Economie Approfondie – DM n°3 – Sujet 2 Il est demandé au

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Economie Approfondie – DM n°3 – Sujet 2
Il est demandé au candidat de répondre à la question posée par le sujet :
 en construisant une argumentation ;
 en exploitant le ou les documents du dossier ;
 en faisant appel à ses connaissances personnelles.
Il sera tenu compte, dan la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.
Sujet : Quelles ont été les causes de la crise financière de 2007-2008 ?
DOCUMENT 1 :
« Si chaque crise financière a ses caractéristiques propres, des traits communs sont
régulièrement observables. De ce point de vue, la crise du subprime n’est pas sans rappeler, à maints
égards, les crises du passé : un accès facile au crédit, l’augmentation de la dette, la quête de rendements
élevés et son corollaire, une prise de risque toujours plus grande, une inflation des prix des actifs et
l’introduction d’innovations pas toujours maîtrisées. On va alors d’excès en excès (dette, prix…) ; puis
au déni (le monde a changé, les problèmes, le cas échéant, sont limités…) ; succèdent enfin la prise de
conscience, l’éclatement de la bulle et l’entrée dans une phase d’excès inverses (pessimisme,
paniques…). […]
« L’essor des prêts subprime tient en premier lieu à leur distribution, largement par des
organismes non bancaires (courtiers hypothécaires, par exemple Countrywide), non assujettis aux
ratios de solvabilité et de liquidité applicables aux banques [c'est-à-dire aux exigences d’assurance
demandées aux banques]. Il résulte, en second lieu, de la possibilité pour les prêteurs de céder le risque
sur le marché par le biais de la titrisation. Pourtant, contrairement aux attentes, la diffusion du risque
sur un large éventail d’investisseurs n’a pas contribué à renforcer le système financier. En fait, la
dispersion des risques est allée de pair avec une montée des interrogations du type “qui détient quoi ?”
renforçant les incertitudes sur le niveau réel des risques ».
P. D’Arvisenet, « Retour sur la crise du subprime », Note de Conjoncture BNP Paribas, Avril 2008
DOCUMENT 2 :
Economie Approfondie – DM n°3 – Sujet 2 – Elements de correction
Sujet : Quelles ont été les causes de la crise financière de 2007-2008 ?
Etant donné le sujet, vous devrez ici lister des éléments de réponse. Toutes iront dans le même
sens. Il s’agit ici de lister l’ensemble des causes de la crise financière de 2007-2008. Pour ce
faire, et puisque nous avons parlé plutôt de manière générale sur LES crises dans le cours, il
s’agit de reprendre les grands éléments du cours et de voir s’ils s’appliquent aux documents.
Il faut penser à hiérarchiser les idées pour répondre au sujet. Partir des causes les plus
générales, puis entrer ensuite dans les causes particulières.
Grandes idées et éléments d’illustrations :
 Il faut commencer par définir ce qu’est une crise financière.
 Puis on peut lister les mécanismes en jeu dans une crise à partir du cours, en appliquant
au cours de 2007-2008 :
o On a d’abord des déséquilibres macroéconomiques (montré par le document 1 :
« un accès facile au crédit, l’augmentation de la dette » ; et surtout par le document
2 où l’on voit le déséquilibre croissant à partir de 1986 entre le poids des dettes
nationale et hypothécaire, et la capacité d’épargne des Etats-Unis). Dans le cas de
2007-2008, des déséquilibres à la fois sur le marché du crédit hypothécaire, et au
niveau mondial (cours).
o Ces déséquilibres macroéconomiques sont eux-mêmes causés par une tendance au
surprêt rendue possible par l’aléa moral sur les marchés financiers. Dans le cas de
2007-2008, on peut évoquer le cas des « mortgage sellers » et des banques qui ont
revendu les titres financiers ainsi émis (document 1 : « la quête de rendements
élevés et son corollaire, une prise de risque toujours plus grande » ; « l’essor des
prêts subprime tient en premier lieu à leur distribution, largement par des
organismes non bancaires (courtiers hypothécaires, par exemple Countrywide),
non assujettis aux ratios de solvabilité et de liquidité applicables aux banques
[c'est-à-dire aux exigences d’assurance demandées aux banques]. Il résulte, en
second lieu, de la possibilité pour les prêteurs de céder le risque sur le marché par
le biais de la titrisation »), mais aussi des agences de notation impliquées dans la
cotation des titres (cours).
o Reste que ces déséquilibres macroéconomiques et cet aléa moral s’amplifient sous
forme de bulle en raison de l’existence d’anticipations mimétiques. On a d’abord
une croyance dans la hausse des cours, puis la diffusion d’une croyance contraire
(document 1 : « On va alors d’excès en excès (dette, prix…) ; puis au déni (le
monde a changé, les problèmes, le cas échéant, sont limités…) ; succèdent enfin la
prise de conscience, l’éclatement de la bulle et l’entrée dans une phase d’excès
inverses (pessimisme, paniques…) ». ; « En fait, la dispersion des risques est allée
de pair avec une montée des interrogations du type “qui détient quoi ?” renforçant
les incertitudes sur le niveau réel des risques ».). Dans le cas de 2007-2008, ce
phénomène renvoie à la valeur du marché immobilier, et à la valeur des actifs
titrisés (subprimes) échangés sur les marchés (document 1 et cours).
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