MONDIALISATION, FINANCE INTERNATIONALE ET INTÉGRATION

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MONDIALISATION, FINANCE INTERNATIONALE ET INTÉGRATION EUROPEENNE
Chapitre 1 : Quels sont les fondements du commerce international et l’internationalisation de la
production?
Thème
Notions
Indications complémentaires
2.1 Quels sont les fondements
du commerce international et
de l'internationalisation de la
production ?
Avantage comparatif, dotation
factorielle, libre-échange et
protectionnisme, commerce intra-firme,
compétitivité prix et hors prix,
délocalisation, externalisation, firmes
multinationales, spécialisation.
En partant d'une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial
et en faisant référence à la notion d'avantage comparatif, on s'interrogera
sur les déterminants des échanges internationaux de biens et services et de
la spécialisation.
On analysera les avantages et les inconvénients des échanges
internationaux pour les producteurs comme pour les consommateurs. On
présentera à cette occasion les fondements des politiques protectionnistes
et on en montrera les risques. On s'interrogera sur les effets d'une variation
des taux de change sur l'économie des pays concernés.
En s'appuyant sur des données concernant le commerce intra-firme et sur
des exemples d'entreprises multinationales, on abordera la mondialisation
de la production. On analysera les choix de localisation des entreprises et
leurs stratégies d'internationalisation. On étudiera à cette occasion les
principaux déterminants de la division internationale du travail, en insistant
sur le rôle des coûts et la recherche d'une compétitivité hors prix.
Acquis de première : gains à l'échange.
Définitions :
Gains à l’échange : gains qui découlent de la spécialisation d’une entreprise ou d’un pays dans la
production d’un bien ou d’un service pour laquelle il dispose de la technique de production la plus efficace ou
qui nécessite l’utilisation intensive d’un facteur de production disponible de façon relativement abondante
Avantage comparatif : avantage relatif d’un individu ou d’un pays dans la production d’un bien ou service. Il
correspond à la différence de productivité ou coût unitaire par rapport aux autres biens produits.
Dotation factorielle : spécialisation en fonction de la dotation relative en facteurs de production (HOS)
Libre échange : politique commerciale qui vise à enlever toute entrave à la circulation des biens et services
entre les pays
Protectionnisme : politique commerciale ou ensemble de mesures prises par un gouvernement visant à
empêcher ou limiter les importations de biens ou de services et de protéger la production nationale contre la
concurrence étrangère.
Commerce intra-firme : ensemble des échanges à l’intérieur du réseau même d’une entreprise
multinationale
Compétitivité prix : capacité à proposer des produits à un prix inférieur à celui de ses concurrents
Compétitivité hors prix: capacité à gagner des parts du marché sur des critères autres que le prix
délocalisation: déplacement d’une unité de production vers l’étranger
externalisation: stratégie qui consiste à déléguer une partie de la gestion d’une ou plusieurs fonctions de
l’entreprise à un prestataire.
Firme multinationale : entreprise qui possède au moins une unité de production à l’étranger
spécialisation : la capacité d'un pays à concentrer sa production sur un type de biens pour lequel sa
compétence est la meilleure
A- Quelles sont les grandes évolutions du commerce internationale ?
Document 1 : Les différents aspects de la mondialisation
Mondialisation : émergence d’un vaste marché de biens, de services et de facteurs de productions qui
s’affranchit des frontières entre les Etats et accentues l’interdépendance entre les Etats.
On distingue plusieurs vagues de mondialisation entre le XIXème et le XXème siècle :
1ère vague : 1850-1913 (jusqu’ à la I ère guerre mondiale)
Les pays européens faisaient venir des matières premières des colonies. L’ampleur de cette
mondialisation est équivalente à la mondialisation contemporaine en raison de la révolution de la
communication, des flux migratoires et des flux internationaux de capitaux.
Au cours du XXème siècle, l’intégration économique recule jusqu’aux années 1950-1970.
2ème vague : 1950-2007
La mondialisation est menée par les firmes multinationales qui se globalisent et qui ont des
stratégies globales. Elles essaient de tirer parti des avantages de chaque pays. Les marchés financiers se
développent et les flux de capitaux deviennent très important et les migrations s’accélèrent.
La mondialisation se caractérise par une forte croissance démographique, une forte croissance du
PIB réel et par habitant, une croissance réelle du commerce extérieur qui est plus rapide que celle du PIB.
1
Mesure des échanges internationaux:
Les échanges internationaux sont mesurés par la balance commerciale.
La balance commerciale : différence entre les exportations et les importations. Cela correspond aux
échanges de biens et de services
Si on ajoute se solde de revenu sortant et entrant à la balance commerciale on obtient la balance des
transactions courantes.
Si on ajoute les flux d’IDE, on obtient la balance des paiements.
Comment voir si une économie est mondialisée ?
On regarde :
- son taux d’exportation : part de ses exportations dans le PIB
- son taux de pénétration: part des importations sur un marché
- son taux d’ouverture : ((Importations - exportations) / 2 ) / PIB )
Lorsqu’une économie est très ouverte, on parle d’économie extravertie
Le commerce internationale encourage l’interdépendance des économies. Lorsqu’une crise touche
un pays, elle impacts ses partenaires notamment en raison des importations et des exportations.
Document 2 : Evolution de l’ouverture des économies depuis 1970 (exportations + importation / PIB )
Depuis les années 1970, les économies sont plus extraverties. A partir de 2007 et avec la crise
économique, il y a eu un replis des pays. En effet, chaque crise économique voit la montée du
protectionnisme, la baisse des échanges internationaux, la baisse des flux de capitaux, la diminution des flux
migratoires …
Lorsque l’activité économique ralentie, on consomme moins et du coup, on importe moins aussi.
Les économies les plus extravertis sont : l’Allemagne, le Royaume Uni et la Chine.
Document 3 : Part des biens et des services dans le total des exportations mondiales
Depuis 1913, les produits échangés ont varié. En effet, en 1913, les produits primaires
représentaient environ 55% des échanges alors que depuis les années 1950, les produits échangés sont
plus des produits manufacturés
Il y a moins d’échanges en proportions mais il y en a plus en valeurs. Entre 1950 et 2010, les
exportations ont été multiplié par 33. Aujourd’hui on échange moins de produit primaire, mais les services
commerciaux ont augmenté puisque en 2010 il représente 20% des échanges.
Document 4 : Commerce mondial et marchandises
commerce inter zone / inter régionale : échanges se déroulant dans des régions différentes
commerce intra zone/ intra régionale : échanges réalisés à l’intérieur d’une même région
Les pays ne sont pas insérés de la même manière dans le commerce mondial de marchandises:
- Les plus insérés sont l’Amérique du Nord, l’Union européenne et l’Asie.
Causes : L’Union Européenne et l’Amérique du Nord sont entrés très tôt dans la Révolution industrielle.
L’Asie a connu un rattrapage récent grâce à une politique très volontariste pour développer leurs
exportations.
Ces pays exportent principalement des produits manufacturés.
Dans chaque zone la majorité du commerce se fait à l’intérieur de la zone et non pas à l’extérieur,
particulièrement dans l’Union Européenne. (70% de ces échanges sont intra zones) car L’UE est un accord
de libres échanges des biens et services concernés dans la zone entre les pays.
- Les moins insérés sont L’Afrique, le Moyen Orient, l’Amérique du Sud et le CEI.
Document 5 : Echanges inter branches et échanges intra branches
inter branche : échanges de produits différents, les économies sont complémentaires
=> échanges de produits différents surtout entre des pays qui ont des niveaux de développement différents (
ex: produits manufacturés et produits primaires ).Type d’échanges envisager par les économistes classique
2
intra branche : échanges de produits similaires entre les pays qui ont le même niveau de développement.
Ces échanges répondent à un besoin de différenciations (diversité, variété) les différences peuvent se
retrouver dans la qualité, les technologie différente, la marque ou encore l’utilisation différente.
L’Union européenne réalise principalement un commerce intra branche. Mais elle réalise aussi avec
les pays émergents du commerce inter branche de produits manufacturé et avec pays du Sud du commerce
inter branche de produits primaires.
Le tendance actuelle est le développement du commerce intra branche pour les pays développés.
Synthèse :
Le monde a connu au moins 2 vagues de mondialisation marquées par une intensification des échanges
commerciaux (mesurés par la balance commerciale et le taux d’intérêt), des migrations et des flux d’activité,
qui ont permis une croissance forte du PIB. La première débute vers 1850 et se termine avec la 1ère guerre
mondiale, elle se caractérise par une division internationale du travail: les pays européens importent des
produits primaires de leurs colonies et exportent des produits industriels. La seconde a débuté après la
2ème Guerre mondiale et se produit toujours aujourd’hui: les FMN se développent et adoptent des
stratégies globales, les marchés financiers s’interconnectent et les migrations s’intensifient.
Le commerce mondial actuel se caractérise par la domination commerciale des pays développés
regroupés dans la Triade (Europe, Amérique du Nord, Japon); l’insertion accélérée de l’Asie, principalement
la Chine et l’Inde; la marginalisation de l’Amérique latine, de l’Afrique, et de l’Europe de l’Est. Si le commerce
inter régional a fortement progressé, le commerce interne à chaque zone reste souvent dominant (70% de
commerce mondiale de l’UE).
Le commerce mondial de marchandises concerne des produits primaires (produits agricoles,
combustibles…) mais surtout les produits manufacturés qui sont la catégorie la plus dynamique: la part
des produits primaires (surtout agricole) a diminué au profit des produits manufacturés et des services. Les
échanges intra branches développent au détriment des échanges inter branches (produits différents). On
voit donc une nouvelle division du travail où les pays du Nord échangent entre eux des produits
comparables; les produits manufacturés différents avec les pays émergents, et les produits primaires contre
les produits manufacturés pour les pays du Sud car l’ancienne DIT n’a pas disparue.
B- Quels sont les déterminant de l’échange et de la spécialisation ?
Document 6: La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo
Les théories classiques :
gains à l’échange : surplus que l’on retire de l’échange marchand des biens que l’on a produit. Surplus par
rapport à une situation d’autarcie.
économie d’échelle: baisse des couts fixes unitaire quand on augmente la production.
=> Si je fais les choses sans jamais me spécialiser et bien je serai dans certains cas efficaces et dans
d’autres pas. Par comparaison avec la situation d’autarcie que l’on se compare à l’internationale.
=> La spécialisation permet de faire des économies d’échelles. Les économies d’échelles permettent de
faire un gain à l’échange.
Théorie de l’échange d’Adam Smith:
(Recherche sur la nature et des causes de la richesse des nations, 1776 )
Selon Adam Smith, les agent économiques ont intérêt à se spécialiser (aussi bien un agent qu’un
pays) car en se spécialisant ils seront plus rapides et ferons mieux. Ils seront plus productifs, et on va
obtenir des gains d’efficacité. Il faut donc se spécialiser là ou l’on est le plus efficace. Là où l’on a un
avantage absolu, là où on est les plus compétitifs. Grace à cela on va faire des gains de productivité, et des
économies d’échelles. De cette manière on produit d’avantage et on pourra échanger le surplus avec les
autres et obtenir tous les produits qui manquent.
Si tout le monde se spécialise,
- les facteurs de production sont utilisés à leur maximum et la productivité augmente
- satisfaction de tous les besoins: abondance de biens et services pour les consommateurs
- prix plus faibles
Adam Smith dit que si on a intérêt d’échanger à l’intérieur d’un même pays on a intérêt à échanger librement
à l’échelle internationale (libre échange).
Il s’inscrit en rupture avec le mercantilisme de l’époque.
Mercantilisme: philosophie protectionniste ou l’on pensait que le commerce internationale était un jeu à
somme nulle. Il fallait essayer d’exporter mais limiter les importations.
Adam Smith dit qu’il faut laisser circuler les marchandises et donc appliquer le libre échange.
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Théorie de Ricardo: perfectionne la pensée d’Adam Smith.
Selon Ricardo, certain pays peuvent avoir plusieurs avantages absolus et d’autres aucun. Adam
Smith recommande de se spécialiser sur les avantages absolus mais Ricardo souligne qu’il faudrait encore
en avoir.
Selon la théorie des avantages comparatifs : les nations doivent se spécialiser dans la production
des biens où elles sont relativement les plus efficaces, même si elles n’ont pas de spécialités absolus elles
travaillent là où elles ont le plus d’avantage d’en tirer des profits.
Exemple de l’avocat et de la secrétaire:
L’avocat est bon en dactylographie et en droit.
La secrétaire est bonne en dactylographie mais l’avocat est meilleur qu’elle
L’avocat détient tous les avantages absolus donc selon la logique d’Adam Smith, l’avocat ne devrait
pas embaucher la secrétaire.
Mais, Ricardo répond que si on se spécialise sur un avantage comparatif (là où il est relativement le moins
désavantagé,) chaque pays retire un gain à l‘échange. Si chacun fait ça l’échange sera profitable pour tout le
monde.
En effet, admettons que:
L’avocat en faisant du droit soit rémunéré 100 euros par heure et que la dactylographie soit payé 40 euros
l’heure.
Si l’avocat fait lui même la dactylographie, pendant l’heure ou il fera de la dactylographie, il ne fait pas de
droit. Son coût d’opportunité est donc de 100 € - 40€ = 60 €.
Dans le cas où il se spécialise : il renonce à seulement 40 euros pour payer la secrétaire. S’il se spécialise
son cout d’opportunité est plus faible.
L’avocat doit donc embaucher la secrétaire en se consacrant au droit qui lui est plus profitable
même si la secrétaire n’a pas d’avantage absolu, il y a quant même un échange.
l’avantage comparatif : différence de productivité ou coût unitaire par rapport aux autres biens produits
Coût d’opportunité: valeur de ce à quoi on renonce lorsque l’on fait un choix. Coût de renoncement.
Ainsi selon Ricardo, on a intérêt à se spécialiser là où le coût d’opportunité est le plus faible.
Si on se spécialise selon Ricardo :
-
productivité élevée
économie d’échelle
baisse des prix
avantage pour le consommateur (gain de pouvoir d’achat + abondance de biens et services à sa
disposition).
Ricardo souligne qu’il faut pratiquer le libre- échange, par opposition au mercantilisme.
Cette théorie explique la division traditionnelle du travail. Elle explique biens l’échanges inter branche, un
commerce de complémentarité.
Il y a des limites dans cette théorie puisque Ricardo :
-
n’explique pas l’échange intra branche.
il ne résonne que sur le facteur travail or il y en a 2 autres (le progrès technique et le capital)
il n’a pas envisagé la circulation des facteurs.
le libres échanges aujourd’hui n’est qu’une sympathique fiction beaucoup de pays ont des pratiques
mercantilistes. Il y a quant même des zones où l’on pratique le libre échange (ex: UE) mais le libre
échange n’est pas une réalité partout.
Document 7 : La dotation en facteur de production
Le théorème H-O-S : Des réponses vont être apportées par Ohlin, Heckscher et Samuelson (1933)
Selon cette théorie:
Les pays doivent se spécialiser en fonction de leur dotation factorielle relative.
Ils doivent se spécialiser sur les productions qui nécessitent le facteur qu’ils détiennent en abondance.
exemples :
Les pays qui disposent d’une main d’oeuvre abondante et d’un bon marché vont se baser sur une production
qui réclament beaucoup de facteurs travail. Contrairement à Ricardo on ne se spécialise pas sur un produit
mais sur un facteur.
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Ces 3 économistes expliquent une partie de la spécialisation du travail actuel en particulier le
commerce inter-branche avec les pays émergents.
Conséquences en terme de politique économique :
Si on se spécialise sur le facteur que l’on obtient en abondance, il y aura des échanges mutuellement
profitables.
Le théorème élargie la théorie de Ricardo aux facteurs de façon à en avoir la meilleure allocation possible de
ces facteurs .
Si chaque pays se spécialise sur le facteur où il est le meilleur on va aboutir à une égalisation du prix des
facteurs.
Si le prix des facteurs augmentent partout on devrait avoir une convergence des économies.
Conclusion: Ils faut pratiquer le libre échange ne pas pratiquer le mercantilisme.
Il va y avoir égalisation du prix des facteurs. La substitution du capital au travail va devenir plus interessante.
Paradoxe Léontieff : étude des échanges de biens et services aux Etats Unis
Léontieff: prix nobel d’économie
Il s’est aperçu en étudiant les échanges américaines que contrairement à ce que l’on pourrait attendre avec
le théorème HOS, les USA avaient des importations riche en capital et des exportations riche en travail.
Parodoxe résolu: Les Etats Unis exportent des productions dans lesquels ils ont un avantage comparatif
dans le travail qualifié.
ex : Ils importent des biens technologiques produits en Chine avec du capitaux américains. (l’iphone est
compté comme une exportation chinoise alors que la Valeur ajouté revient aux Etats Unis. )
=> On a cru que le théorème HOS ne marchait pas mais ils s’expliquent bien par les délocalisations
Par ailleurs les Etats Unis sont un pays d’immigration qualifiée mais aussi illégale (mains d’oeuvre
peu qualifié mais pas cher) et ont donc une main d’oeuvre abondante et bon marché sur place.
Document 8 : La spécialisation de la France
La France a un avantage en service, agriculture et service et un désavantage en énergie minerais.
Ces comparatifs évoluent. Entre 1967 et 2008, ils ont changé, nous ne sommes plus avantagés dans la
sidérurgie mais des nouveaux points forts sont nés: aeronotique et espace. L’avantage sur les produits de
beauté ont évolué. Les avantages comparatifs évoluent et changent.
Avantage des autres pays :
Etats-Unis: gaz de chiste, nouvelles technologies, les services financiers, industries des armes
Allemand : l’automobile, les robots industriels, machine outil
La Chine: textile, biens numériques, les jouets.
Document 9: Une répartition égale des gains d’échange ?
Paul Krugman: (1953,…) économiste américain
Il explique que les échanges mondiaux correspondent à beaucoup de commerce intra branche
=> Ces échanges s’expliquent par les défaillances du marché. La réalité du marché n’est pas la concurrence
pure et parfaite (5 conditions qui permettraient un fonctionnement optimal des marchés pour les néo
classiques).
Sur les marchés nationaux il y a des oligopoles et des monopoles qui ont conquis progressivement leur
marché national et le seul moyen pour eux de trouver des débouchés c’est le marché international. Le
marché international est donc un combat entre oligopoles nationaux.
Les entreprises vont jouer sur la différenciation des produits et sur les économies d’échelles pour rester
compétitives. Evidement plus elles conquièrent des parts du marché plus elles peuvent faire des économies
d’échelles et rester compétitives.
La taille de ces monopoles et oligopoles fait qu’ils peuvent se renouveler en permanence et ainsi se
différencier.
Finalement ce qui explique la spécialisation d’un pays ce n’est pas les avantages naturels qu’il peut avoir
mais plutôt :
- antériorité des entreprises sur le marché
- un marché intérieur important : ventes nombreuses, profit important et économie d’échelle
La répartition des gains n’est pas équitables car dans le jeu de la concurrence les pays développés ont des
marchés intérieurs plus riche, une spécialisation plus ancienne, une avance technologique… Il est très dur
pour une entreprise de faire face aux grandes entreprise.
Logiquement la conclusion de ces nouvelles théories c’est qu’il y a de fortes chances que la convergence
des économies ne se réalisent pas. Les pays développés devraient conserver leurs avances.
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Krugman souligne les risques du protectionnisme mais il dit que dans la mondialisation, le libre
échange n’est pas une réalité (ex: Etats Unis subventionnent Boeing). Confronté à cette réalité il dit que cela
peut être utile de protéger un secteur durant un certain temps. Après avoir écrit un livre qui défendait la
mondialisation, aujourd’hui il est plus nuancé et dit qu’il peut y avoir des gagnants et des perdants même à
l’intérieur d’un même pays.
Document 10: La différenciation des productions
La différenciation horizontale : les produits présentes les mêmes qualités
=> besoins de variation, de diversité,
Les phénomènes de rachat ont aboutit à moins d’offres, la concurrence internationale permet de proposer
plus de choix aux consommateurs
La différenciation verticale : produits qui ont des qualités différentes
Les spécialisation reflètent les revenus du pays, elles vont satisfaire des revenus hautes gammes.
pays revenus élevés : production supérieur
pays revenue bas : production inférieur
Différenciation car les entreprises se sont spécialisés en fonction du revenu de leur habitant, soit sur un
besoin de diversité une fois le marché intérieur conquis.
Les entreprises produisent des produit différents soit sur la qualité soit sur la diversité ce qui permet
d’expliquer en grande partie le commerce intra branche.
Document 11: Coût des transports et des communications en dollars constants de 1990
Quels sont les progrès qui ont fait la mondialisation ?
- Quelque soit la période, ce sont les transports (bateau à vapeur, porte conteneur, avion, train)et les
infrastructures (autoroutes, ports).
Les portes conteneurs: bateau de fret sur lesquels ont place des conteneurs.
Le cout des transports est devenu marginal dans le cout des échanges.
- Progrès en matière de communication : télégraphe, téléphone, diminution des coûts …
- l’innovation financière qui a facilité des échanges (développent des bourses mondiales de matières
première et aussi des outils financiers qui permettent de se prémunir contre les risques lier à la variation des
cours des monnaies ou contre les risques d’application d’un contrat).
Document 12 : Le développement du libre échange a favorisé l’ouverture économique
Suite à la crise de 29, le protectionnisme a aggravé la crise (diminution de la demande globale des
pays) et a conduit à la guerre. Le protectionnisme a ralenti les gain de productivité puisque les entreprises
sont moins confrontés à la concurrence extérieure.
Idée que le commerce favorise la paix : idée de Montesquieu « Partout où il y a du commerce il y a des
moeurs douces ». Idée du doux commerce ( pas le temps de faire la guerre).
=> Cela aboutit à la création du GATT signé par 28 pays en 1947 et son successeur est l’OMC en 1994.
Le GATT était surtout un code de bonne conduite alors que l’OMC est une véritable organisation
internationale avec des tribunaux qui produit du droit et qui a des tribunaux pour régler les différents.
Le principe générale est le libre échange :
- interdiction des restrictions quantitatives comme les quotas et la baisse des droits de douanes. Pour
obtenir ça on va mettre en place des grands cycles de négocions: les rounds.
- interdiction des subvention aux exportations et du dumping. (Le commerce doit se faire à armes
égal).Principe de loyauté dans les échanges pur que la concurrence soit saine et non faussée.
dumping : vente à perte (en dessous des couts de productions moyen du marche
Le deuxième principe est le multilatéralisme :
Idée que les règles s’appliquent à tous les signataires, sans négociations bilatérales. Si on fait un accord
bilatéral et bien on est supposé étendre le bénéfice de cet accord à toutes les autres nations. (clause de la
nation la plus favorisée);
On peut néanmoins faire des exception :
- pour les accord régionaux
- pour aider les pays en développement
- dans certain cas on accepte le protectionnisme temporaire (pour protéger une industrie menacée)
Ce système de négociations multilatérales a permis une diminution des droit de douane. Le résultat est donc
positif sur le long terme ce qui a facilité les échanges.
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Pour autant l’OMC est un peu en panne, on a de plus en plus de mal à conclure de grands accords
multilatéraux. La tendance est plutôt aux accord régionaux et plus récemment avec la crise le retour du
protectionnisme.
Plusieurs points pauses problèmes:
- Les pays en développement veulent avoir accès aux marchés et ont des restriction sur leur territoire
- la culture (notamment entre France et Américain)
Synthèse :
Adam Smith au 18e siècle montre que l’échange est un jeu à somme positive grâce à la
spécialisation du travail, si chaque pays se spécialise dans le domaine où il est le plus compétitif
(avantage absolu). En opposition aux politiques mercantiliste de son époque, il prône le libre-échange, c’est
à dire la suppression des obstacles à la circulation des marchandises. La productivité globale des
économies doit augmenter puisque la spécialisation permet d’économiser du temps de travail , qui va être
consacré à la production du bien dans lequel le pays s’est spécialisé ; les productions abandonnées peuvent
être acheté à moindre coût à un autre pays, ce qui augmente le pouvoir d’achat. Après spécialisation,
l’échange engendre donc un surplus (gain à l’échange). Cependant tous les pays ne disposent pas
forcément d’un avantage absolu et n’ont donc pas d’interêt à l’échange. Cela permet de faire des gains de
productivité et des économies d’échelles.
David Ricardo perfectionne au début du 19e siècle la théorie de l’échange en montrant que chaque pays a
interêt à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels il est relativement le plus efficace, c’est à
dire qu’il détient l’avantage le plus grand ou le désavantage le moins grand, en fonction du coût d’
opportunité (exemple de l’avocat et de la dactylo de Samuelson). L’avantage comparatif explique bien la
division traditionnelle du travail (commerce inter branche), cependant le modèle de Ricardo repose sur un
seul facteur le travail, il n’envisage pas la mobilité internationale des facteurs de production, et n’explique
pas le commerce intra branche.
Puis au cours du XXe siècle, Hecksher, Ohlin et Samuelson (HOS), approfondissent la théorie de Ricardo,
en expliquant les différences de production entre les pays. Les spécialisations proviennent en effet des
différences de dotation des pays en facteur de production. Chaque pays se spécialise dans les productions
qui utilisent le facteur de production qu’il possède en abondance. Les pays développés se spécialisent
dans les productions nécessitant beaucoup de capital (ex : aéronautique), quand les pays en
développement privilégient les industries de main d’oeuvre(textile). A long terme cela conduit à l’égalisation
du prix des facteurs (augmentation du prix du travail en Chine par exemple). Ces théories n’expliquent
cependant pas pourquoi l’essentiel des échanges commerciaux se fait entre pays développés(commerce
intra branche) dont les dotations factorielles sont similaires.
Les nouvelles théories du commerce international dans les années 1980 (par exemple Paul Krugman)
montrent que les échanges internationaux entre pays de niveau de développement analogue s’expliquent
notamment par une concurrence entre oligopole (concurrence monopolistique) qui recherchent la
différenciation des produits (afin d’éviter la concurrence par les prix) et les économies d’échelles, après avoir
conquis leur marché national. Ou encore par le niveau moyen de revenu des habitants : le pays avec le
revenu moyen le plus élevé se spécialise dans la production de la qualité supérieure, celui avec le
revenu moyen le plus faible dans la production de la qualité inférieure, et il existe des échanges
internationaux de produits de qualités différentes (différenciation verticale ) mais aussi des échanges
reposant sur la demande de variétés des consommateurs (différenciation horizontale).
Le développement des échanges s’explique aussi par des innovations successives (avion conteneur
internet) qui ont permis la baisse des coûts de transport et de communication, ou encore la mise en œuvre
du libre échange par les politiques de négociation multilatérale des échanges (GATT puis OMC), qui
ont conduit à l’abaissement des droits de douanes.
C- Quels sont les avantages et les inconvénients du commerce international ?
Document 13: Les gains cumulatifs du commerce international
Ouverture internationale
Schéma
effet de concurrence
effet dimension
effet de concurrence
économie d’échelle :
- augmentation des
quantités produite
- baisse des prix
- baisse des couts de
production :
- baisse des prix
- augmentation du profit
Effets
d’apprentissage =
gains de
productivité
pousse à l’innovation
baisse des prix
différenciation
différenciation
horizontale
différenciation
verticale
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Les gains du libre échange sont différents pour les pays développé et en développement.
Pour les pays développés, le libre échange a permis de :
-
satisfaire de nouveaux besoins ,
produits moyen chers = libération de pouvoir d’achat,
la diversité de choix
innovation.
Le consommateur des pays développés est gagnant à la mondialisation.
Pour le producteur des pays en développement c’est aussi bénéfiques: nouveaux débouchés, augmentation
de profits …
En théorie, tout le monde est gagnant consommateur et producteur.
Dans les pays émergents, en théorie, il y a des effets positifs: augmentation du niveau de vie,
consommation de masse, émergence de la classe moyenne, développement (ex de la Chine en se
spécialisant dans la main d’oeuvre pas chers).
Document 14-15 : Les limites du libre échange : destruction d’emploi et intégration salariale
Quels sont les risques de la mondialisations?
Disparition des emplois peu qualifiés :
Confronté à des salaires très bas dans les pays émergents il y est des destructions d’emploie dans
les pays développés en particulier pour les travailleurs peu qualifiés. Ce qui aurait tendance à renforcer
les inégalités salariales. Les travailleurs peu qualifiés ont une productivité peu faible et coûtent chers à
l’économie, ils sont confrontés à la concurrence internationale. Il est donc plus rentable de délocaliser.
Les travailleurs très qualifiés sont les gagnants de la mondialisation. Ils ont des salaires
acceptables et les écarts se creusent avec les travailleurs peu qualifiés.
Ce décalage explique une partie du vote des extrêmes.
Dans les pays en développement il va y avoir une baisse de la demande de travail peu qualifié dans les
secteurs exposés à la mondialisation (industries et services).
Aujourd’hui les grandes entreprises ont tendance à localiser ailleurs une partie de leur recherche et
développement.
Les emploies de travailleurs peu qualifiés des PDEM sont exposés à la concucurence internationale et au
progrès technique car quand le niveau de rémunération est trop élevé on substitue du capital au travail. Cela
débouche sur des destructions d’emplois en particulier dans des industries gourmandes en main d’oeuvre
(ex: le textile, les industries extractives, charbonage, métallurgie).
La subvention de certains produits par les pays développés:
Les pays développés subventionnent des produits ce qui peut ruiner certain producteurs du Sud.
Le libre- échange n’est pas une réalité car :
-
niveau des réglementation est plus élevé dans les pays développés
FTN ont des avantages comparatifs et ont une ancienneté
productivité qui bénéficie d’une sorte de protectionnismes : subventions ( ex: PAC 1962)
Pays qui pratiquent des formes de protectionnisme plus au moins biaisées : avec des obstacles non
tarifaires mais administratifs. (ex: théorie on peut exporter en Chine mais tous les obstacles sont fait pour
que cela dépende de leur volonté) ou encore manipulation des taux de change.
Krugman parlait de mercantiliste éclairé plutôt que de libre échange. Les gains du libre échange
sont relative. ll y a des gains pour le consommateurs mais pour les emplois c’est plus discutable. Il y a des
gagnants et des perdants dans la mondialisation.
Entre les différents pays il y a également des gagnants et des perdants. Les spécialisations ne se
valent pas. Les Pays développés exportent des produits manufacturés qui génèrent de la valeur ajoutée.
Des pays du Sud comme l’Amérique du Sud et l’Afrique exportent des produits avec très peu de valeurs
ajoutées. Ils sont mono exportateurs ce qui les rend extrêmement dépendants. Ils ont beaucoup de mal à
financer leur importation car ils sont dépendant des variation des monnaies, des cours de produits et aux
aléas climatiques.
Terme à l’échange :
Terme de l’échange = (indice des prix des produits exportés / indices des prix des importation ) x 100
Ce rapport nous donne le pouvoir d’achat des exportations en produits importés.
8
- Si l’indice des prix des exportations augmentent, je vais pouvoir plus facilement me procurer les
importations dont j’ai besoin.
- Si l’indice des prix des importations est supérieur à 100, il y a une amélioration des termes d’échanges.
- Si l’indice des importations < 100: il y a une détérioration des termes de l’échange => plus de mal à
financer les importations.
Il y a un certain nombre de pays qui ont des termes de l’échange non favorables ( il réalise des
exportations à faible valeur ajouté et il importe tout le reste).
Le taux de couverture:
Rapport entre la valeur des exportations et la valeur des importations. x 100
Le taux de couverture dit si les exportations arrivent à financer les importations et à quel point.
Les pays du Sud ont été poussé à adopter ces stratégies notamment par le FMI pour les encourager
à s’insérer au commerce internationale, à se spécialiser. Ces pays sont pris dans le « piège de
l’ouverture » pour eux, l’ouverture s’est révélée fatale car :
- les exportations sont peu rentable et ne finance pas les importations
- La concurrence de pays développés ruinent leurs industries locales.
Donc ce sont les perdants de cette mondialisation
A l’échelle internationale, le libre échange n’est pas une réalité, tout le monde n’est pas gagnant. Ça dépend
de la spécialisation et du financement des importations.
Document 16: Obstacles tarifaires et non tarifaires
Protectionisme : ensemble des moyens qui permettent de protéger la production nationale contre la
concurrence étrangère (variable tarifaire et non tarifaire)
Protectionisme tarifaire : taxes imposées aux importations étrangers pour les rendre plus cher de manière
à ce que le consommateur préfère un produit nationale (droit de douane).
Elles ont été beaucoup abaisser dans les pays développés mais dans les pays en voie de développement
elles peuvent aller jusqu’à 25% avec des différence importantes entre secteurs.
Protectionisme non tarifaire : tous les autres obstacles mis à l'entrée de marchandises étrangères. Cela
peut passer par la réduction de la quantité de produits importés comme par exemple :
- avec les quotas d’importation : attribution de licence aux entreprises importatrices en diminuant les
quantités à importer.
- les subventions
- les obstacles juridiques aux marchés publiques : interdire aux entreprises étrangères les accès aux
marchés publiques comme aux Etats Unis.
- obstacles administratifs
- normes techniques ou sanitaires: si on durcit les normes d’un pays, on complique les normes de
importations car ils vont devoir faire en sorte que leur produits soient conformes ce qui augmentent leur
cout de production.
- restriction volontaire aux exportations
- règles de contenus locales : obligent l’achat ou la production sur place (surtout utilisé par les pays en
développement).
Autres formes de protectionnisme déguiser :
- dumping: consiste à vendre à un cout inférieur au cout de production
- subvention, avantage fiscaux qui permettent de vendre moins cher les produits à l’étranger
- manipulation des taux de changes et des cours de monnaies
Le libre échange coexiste avec le protectionnisme qui selon les régions est plus ou moins important.
Document 17: Les argument en faveur du protectionnisme
Amélioration la production nationale
Réduction des déséquilibres économiques
privilégie les avantages comparatifs actuels au détriments
des avantages potentiels
réduire les importations permettrait de rééquilibrer la
balance des paiements
activité nationale est prioritaire : avancé technologique
représailles qui correspondent aux droits de douanes
obtention de recettes fiscales : système d’impôt devient
embryonnaire
réduction des échanges qui contribue à freiner le
gaspillage des ressources énergétique et atténue les
désastres écologiques.
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Amélioration la production nationale
Réduction des déséquilibres économiques
défense des emplois associés à la réduction des
importations.
Protection contre le dumping des pays étrangers
protection des industries vieillissante contre les attaques
frontales
protection des industries vieillissante contre les attaques
frontales
Explication du tableau :
- industrie de l’enfance : nouvelles industries qui ne sont pas compétitives.
Idée de Friedrich List (All) => protectionisme éducateur, contemporain de Smith et Ricardo. Il conteste la
théorie du libre échange en disant que les pays ne peuvent pas développer des spécialisations facilement
car certain pays ont une antériorité dans la spécialisation. Pour donner une chance de ceux-ci de se
développer il faut protéger cette industrie de l’enfance. Si un pays ne fait pas ça il ne pourra jamais se
développer, se spécialiser et participer à l’échange internationale. List est pour le libre échange à armes
égales. Il faut temporairement mettre en place un protectionisme.
- activité nationale prioritaire : industries stratégiques comme l’électricité, On veut protéger l’activité
nationale soit parce qu’elle est vitale pour l’économie d’un pays .
- protection du dumping : déséquilibre de la balance commerciale => volonté de réduire les déséquilibre.
déséquilibre macro-économie
- équilibre de la balance des payements: déséquilibre macro-économie. Pour réguler la balance
économique en important moins pour réduire les crédits.
- défense de l’emploi: volonté de sauvegarde des emplois de mains d’oeuvre peut qualifier.
- obtention de recettes fiscale: essayer d’améliorer les recettes de l’Etat. Réduire le solde budgétaire
- représailles qui correspondent aux droits de douanes : éviter que des pays pénalisent nos
exportations
- industries vieillissantes : sauver certaines industries contre la concurrence internationales.
Principaux argument en faveur du protectionisme : ( développement de la production nationale par les
exportations et en limitant les importations),
-
se protéger des déséquilibre macro-économie: chômage, déficit extérieurs,
protéger l’emploi ou le savoir faire,
le dumping
on peut vouloir protéger la souvraineté nationale: la culture, l’agriculture.( financement du cinéma
français… )
- protection de l’environnement
Document 18 : Les effets contractés du protectionisme
Effets positifs du protectionisme
Effets négatifs du protectionisme
relance de la demande intérieure: stimulation des moteur les mesures de rétorsions des pays exportateurs qui
de la demande globale du pays
subiraient ces taxes => les exportations sont en baisse
hausse du revenu et des salaires : augmentation des
revenus distribués
Si les capacités de productions ne peuvent pas répondre
à toutes les demandes: Inflation et pénurie
Pour l’Etat : plus de recette fiscale, diminution de la dette
publique
Difficulté de financer le déficit public ou de financer les
besoins des entreprises
protection de l’emploi,
producteurs ne sont pas incités à l’innovation car la
concurrence est plus faible => moins de productivité et
moins d’adaptation ce qui peut amener à la constitution
d’oligopole ou de monopole
protection des savoirs faire
moins de transferts de technologies
Le protectionisme à l’échelle européenne:
Certain économiste voit le protectionisme à l’échelle européenne comme une solution. Mais, un
protectionisme à l’échelle européenne ne traitent qu’une partie des questions économiques et sociales liées
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à la mondialisation car la majorité du déficit français vient des dettes contractées avec les membres de
L’Union Européenne car l’essentiel de nos échanges sont intra régionaux.
Le gatt autorise ponctuellement le protectionniste:
- accords régionaux
- protection des industries à l’enfance
- une close de sauvegarde pour les pays en déficit qui peuvent pendant 6 mois appliquer des taux de
douanes élevés.
Synthèse:
Le libre échange consiste en la libre circulation des produits, des capitaux, de la monnaie et
des Hommes. Il crée un effet de dimension : l’extension des débouchés favorise les économies d’échelle
pour le producteur, ce qui fait diminuer ses coûts unitaires et augmente les profits. L’augmentation des
quantités produites permet de satisfaire davantage de consommateurs et d’éviter les pénuries. Il permet
aussi un effet de concurrence, en offrant une grande variété de produits au consommateur, ou de
consommations intermédiaires au producteur. Il génère enfin un effet de diversification, qui pousse les
entreprises à la baisse des prix (ce qui profite au pouvoir d’achat des consommateurs), à la recherche
systématique des gains de productivité, à l’innovation qui permet une différenciation des produits. Ainsi, le
libre échange serait favorable à la croissance et l’emploi, et permettrait une allocation optimale des
facteurs.
Cependant, le commerce peut avoir des effets qualitatifs et quantitatifs sur l’emploi dans les pays
développés. Les transferts d’unité de production (délocalisation) peuvent conduire à la disparition de
certaines entreprises ou secteurs d’activités, créant du chômage et réduisant la croissance. La concurrence
des pays à bas salaires menace plus particulièrement les travailleurs les moins qualifiés, creusant les
inégalités entre travailleurs qualifiés et non qualifiés.
Le libre échange a souvent eu des effets dévastateurs sur les pays en voix de développement, en
ruinant les producteurs locaux peu compétitifs, en particulier dans l’agriculture. Il pénalise spécialement les
pays mono exportateurs (en générale de produits primaires) car ils sont soumis aux variations des cours du
produit qu’ils exportent, fixés par le marché (« piège de l’ouverture »). Les termes de l’échange sont alors
défavorables.
D’autre part la concurrence entre les pays ne se fait pas à armes égales. Les avantages comparatifs
ne sont pas tous naturels mais souvent construit sous l’effet de stratégies des firmes et des Etats. Ainsi, les
firmes des pays développés bénéficient d’une avance technologique et d’une taille de marché qui les rend
très difficiles à concurrencer.
Par ailleurs, le libre échange n’est pas une réalité : il subsiste de nombreux obstacles tarifaires et
non tarifaires. L’obstacle tarifaire est un ensemble de mesures visant à protéger les producteurs
nationaux de la concurrence de producteurs du reste du monde. Un pays peut avoir intérêt à mettre en
place un protectionnisme éducateur ( Friedrich List) pour protéger les industries naissantes, à protéger une
industrie stratégique, à chercher à rétablir l’équilibre de la balance commerciale. Lorsque le pays cherche à
protéger des industries vieillissantes peu compétitives, ou à se protéger du dumping, on parle de
protectionisme défensif, afin de maintenir l’activité et l’emploi. Il existe enfin des formes plus offensives de
protectionisme (manipulation des taux de change, subventions, …). Le GATT a reconnu la nécessité
ponctuelle du protectionisme et l’autorise temporairement .
Néanmoins, le protectionnisme à des couts élevés: les prix augmentent pour les
consommateurs, tout comme les coûts de entreprises, et les choix de consommation sont plus
restreints. Il dispense les entreprises de se moderniser ou d’innover pour affronter la compétition
internationale, ce qui retarde leur adaptation. Il expose également à des mesures de rétorsions et profite
essentiellement à des lobbies ( cf: pétition des fabricants de chandelles de Bastiat)
D- Le poids des firmes multinationales dans l’internationalisation de la production
Document 19 : Qu’est ce qu’une firme multinationale ?
Une firme multinationale est une firme qui détient plus de 10 % du capital d’une société étrangère.
Entre 10% et 50% on parle d’une société affilié
+ de 50% on parle d’une filiale
Soit la firme crée un site de production à partir de rien (greenfied) ou soit elle rachète une unité existante
(brownfield)
Une FMN a une seule nationalité qui est souvent le lieu de son siège social.
Les FMN sont majoritairement originaires des pays développés (Etats Unis, Grande Bretagne) mais de
quelques émergent (Chine, Russie).
Document 20: Le made in world
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La division internationale des processus de production s’est mis en place: les firmes utilisent les
spécialisations de chaque pays ainsi que le capital et le travail. Elles jouent sur les avantages comparatifs.
Ce ne sont pas les pays qui exportent mais les firmes
Document 21: L’évolution des FMN
On distingue 3 étapes du développement des FMN à l’internationale :
étape de spécialisation : colonisation
Firmes spécialisées dans les produits primaires (combustibles, thé, caoutchouc, minéraux…). Elles ont
profité de la colonisation pour s’implanter dans ces pays et elles exportaient vers la métropoles. Ces produits
étaient transformés dans les pays puis importés.
Les entreprises étaient complètement intégrées: intégration verticale (depuis les matières premières à la
distribution, elles contrôlaient tout). Leur filiale dans les pays coloniser leur a permis de maitriser et de
spécialiser les pays du sud dans les produits privés.
Les acteurs de la colonisation sont essentiellement des firmes européennes notamment britannique.
étape de multi nationalisation : après guerre -années 80
Firme américaine qui investissent dans les pays développés pour éviter les coûts de transports, pour éviter
les barrières protectionnistes, pour éviter les fluctuations des monnaies et pour mieux s’adapter aux goûts,
aux spécificités des marchés locaux.
A partir des années 60, les firmes européennes vont entrer dans ce processus de multi nationalisation.
La globalisation : dernière étape, produit à partir des années 80. On voit apparaitre des firmes émergentes
qui s’implantent aux EU au Japon dans l’UE en rachetant des IDE. Elles localisent leurs activités dans le
monde entier pour faire jouer les avantages comparatifs. Lorsque l’on crée une filiale on recherche la
productivité, le capital humain, les subventions mais aussi des bas salaires, la faiblesse des protections
sociales (Bengladesh) et des droits syndicaux peu développé. On voit apparaitre des firmes où la langue
d’origine n’est plus la langue officiel mais il s’agit de l’anglais. Les cadres viennent du monde entier et
coordonnent une multitude de sous-traitance. Les FMN coordonnent l’activité de milliers de sous-traitance et
de filiales à l’étranger.
sous-traitant: société distincte à qui l’on confit une partie du processus de production. Cela se fait par un
appel d’offre. C’est un contract pour la réalisation d’un produit dont se servira l’entreprise.
La sous-traitance met les entreprises en concurrence et fait baisser les prix. Cela permet de ce débarrasser
des problème de la gestion de la main d’oeuvre. Cela permet aussi de profiter de savoir faire des entreprises
qui sont extrêmement spécialisé et innovante.
Ce processus est un des moyens d’externalisation de la production.
Document 22: L’internationalisation des firmes
Les FMN en chiffre :
- Il y avait 7 à 8 milles multinationales dans les années 60 mais aujourd’hui il y en a environ 80 milles.
- Elles contrôlent plus de 800 milles filiales à l’étrangers.
- Ces firmes réalisent 25 % du PIB mondiale et sont à l’origine d’un tier du commerce internationale, une
bonne partie de ses échanges étant du commerce intra firme (échange de composant pour réaliser un
produit fini).
- L’immense majorité appartienne au pays développés (80%).
Le chiffre d’affaire en 2015:
Apple => 234 milliard de dollars - LVMH => 31 milliard de dollars - Google => 66 milliard de dollars
Synthèse :
Une firme multinationale ou transnationale correspond à une société qui détient plus de 10 % du
capital d’une société étrangère. Elle réalise des achats de filiales à l’étranger qui lui ont permis de racheter
au moins une unité de production. Les 83 000 FMN sont majoritairement originaires des pôles de la Triade
et réalisent 25% du PIB mondial. En utilisant des ressources du monde entier, (spécialisation, dotations
factorielles,…) elles fabriquent des produits made in world.
On distingue trois périodes dans l’internalisation des firmes. La première de 1860 à 1914, dite
période de spécialisation. Les pays développés profites de la colonisation pour créer des firmes
spécialisées sur les produits étrangers afin de les exporter vers les métropoles. La seconde phase de 1950
à 1980 dite de multi nationalisation où les firmes américaines puis européennes développent des filiales
dans les pays développés.
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Enfin, la troisième phase de 1980 à nos jours dites de globalisation où les FMN s’implantent dans
les pays asiatiques pour produire et essayer de tirer profits des avantages comparatifs (bas salaires,
absence de protection sociale…); dans le même temps les FMN localisent dans les pays européens des
industries qui demandent du capital humain et public. Les firmes des pays émergents concurrencent les
firmes des pôles de la Triade avec des flux croisés de l’investissement. Aujourd’hui, on assiste à une hyper
mondialisation où certaines firmes sont réellement globales car la plupart des fonctions sont sous-traités, les
effectifs sont de toutes nationalités et elles n’ont plus réellement d’attaches nationales. Cependant,
beaucoup de pays restent attachés à constituer ou préserver des champions nationaux.
E- Quelles sont les stratégies de développement international des firmes multinationales?
Document 23 : La décomposition internationale des processus productifs
Economie d’échelle : baisse des couts fixes unitaire quand on augmente la production.
externalisation: on confie une partie du processus de production à une entreprise extérieure
Découpage international du processus de production:
Les FMN vont jouer les avantages comparatifs de chaque pays pour sous traité une multitude de
filiale et elles divisent la production en différents segments qui vont être confiés à des entreprises
extérieures . C’est pour cette raison que l’on parle de DIPP (découpage international du processus de
production). En faisant ça, les FMN construisent la division internationale du travail par leur choix de
fournisseurs. La dernière étape d’assemblage détermine la nationalité du produit.
Document 24: Les stratégies d’accès aux marchés étrangers
Elasticité prix : réaction du consommateur face aux prix.
Un bien nouveau est peut sensible dans un premier temps au variation de prix.
Théorie cycle de vie du produit de Raymon Vernont :
Ce cycle cherche à expliquer la dynamique du commerce internationale et les stratégies de multinationale,
théorie des années 60. Qui ce déroulerait en plusieurs phases :
1) phase de conquête, de lancement du produit sur le marché national. L’entreprise joue d’une sorte de
rente de monopole car le produite est peu élastique. il y a peu d’exportations
2) Phase de croissance ou de développement : marché nationale commence à être saturé, bcp de
concurrence. Pour garder ces marges, l’entreprise va exporter vers d’abord les consommateurs qui ont
un niveau de vie aisé dans les pays développés.
3) Une phase de maturation: les marchés nationaux sont saturés. La concurrence internationales se
développent. Pour maintenir sa rentabilité, l’entreprise va chercher à délocaliser
4) Phase de déclin: la production même délocalisé ne vaut plus rien. Elle abondonne le profit qui sera
désormais importé
Les 3 types d’IDE:
- créer de toutes pièces une filiale à l’étranger
- acquérir une unité de production existant à l'étranger
- Les co entreprises: filiale partagé avec d’autres multinationals pour partager les couts
D’autre stratégies sont possibles :
- l’externalisation: confier à une entreprise extérieure une partie de la production
- le licensing: la franchise
Document 25: Les déterminants de la compétitivité
La compétitivité : capacité d’une entreprise a conquérir des parts de marchés.
On distingue deux grands types de compétitivité :
la compétitivité prix : capacité à proposer des produits à un prix inférieur à celui de ses concurrents. Cela
passe par :
- les couts de production => cout du travail ( salaire + cotisation ), cout fixe (cout du capital: coût des
emprunts , cout d’amortissement, cout du crédit), cout variable
- taux de change => importance sur le prix final
- taxe
- le taux de marge de l’entreprise (politique de marge)
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la compétitivité hors prix : à prix égal les produits sont plus adaptés à la demande et répondent mieux aux
attentes des consommateurs.
=> Dépend qualité des produits, design, innovation, marque, l’image de marque , qualité du réseau de
distribution , qualité du service après vente.
Lorsque l’on fait de la concurrence hors prix, on cherche à être price maker et pas price taker. On
recherche une sorte de concurrence temporaire et une concurrence monopolistique, où chaque entreprise
recherche un monopole face à la différenciation ce qui lui permet d’éviter la différenciation par les prix.
Pour être compétitive, les firmes font jouer la concurrence fiscale (recherche d’implantation ou la qualité de
vie est la moins faible possible) ou sociale entre les pays (droit du travail faiblement protecteur =>
compétitivité prix ).
Document 26: Importance de différents facteurs sur la décision de développer des activités de
production à l’étranger suivant la taille des entreprises
Les déterminants essentiels de l’inter nationalisation:
Pour les grands entreprises :
se rapprocher des clients, trouver des nouveaux débouchés, contourner les barrières douanières, se
rapprocher des clients, s’adapter au mieux possible au marché local, conquérir de nouveau marché ( logique
de demande) ou bien on peut être dans une logique d’amélioration de l’offre.
Les petites entreprises sont plus sensible à la compétitivité prix alors que les grands entreprises
recherchent d’avantage la compétitivité hors prix.
Les déterminants : compétitivité- prix logique offre ou logique de demande en se rapprochant des
consommateurs, accès à une clientèle pour avoir de nouveau débouchés (amélioration offre ou demande)
ex: accès à des compétence ou des technologie nouvelle
Synthèse :
Dans la Seconde moitié du XXème siècle, on assiste à la mondialisation de la production
caractérisés par l’augmentation du nombre de firmes transnationales. Elles se recentrent sur leur coeur
de métier et effectuent une décomposition internationale des processus productifs (DIPP), dont elles confient
chaque segment à des entreprises spécialisés, afin de tirer parti des avantages comparatifs. Elles peuvent
réaliser des investissements directs à l’étranger (IDE), en créant ou en achetant des unités de
production, en prenant des participations dans les entreprises d’un pays, ou en passant des accords de
partenariat, (co entreprises). Elles peuvent aussi recourir à l’externalisation (sous traitance, production
sous licence, franchise) de certaine production auprès de firmes étrangères. Dans certains cas ces
stratégies se traduisent par une délocalisation de la production, qui était jusque là réalisée sur le territoire
national. Cette organisation de la production a entrainé une progression du commerce intra firme, c’est à
dire l’échange de biens et des services entre les filiales d’une même FTN pour réaliser le produit fini.
Les FTN s’implantent à l’étranger soit pour contourner les barrières douanières, conquérir de
nouveaux marchés et être au plus près des goûts de la clientèle locale (logique de demande), soit dans
une logique d’offre pour diminuer les coûts de production. (coût du travail notamment) et améliorer ainsi
leur compétitivité hors prix: en différenciant leurs produits elles se démarquent de la concurrence et
peuvent imposer un prix plus élevé. Cependant les FMN peuvent également rechercher une réglementation
plus souple (en matière écologique par exemple), une fiscalité plus avantageuse et valorisent pour certaines
implantations la qualification de la main-oeuvre, la qualité des infrastructures, ou des services publiques.
F- Quelles sont les conséquences de l’internationalisation de la production?
Document 27 : L’internalisation de la production débouche sur les flux d’investissements
internationaux
flux entrant : société étrangères qui achète en France
flux sortant : société française qui achète à l’étranger
Les flux sont environ 1500 milliard par ans, depuis les années 80 ils ont été multiplié par 40 environ.
L’Europe est à l’origine des principaux flux sortant mais c’est aussi le principal bénéficiaire des flux entrants.
Les pays développés sont ceux qui génèrent le plus d’IDE, on parle de stock d’IDE.
Stock d’IDE : valeur des actifs détenus par les FTN
Document 28: Répartition régionale des entrées et sorties d’IDE 1980-2010
La part des flux sortant partant des pays développés a diminué à partir des années 2000 au profit des
économies en développement.
Les flux entrant se dirigent moins vers les pays développés mais plus vers les pays en développement.
Bonne illustration des la globalisation qui inclue des délocalisations de marchandises.
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délocalisation : fermeture d’une unité de production dont les équipement vont être implanté à l’étranger .
Représente environ 4 à 5% des flux d’IDE.
Mais toutes les IDE ne sont pas des délocalisations et toutes les délocalisation ne prennent pas la forme des
IDE. ( ex: avoir recours à une externalisation, une sous-traitance mais une partie de la production est bien
amené à l’étranger).
IDE: investissement d’au moins 10% dans une société étrangères
Les inconvénients et bénéfices de la délocalisation:
Inconvénient des démoralisations pour les pays d’origine :
- destruction d’emplois industriels (environ 2 millions aux Etats Unis entre 1990 et 2011). Ce sont des
suppressions de mains d’oeuvre peu qualifiés. Mais aujourd’hui, il y a également des emplois plus
qualifier qui sont détruit (notamment en informatique)
Les économistes sont assez partagé sur l’ampleur des destructions d’emploi.
bénéfices pour les pays d’origine :
- Les délocalisations créent aussi des emplois puisqu’elle diminue le coup des entreprises ce qui leur permet
d’investir, préserver des emplois qualifiés et en créé de nouveau, elles vont pouvoir renforcer leur
délocalisation. La délocalisation est un gain de pouvoir d’achat pour le consommateur. Ce pouvoir d’achat il
va pouvoir le consacrer à l’achat d’autres biens et services et d’autre activité en partie dans le tertiaire et il
se trouve que les emplois de services sont moins délocalisables.
La question de savoir que les bénéfices l’emportent sur les couts est encore en débat.
Les bénéfices de la mondialisation sont évitant mais on voit plus les désavantages.
Le secteur des services est plus protégé du secteur internationale mais c’est moins vrai parce que
l’Union Européenne a voté la directive des travailleurs détachés ce qui signifie que on peut aller travailler
dans un pays d’Europe en payant les cotisations sociales dans leur pays d’origines.
(Ça concerne l’industrie, la BTP et l’agriculture). C’est une sorte de concurrence de l’intérieur.
Cette mesure est assez polémique.
- activité délocalisé sont souvent polluantes ainsi on améliore notre bilan carbone
Bénéfice pour les pays d’accueil:
- création d’emploi
- permettent à un pays de monter progressivement en gamme en faisant des gains de productivité et en
augmentant les qualifications.
- recevoir des transferts de technologie: (ex: les multinationales américaines ou européennes
vont
transférer leur savoir-faire ce qui permet aux entreprises du pays d’accueil de ce les approprier. )
- investissements qui augmentent la demande globale: cela conduit à l’augmentation
- on des revenus des travailleurs locaux, à la création d’une classe moyenne et permet aux pays de se
développer à condition que l’Etat joue son rôle.
Inconvénients pour les pays d’accueil
- disparition des entreprises locales
- abus en terme de droit (travail, de la femme)
- dégradation du capital naturel sur le plan écologique avec le transfert des activités polluantes
Document 29: Evolution du coût salarial horaire en Chine et dans d’autres pays émergents d’Asie de
2002 à 2010, en euro
coût salarial : salaire + cotisation sociale
Exemple : Le salaire minimum en Chine a été multiplié par 2. Cela a pour conséquence la délocalisation de
la Chine pour des pays où la main d’oeuvre est moins chers. (ex:Le coût du travail au Vietnam est d’environ
0,40 euros). A mesure que la qualification a augmenté, les salaires ont augmenté. Pour la Chine cela a effet
l’enrichissement d’une classe moyen, le développement, hausse du niveau de vie, l’augmentation de la
demande globale. Il y a une sorte de rattrapage qui fait penser à la convergence des économies (dotation
factorielle).
Document 30 : Taux moyen d’impôt sur le bénéfice dans les pays de l’OCDE ( 1982-2007)
Dans la plus part des pays concernés, le taux moyen d’impôt à diminuer car l’Etat cherche à attirer
ou à conserver les multinationales. Ils sont poussés à la concurrence fiscale ou sociale.
Cela a pour conséquence la baisse des recettes de l’Etat, et au déficit public.
Document 31: Les soldes commerciaux bilatéraux chamboulés
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L’internationalisation brouille la comptabilité des importations et des exportations. Or on attribut
l’exportation au pays de dernières exportations alors que la valeur ajoutée peut revenir à un autre pays (ex:
le cas de l’iphone).
Par exemple, si on utilisait une comptabilité internationale en utilisant la valeur ajoutée plutôt que le dernier
pays d’exportation, le bilan de comptabilité de la Chine serait divisé par deux.
Cette organisation ne reflète donc pas bien la création de valeur et ainsi ne prend pas bien en compte la
valeur ajoutée créée.
Les mesures protectionnistes peuvent se révéler contre productives puisque la valeur ajoutée nous revient
et bien cela serait comme diminuer notre propre valeur ajoutée.
Dans les produits que la France exporte nos exportations sont composé à environ 30% de produits importés.
Si on taxe ces produits on risque de se retrouver avec des exportations plus chers.
Document 32 : La mondialisation est-elle coupable ?
Thème
Danien Cohen
Jacques Sapir
Désindustialisation
Il pense que la désindustrialisation qui
est réelle s’explique par les gains de
productivité et très peu par le
commerce international.
Il pense que comme les pays
émergent ont fait très récemment de
très fort gains de productivité, des
activités entières quittent les pays
développés
La désindustrialisation est du au
commerce internationale.
Il dit que l’on pensait que l’on allait
pouvoir conserver notre haute valeur
ajouté mais en fait les pays en
développement sont capables de
nous concurrencer sur ce segment.
Impact de la mondialisation sur
l’emploi
Il dit que cela est attribuable au
politique libérale mise en place dans
les années 1990 (flexibilité du travail,
politique d’offre pour restaurer la
compétitivité des entreprises. ) Cette
monté des inégalité résulte plus de la
monté libérale des années 1980
plutôt que de la mondialisation.
Cette envolée des 1%les plus riches
est liée à la financiarisation de
l’économie.
La concurrence internationale tire les
salaires vers le bas. Nous sommes
contraint par la concurrence
internationale à tirer tous les prix vers
le bas y compris les salaires ce qui a
des effets négatifs sur la demande
globale et sur l’emploi
Synthèse :
Avec la mondialisation, les flux d’IDE ont considérablement augmenté. Les pays développés sont
encore à l’origine de la très grande majorité des flux sortant mais ne sont plus les premiers bénéficiaires des
flux entrant qui sont les pays développés.
En générant de nouvelles activités dans les pays d’accueil, les IDE renforcent la croissance
économique et l’emploi. Ils permettent la hausse des niveaux de vie et le développement. Ils favorisent
également les gains de productivité à travers le transfert de techniques et de connaissances et permettent
une montée en gamme progressive. Dans les pays émergents les IDE stimulent donc le progrès
économique et le rattrapage des écarts avec les pays développés, en terme de coût du travail par exemple.
Dans les pays d’origine, l’internationalisation de la production permet une hausse des profits des
entreprises, et des créations d’emplois qualifiés. L’augmentation des revenus oriente les consommations
vers le secteur terciaire (loi d’Engel), davantage protégé de la concurrence internationale.
Cependant l’internalisation de la production pousse les pays à la concurrence fiscale et sociale, et
met les travailleurs peu qualifiés en concurrence, ce qui peut entrainer du chômage et une hausse des
inégalités de revenu au sein de la société. Le secteur des services longtemps considéré comme protégé, est
également touché par la concurrence des salariés détachés. Elle pose de plus des problèmes de
comptabilité, car les exportations ont un fort contenu en importations, mais aussi sur les plans écologique,
car elle conduit à un transfert des activités polluantes vers les pays émergents.
Si les bénéfices de la mondialisation sont indiscutables sur le long terme, ils sont beaucoup plus
contestés aujourd’hui.
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