oncles et tantes dont neuf sont mariés, 56 cousins (il en connaît 43) et deux garçons adoptés par son oncle
célibataire, Amable, les frères irlandais, James et William Donnelly.
Il souffre de «fièvres typhoïdes» dans sa jeunesse et en aura des séquelles durant toute sa vie. Il en garde un
tremblement presque constant qui se reflète dans son écriture
.
Il entre au Séminaire de Québec en 1861 et y poursuit ses études jusqu'au baccalauréat en 1868
. Il entre
alors au Grand Séminaire
et est ordonné à Lévis le 26 mai 1872 par Mgr l'archevêque Taschereau. Il sera le
seul des fils de Joseph Gosselin qui prendra la soutane. Joseph, l'aîné qui devait prendre la relève de son
père, mourut jeune, à l'âge de vingt-neuf ans, et David Gosselin fut très touché par cette perte de son grand
frère
. De ses autres frères, Louis, après avoir été zouave à Rome, et Pierre, deviendront arpenteurs. Les
trois autres exerceront le métier d'avocat. François-Xavier, le cadet, s'établira comme avocat à Chicoutimi,
et deviendra le «second fondateur» de la ville. En effet, il est membre-directeur des principales compagnies
de la région, y compris la Compagnie de Pulpe, que gère le jeune J.E. Alfred Dubuc, fondateur de Port
Alfred et futur député libéral du comté
.
Un des frères de Gosselin, pourtant, François-Régis, un des premiers finissants de l'École de droit de Laval,
sera exclu des annales de la famille pour cause d'alcoolisme. Gosselin se sentira responsable de la destinée
de ce frère déchu puisqu'il lui aura fait perdre son poste de protonotaire à Chicoutimi, en faveur de François-
Xavier. Il devra l'héberger, lui et ses enfants, au presbytère
. Les filles de ce François-Régis épouseront
Elizabeth Bédard, petite-nièce de Gosselin, communication personnelle à travers son petit-neveu, Matthieu Dufour.
Félix-Antoine Savard, cousin germain de mademoiselle Bédard, ne retiendra de Gosselin que ce détail, qu'il a la main
humide et molle comme «une lavette de vaisselle» (cité in Roger Le Moine, «Le sang bleu de Menaud», in Cultures du
Canada français, vol. 1 (1984), p. 20). Ce fait fut aussi confirmé par mademoiselle Bédard lors d'une entrevue le 22
juillet 1988.
Ses mémoires du Séminaire, des professeurs et des confrères (il restera lié toute sa vie avec beaucoup d'entre eux), on
les retrouve dans Les étapes d'une classe (voir surtout les biographies et descriptions de conventums, pp. 232-275).
Gosselin n'était pas le plus fortuné des étudiants, puisqu'on doit lui accorder une bourse de 40 dollars pour qu'il puisse
terminer sa première année, «à condition qu'il soit bien entendu qu'il n'a qu'une demi-pension» (ASQ, le Plumitif,
décisions du conseil du Séminaire, 1862/03/23). De ses confrères, onze prennent la soutane avec lui, et onze autres
«restent dans le monde».
Le supérieur du Séminaire, Mgr Michel Édouard Méthot, note de David Gosselin qu'il est «bon séminariste», qu'il
«observe bien le règlement», et qu'il est studieux. Il continue: «Affecte, me semble-t-il, peu de considération pour les
études non purement théologiques [...] Peu charitable, par fois [sic], dans ses répliques à ses confrères. Des talents [...]»
(Journal de Mgr Michel Édouard Méthot, 1870/07/01 - 1870/12/18, ASQ, Ms 611, p. 252). Gosselin dira pourtant de
lui-même qu'il ne s'était «pas fait prêtre par ambition, ni même pour obtenir des promotions dont je suis pas plus indigne
que beaucoup d'autres» (Lettre de Gosselin à..., 1896/09/18, AAQ 61 CD, Cap Santé, vol. 1: 158). Une anecdote de
Roger Le Moine (communication personnelle) nous apprend que Gosselin s'est fait prêtre par peur de l'alcoolisme qui,
croit-il, l'attend dans le monde.
David Gosselin, op. cit., pp. 135-138. «Je ne me repens pas de l'avoir tant regretté [...]».
Robert Parisé, Le fondateur du syndicalisme catholique au Québec: Mgr Eugène Lapointe, sa pensée et son action
syndicale (Montréal, PUQ, 1978). On peut trouver, en page 27 de cet ouvrage, une photo de groupe qui inclut François-
Xavier Gosselin.
Roger Le Moine, communication personnelle. Les familles Savard, Bédard et Quetton de Saint-Georges gardent une
pauvre mémoire de David Gosselin. Il était d'un «ultramontanisme proprement montréalais [et] d'un caractère si entier