Les mélodies du cœur
Théorie
En plus d’avoir des effets sur la partie du cerveau responsable de l’audition, la musique
aurait des effets sur le système nerveux autonome, c’est-à-dire le système nerveux
responsable de toutes les fonctions automatiques de notre organisme telles que la
digestion ou la respiration. Selon le rythme de la musique, le système nerveux
autonome voit l’une de ses deux divisions plus particulièrement stimulée : le système
nerveux parasympathique ou le système nerveux sympathique. Si le rythme de la
musique est lent, c’est le système nerveux parasympathique qui est activé. Un
neurotransmetteur, l’acétylcholine, est libéré. Par conséquent, l’activité des muscles
respiratoires et des muscles cardiaques est alors ralentie, ce qui diminue la pression
artérielle. Au contraire, un rythme rapide a pour effet une stimulation du système
nerveux sympathique. Comme ce dernier a pour principale fonction d’accélérer le
métabolisme, la vitesse à laquelle l’individu respire augmente, sa fréquence cardiaque
est plus rapide et il voit le diamètre de ses vaisseaux sanguins diminuer. Or, cela a
des répercussions négatives sur la pression artérielle. Une sensation de stress peut
aussi être ressentie lorsque le système nerveux sympathique est stimulé.
La fréquence cardiaque est le nombre de battements que fait le cœur en une minute.
Au repos, un homme adulte et en santé a généralement une fréquence cardiaque
d’environ 70 10 battements par minute.
La pression artérielle, quant à elle, correspond à la pression qu’exerce le sang dans
les artères systémiques, donc les artères qui partent du cœur pour se rendre dans les
tissus. Elle comporte deux valeurs. La premier est la pression systolique, c’est-à-dire
la pression maximale lorsque le cœur est contracté. La seconde est la pression
diastolique prise au moment où le cœur subit un relâchement complet. Elles sont
habituellement mesurées en millimètres de mercure (mm de Hg). Une pression
artérielle au repos est considérée comme étant normale lorsqu’elle se situe en bas de
140/90 mm de Hg.
Matériel
Un tensiomètre
Une montre cardiaque relié à un bandeau cardiaque
Un chronomètre
Un casque d'écoute
Un Ipod
Méthodologie
Pour évaluer les effets de la musique sur la pression artérielle et sur le rythme
cardiaque, nous avons choisi d'effectuer les manipulations sur les trois membres de
l'équipe, soit trois filles de 18 ans. Nous avons expérimenté sur nous-mêmes étant
donné qu'il ne devait pas y avoir d'écart significatif entre les âges pour que ce facteur
ne soit pas une cause d'erreur. De plus, cela nous permettait d'avoir un certain contrôle
sur nos résultats. Autrement dit, si une erreur était commise pendant
l'expérimentation, le test en question pouvait être annulé en conséquence.