Travail préparatoire :
Question 1 :
L’IDE se définit comme une opération par laquelle un agent économique basé dans un pays acquiert un actif situé
dans un autre pays avec l’intention de le gérer. On distingue deux types d’IDE :
1/ la création, via les investissements productifs, d’une filiale de production nouvelle dans le pays d’accueil
(stratégies de « green field ») ;
2/ la prise de contrôle majoritaire d’une entreprise déjà existante. Dans ce cas on parle d’investissement direct :
la prise de contrôle est égale ou supérieure à 10 % du capital de l’entreprise d’accueil.
Question 2 :
Sur le plan longitudinal, on observe une hausse importante des IDE entrants tant en ce qui concerne les PDEM que
les PED. En 1980, on enregistrait 46,6 milliards de dollars US d’IDE entrants dans les PDEM ; en 2003, ce
montant s’élève à 366,6 milliards de dollars. S’agissant des PED, on enregistrait 8,4 milliards de dollars d’IDE
entrants en 1980 ; 172 milliards en 2003. Sur le plan transversal en 2003, on constate que le flux d’IDE entrants est
nettement plus important pour les PDEM que pour les PED.
On peut donc en conclure que le processus de mondialisation des firmes concerne surtout les PDEM et dans une
moindre mesure les PED. Autrement dit, les déplacements internationaux de capitaux à vocation industrielle
répondent davantage à l’attractivité des PDEM (extension des marchés, activités de Recherche & Développement,
etc.) qu’à celle des PED (faiblesse des coûts de production).
Question 3 :
Entre 2000 et 2003, chaque année en moyenne le PIB planétaire a augmenté de 2,5 %.
Entre 2000 et 2003, chaque année en moyenne, les exportations mondiales de marchandises ont augmenté de 4,5
%.
Question 4 :
Il existe une corrélation positive entre l’évolution du commerce international et la croissance économique
mondiale. Durant les périodes où les échanges internationaux se sont accentués, le PIB planétaire a, en moyenne,
augmenté plus vite (période des Trente Glorieuses et de la décennie 1970 sur le graphique). On constate par
ailleurs que le TCAM des exportations a toujours été plus soutenu sur la période étudiée que celui du PIB.
De nombreux travaux scientifiques ont montré qu’il existe un lien de causalité direct ou indirect entre ces deux
variables. Il semble toutefois difficile de rendre compte du sens de la causalité : d’une part, lorsque la croissance
économique mondiale s’intensifie, le commerce augmente ; et, d’autre part, le recours à un libre échange plus
soutenu est selon les économistes classiques et néoclassiques un facteur qui stimule la croissance.
Question 5 :
Il existe des débats économiques récurrents quant au rôle de la politique commerciale sur la croissance
économique. L’exemple de la concurrence oligopolistique entre Airbus et Boeing illustre un type particulier de
politique commerciale : la politique commerciale stratégique. Ce type de politique a pour ambition de dépasser le
clivage traditionnel entre libre-échange et protectionnisme et donne en même temps une illustration du concept de
« protectionnisme éducateur » énoncé par F. List au XIXème siècle. L’Etat conduit une politique de partenariat
avec certaines entreprises à forte dotation technologique (politique de Recherche & Développement, de
qualification de la main d’œuvre, de soutien financier, etc.). Dans le cas d’Airbus, c’est grâce à cette politique que
l’entreprise européenne a pu concurrencer Boeing et ainsi faire sortir l’économie mondiale d’une situation de
monopole. L’arrivée d’Airbus a été facteur de croissance économique mondiale : baisse des prix, stimulation des
innovations, etc.
Question 6 :
Le GATT(General agreement on tariffs and trade) est un ensemble d’accords commerciaux passé entre des pays
qui repose sur le principe du commerce international multilatéral. Il a été fondé par la Charte de la Havane signée
en 1947 par 23 pays et disparaît au moment de la crise du cycle de l’Uruguay en avril 1994. A cette date, les
accords de Marrakech instituent l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Le principe fondateur est toujours
le multilatéralisme commercial mais l’OMC est une institution internationale et pas seulement un ensemble
d’accords. Elle est dotée d’une capacité de sanction financière portée à l’encontre des pays qui ne respectent pas
les accords ainsi que d’une instance juridique dont la fonction est de trancher les conflits commerciaux (Organe de
Règlement des Différends,ORD). A la fin de l’année 2005, l’OMC compte plus de 150 Etats membres.