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Un Plan climat énergie territorial (PCET) est une démarche de développement durable 
destinée à  mesurer et à organiser la diminution des émissions de gaz à effet de serre à 
l’échelle d’un territoire, et de préparer l’adaptation de celui-ci, ainsi que les activités qui 
s’y  déroulent,  afin  que  les  habitants  vivent  les  transformations  inéluctables 
(modifications  de  la  météorologie,  accroissement  des  risques,  évolution  de  la 
végétation…) dans les meilleures conditions possibles. 
 
La loi Grenelle 2 rend obligatoire l’élaboration d’un PCET pour toute collectivité de plus 
de 50 000 habitants. Ce plan comporte deux niveaux : un volet « atténuation » portant sur 
la  réduction  des  émissions  de  gaz  à  effet  de  serre  (GES)  du  territoire,  et  un  volet 
« adaptation  »  portant  sur  l’évolution  du  territoire  dans  un  contexte  de  changement  du 
climat local. 
 
Ainsi, l’ensemble du territoire doit être couvert par :  
- un état des lieux fondé sur un bilan des émissions de gaz à effet de serre  (mesure 
des émissions de GES : CO2, CH4…),  
- un bilan énergétique du territoire,  
- un programme d’actions pour tenir compte de la vulnérabilité du territoire,  
- un plan d’actions pour limiter les émissions et réduire les effets du réchauffement 
climatique attendu sur la vie quotidienne. 
 
La  CPA  a  anticipé  cette  obligation  réglementaire  d’élaborer  un  Plan  climat  énergie 
territorial en engageant dès 2008 la mise en œuvre de son Bilan énergétique et carbone.  
L’état des lieux réalisé à partir des données sur les émissions de CO2 de 2007, montre ainsi 
que : 
-  Les  habitants  du  territoire  émettent  des  quantités  de  CO2  supérieures  à  la  moyenne 
nationale,  
- la  couverture énergétique du  territoire de la  CPA est  de l’ordre de  10% :  il ne produit 
que 10% de l’énergie que consomment ses habitants, 
- le Pays d’Aix est très vulnérable, notamment aux fluctuations économiques, en raison de 
sa grande dépendance aux énergies fossiles et  aux énergies de réseaux. Le recours à des 
énergies  locales  et  renouvelables  (bois  énergie  et  solaire  thermique  pour  l’eau  chaude 
sanitaire…),  et  à  des  modes  doux  et  collectifs  de  déplacement  (vélo,  marche  à  pied, 
transports en commun) permettrait au territoire d’être plus autonome, 
-  ce  même  territoire  dispose  de  ressources  potentielles  considérables  (solaire,  biomasse, 
petit hydraulique) peu ou pas exploitées, et un gisement d’économie d’énergie encore plus 
important  qui permettrait de  surcroît le  développement de  l’emploi dans le  bâtiment,  la 
lutte contre la précarité énergétique… . 
 
Ces analyses confirment également que l’atteinte des objectifs (rester sous le seuil des 2° C 
d’augmentation de la température dans les pays industrialisés et en conséquence diviser 
par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050) fixés à tous les niveaux – mondial, 
européen, français et local –, ne pourra se faire sans un programme de maîtrise massive de 
nos consommations d’énergie, associé à la production d’énergie de sources non émettrices 
de gaz à effet de serre.