Les politiques économiques des gouvernements : Avant la crise économique de 1929, le gouvernement se contente d’encourager les entreprises privées par la construction d’infrastructures, des investissements ou une réglementation qui est favorable aux entreprises (taris douaniers protecteurs). Pendant la crise ils viennent en aide aux démunis et encouragent la colonisation agricole pour diminuer le nombre de chômeurs dans les villes. Par exemple, en 1936, le gouvernement du Québec crée l’Office du crédit agricole qui offre des taux hypothécaires très bas aux agriculteurs. De son côté, le gouvernement canadien crée la Banque du Canada pour mieux contrôler l’économie. Après la crise, on remet en question le libéralisme économique et les interventions gouvernementales augmentent au plan économique.. Le gouvernement fédéral crée l’assurance-chômage en 1940 et les allocations familiales en 1945 afin de diminuer les inégalités et d’assurer un bien-être minimal à toute la population. Par la même occasion, le gouvernement évite que les récessions ne dégénèrent en crises majeures. Ces interventions sont rendues possibles par les impôts et les taxes qu’il prélève. Au Québec, pendant la Révolution Tranquille des années 1960, le gouvernement intervient dans l’économie en créant des sociétés d’État comme la Régie des rentes du Québec en 1965 et la Caisse de dépôt et de placement du Québec en 1965. Les politiques de commerce extérieur : En 1864, les Américains décident de ne pas renouveler le Traité de réciprocité et adoptent une série de politiques protectionnistes limitant les importations canadiennes. Le Canada essaie alors de développer son marché intérieur pour assurer sa croissance. Comme le pays est peu peuplé, cette solution ne suffit pas. En 1878, le premier ministre John A. MacDonald adopte donc une politique protectionniste, sa Politique Nationale. La Politique Nationale : -Encourage l’immigration pour favoriser le peuplement de l’Ouest et créer un nouveau marché de consommateurs -Encourage l’expansion du réseau ferroviaire pour relier les provinces et favoriser la circulation des gens et des produits -Impose des tarifs douaniers sur la plupart des produits fabriqués à l’étranger pour protéger les industries canadiennes et financer la construction du chemin de fer Cette politique parvient à stimuler le développement industriel et donne son essor au secteur secondaire. Au cours du XXème siècle plusieurs réductions de tarifs douaniers seront négociés avec les États-Unis. Plus récemment, en 1993 le Canada a signé l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui permet la libre circulation des biens entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Les relations de travail : Avec l’industrialisation apparaît la classe ouvrière. Les ouvriers dont les conditions de travail sont déplorables se regroupent en syndicats. Cependant, avant 1872, ceux-ci sont illégaux et le gouvernement ne légifère pas pour améliorer les conditions de travail de peur de nuire à la croissance économique du pays. C’est le Québec qui adopte la première Loi du travail en 1885. C’est la Loi provinciale des manufactures qui limite le nombre d’heures de travail (60 pour les femmes et 72 1/2 pour les hommes) et impose un âge minimum pour travailler (14 pour les filles et 12 pour les garçons). Les années 1940, marquées par des conflits de travail et des grèves entraînent l’amélioration des conditions de travail. Mais ces améliorations ne touchent pas tous les groupes de travail et sont souvent inégales entre les hommes et les femmes.