Joie du printemps LES PAPILLONS Au printemps, on est un peu fou, Toutes les fenêtres sont claires, Les prés sont pleins de primevères, On voit des nouveautés partout. Oh! regarde, une branche verte! Ses feuilles sortent de l’étui! Une tulipe s’est ouverte… Ce soir, il ne fera pas nuit, Les oiseaux chantent à tue-tête, Et tous les enfants sont contents On dirait que c’est une fête… Ah! que c’est joli le printemps! De toutes les belles choses Qui vous manquent en hiver, Qu’aimez-vous mieux ? - Moi, les roses; - Moi, l’aspect d’un beau pré vert; - Moi, la moisson blondissante, Chevelure des sillons; - Moi, le rossignol qui chante; - Et moi, les beaux papillons. Le papillon, fleur sans tige Qui voltige, Que l’on cueille en un réseau; Dans la nature infinie, Harmonie Entre la plante et l’oiseau. Lucie DELARUE-MARDRUS (1874-1945) COCCINELLE Gérard de Nerval Coccinelle, demoiselle Où t’en vas-tu donc ? Je m’en vais dans le soleil Car c’est là qu’est ma maison. Bonjour, bonjour, dit le soleil, Il fait chaud et il fait bon. Le monde est plein de merveilles Il fait bon se lever tôt. Edmond ROSTAND LA MER La mer brille Comme une coquille On a envie de la pêcher La mer est verte La mer est grise Elle est d’azur Elle est d’argent et de dentelle BATTERIE (extrait) Paul FORT Soleil, je t’adore comme les sauvages À plat ventre sur le rivage. Que j’ai chaud ! C’est qu’il est midi. Je ne sais plus bien ce que je dis. Tu es un clown, un toréador, Tu as des chaînes de montre en or. Soleil, je supporte tes coups, Tes gros coups de poing sur mon cou. C’est encore toi que je préfère, Soleil, délicieux enfer. Jean COCTEAU LA BALEINE Plaignez-plaignez la baleine Qui nage à perdre haleine Et qui nourrit ses petits De lait froid sans garantie. La baleine fait son nid Oui, mais, petit appétit, Dans le fond des océans Pour ses nourrissons géants. Au milieu des coquillages, Elle dort sous les sillages Des bateaux, des paquebots Qui naviguent sur les flots. Robert DESNOS La pomme et l’escargot Le brouillard Il y avait une pomme A la cime d’un pommier; Un grand coup de vent d’automne La fit tomber sur le pré ! Le brouillard a tout mis Dans son sac de coton ; Le brouillard a tout pris Autour de ma maison. Pomme, pomme, T’es-tu fait mal ? J’ai le menton en marmelade Le nez fendu Et l’oeil poché ! Plus de fleurs au jardin, Plus d’arbres dans l’allée ; La serre des voisins Semble s’être envolée. Elle tomba, quel dommage, Sur un petit escargot Qui s’en allait au village Sa demeure sur le dos Et je ne sais vraiment Où peut s’être posé Le moineau que j’entends Si tristement crier. Maurice CARÊME Ah ! stupide créature Gémit l’animal cornu T’as défoncé ma toiture Et me voici faible et nu. Dans la pomme à demi blette L’escargot, comme un gros ver Rongea, creusa sa chambrette Afin d’y passer l’hiver. Ah ! mange-moi, dit la pomme, puisque c’est là mon destin; par testament je te nomme héritier de mes pépins. Tu les mettras dans la terre Vers le mois de février, Il en sortira, j’espère, De jolis petits pommiers. Il a neigé Il a neigé dans l’aube rose Si doucement neigé, Que le chaton croit rêver. C’est à peine s’il ose Marcher. Il a neigé dans l’aube rose Si doucement neigé, Que les choses Semblent avoir changé. Et le chaton noir n’ose S’aventurer dans le verger, Se sentant soudain étranger À cette blancheur où se posent, Charles VILDRAC Comme pour le narguer, Des moineaux effrontés. L’averse Maurice Carême Un arbre tremble sous le vent, Les volets claquent. Comme il a plu, l’eau fait des flaques. Des feuilles volent sous le vent Qui les disperse Et, brusquement, il pleut à verse. Francis CARCO Chanson pour les enfants l’hiver Poisson Dans la nuit de l’hiver Galope un grand homme blanc C’est un bonhomme de neige Avec une pipe en bois, Un grand bonhomme de neige Poursuivi par le froid. Il arrive au village. Voyant de la lumière Le voilà rassuré. Dans une petite maison Il entre sans frapper ; Et pour se réchauffer, S’assoit sur le poêle rouge, Et d’un coup disparaît. Ne laissant que sa pipe Au milieu d’une flaque d’eau, Ne laissant que sa pipe, Et puis son vieux chapeau. Les poissons, les nageurs, les bateaux Transforment l’eau. L’eau est douce et ne bouge Que pour ce qui la touche. Le poisson avance Comme un doigt dans un gant, Le nageur danse lentement Et la voile respire. Mais l’eau douce bouge Pour ce qui la touche, Pour le poisson, pour le nageur, pour le bateau Qu’elle porte Et qu’elle emporte. Paul ÉLUARD Poisson d’Avril Jacques Prévert Carnaval Venise pour le bal s’habille. De paillettes tout étoilé, Scintille, fourmille et babille Le carnaval bariolé. Théophile GAUTIER (Émaux et Camées) Le muguet Un bouquet de muguet, Deux bouquets de muguet, Au guet ! Au guet ! Mes amis, il m’en souviendrait, Chaque printemps au premier Mai. Trois bouquets de muguet, Gai ! Gai ! Au premier Mai, Franc bouquet de muguet. Robert DESNOS Un poisson d’avril Est venu me raconter Qu’on lui avait pris Sa jolie corde à sauter C’était un cheval Qui l’emportait sur son coeur Le long du canal Où valsaient les remorqueurs Et alors un serpent S’est offert comme remplaçant Le poisson très content Est parti à travers champs Il sauta si haut Qu’il s’est envolé dans l’air Il sauta si haut Qu’il est retombé dans l’eau. Boris VIAN (chant) Le poisson sans-souci Mon petit lapin Le poisson sans-souci Vous dit bonjour vous dit bonsoir Ah! qu’il est doux qu’il est poli Le poisson sans-souci. Mon petit lapin N’a plus de chagrin Depuis le matin, Il fait de grands sauts au fond du jardin. Il ne craint pas le mois d’avril Et c’est tant pis pour le pêcheur Adieu l’appât adieu le fil Et le poisson cuit dans le beurre. Mon petit lapin N’a plus de chagrin Il parle aux oiseaux Et il rit tout haut Dans l’ache et le thym Le poisson sans-souci Qui dit bonjour qui dit bonsoir Ah ! qu’il est doux et poli Le poisson sans-souci Le souci sans souci Le Poissy sans Soissons Le saucisson sans poids Le poisson sans-souci. Robert DESNOS Mon petit lapin N’a plus de chagrin Le voisin d’en face A vendu ses chiens, Ses trois chiens de chasse Le muguet Carillonnez ! car voici Mai ! Cloches naïves du muguet ! Le poisson fa (extrait) Il était un fois Un poisson fa Il aurait pu être poisson scie, Ou raie Ou sole, Ou simplement poisson d’eau Ou même un poisson un peu là Non, non il était poisson fa : Un poisson fa Voilà ! Boby LAPOINTE Les yeux brillants, l’âme légère, Les fillettes s’en vont au bois Rejoindre les fées qui, déjà, Dansent en rond sur la bruyère. Carillonnez ! car voici Mai ! Cloches naïves du muguet ! Maurice CARÊME Pour ma mère Il y a plus de fleurs Pour ma mère, en mon coeur, Que dans tous les vergers ; Plus de merles rieurs Pour ma mère, en mon coeur, Que dans le monde entier ; Et bien plus de baisers Pour ma mère, en mon coeur, Qu’on en pourrait donner. Maurice CARÊME L’oiseau et moi L’ogre Oui, c’est avec Le bout de ses ailes trempées De rosée Qu’un oiseau envoie les baisers Qui tremblent dans son bec J’ai mangé un oeuf, Deux langues de boeuf, Trois rôts de mouton, Quatre gros jambons, Cinq rognons de veau Six couples d’oiseaux, Sept immenses tartes, Huit filets de carpe, Neuf kilos de pain, Et j’ai encore faim. Peut-être, ce soir, Vais-je encore devoir Manger mes deux mains Pour avoir enfin Le ventre bien plein. Et moi, c’est en nouant Mes bras rieurs Au cou de ma maman, Que je lui donne les baisers De l’oiseau léger Qui chante dans mon coeur. Maurice CARÊME (1899-1978 Les hiboux Maurice CARÊME Ce sont les mères des hiboux Qui désiraient chercher les poux De leurs enfants, leurs petits choux, En les tenant sur les genoux. Leurs yeux d’or valent des bijoux Leur bec est dur comme cailloux, Ils sont doux comme des joujoux, Mais aux hiboux point de genoux ! Votre histoire se passait où ? Chez les Zoulous ? Les Andalous ? Ou dans la cabane bambou ? A Moscou ? Ou à Tombouctou ? En Anjou ou dans le Poitou ? Au Pérou ou chez les Mandchous ? L’araignée du goûter Araignée du matin : chagrin pensait un bébé coccinelle cherchant à libérer ses ailes Araignée du midi : souci grognait un rat dans son chagrin de voir un chat près de sa belle Araignée du soir : espoir disait au briquet l’étincelle mourant dans le vent du jardin. Hou ! Hou ! Mais l’araignée dans sa nacelle Prisonnière à vie de sa faim rêvait qu’elle était hirondelle. Pas du tout, c’était chez les fous Pierre BÉARN Robert Desnos L’heure du crime LE CHAT ET LE SOLEIL Minuit. Voici l’heure du crime. Sortant d’une chambre voisine, Un homme surgit dans le noir. Le chat ouvrit les yeux, Le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, Le soleil y resta, Il ôte ses souliers, S’approche de l’armoire Sur la pointe des pieds Et saisit un couteau Dont l’acier luit, bien aiguisé. Puis, masquant ses yeux de fouine Avec un pan de son manteau, Il pénètre dans la cuisine Et, d’un seul coup, comme un bourreau Avant que ne crie la victime, Ouvre le coeur d’un artichaut. Maurice CARÊME Les sapins Les sapins en bonnets pointus De longues robes revêtus Comme des astrologues Saluent leurs frères abattus Les sapins qui sur le Rhin voguent Voilà pourquoi, le soir, Quand le chat se réveille, J’aperçois dans le noir Deux morceaux de soleil. Maurice CARÊME Monsieur le vent Ouvrez les gens, ouvrez la porte Je frappe au seuil et à l'auvent Ouvrez les gens, je suis le vent Qui s'habille de feuilles mortes. Entrez monsieur, entrez le vent Voici pour vous la cheminée Et sa hotte badigeonnée Entrez chez vous, monsieur le vent. Emile Verhaeren Guillaume Apollinaire L’escargot MON PETIT CHAT Est-ce que le temps est beau ? Se demandait l’escargot Car, pour moi, s’il faisait beau C’est qu’il ferait vilain temps. J’aime qu’il tombe de l’eau, Voilà mon tempérament. J’ai un petit chat Petit comme ça, Je l’appelle Orange. Je ne sais pourquoi jamais il ne mange Ni souris ni rat C’est un chat étrange Aimant le nougat et le chocolat. Mais c’est pour cela, dit tante Solange Qu’il ne grandit pas Maurice CARÊME Combien de gens, et sans coquille, N’aiment pas que le soleil brille. Il est caché ? Il reviendra ! L’escargot ? On le mangera. Robert DESNOS BERCEUSE DU PETIT CHAT LES BONBONS Dodo, l’enfant do, Le petit chat noir Est venu pour boire Tout le lait du pot. J’aime mieux les bonbons Que le gigot de mouton, J’aime mieux le cannelle, Que les vermicelles, J’aime mieux les gâteaux Que la soupe aux poireaux. J’ai des confitures Sur toute la figure Et du chocolat Du haut jusqu’en bas. Moustache de chat Filet de foie gras. Non, non, petit chat, Ce joli lait blanc Est pour mon enfant Qui s’endort déjà. Dodo, l’enfant do, Le petit chat noir S’en va dans le noir Faisant le gros do. Chat noir, tu auras Du joli lait blanc Lorsque mon enfant Se réveillera. Dodo, l’enfant do, Le chat dans le noir Miaule : “Bonsoir, L’enfant, à bientôt !” Roland TOPOR L'averse Un arbre tremble sous le vent. Les volets claquent. Comme il a plu, l'eau fait des flaques. Des feuilles volent sous le vent Qui les disperse et, brusquement, il pleut averse. Francis Carco Maurice CARÊME Dame souris trotte Trois escargots Dame souris trotte Noire dans le gris du soir, Dame souris trotte, Grise dans le noir. J’ai rencontré trois escargots Qui s’en allaient cartable au dos Et dans le pré trois limaçons Qui disaient par coeur leur leçon. Puis dans un champ, quatre lézards Qui écrivaient un long devoir. Où peut se trouver leur école ? Au milieu des avoines folles ? Et leur maître est-il ce corbeau Que je vois dessiner là-haut De belles lettres au tableau ? Maurice CARÊME On sonne la cloche : Dormez les bons prisonniers, On sonne la cloche, Faut que vous dormiez. Un nuage passe, Il fait noir comme en un four, Un nuage passe, Tiens le petit jour ! Dame souris trotte, Rose dans les rayons bleus, Dame souris trotte, Debout paresseux ! Paul Verlaine D'une fenêtre Les pas Le ciel est par dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par dessus le toit, Berce sa palme O, ces pas , ces pas si légers Qui glissent dans les bois mouillés ! Ne serait-ce pas l'écureuil Qui fuit derrière un mur de feuilles La cloche , dans le ciel qu'on voit, Doucement tinte. Un oiseau, sur l'arbre qu'on voit, Chante sa plainte. Ou la petite musaraigne Qui fait rouler une châtaigne Ou la course ailée de la source Sur ses jolis chaussons de mousse Paul Verlaine Les feuilles tombent Les feuilles tombent peu à peu Les feuilles sont déjà par terre En grand silence, en grand mystère Les feuilles tombent peu à peu. Ou peut-être le hérisson Qui retourne vers sa maison ? Je ne vois rien autour de moi Que des arbres graves et cois. Serait- ce les pas de mon ombre Que j'ai perdue dans le bois sombre ? Lucie Delarue-Mardrus Maurice Carême L'écureuil et la feuille L'hiver approche Un écureuil, sur la bruyère, Se lave avec de la lumière. Une feuille morte descend, Doucement portée par le vent. Et le vent balance la feuille Juste au dessus de l'écureuil ; Le vent attend, pour la poser, Légèrement sur la bruyère, Que l'écureuil soit remonté Sur le chêne de la clairière Où il aime à se balancer Comme une feuille de lumière. Maurice Carême L'hiver approche, les hirondelles ont fui, Mais il ne reste que les moineaux dans le pays. Bien d'autres aussi qui font leurs nids. La nature est morte, plus d'arbres en fleurs, Le temps est couleur de neige. Et n'oublions pas Noël qui lui aussi approche. Lui qui descend du ciel chaque année, Oui toi Noël qui vient nous apporter Tant de joujoux ! Noël... Noël ! Guillaume Apollinaire L'automne La fourmi On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. Une fourmi de dix-huit mètres Avec un chapeau sur la tête, Ça n'existe pas, ça n'existe pas. Une fourmi traînant un char Pleins de pingouins et de canards, Ça n'existe pas, ça n'existe pas. Une fourmi parlant français, Parlant latin et javanais, Ça n'existe pas, ça n'existe pas. Eh ! pourquoi-pas ? C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette maison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue-Mardrus Bonne année Bonne année à toutes les choses : Au monde ! A la mer ! Aux forêts ! Bonne année à toutes les roses Que l'hiver prépare en secret. Bonne année à tous ceux qui m'aiment Et qui m'entendent ici-bas ... Et bonne année aussi , quand même , A tous ceux qui ne m'aiment pas. Rosemonde Gérard La chèvre de monsieur Seguin A ! qu'elle était jolie la petite chèvre de M Seguin ! Qu'elle était jolie avec ses yeux doux , sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! et puis docile , caressante , se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle. Un amour de petite chèvre... Alphonse Daudet Robert Desnos Cyrano Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme... En variant le ton, —par exemple, tenez : Agressif : « moi, monsieur, si j'avais un tel nez, Il faudrait sur le champ que je me l'amputasse ! » Descriptif : « c'est un roc ! ... c'est un pic... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! » Gracieux : « aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? » Prévenant : « gardez-vous, votre tête entraînée Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! » Cavalier : « quoi, l'ami, ce croc est à la mode ? Pour pendre son chapeau c'est vraiment très commode ! » Emphatique : « aucun vent ne peut, nez magistral, T'enrhumer tout entier, excepté le mistral ! » Admiratif : « pour un parfumeur, quelle enseigne ! » Naïf : « ce monument, quand le visite-t-on ? » Campagnard : « hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain ! C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain ! » —Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit : Edmond Rostand Conciliabule Trois lapins, dans le crépuscule, Tenaient un long conciliabule. Le premier montrait une étoile Qui montait sur un champ d’avoine. Les autres, pattes sur les yeux, La regardaient d’un air curieux. Puis tous trois, tête contre tête, Se parlaient d’une voix inquiète. Se posaient-ils, tout comme nous, Les mêmes questions sans réponse ? D’où venons-nous ? Où allons nous ? Que sommes-nous ? Et il aurait duré longtemps Encore si une grenouille N’avait plongé soudainement Dans l’eau de lune de l’étang. Maurice Carême Tous niveaux, large répertoire sur le site d’une école du Maine et Loire : http://ecprim.lefuilet.free.fr/poesies.htm#aut