Les couleurs
Les énergies propres peuvent-elles remplacer les énergies fossiles – Le travail
en philosophie a consisté à réfléchir à ce qu’on nomme les énergies propres.
L’effet papillon
Les trous noirs
Il y a des sujets qu’on refuse, car ils paraissent trop difficiles. La difficulté est, de
toute façon, de guider les élèves. L’enseignant doit être en retrait tout en donnant des
pistes aux élèves. C’est, en tout cas, une manière de faire avancer la philosophie en toute
modestie, sans se substituer aux élèves. On s’aperçoit, il est vrai, en examinant les
dossiers que les élèves comprennent souvent ce qu’est une problématique à la fin, qu’ils
peuvent passer à côté du sujet qu’ils posent, qu’il leur est difficile de faire apparaître la
dimension philosophique de leur travail dans la restitution écrite. Mais, ces
imperfections sont autant d’occasion d’intervenir et d’apporter des choses. Il y a
aussi de grandes réussites.
Ces TPE illustrent la première signification donnée plus haut à l’exemple
scientifique.
Utilisation d’un exemple scientifique pour illustrer un texte philosophique –
Nous allons utiliser un texte de Comte extrait du Cours de philosophie positive
(1830) pour réfléchir à l’usage de cet exemple. Il faut éviter un contresens qui
consisterait à croire que Comte réduit la science à son utilisation technique. Ce qui est
mis en avant dans cet extrait, c’est le rôle de la science comme fondement de la
puissance de la technique et du caractère presque instrumental de la puissance
scientifique comme moyen de décupler nos forces. Dans ce texte, le mot « constant » est
important : il désigne le rapport entre les phénomènes. La constance permet de prévoir
les phénomènes et de les utiliser. L’idée de Comte fait usage de la formule
mathématique : « = » comme un levier démultiplicateur de notre pouvoir. Il offre une
idée de la loi comme un levier : une petite action permet d’obtenir un grand effet. A quel
genre de formule pourrait-il penser, compte tenu de l’histoire des sciences, de celle de
son temps ?
On peut penser à la loi des gaz parfaits datant de 1811. On peut en donner une
formule simplifiée : PV/T=constante (P : pression, V : volume, T : temps). La constante
sera différente selon la nature des gaz. On peut donner une explication du texte en
donnant l’exemple de la machine à vapeur. On chauffe, dans cette machine, pour créer de
la pression. La température est une grandeur tout à fait particulière. Mais, qu’est-ce que
c’est ontologiquement ? C’est l’agitation des molécules. La température à un zéro qui
correspond à un état d’immobilité totale. Il est beaucoup plus facile de créer de la
température que de créer de la pression. Si nous utilisons cela comme un levier, nous
pouvons prendre un volume constant : la chaudière est fermée. Ensuite, on va appuyer
sur le grand côté du levier : la température qui est une grandeur accessible, si bien qu’à
la sortie du dispositif, nous aurons une augmentation de la pression. On utilise la rigidité
des lois de la nature et du volume pour augmenter la pression à travers la manipulation
d’une grandeur accessible. De cette façon, on se retrouve avec des forces démultipliées.
Ce qui est amusant, c’est que dans l’autre sens on peut fabriquer du froid (fabriquer du
froid est plus difficile) : il faut agir sur la pression. Il y a eu des usines à glace au 19e
siècle. Elles reposent sur des procédés utilisant ce genre de lois. L’usage de cet exemple
permet aussi démontrer ce qu’est une grandeur. Ici, en faisant appel à trois grandeurs,