Conduite à Tenir
CAT-DIAB-027
Diabétologie
TEST AU LHRH
Version 01
Date application :
06/2012
Page 1 sur 4
REDACTION
VALIDATION (expertise-vérification)
APPROBATION
Date :
Dr E SOCQUARD, Praticien attaché
Dr C PASQUAL, Dr M AITOUARES, Dr Y
RICARD, Praticiens hospitaliers
Dr F AMIOT, Chef de service Diabétologie
Pr DELEMER Brigitte, Praticiens
hospitaliers
SOMMAIRE
1 OBJET DU DOCUMENT ........................................................................................................... 1
2 DOMAINE D’APPLICATION DU DOCUMENT ................................................................... 1
2.1 Unité(s), service(s) ou pôle(s) concerné(s) .......................................................................................... 1
2.2 Professionnels concernés..................................................................................................................... 1
3 CONTENU DU DOCUMENT .................................................................................................... 1
4 REFERENCE(S) .......................................................................................................................... 3
5 DEFINITION(S) / ABREVIATION(S) ...................................................................................... 4
6 HISTORIQUE DU DOCUMENT .............................................................................................. 4
1 Objet du document
Modalités pratiques de l’exploration dynamique de l’axe gonadotrope en cas de suspicion de
syndrome des ovaires polykystiques, d’adénomes somatotropes et pour l’évaluation de la
profondeur d’un déficit gonadotrope.
2 Domaine d’application du document
2.1 Unité(s), service(s) ou pôle(s) concerné(s)
La mise en œuvre de ce protocole se réalise sur prescription médicale en :
Hôpital de jour multidisciplinaire
Service de diabétologie-endocrinologie
2.2 Professionnels concernés
Médecins
Infirmières
3 Contenu du document
Stimulation de l’hypophyse par la gonadolibérine ou LHRH. Il permet d’évaluer la réserve
hypophysaire en FSH, LH et en sous unité alpha des gonadotrophines:
Principe actif:
GONADORELINE (Relefact LHRH, 100µg/ml, solution injectable, ampoule 1ml ou
StimuLH ,50µg/ml, solution injectable, ampoule 1ml)
Posologie :
Adulte : 100µg
Enfant : 100µg /m² sans dépasser 100µg
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TEST AU LHRH
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Protocole :
o Patient non à jeun et non au repos
o Prélèvements aux temps T-15min et T0 (FSH, LH+/- sous-unité alpha, GH)
o Injection intraveineuse de la dose appropriée de LHRH
o Prélèvements aux temps T+15, T+30, T+60, T+90 et T+120 min (FSH, LH,
+/- sous-unité alpha, GH) après injection de LHRH
Précautions d’usage / Effets secondaires :
o Contre-indication : grossesse
o Effets secondaires : Rares cas de nécroses hémorragiques d’un macro-adénome
hypophysaire
o Précautions :
le test peut être couplé avec un test à la TRH, sauf si recherche d’une
réponse paradoxale des gonadotrophines.
Noter la date des dernières règles.
Le test doit être pratiqué en début de cycle (J2-J5) chez les femmes
présentant des cycles menstruels ou à n’importe quel moment si la
femme est en aménorrhée.
Les traitements oestroprogestatifs ou macro progestatifs doivent avoir
été interrompus (depuis au moins 1 mois).
Ce test peut être pratiqué le matin ou l’après-midi (même si le patient
n’est pas à jeun).
Résultats :
o Réponse normale (positive) :
Chez l’homme et en phase folliculaire chez la femme: Le taux de FSH
est multiplié par 1.5 à 2 (pic à 60min) et le taux de LH est multiplié par
3 à 4 (pic plus précoce que celui de FSH à 20-30 min).
En phase péri ovulatoire et lutéale chez la femme : Le taux de LH de
base est élevé et majoré après stimulation à la LHRH ; le pic de FSH
est peu influencé par la phase du cycle.
o Réponse anormale (négative) :
Insuffisance gonadotrope : La réponse de FSH et LH est diminuée
(<1.5x pour FSH, <2x pour LH). Ce test ne permet pas de définir
l’origine hypophysaire ou hypothalamique de l’atteinte : l’absence
d’élévation des gonadotrophines peut être secondaire à un déficit
d’origine hypophysaire, mais aussi à un déficit endogène prolongé
d’origine hypothalamique. Dans ce dernier cas, le test montre une
réponse lorsque les cellules gonadotropes ont été exposées à une
administration pulsatile de LHRH plusieurs jours au préalable ; le test
peut montrer une réponse normale en cas d’atteinte hypothalamique
mais également hypophysaire si l’atteinte est partielle.
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TEST AU LHRH
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o Réponse anormale (positive) :
Hypogonadisme primaire : La réponse de la FSH et la LH est forte sous
LHRH (>2x pour FSH, >5x pour LH).
Adénomes somatotropes : Rarement il existe une élévation paradoxale
de la GH.
Adénomes gonadotropes : Stimulation des gonadotrophines, sous-unité
α et LHβ libres lorsqu’elles sont sécrétées en excès.
Syndromes des ovaires polykystiques : Il existe une réponse ample,
voire explosive de la LH.
4 Référence(s)
Mortimer CH, Besser GM, McNeilly AS, et al. Luteinizing hormone and follicle
stimulation hormone-releasing hormone test in patients with hypothalamic-pituitary-
gonadal dysfunction. Br Med J 1973; 4 : 73-77.
Nyder PJ, Reitano JF, Utiger RD. Serum LH and FSH responses to synthetic
gonadotropin releasing hormone in normal men. J Clin Endocrinol Metab 1975; 41 :
938-45.
Patel K, Coffler MS, Dahan MH, Malcom PJ, Deutsch R, Chang RJ. Relationship of
GnRH-stimulated LH release to episodic LH secretion and baseline endocrine-metabolic
measures in women with polycyctic ovary syndrome. Clin Endocrinol (Oxf) 2004; 60:
67-74.
Spratt DI, Carr DB, Merriam GR, Scully RE, Rao PN, Crowley WF Jr. The spectrum of
abnormal patterns of gonadotropin-releasing hormone secretion in men with idiopathic
- 15
15
30
60
90
120
t (min)
2
Prélèvements FSH,
LH +/- sous-unité
alpha, GH à T-
15min et T0
Prélèvements FSH, LH +/-
sous-unité alpha, GH à
T+15, +30, +60, +90,
+120min
Injection IV
100µg LHRH
1
3
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TEST AU LHRH
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hypogonadotropic hypogonadism : clinical and laboratory correlations. J Clin
Endocrinol Metab 1987; 64 : 283-91.
5 Définition(s) / abréviation(s)
La LHRH est une hormone hypothalamique sécrétée de manière pulsatile qui stimule de façon
physiologique la production hypophysaire des gonadotrophines, LH et FSH.
Les dosages de base des hormones sexuelles (œstradiol, testostérone) et des gonadotrophines
(FSH et LH) suffisent pour établir le diagnostic d’insuffisance gonadotrope (hormones sexuelles
basses et gonadotrophines normales ou basses) ou d’insuffisance gonadique primitive
(gonadotrophines élevées et hormones sexuelles normales ou basses). Le test à la LHRH n’est
donc pas utile pour définir l’origine primitive, testiculaire ou ovarienne, ou secondaire,
hypothalamo-hypophysaire du déficit mais il permet surtout de définir la profondeur du déficit
gonadotrope.
Par ailleurs, ce test peut aider au diagnostic de syndrome des ovaires polykystiques, dans lequel
la LH est élevée de base et très stimulée par la LHRH.
Enfin, la stimulation par la LHRH est habituelle dans les adénomes gonadotropes (réponse
positive des gonadotrophines dans 75 à 100% des cas d’adénomes gonadotropes avec
hypersécrétion basale de FSH, la LH répondant moins souvent, 1 fois sur 3).
6 Historique du document
Version
Objet
1
création
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