Appel à communications

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UNIVERSITÉ RENNES 2 Haute Bretagne
Place du Recteur Henri Le Moal
CS 24 307
35043 RENNES Cedex
EA 2313
ERILAR (Équipe de recherche interdisciplinaire en langues romanes)
LIRA (Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur les Amériques)
Contacts : [email protected] Secrétariat Recherche
[email protected] Directeur de ERILAR
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RENCONTRES ET COLLOQUES
Appel à communications
Dans le cadre des manifestations qui marqueront l’année du Brésil en
France, ERILAR organise plusieurs rencontres sur les rapports entre la Bretagne et
le Brésil.
Depuis cinq siècles ceux-ci ont été particulièrement nombreux, divers et
féconds.
Nous avons fait le choix de mettre l’accent sur des moments forts des
relations entre la Bretagne et le Brésil, notamment en soulignant le rôle de deux
intellectuels bretons dans l’évolution de la pensée au Brésil : ERNEST RENAN au
XIXème siècle et le Père LEBRET au XXème siècle.
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Manifestations
Journée d’études
1- Le père Louis Joseph LEBRET dans le débat sur le rôle de l’Eglise au
Brésil. Autour du concile Vatican II.
Date : 19 mai 2005
Invité par l’Ecole libre de sociologie et de politique de São Paulo pour une série de
cours sur l ‘économie humaine, Louis-Joseph Lebret fit, en 1947, un premier
voyage d’études au Brésil et en Amérique Latine. Il y découvrit le sousdéveloppement. Ce choc fut déterminant pour la dernière partie de sa vie, comme la
découverte de la misère des marins-pêcheurs en 1929 à Saint-Malo – il était né à
Minihic-sur-Rance en 1897 – l’avait engagé dans la recherche et l’action dont devait
naître en 1942 Economie et Humanisme. De 1947 à 1966, date de sa mort, L.J.
Lebret allait se consacrer de plus en plus exclusivement au Tiers Monde, à son
auto-organisation en vue du développement, à la mobilisation de l’opinion publique,
des églises, des organisations internationales etc.… pour le « combat du
développement ». Moins d’un an après sa mort, Paul VI publiait l’encyclique sur le
développement des peuples (1967), dont il avait été le principal inspirateur.
Quand on évoque ou célèbre les relations entre la Bretagne et le Brésil, il
n’est pas inutile de relire un texte de cette époque de la « découverte » du sousdéveloppement : il s’agit de la « lettre aux Américains », publiée dans « Economie et
Humanisme », n°34 en 1947.
Dans une première partie, il traite des préoccupations de
concernant d’une part le communisme, d’autre part l’œuvre de
qui suscitait autant d’inquisiteurs que de disciples. Dans une
s’adresse aux Américains du Nord dont la « conversion » sera
jusqu’à sa mort.
ses interlocuteurs
Jacques Maritain,
dernière partie, il
un de ses soucis
Dans la partie centrale de l’article, il s’adresse aux Latino-Américains et plus
particulièrement aux Brésiliens, qu’il appelle à mettre en place dans leur pays
encore neuf une économie humaine » qui rend possible la montée du peuple.
Lors de cette journée d’étude les intervenants français et brésiliens
confronteront le résultat de leurs recherches sur l’influence du père Lebret dans la
naissance et le développement de l’église progressiste au Brésil de 1947 à 1966.
L’influence de cet ami de Josué de Castro (Géographie de la faim) et de D. Helder
Camara, allait bien au-delà des cercles catholiques.
Le père Lebret a contribué à la formation de toute une génération
d’intellectuels catholiques pratiquants ou non qui ont développé des doctrines
parfois divergentes de l’orthodoxie comme la « théologie de la libération ». Dans tous
les cas son message contenu dans « Economie et Humanisme » a été et demeure au
centre du débat social dans le Brésil actuel.
Son combat, sa lutte contre les inégalités, pour la promotion d’une nouvelle
éthique du développement, son « manifeste pour une civilisation solidaire » (1959),
sa recherche pour la mise en œuvre d’un « développement intégral et harmonisé »,
fondement de l’Economie Humaine, ont inspiré beaucoup de ceux qui trente ans
après sa mort ont donné vie au mouvement altermondialiste au Brésil.
Objectif de la manifestation :
Il s’agit de débattre sur l’importance du père Louis-Joseph Lebret dans le débat sur
le rôle de l’église dans la société brésilienne à partir de 1947 et l’impact du
Mouvement « Economie et Humanisme ».
A la suite de Jacques Maritain inspirateur de la démocratie chrétienne
brésilienne et sud-américaine, le père Lebret, par la pertinence et la force de son
message contenu dans « Economie et Humanisme » a su provoquer un débat
essentiel pour la rénovation et la modernité de l’Eglise brésilienne au moment où
s’organisait le Concile Vatican II .
Journée d’études
2- L’influence de la pensée d’Ernest RENAN sur le débat idéologique
dans le Brésil du XIXème siècle (Nation – Religion).
Date : 20 mai 2005
Les philosophes et penseurs français ont profondément influencé l’évolution
des idées au Brésil, surtout dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Le positivisme
d’Auguste Comte a orienté la démarche des républicains qui après avoir renversé
l’Empereur D. Pedro II instaurèrent une république fédérale sous le signe de
« l’ordre et du progrès ».
Cependant, bien que moins souvent cité, le philosophe breton Ernest Renan
a exercé une influence très importante au Brésil après 1860. Sa correspondance
avec l’empereur brésilien D. Pedro II, leur amitié à la suite du voyage de l’Empereur
brésilien en France, témoignent des relations étroites entre les deux hommes à un
moment où se développa une grave crise entre le gouvernement brésilien et le papa
Pie IX qui déboucha sur une rupture des relations diplomatiques. Le gouvernement
brésilien confronté au fanatisme et à l’intolérance des ultramontains s’est beaucoup
inspiré des écrits d’Ernest Renan considérés alors comme hétérodoxe dans le débat
diplomatique et dans la presse.
Une partie de la journée d’étude sera consacrée à l’influence de la pensée
d’Ernest Renan dans « la question religieuse » au Brésil (1873-1875).
Alors que les intellectuels brésiliens menaient un débat passionné sur la
Nation à construire dans un Brésil qui se libérait progressivement de l’Esclavage
après 1880, et accueillait les immigrants européens de plus en plus nombreux, les
écrits de Renan sur la Nation ont fait l’objet de débats (livres et journaux) qui
méritent une attention particulière. Ses idées, mais aussi les thèses évolutionnistes,
le darwinisme social furent au centre du débat idéologique dans un Brésil métis qui
avait de la peine à définir ce qui devrait être le peuple et la nation brésilienne.
La journée d’étude permettra d’évaluer la place et le rôle de la pensée
originale d’Ernest Renan dans un débat où s’affrontaient les thèses du darwinisme
social et de l’évolutionnisme à la fin du XIXème siècle.
Objectif de la manifestation :
Evaluer l’importance de la contribution des idées d’Ernest Renan dans les deux
débats majeurs dans le Brésil de la fin du XIXème siècle. Le rapport entre l’Eglise et
l’Etat. La place de la religion dans la construction de la société et d’un autre côté
l’influence des thèses d’Ernest Renan dans le débat sur le concept de la Nation
dans le Brésil de la fin de l’Empire et du début de la République.
Colloque
3- De Villegaignon vice-amiral de Bretagne à Duguay-Trouin (15551711) : Les aventures des Bretons au Brésil à l’époque coloniale.
Date : 20 et 21 octobre 2005
Les rapports entre la Bretagne et le Brésil ont été constants depuis le tout début du
XVIème siècle. C’est-à-dire, dans les années qui ont suivi l’arrivée de la flotte des
Portugais Pedro Álvares Cabral, en 1500 sur les côtes de Bahia. Dans la lutte qui
opposait les Français et les Portugais pour le contrôle du commerce avec les Indiens
tupinambá et tupiniquim, mais aussi l’établissement de comptoirs pour une
présence durable, les navigateurs bretons eurent le rôle de premier plan.
En 1555, ce fut le projet de fondation de la France antarctique dans la baie de
Guanabara (Rio de Janeiro) sous la direction de Nicolas Durand de Villegaignon,
vice-amiral de Bretagne. En 1610 ce fut la fondation de São Luís dans l’Ile côtière
du Maragnan, dans le nord du Brésil par le seigneur de la Ravardière, accompagné
de marins de Granville, Cancale et Saint-Malo.
C’était le projet de la France équinoxiale, qui aurait dû s’étendre jusqu’en Guyane.
Ces deux projets furent ruinés par la contre offensive portugaise, mais aussi par le
manque de politique coloniale audacieuse de la France affaiblie par les guerres de
religion. Le souvenir de ces épisodes fondateurs de la nation brésilienne est resté
vivant jusqu’à nos jours, comme en témoignent en France le roman Rouge Brésil, de
Jean-Christophe Ruffin, prix Goncourt en 2001 et au Brésil, Meu Querido Canibal
d’Antônio Torres. Ces romans renvoient aux chroniques des voyageurs du XVI ème
siècle : André Thevet, Jean de Léry, Yves d’Evreux, Claude d’Abbeville.
La guerre de course prolongea le commerce illégal des Bretons, jusqu’au XVIIIème .
L’un des épisodes les plus marquants fut la prise de Rio de Janeiro et sa mise à sac
en 1711 par le corsaire Duguay Trouin, honoré à Saint-Malo, mais détesté au
Brésil, où l’on ne fait pas la différence entre corsaire et pirate.
Ces épisodes de l’histoire franco-brésilienne ont été appréciés de façon très
différente par les historiens français, portugais et brésiliens.
Le colloque a pour but de confronter les points de vue des historiens français,
portugais et brésiliens sur la position de la politique coloniale française au Brésil
dans le contexte des affrontements et de la concurrence entre puissances maritimes
européennes aux XVIème, XVIIème et début du XVIIIème siècle (portugais, espagnols,
français, hollandais, anglais) sur les côtes brésiliennes.
La présence des bretons et des normands à São Luis do Maranhão, le rôle des
Bretons et Normands en particulier inspire les écrivains brésiliens et français
depuis le XVIème siècle jusqu’à nos jours ; de nombreuses œuvres littéraires le
prouvent.
Le colloque montrera à quel point certains épisodes, comme le sac de Rio de Janeiro
par Duguay Trouin ont modifié l’image que l’on se faisait alors de la France et des
français et comment cette vision s’est prolongée dans le temps.
Le grand succès récent de Rouge Brésil de J.C. Rufin (prix Goncourt 2001) et de O
Meu Querido Canibal d’Antonio Torres (Prix Machado de Assis 2000) qui s’inspirent
des épisodes de la présence française dans la baie de Guanabara (Rio de Janeiro)
nous invite à une étude plus approfondie sur la nature de ces romans historiques
les images réciproques (France – Brésil) que ces romans construisent. Ce sera
l’objet de la deuxième partie du Colloque. Cela sera complété par une étude de O
Nobre Sequestrador de Antonio Torres (2003) qui fait revivre le corsaire malouin
Duguay Trouin dans un espace à la fois historique et fictionnel, où le présent est
confronté au passé.
Objectif de la manifestation :
Evaluer à partir du point de vue d’historiens français, portugais et brésiliens
l’impact des tentatives d’implantations des français (essentiellement bretons et
normands sur la côte brésilienne entre 1555 et le début du XVIIIème siècle. Les
politiques coloniales portugaise et française, le rapport des conquérants avec la
population indiennes tupi et guarani.
Le deuxième volet du colloque abordera le traitement littéraire de ces événements à
l’époque des faits et dans la période contemporaine.
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Calendrier des rencontres sur le père LEBRET et Ernest RENAN
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Date limite de réception des propositions de communication : 20 février 2005
Deuxième circulaire (propositions retenues et calendrier provisoires) : 15 mars
2005
Troisième circulaire (programme définitif) : 15 avril 2005
Calendrier du colloque sur De Villegaignon vice-amiral de Bretagne à
Duguay-Trouin
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Date limite de réception des propositions de communication : 30 avril 2005
Deuxième circulaire (propositions retenues et calendrier provisoires) : 15 mai
2005
Troisième circulaire (programme définitif) : 30 juin 2005
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