donner une autre chance. Mais vous devez vous rétablir. Il faut maîtriser votre maladie.» Aux États-Unis, il arrive que des accusés chantent, déclament des poèmes ou exhibent fièrement leurs photos de famille aux juges... «Beaucoup de malades n'entendent jamais rien de positif à leur sujet, explique M. Ormston. C'est bien qu'une figure d'autorité les écoute et les encourage.» Express Trop dangereux, les meurtriers, violeurs et autres criminels violents n'ont pas leur place au Tribunal de la santé mentale. «Nous nous occupons seulement des menaces de mort, des agressions mineures, des méfaits, des vols», énumère le psychiatre de la cour Derek Pallandi. Tous les midis, le médecin vient faire le tri. Après sa visite, les rares cas lourds sont envoyés illico à l'hôpital pour faire évaluer leur aptitude à être jugés. Grâce aux travailleurs du tribunal, les autres peuvent généralement être relâchés dès l'après-midi. «En venant sur place, je fais en 10 minutes un examen que la plupart attendaient auparavant plusieurs semaines en cellule, faute de place à l'hôpital», précise le Dr Pallandi. À long terme, jure le juge Ormston, les malades suivis par le tribunal récidivent deux fois moins que ceux qui vont en cour: une tendance aussi observée aux États-Unis. «Nous avons nos abonnés, dit-il. Mais beaucoup brisent pour la première fois le syndrome de la porte tournante: rue-prison-rueprison.» Les rechutes restent inévitables, nuance le Dr Pallandi, puisque les médicaments n'ont rien de miraculeux. «Certains ne s'habituent pas aux effets secondaires. Beaucoup d'autres n'ont pas d'argent, pas de maison, pas d'amis et un énorme problème de drogue ou d'alcool, dit-il. Mais c'est justement parce que leur situation est complexe que c'est bon pour eux de revoir toujours les mêmes visages. Nous sommes comme de vieux amis!» Au Tribunal de la santé mentale, même le visage de la poursuite est compatissant. «Aujourd'hui, je suis plus souple, reconnaît la procureure Margaret Creal. J'ai compris que leur méfait est souvent un appel à l'aide, qu'ils attirent l'attention pour qu'on s'occupe enfin d'eux.» Au bout du compte, les travailleurs sociaux souhaitent presque que leurs protégés soient arrêtés, confie la jeune Lisa Allen. «Sinon, ils ont beau être très malades, tant qu'ils ne sont pas dangereux, on ne leur trouve pas de place dans le système. Alors, à la moindre petite tape, on appelle la police en la suppliant de venir arrêter la personne pour enfin avoir prise sur elle.» Le tribunal est une bonne chose, conclut la jeune femme. «Mais ce n'est quand même pas normal de devoir faire un crime pour avoir de l'aide.» Paru mercredi 12 octobre 2005 dans La Presse La Presse Nouvelles générales, mercredi 12 octobre 2005, p. A2 Sortir les malades de prison Le Québec devrait-il imiter l'Ontario? Malboeuf, Marie-Claude Dans la foulée de l'affaire Simon Marshall, ce jeune déficient mental emprisonné injustement après avoir fait de faux aveux, La Presse continue sa réflexion sur les malades psychiatriques. Cette fois, lorsqu'il s'agit de crimes moins graves. Pourquoi punir lorsqu'on peut soigner? interroge un juge torontois aux allures de grand-père. Portrait d'un nouveau genre de tribunal, qui se répand partout aux États-Unis et au Canada anglais... mais reste méconnu au Québec. Le Québec gagnerait à imiter l'Ontario en créant un tribunal de la santé mentale. C'est du moins l'opinion du Dr Gilles Chamberland, de l'Institut Philippe-Pinel, où est soignée l'immense majorité des accusés souffrant de troubles psychiatriques. " L'idée est géniale! dit le psychiatre. Ça facilite beaucoup les choses de se retrouver entre personnes intéressées, qui ne sont pas obligées de toujours réinventer la roue. Au Québec, certains juges ont un intérêt pour ces choses-là, d'autres moins... avec toutes les inégalités que ça peut amener. " À Montréal, la plupart des spécialistes abondent dans son sens. Car à moins qu'un accusé soit dangereux ou inapte à subir son procès, il est impossible de le soigner contre son gré. " Même si certains acceptent d'être traités pour retrouver leur liberté en attendant leur procès ou pour sortir de prison, ce n'est pas aussi encadré qu'à Toronto, ils n'ont pas à venir systématiquement rendre des comptes à la cour ", explique le criminologue Thierry Webanck, qui établit un des premiers diagnostics des malades à la Cour du Québec et à la cour municipale. Malgré tout, Québec n'envisage pas la création d'un tribunal spécialisé, indique la porte-parole du ministère de la Justice, Joanne Marceau. Le gouvernement envisage tout au plus d'offrir aux malades des solutions de rechange aux poursuites, comme il en offre déjà aux jeunes contrevenants. Pour l'instant, l'arbitraire règne, déplore l'avocate de la défense Lucie Joncas, dont le tiers des clients souffrent de troubles mentaux. " Le retrait des accusations s'obtient parfois en négociant. Ça change donc d'une personne à l'autre et d'une région à l'autre. Il faudrait une directive officielle pour uniformiser les procédures. " En attendant, ce n'est pas la catastrophe, nuance le Dr Chamberland. Les malades psychiatriques accusés en Cour du Québec et en cour municipale peuvent compter sur l'intervention quotidienne d'un médecin et d'un criminologue. Ceux qui ont besoin d'être évalués peuvent ainsi être déviés très vite vers Pinel, où 90 % d'entre eux trouvent désormais une place rapidement (si l'on se fie aux 253 cas des six derniers mois) depuis l'ouverture de 18 nouveaux lits. Il n'y a pas si longtemps, l'immense majorité des malades (80 % des femmes et 42 % des hommes) croupissaient plutôt en prison en attendant d'y recevoir la visite d'un psychiatre. Une situation qui a engendré la mort d'un jeune schizophrène, maîtrisé trop violemment par les gardiens de Rivièredes-Prairies, en 2000. AILLEURS Aux États-Unis, les tribunaux de la santé mentale se répandent à toute vitesse. En février 2005, on en comptait 107 dans 34 États, alors que seule la Floride avait le sien en 1998. Le gouvernement américain apporte son aide en formant les juges de ces tribunaux et en leur accordant des subventions. L'Australie a aussi son tribunal spécialisé au Queensland. Au Canada, seul le tribunal de Toronto s'occupe des malades mentaux à temps plein. Mais plusieurs tribunaux ontariens réservent désormais un ou deux jours par semaine à leur suivi. C'est aussi le cas à Saint-Jean, au NouveauBrunswick. L'an dernier, le Manitoba a mis sur pied un tribunal pour les jeunes contrevenants où il prévoit juger aussi les schizophrènes. Illustration(s) : Sanfaçon, Patrick Près de 40 % des malades psychiatriques qui passent par l'Urgence psychosociale justice de Montréal ont entre 18 et 30 ans. Seulement 14 % ont un travail stable. Et 50 % ont des antécédents de toxicomanie. De plus en plus submergée d'appels relatifs aux cas psychiatriques, la police de Montréal vient de former 500 agents pour qu'ils amènent ces gens ailleurs que derrière les barreaux ou au tribunal. AP Dans les cellules ordinaires, surpeuplées, la tension est telle que les malades se font battre parce que les détenus les trouvent dérangeants. Au mieux, ils sont forcés de dormir par terre, la tête sous la cuvette. Catégorie : Actualités Sujet(s) uniforme(s) : Cours et administration de la justice Taille : Moyen, 518 mots © 2005 La Presse. Tous droits réservés. Doc. : news·20051012·LA·0004 [Retour sommaire] Hospitalisation et santé mentale Pour accéder au rapport complet http://secure.cihi.ca/cihiweb/dispPage.jsp?cw_page=PG_329_F&cw_topic=329&cw_rel=AR_364_F Paru mercredi 12 octobre 2005 sur CNW/Telbec A l'attention du directeur de l'information et des rédacteurs de la chronique santé: Une hospitalisation sur sept au Canada concerne des patients atteints d'une maladie mentale Les plus récentes données sur les maladies mentales démontrent que les patients qui en sont atteints restent à l'hôpital deux fois plus longtemps que les autres patients OTTAWA, le 12 oct. /CNW Telbec/ - Un nouveau rapport de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) révèle que 6 % des 2,8 millions de séjours à l'hôpital en 2002-2003 concernaient des patients chez qui on avait posé un diagnostic primaire de maladie mentale. De plus, dans 9 % des séjours à l'hôpital, les patients affichaient un diagnostic primaire non psychiatrique, mais présentaient un diagnostic secondaire de maladie mentale connexe. Globalement, ces hospitalisations comptaient pour le tiers du nombre total de jours passés à l'hôpital par les patients au Canada. Ces séjours étaient d'une durée de plus du double, en moyenne, de celle des hospitalisations non liées aux maladies mentales. Ces hospitalisations ont une caractéristique importante : elles ont tendance à se produire pendant les principales années d'activité du patient. "La plupart des patients atteints de maladie mentale sont hospitalisés alors qu'ils sont âgés de 25 à 55 ans, précise Nawaf Madi, chef de section, Santé mentale et toxicomanie à l'ICIS. Ajoutez cela à la constatation que les hospitalisations pour cause de maladie mentale découlent souvent d'une période de grave instabilité mentale, de laquelle le patient peut mettre beaucoup de temps à récupérer, et vous commencerez à constater à quel point ce type de maladie peut affecter les années les plus productives d'une personne." Certains états psychiatriques nécessitent une hospitalisation aussi vitale chez les hommes et les femmes, quoique pendant une différente période de leur vie. Par exemple, les hommes présentant un diagnostic de schizophrénie sont habituellement hospitalisés à l'adolescence ou au début de l'âge adulte, ce qui peut interrompre leur formation scolaire et leur accès au marché du travail. Chez les femmes, les hospitalisations dues à la schizophrénie auront plutôt tendance à se produire alors que celles-ci sont âgées entre 40 et 49 ans, période où bon nombre concilient famille et carrière. Le rapport intitulé Services de santé mentale en milieu hospitalier au Canada, 2002-2003 examine les hospitalisations liées à sept catégories de diagnostic de maladie mentale en mettant l'accent sur les taux de sortie et la durée des séjours. Le terme "sortie d'hôpital" signifie le congé ou le décès d'un patient hospitalisé et se rapporte aux hospitalisations. Le rapport démontre que la majorité de ces séjours étaient associés aux troubles de l'humeur (34 %), aux troubles schizophréniques et psychotiques (21 %) ou aux troubles liés à la consommation de substances psychotropes (14 %). La schizophrénie était responsable des séjours moyens les plus longs et les patients atteints de cette maladie étaient plus susceptibles que tout autre groupe d'avoir été traités dans un hôpital psychiatrique plutôt que général. Bien que la schizophrénie soit généralement considérée comme la maladie mentale la plus grave, les troubles de l'humeur touchent en fait un plus grand pourcentage des patients hospitalisés en raison d'une maladie mentale. Le diagnostic le plus fréquent lié aux hospitalisations pour une maladie mentale concernait les états tels que la dépression et le trouble bipolaire dans 11 des 12 provinces et territoires (à l'exception des Territoires du Nord-Ouest, qui ont déclaré en majorité des troubles liés à la consommation de substances psychotropes). Moins de patients atteints de maladie mentale séjournent à l'hôpital Les soins aux patients hospitalisés atteints de maladie mentale changent au Canada; les médicaments et les traitements médicaux sont en effet plus raffinés et les soins peuvent désormais être fournis en consultation externe et dans les services communautaires. Entre 1994-1995 et 2002-2003, le nombre de Canadiens ayant eu recours aux soins hospitaliers pour cause de maladie mentale a diminué, passant de 715 à 607 par 100 000 habitants. Au cours de la même période, la durée moyenne de séjour a également chuté, de 66 à 41 jours. Globalement, l'hospitalisation demeure un élément important du traitement des maladies mentales, surtout chez les cas graves. En 2002-2003, plus de 190 000 visites totalisant plus de 7,7 millions de jours passés à l'hôpital étaient attribuables à des diagnostics primaires de maladie mentale. Le pourcentage de ces patients qui ont été traités dans un hôpital général plutôt que psychiatrique a augmenté, passant de 82 % en 1982-1983 à 87 % en 2002-2003. L'examen des données sur les hôpitaux offre une importante perspective sur la santé mentale et les services s'y rattachant au Canada. Les données dont le rapport s'inspire suggèrent que les personnes hospitalisées pour une maladie psychiatrique sont différentes de celles qui sont atteintes d'une maladie mentale, mais qui n'ont pas besoin d'être hospitalisées. "Il faut se rappeler que seule une partie des personnes vivant avec une maladie mentale reçoivent des soins hospitaliers à cet effet, commente Nawaf Madi. Ce rapport ouvre une petite fenêtre, quoique appréciable, sur le tableau d'ensemble du traitement des maladies mentales au Canada." A propos de l'ICIS L'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) recueille de l'information sur la santé et les soins de santé au Canada, l'analyse, puis la rend accessible au grand public. L'ICIS a été créé par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux en tant qu'organisme autonome sans but lucratif voué à la réalisation d'une vision commune de l'information sur la santé au Canada. Son objectif : fournir de l'information opportune, exacte et comparable. Les données que l'ICIS rassemble et les rapports qu'il produit éclairent les politiques de la santé, appuient la prestation efficace de services de santé et sensibilisent les Canadiens aux facteurs qui contribuent à une bonne santé. Le rapport et les figures suivantes sont affichés sur le site Web de l'ICIS : www.icis.ca . Figure 1. Taux de sorties des hôpitaux pour la maladie mentale, par type d'hôpital, de 1994-1995 à 2002-2003 (figure i dans le rapport) Figure 2. Durée moyenne du séjour pour la maladie mentale, par type d'hôpital, de 1994-1995 à 2002-2003 (figure ii dans le rapport) Figure 3. Pourcentage de sorties des patients de sexe masculin, par catégorie de diagnostic, 2002-2003 (figure 1.5 dans le rapport) Figure 4. Pourcentage de sorties des patients de sexe féminin, par catégorie de diagnostic, 2002-2003 (figure 1.6 dans le rapport) Renseignements: Personnes-ressources pour les médias : Jill Oviatt, (613) 241-7860, poste 4310, cell. : (613) 612-3914; Veronique Perron, (613) 241-7860, poste 4143 [Retour sommaire] Sécurité incendie et personnes à mobilité réduite Pour accéder à la publication http://www.habitation.gouv.qc.ca/publications/fiches_fr/M1868704.html Paru lundi 29 août 2005 sur src-ca/Québec Société d'habitation du Québec - Avis de parution - La sécurité en cas d'incendie pour les personnes à mobilité réduite QUÉBEC, le 12 oct. /CNW Telbec/ - En cette semaine de la prévention des incendies, la Société d'habitation du Québec (SHQ) annonce la parution d'une réédition d'une étude réalisée par Société Logique, grâce au soutien financier de la SHQ et de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), intitulée La sécurité en cas d'incendie pour les personnes à mobilité réduite vivant en milieu résidentiel. Aujourd'hui, près de 94 % des personnes avec incapacités en termes d'audition, de vision, d'agilité ou de mobilité, vivent en milieu résidentiel. En effet, les tendances lourdes engendrées par le vieillissement de la population, le maintien à domicile et l'intégration des personnes handicapées viennent remettre en cause les exigences de sécurité incendie pour les bâtiments résidentiels. Dans cette étude, Société Logique, un organisme à but non lucratif voué à la consultation en aménagement et à la promotion de l'accessibilité universelle, se propose de vérifier l'hypothèse suivante : Est-il possible d'augmenter le niveau de sécurité des personnes avec incapacités vivant en milieu résidentiel par l'établissement de mesures organisationnelles et architecturales, sans grand investissement financier? Pour vérifier cette hypothèse, l'équipe de chercheurs, sous la supervision de madame Sophie Lanctôt, directrice générale de Société Logique, aborde les points suivants : un portrait des principaux acteurs en matière de sécurité incendie, le concept d'évacuation équitable, les exigences architecturales et le plan de sécurité incendie (PSI). L'étude se limite à des bâtiments de plus de trois étages comportant plus de neuf logements. Un aspect intéressant de l'étude est l'outil d'évaluation de la capacité d'évacuation des résidants des immeubles. De facture simple et accessible, ce formulaire peut être rempli par téléphone ou de façon autonome par les occupants. Il permet d'identifier ceux qui auraient besoin d'assistance en cas d'urgence et de repérer certains problèmes organisationnels ou architecturaux pouvant compromettre la sécurité et l'évacuation. Cette publication s'inscrit sur la même lancée que le guide pratique «La prévention des incendies et l'évacuation des résidences hébergeant des personnes âgées», publié un peu plus tôt par le ministère de la Sécurité publique. Elle peut être particulièrement utile aux propriétaires et gestionnaires d'immeubles, aux concepteurs d'immeubles et aux organismes publics ayant des responsabilités dans ce domaine. La publication est disponible sur le site Internet et au Centre de documentation de la SHQ à l'adresse Internet suivante : www.habitation.gouv.qc.ca . -30[Retour sommaire] La Veille personnes ayant des incapacités est produite périodiquement par Les productions de la nuit. L’Inclusif ; veille personnes ayant des incapacités est une info-lettre ayant comme mission de rapporter l’actualité touchant à la participation sociale des personnes ayant des incapacités au Québec. Recherche, rédaction et diffusion : Christian Généreux et Louise Blouin. Toute diffusion est encouragée à la condition de mentionnée la source. Pour abonnement, envoyer un courriel à [email protected] . Pour ne plus recevoir cette veille ; [email protected]