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Parasitologie – Les ectoparasitose – page 211
Taxonomie :
C’est un acarien, astigmate, de la famille des Sarcoptidés. S’il n’y avait qu’une seule chose à
retenir, ce serait qu’il a un corps globuleux, ainsi qu’un rostre et des pattes courtes.
Il est blanchâtre avec un dimorphisme sexuel très marqué. La femelle ovigère mesure 450 m,
tandis que le mâle atteint à peine 250m. Les pattes sont courtes, coniques, chacune possédant 5
articles, qui ne dépassent pas le rostre vers l’avant et terminées par des ventouses longuement
pédiculées…
Mais pourquoi donc est-ce important ? car souvent lorsqu’on effectue un raclage, on trouve juste
des morceaux de pattes, donc il faut savoir les reconnaître. Ces ventouses sont caractéristiques des
sarcoptes.
Sur le dos de « l’animal », on trouve des écailles triangulaires et 10 paires d’épines insérées
chacune sur un pédicule. Ceci permet aisément de comprendre pourquoi une femelle cachée dans la
couche cornée de l’épiderme provoque des démangeaisons. Le ventre est plat.
Biologie :
C’est un acarien spécifique mais comme tous les sarcoptes, il peut éventuellement passer sur
d’autres hôtes, « y compris les bras du propriétaire ». Il pénètre donc dans la couche de cornée de ce
nouvel hôte mais ne peut ni s’y reproduire, ni y survivre plus de 48h. Ceci est vrai pour tous les
sarcoptes, de toutes les espèces. Par contre si l’on a des contacts répétés avec un chien galeux,
l’impression de prurit et d’infestation sera permanente, ce qui amènera à croire que les sarcoptes
pullulent. En fait c’est juste que les propriétaires se réinfectent tout le temps. Les sarcoptes eux, ne
survivent pas et donc ne se multiplient pas chez lui. On parle de zoonose mineure.
La femelle se nourrit de tissu conjonctif qu'elle absorbe tout en créant des galeries. Cette galerie
est créee suite à une digestion extra-intestinale, en avant par la salive de la bête qui contient une
substance allergisante, irritative qui provoque la démangeaison locale et donc le prurit.
Cycle évolutif :
Après l’accouplement, le mâle meurt et la femelle entame une dernière mue qui la transforme
en « femelle ovigère ». Celle-ci creuse des galeries pour pondre ses œufs. Tous ont une longueur
d’environ 150 m pour une largeur de 50 m. Ils sont donc ovoïdes, et de plus : invisibles.
L’éclosion à lieu à 4-5 jours. Une larve sort, une mue la transforme en un premier stade
nymphal appelé protonymphe (la poche de mue reste dans la couche épidermique). Puis par une
seconde mue on obtient une deutonymphe qui migre et qui est ramenée vers la surface par la
production de kératine.
A la surface on obtient des mâles et femelles qui sont le point de départ d’un nouveau cycle
évolutif (et la boucle est bouclée). Ce cycle est bref : 15 jours à 3 semaines. Cette durée qui est
celle du cycle de TOUS les Acariens, est à retenir.
Il faut retenir que les œufs sont insensibles aux acaricides donc le traitement local détruit tout
ce qui est à la surface mais n’atteint pas les œufs. Il faut donc, si la formulation est non rémanente,
répéter ce traitement tous les 5 jours pendant suffisamment longtemps.
Attention le parasite peut survivre jusqu'à 2 semaines dans le milieu extérieur « mais attention
pas sur une table en bois comme ça hein! ». Par contre dans les milieux humides, où il y a des
squames, etc… aucun problème. Donc si on n’a pas le courage de traiter la panière de son chien
galeux, il faut au moins de pas s’en servir pendant 2 semaines. C’est un parasite mobile, à cycle
court ce qui entraîne une extension rapide de la dermatose (donc sur le corps d’un même animal)
en absence de traitement ainsi qu’une extension rapide de la maladie parmi un même effectif (ex.
chiens au chenil) par contact direct ou indirect (= transport dans la même voiture, habit…) Rq : un
chien peut attraper la gale du Renard.