PRINCIPE DE LA SPECTROSCOPIE :
La spectroscopie est une technique permettant d’enregistrer l’intensité d’une
radiation selon sa longueur d’onde (ou sa fréquence ) : une brusque variation de
cette intensité (qui correspond à une absorption ou à une émission de radiation)
indiquera l’existence d’une telle transition. Ceci se traduira sur l’enregistrement, du
type : I (intensité) (ou A absorbance, ou T transmittance) = f () (ou
appelé spectre, par l’apparition selon les cas:
- d’une bande fine pour une certaine valeur de ou (RMN, IR, microondes)
- d’une bande large centrée autour d’une certaine valeur de ou (UV-visible)
La valeur de cette longueur d’onde (ou de cette fréquence) est une
caractéristique intrinsèque de la substance. Sa mesure sera un indice qui contribuera
à son identification.
Dans la plupart des spectroscopies, on travaille en absorption :
- on fait traverser la substance à étudier par un rayonnement
- on compare, pour une même valeur de (ou ) l’intensité du rayonnement
émergent I à l’intensité du rayonnement incident I0. Quand I/I0 < 1 on a
absorption.
Les dispositifs expérimentaux permettant de réaliser cette comparaison seront
éventuellement décrits ultérieurement.
HISTORIQUE DE L’ELUCIDATION STRUCTURALE EN CHIMIE ORGANIQUE:
Dès le commencement de la chimie organique s’est posé le problème de la
détermination de la structure des composés.
Avant les années 40, la méthodologie suivante était utilisée :
- On cherchait d’abord à savoir si le composé était déjà connu en comparant
certaines de ses propriétés physiques (points d’ébullition, de fusion, indice de
réfraction, densité, etc…) avec celles déjà tabulées dans la littérature.
- Si le composé était inconnu :
- il fallait d’abord le purifier le (par distillation, recristallisation,…)
- s’assurer de sa pureté par le peu de méthodes dont on disposait (points de
fusion et d’ébullition nets par exemple)
- on cherchait ensuite à déterminer sa formule brute, à partir de mesures de
masse molaire et d’analyse centésimale
- on cherchait ensuite à mettre en évidence la présence de groupes
fonctionnels par des tests caractéristiques (eau de brome, liqueur de
Fehling, Lucas, etc..) ou l’obtention de dérivés caractéristiques (2,4-DNPH,
sels de S-benzylthiouronium,…)
Depuis, sont apparues de nombreuses méthodes de séparation et de purification
beaucoup plus efficaces (chromatographies), la masse moléculaire, voire la formule
brute peuvent être déterminées par spectrométrie de masse, la spectrométrie de
résonance magnétique nucléaire (RMN) de 13C permet de préciser la structure du
squelette carboné, la présence de groupes fonctionnels peut être mise en par
spectroscopie infrarouge (IR) ou de RMN (1H, 13C). Le principe et quelques
applications de ces différentes spectroscopies seront brièvement décrites ci-après.