
Economie Approfondie – DM n°3 – Sujet 2 – Elements de correction 
 
Sujet : Quelles ont été les causes de la crise financière de 2007-2008 ? 
 
Etant donné le sujet, vous devrez ici lister des éléments de réponse. Toutes iront dans le même 
sens. Il s’agit ici de lister l’ensemble des causes de la crise financière de 2007-2008. Pour ce 
faire, et puisque nous avons parlé plutôt de manière générale sur LES crises dans le cours, il 
s’agit de reprendre les grands éléments du cours et de voir s’ils s’appliquent aux documents.  
Il  faut  penser  à  hiérarchiser  les  idées  pour  répondre  au  sujet.  Partir  des  causes  les  plus 
générales, puis entrer ensuite dans les causes particulières.  
 
Grandes idées et éléments d’illustrations :  
 Il faut commencer par définir ce qu’est une crise financière.  
 Puis on peut lister les mécanismes en jeu dans une crise à partir du cours, en appliquant 
au cours de 2007-2008 :  
o On a d’abord des déséquilibres macroéconomiques (montré par le document 1 : 
« un accès facile au crédit, l’augmentation de la dette » ; et surtout par le document 
2 où l’on voit le déséquilibre croissant à partir de 1986 entre le poids des dettes 
nationale et hypothécaire, et la capacité d’épargne des Etats-Unis). Dans le cas de 
2007-2008, des déséquilibres à la fois sur le marché du crédit hypothécaire, et au 
niveau mondial (cours).  
o Ces déséquilibres macroéconomiques sont eux-mêmes causés par une tendance au 
surprêt rendue possible par l’aléa moral sur les marchés financiers. Dans le cas de 
2007-2008, on peut évoquer le cas des « mortgage sellers » et des banques qui ont 
revendu les titres  financiers ainsi émis  (document  1 : « la quête de  rendements 
élevés et son corollaire, une prise de risque toujours plus grande » ; « l’essor des 
prêts  subprime  tient  en  premier  lieu  à  leur  distribution,  largement  par  des 
organismes  non  bancaires  (courtiers  hypothécaires,  par  exemple  Countrywide), 
non  assujettis  aux  ratios  de  solvabilité  et  de  liquidité  applicables  aux  banques 
[c'est-à-dire  aux  exigences  d’assurance  demandées  aux  banques].  Il  résulte,  en 
second lieu, de la possibilité pour les prêteurs de céder le risque sur le marché par 
le biais de la titrisation »), mais aussi des agences de notation impliquées dans la 
cotation des titres (cours).  
o Reste que ces déséquilibres macroéconomiques et cet aléa moral s’amplifient sous 
forme de bulle en raison de l’existence d’anticipations mimétiques. On a d’abord 
une croyance dans la hausse des cours, puis la diffusion d’une croyance contraire 
(document 1 : « On  va  alors  d’excès  en  excès  (dette,  prix…)  ;  puis  au  déni  (le 
monde a changé, les problèmes, le cas échéant, sont limités…) ; succèdent enfin la 
prise  de  conscience,  l’éclatement  de  la  bulle  et  l’entrée  dans  une  phase  d’excès 
inverses (pessimisme, paniques…) ». ; « En fait, la dispersion des risques est allée 
de pair avec une montée des interrogations du type “qui détient quoi ?” renforçant 
les incertitudes sur le niveau réel des risques ».). Dans le cas de 2007-2008, ce 
phénomène renvoie à  la valeur du  marché immobilier, et à la valeur des actifs 
titrisés (subprimes) échangés sur les marchés (document 1 et cours).