Facultés universitaires Saint Louis - Cours des 2ème Bac Droit de St

Facultés universitaires Saint Louis
Premier quadrimestre 2008 2009
Introduction
à la
philosophie (de la ) morale
G. de Stexhe
Avertissements
Ce cours de philosophie n’est pas d’abord l’exposé d’une matière à mémoriser, mais un parcours
intellectuel à d’effectuer, une pratique et un exercice de développement progressif de la
réflexion. Il ne faut pas espérer que la mémorisation de ce syllabus puisse remplacer ce
parcours.
Ce syllabus est destiné à aider les étudiants à retravailler leurs notes, en évitant autant que
possibles confusions et malentendus. En particulier, ce texte aidera à distinguer d’un côté
l’analyse conceptuelle, la réflexion et l’argumentation - qui sont l’essentiel du cours - et d’autre
part les exemples (qu’on a presqu’entièrement éliminés : ils n’ont de fonction que pédagogique).
On n’y trouvera pas non plus les récapitulations qui ouvrent chaque cours oral. Le plan
général a été partiellement réorganisé, et diffère donc partiellement de ce qui a été annoncé
progressivement oralement sans que cela ait d’ implications quant au contenu.
Les mots mis en italique sont ainsi soulignés ; mais les passages de plusieurs lignes mis en
italique n’ont pas été exposés au cours oral (et ne font donc pas « partie de la matière
d’examen » ; mais leur lecture n’est pas interdite…). A partir de la p. 51, le cours n’a été
exposé que dans ses grandes lignes.
On ne fera pas, dans ce syllabus, de distinction stricte entre « éthique » et « morale » - sous
réserve des précisions données plus loin : « morale » a une connotation plus normative,
déterminante (« déontologique » ), « éthique » celle d’une dynamique plus inventive et
réfléchissante (« téléologique » ).
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Plan
Bibliographie
Préliminaires :
I. Initiation
II. à la réflexion critique : philosophie ; philosophie pratique; l’action :
III. Réflexion : la rationalité éthique : intuition, construction, ré-flexion :
réflexion : les présupposés en éthique
Excursus : les expériences de Milgram et de Zimbardo
IV : « en éthique »: engagement et valeur, « avoir à être »
I. Le sens de l’éthique pour nous hic et nunc : pourquoi et comment un cours de
philosophie à l’université ?
déconstruction : moralisme, archaïsme, idéologie
retour de l’éthique : les exigences ouvertes de la liberté, du sens, de la technique
II. Trois principes : trois styles éthiques
1 :Vulnérabilité, finitude : l’éthique de la sollicitude (Lévinas)
2 : Dignité, transcendance : l’éthique du respect (Ricoeur)
3. Avenir, avoir-à-être : l’éthique de la responsabilité (Jonas)
III. Trois traits de l’éthos moderne :
la vie ordinaire, technique et marché, individualisme
IV. La structure de la dimension éthique
L’idée courante de la morale et le sens de l’éthique
Une tension entre situation et horizon ;
Une dialectique entre téléologie et déontologie
Deux rationalités éthiques : Aristote et Kant
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Bibliographie
Plan de la bibliographie
I Instruments de travail généraux en philosophie :
1 : éclaircissements rapides
2 : encyclopédie générale
3 : encyclopédies et dictionnaires philosophiques
II quelques essais d’actualité
III Ouvrages généraux de philosophie morale
1 : instruments de référence
2 : ouvrages d’introduction
IV Collectifs interdisciplinaires de St Louis
V Collections et revues spécialisées
VI Œuvres classiques
VII Quelques travaux importants contemporains
Dans l'optique d'un cours d'introduction générale en premier cycle, on se limitera ici à quelques
suggestions choisies dans une littérature presqu'infinie ; de plus, on ne signalera que des ouvrages
de type universitaire, à l’exception des Essais (II). On trouvera des indications bibliographiques
plus développées dans les ouvrages de référence, notamment dans :
G. VARET , Bibliographie générale , partie, § O : Morale, éthiques in A. JACOB, dir.,
L’univers philosophique, Paris, 1989, pp. 1867 1870 ;
et dans le manuel de J.-J. WUNENBURGER cité infra.
I. Instruments de travail généraux en philosophie
L'expérience montre qu'il n'est pas inutile de conseiller l'utilisation fréquente d'un bon
dictionnaire de la langue française (le Robert, et non pas le Larousse). Par ailleurs, on voudrait
mettre fermement en garde contre l'utilisation de "manuels de vulgarisation" ("La philosophie en
10 mots et 20 questions"), qui ont l'avantage apparent de la simplicité, mais qui sont très souvent
simplistes et dogmatiques dans la réflexion, et même faux dans la présentation des auteurs.
1.1 : Eclaircissements rapides
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J. RUSS, Dictionnaire de philosophie, Bordas 1991 (multiples rééditions, en un ou deux
volumes).
1.2 : Encyclopédie générale:
Encyclopaedia Universalis, Paris, 1990 (1ère éd.: 1968-73). Une référence première en
milieu francophone. Les articles philosophiques sont en général excellents, soit sur les
thèmes philosophiques (ex.: Morale et Politique par E. WEIL, Volonté et liberté par P.
RICOEUR, Engagement par J. LADRIERE...) soit sur les grands auteurs de la tradition
philosophique. Les articles philosophiques ont été rassemblés en deux volumes:
Dictionnaire des philosophies et Dictionnaire des philosophes (Paris, ed. Universalis Albin
Michel, 2001).
1.3 : Encyclopédies et dictionnaires philosophiques
A. JACOB (dir.), Encyclopédie philosophique universelle, Paris, PUF: oeuvre monumentale,
de haut niveau.
T.I:L'univers philosophique (voir surtout la section I.2: L'action et les valeurs),
1989;
T.II: Les notions (un très bon dictionnaire de concepts philosophiques, en 2
volumes), 1991
T.III: Les oeuvres ( un répertoire stupéfiant, évidemment parfois inégal, de
présentations et de résumés des ouvrages philosophiques majeurs), 1992
T.IV: Le discours philosophique (1999) : surtout la partie, « les champs de
la philosophie » : une série de remarquables introductions aux différentes
problématiques actuelles, avec des textes exemplatifs.
G. VATTIMO (dir.), Encyclopédie de la philosophie, Paris, La pochothèque, 2002 le
meilleur rapport qualité/volume.
R. AUDI (ed.), The Cambridge Dictionnary of Philosophy, Cambridge (UK), 1998 : excellent
ouvrage, très accessible, ouvrant aux perspectives anglo-saxonnes.
FOULQUIE P. Dictionnaire de la langue philosophique, éd., Paris 1992. Reprise et
modernisation du classique « Lalande »: ouvrage très fiable, précis, rigoureux et
accessible.
II. Quelques essais d’actualité, de registres divers (par ordre alphabétique)
Olivier ABEL, De l’amour des ennemis et autres essais sur la guerre et la politique, Paris 2002.
Pour découvrir ce que c’est que penser l’événement : un recueil d’interventions
journalistiques d’une rare profondeur, par un jeune philosophe de tradition protestante.
Alain BADIOU, L'éthique: essai sur la conscience du mal. Paris, Hatier, coll. Optiques,1993.
Par un des plus brillants philosophes français d’aujourd’hui, un essai bref, personnel,
stimulant et bien sûr discutable.
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Umberto ECO, Cinq questions de morale, Paris, 1997. « Interventions » dans les « questions
de société » par l’auteur du Nom de la rose, citoyen italien
Jean-Marc FERRY, Valeurs et normes, Bruxelles 2002. Par un des meilleurs philosophes
francophones contemporains, prof. à l’ULB, une réflexion de fond sur l’éthique publique
en démocratie.
Jean-Claude GUILLEBAUD, La refondation du monde, Paris 1999. Après les
déconstructions et désillusions, les enjeux : par un essayiste résolu et lucide.
Will KYMLICKA, Théories de la justice, Paris, 2002. Par un des meilleurs spécialistes de ces
questions, une présentation synthétique et réflexive des grandes théories actuelles.
Alain LIPOVETSKY, Le crépuscule du devoir, Paris, 1992 ; L’éthique indolore, Paris, 1995.
Description sociologico-philosophique de la sensibilité éthique dans la culture
individualiste.
J.-F. MATTEI, La barbarie. Essai sur l’ « immonde » moderne, Paris, PUF, 1999. Dénonciation
sans pitié de la décadence post-moderne : le contraire de M. Serres (cfr. infra).
Marc-Alain OUAKNIN, Les dix commandements, Paris 1999. Par un brillant intellectuel
juif.
Amartya SEN, Un nouveau modèle économique. Développement, justice, liberté, Paris, O.
Jacob, 2003. Par un prix Nobel d’économie qui a consacré son œuvre à la justice sociale,
une synthèse accessible.
Michel SERRES, Hominescence, Paris, le pommier, 2001. Par un des grands noms de la
pensée française, un coup d’œil incisif et (pour une fois !) positif sur la mutation
contemporaine. Le contraire de J.-F. Mattéi (cfr. supra).
Tzvetan TODOROV, La vie commune, Paris, 1995. Par un linguiste humaniste, combattant
généreux de l’anti-totalitarisme
Paul VALADIER, Morale en désordre. Un plaidoyer pour l’homme, Paris, 2002. Par un jésuite
intelligent, excellent connaisseur de Nietzsche.
III. Ouvrages généraux de philosophie morale
III.1: instruments de référence
M. CANTO-SPERBER (dir.), Dictionnaire d'éthique et de philosophie morale, Paris, PUF,
éd. rev., coll. Quadrige, 2004. Un remarquable outil de travail (avec quelques faiblessses
quand même…), à un prix désormais modique (50 euros env.)
Dictionnaire des oeuvres politiques (Châtelet, Duhamel et Pisier dir.), Paris, PUF, 1997 (2°
éd.). Un recueil de présentations des grandes oeuvres de la tradition - dont beaucoup
relèvent de la philosophie morale ( par ex.: Hegel, Principes de la philosophie du Droit ;
Nietzsche, Généalogie de la morale).
O. HÖFFE, Dictionnaire de morale, Fribourg Paris, 1983. Concis, précis, précieux.
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