Cambodge
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(km)
Preăh Réachéanachâkr Kâmpŭchea (km)
Royaume du Cambodge (fr)
(Détails)
(Détails)
Devise nationale : Nation, Religion, Roi
Langue officielle
khmer
Capitale
Phnom Penh
11°33′N 104°55′E / 11.55, 104.917
Plus grande ville
Phnom Penh
Forme de l’État
- Roi
- Premier ministre
Monarchie constitutionnelle
Norodom Sihamoni
Hun Sen
Superficie
- Totale
- Eau (%)
Classé 89e
181 035 km²
2,5 %
Population
- Totale (2008)
- Densité
Classé 65e
14 241 640 hab.
72,5 hab./km²
Indépendance
- Date
de la France
9 novembre 1953
Gentilé
Cambodgien,enne
Monnaie
Riel (KHR)
Fuseau horaire
UTC +7
Hymne national
Noko-Reach
Domaine internet
.kh
Indicatif
téléphonique
+855
Le Cambodge, ou le Royaume du Cambodge
pour les usages officiels (en khmer :
, translitéré : Preăh
Réachéanachâkr Kâmpŭchea ou plus
communément appelé Srok Khmer, « le pays des Khmers ») est un pays d'Asie du Sud-Est, peuplé
d’environ 15 millions de Cambodgiens. La capitale du royaume est Phnom Penh. Le Cambodge est
l’État successeur de l’Empire Khmer hindouiste et bouddhiste qui régna sur pratiquement toute la
péninsule d’Indochine entre le XIe et le XIVe siècle. Le Cambodge a des frontières communes avec
la Thaïlande à l'ouest et au nord-ouest, le Laos au nord-est et avec le Viêt Nam à l'est et au sud-est.
Les citoyens du pays portent le nom de Cambodgiens ou Khmers en référence à l’ethnie khmère. La
majorité des Cambodgiens sont de religion bouddhiste theravāda, bien que le pays possède une
communauté musulmane Cham ainsi que quelques tribus des montagnes et une communauté
chrétienne[1].
La géographie du Cambodge est dominée par le fleuve Mékong (khmer : Tonlé Thom ou Grande
Rivière) et le Tonlé Sap (Rivière d’Eau fraîche), principale ressource halieutique. Sa géographie en
basse altitude fait que le pays se trouve en grande partie au niveau ou sous le niveau des fleuves. À
la saison des pluies, le courant du Mékong se renverse et s’écoule vers le Tonlé Sap dont le lac
augmente considérablement sa superficie.
L'agriculture reste le secteur économique dominant. Les industries principales du Cambodge sont la
confection et le tourisme (1,7 million de visiteurs en 2006). Du pétrole et du gaz ont été découverts
dans les eaux territoriales du pays en 2005.
[masquer]
1 Histoire
2 Politique
3 Subdivisions
4 ographie
o 4.1 Hydrographie
o 4.2 Climat
5 Économie
6 Démographie
7 Culture
8 Divers
9 Codes
10 Bibliographie
11 Voir aussi
12 Liens externes
13 Notes et références
Histoire [modifier]
Article détaillé : Histoire du Cambodge.
Voir aussi : Chronologie du Cambodge ~ Chronologie de l'Empire khmer
Palais royal de Phnom Penh
Ancien protectorat français intégré à l'Indochine française, le Cambodge a obtenu son indépendance
le 9 novembre 1953, à la fin de la guerre d'Indochine. Devenu une monarchie constitutionnelle
(depuis 1947) dirigée par le roi Norodom Sihanouk, le pays affiche une politique de neutralité en ce
qui concerne la guerre du Viêt Nam, mais soutient en réalité la République Démocratique du Viêt
Nam dès 1966, laissant transiter par son territoire des troupes et des fournitures à destination du
Front national pour la libération du Viêt Nam. Alors, débute le contentieux Khméro-vietnamien des
incidents frontaliers qui ont poussé les Vietnamiens à passer la frontière en 1979.
Confronté, à partir de 1967-68, à une insurrection fomentée par les Khmers rouges - des rebelles
communistes d'inspiration maoïste -, avec une économie qui va de mal en pis sous le poids de la
corruption[citation nécessaire], Norodom Sihanouk, doit se résoudre à confier le 14 août 1969 la direction
du gouvernement au général Lon Nol, son pilier militaire, connu pour son anticommunisme et son
inclination à l'économie de marché, en échange de la reprise de l'aide américaine. Le 18 mars 1970,
Lon Nol, poussé par le prince Sirik Matak, de la branche Sisowath concurrente, renverse Sihanouk
en déplacement à l'étranger (Moscou et Pékin). Devenu allié des États-Unis, le Cambodge est alors
intégré à la stratégie d'endiguement du communisme en Asie du Sud-Est.
Avec l'appui de la Chine, les Khmers rouges déclenchent une véritable guerre contre les forces
gouvernementales. En sus de cette guerre civile, le pays est entraîné dans la guerre du Viêt Nam.
Dès 1970 les Khmers rouges sont en passe de gagner, mais les États-Unis interviennent et sauvent
provisoirement le régime républicain (avril-juin 1970). Mais lorsqu'en 1973 les États-Unis se
désengagent de la région, leurs frappes aériennes n'ont pas réussi à arrêter la menace communiste.
Les Khmers rouges de Pol Pot, soutenus par la Chine communiste prennent Phnom Penh le
17 avril 1975 et installent un régime autoritaire maoïste.
L'« Angkar » (organisation) des Khmers Rouges applique alors une politique maximaliste, plus
radicale encore que celle des soviétiques et des maoïstes, visant notamment à purifier le pays de la
civilisation urbaine. Les villes, à l'image de Phnom Penh dans la nuit du 17 au 18 avril 1975, sont
vidées de leurs habitants, envoyés en rééducation dans les campagnes. La traque systématique des
anciennes élites, "identifiées" parce que parlant des langues étrangères ou portant des lunettes (par
exemple), ajoutée aux mines placées par les deux camps, à la malnutrition et aux maladies aboutit à
des massacres de masse et à une catastrophe humanitaire d'origine politique. Le chiffrage du
nombre de victimes est un travail difficile et sur lequel les historiens ne sont pas encore parvenus à
un consensus. Le chiffre de 1,7 million de victimes directes et indirectes est le plus communément
admis. Certains intellectuels voudraient que cette «autodestruction khmère» soit reconnue par les
Nations unies comme un génocide [citation nécessaire], mais elle ne correspond pas à la définition d'un
génocide, puisque les critères de choix des victimes ne correspondaient pas à un groupe national,
ethnique, racial ou religieux (article 6 de la Cour pénale internationale).
En 1979, le Viêt Nam envahit le Cambodge et provoque la destruction des rizières, provoquant
l'effondrement du régime des Khmers rouges. Les autorités vietnamiennes installent un
gouvernement proche de leurs intérêts et réorganisent le pays selon le modèle laotien et vietnamien.
Une guérilla rassemblant des mouvements divers allant des Khmers Rouges au mouvement
royaliste appuyé par la Thaïlande fait alors rage dans le pays.
Après le départ des forces du Viêt Nam en 1989 et l'envoi de forces de l'ONU au début des années
1990, le régime retrouvera peu à peu un semblant d'autonomie tout en restant régulièrement
dénoncé pour ses atteintes aux droits de l'Homme. Le premier ministre actuel Hun Sen, placé au
pouvoir par le Viêt Nam, dirige le pays depuis cette période, et s'est maintenu au pouvoir grâce à
trois élections douteuses successives dans un climat patent de violence politique. Le principal
opposant, Sam Rainsy, s'est réfugié à Paris en 2005. Le roi Norodom Sihanouk, redevenu chef de
l'état, a abdiqué une seconde fois en 2004 au profit de son fils cadet Norodom Sihamoni, ancien
danseur classique et ambassadeur du Cambodge auprès de l'Unesco à Paris.
Le Cambodge est aujourd'hui confronté à une série de choix douloureux. Son économie, qui dépend
encore très largement de l'aide internationale (en 2001, un tiers du budget de l'État provenait de
donateurs internationaux), souffre d'une corruption très importante (pays classé 162e sur 179 de
l'Indice de perceptions de la corruption Transparency International en 2007 [1]). De nombreux
trafics (pierres précieuses, bois, filières de prostitution, drogues) en direction des pays voisins et un
système judiciaire de qualité médiocre pénalisent le développement économique. D'autres
problèmes hérités du désastre Khmer rouge obèrent aussi le développement du pays comme la
question des terres (le cadastrage est encore loin d'être finalisé) ou l'éducation, le système éducatif
ayant été complètement détruit par les Khmers rouges (enseignants assassinés, etc.).
Depuis son arrivée le Premier Ministre Hun Sen s'est rapproché à la fois de la Chine et surtout des
États-Unis. Ainsi, deux bases navales américaines ont été ouvertes en toute discrétion il y a
quelques années près de Sihanoukville et l'ambassade américaine, récemment construite dans le
centre de Phnom Penh, surprend par son ampleur. Qui plus est, une politique d'anglicisation
intensive du pays a été également entreprise depuis l'accession de Monsieur Hun Sen au pouvoir.
On citera par exemple les "Gendarmeries nationales" devenues "Police Stations", les plaques
d'identité des policiers transcrites en anglais (les anciennes, en français, sont vendues au marché
noir), l'administration qui est passée à l'anglais ou encore la poste (les timbres ne mentionnent plus
"Royaume du Cambodge", mais "Kingdom of Cambodia")... La langue française n'est quasiment
plus pratiquée ni comprise dans la population, surtout dans les tranches d'âge plus jeunes. L'anglais
est véritablement devenu indispensable pour circuler dans le pays, même dans les hôtels ou
commerces appartenant à des français, ou de tradition française, où la langue de Molière n'est plus
pratiquée. Dans les commerces et les hôtels, les prix sont affichés en dollar américain, et la plupart
des transactions se font dans cette devise (comme la taxe pour sortir du pays, par exemple.)
Actuellement le secteur touristique et le textile (présence de grandes chaînes internationales de prêt
à porter) sont les principaux pourvoyeurs de devises du pays.
Politique [modifier]
Article détaillé : Politique du Cambodge.
Hommes politiques actuels :
Chea Sim : Président du Parti du peuple cambodgien (PPC), ancien ministre de l'Intérieur de
la République populaire du Kampuchea, mis en place par l'Armée d'occupation
viêtnamienne.
Fernandez Sosthène Secrétaire d'État à la Sécurité Nationale
Hun Sen : ancien prolétaire fils de paysan, milicien khmers rouge, de formation sommaire,
passé ensuite dans le camp vietnamien, il est Premier ministre depuis 1984. Richissime, il
établit autour de lui une cohorte d'obligés, d'alliés et de responsables des principales
Institutions du Royaume. Il détient de fait l'essentiel du pouvoir au Cambodge qui
s'apparente de plus en plus vers la dictature.
In Tam : dernier Président de l'Assemblée nationale du SRNet dignitaire du Régime de
Sihanouk. C'est lui qui avait conduit en 1970 l'Assemblée nationale à voter la destitution de
son Chef le prince Sihanouk, Chef d'État en titre
Long Boret : Premier ministre de la République khmère
Norodom Ranariddh : un des fils de Norodom Sihanouk, ancien président du Parti royaliste
FUNCINPEC, ancien Président de l'Assemblée nationale du Cambodge.
Nuon Chea : président de l'Assemblée nationale du Kampuchea démocratique, frère n°2 du
régime communiste des Khmers rouges
Penn Nouth : un des premiers ministres du régime de Sihanouk (Sangkum Reastr Niyum ou
Communauté socialiste populaire, régime paternaliste et autoritaire mis en place par
Norodom Sihanouk)
Pen Sovan : Il fut le 1er Premier Ministre (1979-81)du régime communiste mis en place par
la RS du Viêt Nam, après la victoire des Vietnamiens sur le régime maoïste de Pol Pot.
Ros Samay : un des dirigeants du parti communiste khmer d'obédience vietnamienne
Sam Sundoeun : ancien président de la jeunesse communiste de la RPK et ancien membre
du comité central du PPK. Il a rompu avec le parti communiste d'obédience viêtnamienne
pour rejoindre le parti d'opposition. Elu député en 1998, il a quitté le PSR dont il trouve le
président dictatorial, pour fonder son organisation « Liberal Vision ».
Sam Rainsy : fils de Sam Sary, un dignitaire du régime de Sihanouk devenu « traître » par
suite de conflit entre lui et Sihanouk, Président du parti qui porte son nom
Son Sann : Khmer Krom. Conseiller économique et Premier ministre de Sihanouk, il fut le
premier gouverneur de la Banque nationale du Cambodge. Devenu président du Parti
démocrate bouddhiste en 1993, après avoir dirigé la lutte contre l'occupation vietnamienne
et présidé le Front de libération national khmer du Cambodge
Tea Banh : général, Ministre de la défense. Communiste d'origine thaïe du PPC.
Hommes politiques historiques :
Cheng Heng : Ancien directeur de prison devenu président de l'Assemblée nationale de
Sihanouk, puis Premier Président de la République khmère anti-Sihanouk
Ieng Sary : Frère n°3 du régime communiste khmer rouge, ancien communiste radical tantôt
pro tantôt antivietnamien. Après l'entente secrète avec Hun Sen, devenu riche propriétaire
établi dans son Fief de Païlin
Khieu Samphan : Président du Kampuchea démocratique du régime communiste des
Khmers rouges
Lon Nol : Président de la République khmère (1970-1975)
Lon Non : petit frère de Lon Nol (Républicain)
Monireth Sissovath : oncle de Norodom Sihanouk
Pol Pot : (de son vrai nom Saloth Sar) premier responsable ou frère n°1 du régime
communiste khmer rouge
Son Ngoc Thanh : Khmer de Cochinchine dit Krom, il fut Premier ministre après la prise de
pouvoir en 1945 par les Japonais en Indochine française.
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