Document 5 : les adjuvants des vaccins
Bien souvent, on ajoute des adjuvants aux vaccins. Ce sont des composés variés qui ont un point commun : ils renforcent la
réponse de l’organisme à l’antigène injecté par vaccination mais ces molécules en elles-mêmes ne sont pas des antigènes de
la maladie contre laquelle on réalise la vaccination. Un des plus fréquents est un adjuvant composé de squalène (substance
que l’on trouve à l’état naturel dans les plantes, chez l’animal et chez l’homme. Commercialement il est extrait de l’huile de
poisson, particulièrement de l’huile de foie de requin. Purifié il est ensuite ajouté dans des vaccins ou des produits
pharmaceutiques). C’est celui à base de squalène qui serait le plus utilisé en Europe (Novartis l’utilise sous l’appellation
MF59). Il y a aussi l’adjuvant ASO3 utilisé par le laboratoire GSK (composé d’un mélange de Vitamine E, de polysorbate et de
squalène) qui n’a jamais été utilisé dans un vaccin administré à si grande échelle. On utilise également souvent l’aluminium
ou l’alun, particulièrement contre les virus grippaux : les sels d'aluminium ont démontré leur efficacité en permettant de
réduire jusqu'à huit fois la dose vaccinale nécessaire à l'induction d'un taux d'anticorps similaire à celui obtenu avec la dose
commune (15 microgrammes d'hémagglutinine par souche virale).
Un certain nombre d’autres adjuvants immunologiques font l'objet d'études expérimentales pour leur inclusion dans les
vaccins antigrippaux. Une classe potentiellement intéressante d'adjuvants est représentée par les entérotoxines bactériennes
sous forme détoxifiée : la toxine de Vibrio cholerae et la toxine thermolabile de Escherichia coli. Il a été démontré que
l'adjonction d'une de ces toxines à un antigène conduit à une forte réponse immune contre cet antigène. Ces molécules ont
un grand intérêt dans le cadre d'une administration locale, par voie nasale : où elles induisent une sécrétion importante
systémique et locale d'IgG et d'IgA. Leur utilisation par voie nasale réduit de beaucoup leur toxicité pour le tractus digestif.
Document 6 : les adjuvants remis en question.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/08/07/21103-vaccins-laluminium-declares-sans-danger
http://www.who.int/vaccine_safety/committee/topics/adjuvants/squalene/questions_and_answers/fr/
Partie 2 : Evolution du phénotype immunitaire
Objectif : montrer que l’immunité adaptative évolue au cours d’une vie, d’une personne à l’autre, d’un lieu à un autre et
que cette extrême variabilité assure la stabilité des organismes (le maintien de leur intégrité).
Matériel : livre (p 310-311), ordinateur avec connexion à Internet.
Sur le site http://svtmaupassant.wordpress.com vous trouverez différents dossiers dont:
Phénotype_immunitaire.pdf (document présentant l’évolution du phénotype immunitaire et son adaptation au monde
pathogène)
Aide à la résolution : à l’aide des différentes ressources à votre disposition, décrivez l’évolution du phénotype immunitaire au cours d’une vie et montrez
que cette évolution, couplée à une campagne de vaccination, peut conférer une protection à l’échelle d’un individu, ou même d’une population. Recherchez
des maladies éradiquées de la surface du Globe grâce à la vaccination.