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CENTRE D'ÉTUDES DES MARCHÉS ET DES INÉGALITÉS
Rapport d'activité
2003-2004
1. PROBLEMATIQUE GENERALE............................................................................................................... 2
1.1. MARCHES, INEGALITES DANS L’HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE, LA
PHILOSOPHIE MORALE ET L'ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT ................................................. 2
1. 1.1. L'HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE ............................................................................................... 2
1.1.2. L'ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT : JUSTICE ET DEVELOPPEMENT .................................................... 3
1.2. MARCHES ET INEGALITES A TRAVERS QUELQUES MARCHES SPECIFIQUES : LE
ROLE DES INSTITUTIONS ............................................................................................................................ 4
1.2.1. UNE DEFINITION INSTITUTIONNELLE DU BIEN ECHANGE ....................................................................... 4
1.2.3. IMPACT DE L'INTERVENTION DE L'ETAT SUR LA CONSTRUCTION DE LA DEMANDE DE BIENS
CULTURELS :........................................................................................................................................................ 6
2. LES CHERCHEURS DU CEMI................................................................................................................... 6
3. ACTIVITES DU CEMI EN 2003-2004......................................................................................................... 7
3.1. ACTIVITES 2003 ............................................................................................................................................ 7
3.2. ACTIVITES 2004 ............................................................................................................................................ 8
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http ://alor.univ-montp3.fr/cemi/
1. Problématique générale
Au XVIII° siècle, l’économie est bien politique : “ Richesse, c’est pouvoir ” écrit Adam Smith
dans une phrase célèbre de la Richesse des nations. D’emblée la théorie économique se pose un
double objet : les conditions qui président à la constitution et au développement des marchés, et
les effets du développement sur les conditions sociales, en particulier sur les inégalités entre les
hommes. Le marché autorégulateur est représenté comme une machine capable de multiplier les
richesses de façon phénoménale, mais en même temps comme une machine produisant des
inégalités sans cesse accrues.
L'approche historique fait apparaître que sans Etat pour garantir le fonctionnement du marché,
celui-ci ne peut rester qu’embryonnaire. Le marché, pour fonctionner, s'appuie sur des règles
institutionnelles qui concernent deux domaines : le premier est relatif à la définition du bien et des
droits de propriété qui lui sont afférents (cf. l'émergence de nouveaux marchés tels que celui des
droits à polluer). Le second concerne l'identité des participants au marché : que les échanges
s'effectuent entre individus ou à travers des organisations n'a pas les mêmes effets comme le
montre l'exemple bien connu des marchés financiers où l'arrivée en masse des investisseurs
institutionnels accroît les risques de volatilité des cours.
Cette problématique met en évidence deux axes de recherche, avec d'une part une interrogation sur
les institutions qui sous-tendent le fonctionnement du marché et l'analyse de leurs conséquences
sur le fonctionnement des marchés, et d'autre part une réflexion sur les mécanismes d'inégalités
qui peuvent résulter de la croissance du marché.
On retrouvera ces deux axes à l’intérieur d’une étude de la théorie économique et de la
philosophie morale dans les rapports qu’elle entretient avec l’économie (première partie). Et dans
des études consacrées à des marchés spécifiques tels que le marché du cannabis, le marché de l’art
et le marché de l’éducation (deuxième partie).
1.1. Marchés, inégalités dans l’histoire de la pensée économique, la philosophie
morale et l'économie du développement
1. 1.1. L'histoire de la pensée économique
Une partie des travaux sur ce thème est concentrée sur la lecture d’Adam Smith. L’œuvre
smithienne constitue un triptyque où la justice permet l’articulation des questions morales,
politiques et économiques. La justice sociale apparaît alors comme un problème relevant d’une
appréhension systémique de la réalité sociale. De fait, l’interpénétration complexe des trois
champs empêche toute clôture herméneutique de l’économie politique et implique la mise en
perspective du marché à la fois dans ses fondements non économiques et dans ses conséquences
politiques et morales. Adam Smith établit ainsi une ébauche de philosophie de l’histoire dans
laquelle infrastructure économique et superstructure institutionnelle se déterminent mutuellement,
hors de toute volonté individuelle. Les processus historiques ainsi définis conduisent
naturellement à une justice sociale considérée d’un point de vue procédural et conséquentialiste.
Une autre partie des travaux développés concerne l’œuvre de Walras. Walras essaie de réconcilier
l’économie de marché et la démocratie à partir d’une conception originale de la justice et d’une
modélisation du marché, conforme aux principes de la justice. Une société progressive est une
société de plus en plus juste et de plus en plus riche. Celle-ci a besoin de la démocratie pour
perdurer : les réformes politiques et sociales accompagnent nécessairement le développement du
bien-être et des libertés individuelles. Le projet de Walras se présente comme une utopie.
L’ambition est noble, et on l’a trop longtemps oublié. Mais cette ambition ne peut être réalisée
qu’au prix d’hypothèses extrêmement contraignantes concernant le fonctionnement du marché. Il
est impossible de lever ces hypothèses, et de maintenir la compatibilité entre la justice et le
fonctionnement de l’économie. D’autre part, même en restant dans le cadre de ces hypothèses, le
modèle souffre de contradictions et d’imprécisions. En particulier, le marché du travail n'est pas
défini puisque les caractéristiques de la concurrence (unicité de prix, prix de revient égal le prix de
vente, multiplicité de vendeurs et d'acheteurs...) n'existent pas sur ce marché.
Enfin un dernier axe de travail est centré sur les rapports difficiles que John Rawls entretient avec
la théorie économique. C’est dans les années 1970, avec le succès des travaux de John Rawls, que
les économistes renouent avec la tradition du XVIII° et XIX° siècle, prenant conscience de
l’incontournable nécessité d’une théorie du juste au sein même de la théorie économique ; une
théorie du juste qui encadrerait la théorie de l’efficacité. Mais le mariage de Rawls et de
l’Economie politique est d’abord celui d’un malentendu. Les économistes ont cherché des
instruments de politique économique et sociale là où Rawls leur offrait des concepts permettant à
chacun de construire une théorie morale et politique cohérente. La Théorie de la justice suppose,
au-delà des deux principes de la justice, un certain mode de vie, conforme à la vertu, et
complètement étranger aux procédures de maximisation qui, dans les modèles dynamiques, se
traduisent par de forts taux de croissance économique. Comme toujours les économistes ont fait
des calculs sans se demander si ceux-ci étaient possibles en respectant la théorie de Rawls. Et
comme, en fait, ces calculs n’étaient pas possibles, ils ont transformé la théorie sans s’en
apercevoir, ou l’ont critiqué sans la comprendre. C’était, il faut le dire, un petit peu de la faute de
Rawls. Sa Théorie de la justice comme équité est comme parasitée par l’analyse économique. Il
utilise abondamment dans la Théorie de la justice des concepts de la théorie économique, cite de
nombreux économistes, propose sa théorie comme fondement de l’économie politique, et surtout
formule le second principe de la justice en des termes que même les philosophes se croient
autorisés à résumer par le terme de maximin. La thèse générale, sur laquelle s’appuie cette étude,
est que la Théorie de la justice est beaucoup moins procédurale qu’ont pu le croire ses
commentateurs, et qu’elle est beaucoup moins procédurale que Rawls lui-même a pu le penser.
1.1.2. L'Economie du développement : Justice et développement
Alors que dans les années 1990, l'essentiel des travaux sur le développement ont porté sur les
inégalités, les objectifs de développement des Nations Unies pour le Millénaire ont clairement
déclaré l'état d'urgence. Ils ont fait de la réduction de la pauvreté absolue (2 dollars par jour),
l'objectif essentiel des politiques de développement. La pauvreté absolue est au cœur des théories
de la justice. Elle renvoie à la question des droits de l'homme dans les pays en développement et
aux droits des gens, à travers le creusement des inégalités économiques entre pays riches et pays
pauvres, qui sont aussi bien sûr des inégalités de pouvoir.
Ces droits sont actuellement au cœur de l'économie du développement. Mais, les concepts sont
souvent flous, et même détournés de leurs fondements. L'utopie des droits de l'homme perd de son
sens à travers une utilisation pléthorique et souvent instrumentalisée de celle-ci. D'autre part le
couplage de la démocratie et des droits de l'homme rend difficile l'articulation de la réflexion sur
le développement avec l'un des principaux droits des peuples : décider de leurs propres institutions
et organisation politique.
La vision instrumentalisée est encore renforcée par les principes de la "bonne gouvernance" :
démocratie et droits de l'homme sont ramenés au rang de vecteurs de la lutte contre la corruption
et de l'efficacité des institutions dans la conduite des réformes économiques. La place des droits de
l'homme et de la démocratie est suspendue aux travaux des experts qui s'intéressent uniquement
aux questions d'efficience dans les processus de développement. Cette perspective utilitariste
rompt définitivement avec la perspective d'Amartya Sen et avec les principes des déclarations et
chartes universelles.
Il apparaît clairement que l'économie du développement ne peut pas se passer d'une réflexion sur
les concepts qu'elle emprunte à la philosophie politique et au droit public. Celle-ci ne peut être que
le fruit d'une collaboration pluridisciplinaire entre philosophes, économistes et juristes.
Quelles sont les conditions pour que l'utopie des droits de l'homme ne devienne pas une contreutopie ? Sans répondre immédiatement à cette question, il est possible déjà de dessiner quelques
axes de réflexions :
Comment l'équité peut-elle être négociée dans le cadre des négociations internationales concernant
le développement, et en particulier le développement durable ?
Comment interpréter les prérogatives des Etats sur leur territoire dans un contexte international de
mondialisation et d'injustice ?
La remise en cause de la perspective instrumentale peut-elle permettre de fonder de nouvelles
politiques de développement ? Quelles nouvelles relations entre les pays une perspective
substantielle impose-t-elle ? Quels sont les droits et devoirs que tout protocole d'aide au
développement doit impérativement respecter ? Et, en particulier, il convient de réfléchir sur la
possibilité de hiérarchiser les priorités de l'aide au développement à partir d'une perspective
substantielle et non instrumentale et en tenant compte des régimes politiques des pays concernés.
L'aide peut-elle favoriser les pays pauvres ayant adopté des constitutions démocratiques ?
Comment la démocratie participative doit-elle être déclinée suivant les pays ? Doit-elle vraiment
être une priorité des politiques de développement ?
La démocratie participative ne risque-t-elle pas d'être un processus purement formel rendant
inopérant les principes de la bonne gouvernance ?
Les DSRP sont-ils élaborés selon les principes énoncés ?
Débouchent-ils sur une modification réel des comportements des acteurs du développement dans
les pays les plus pauvres, dont l'écrasante majorité se trouve sur le continent africain ?
Toutes ces questions pourraient faire l'objet d'un colloque et de plusieurs publications articulés
autour du thème : "Droits de l'homme et démocratie dans le développement économique : d'une
vision instrumentale de la justice à une approche substantielle"
1.2. Marchés et inégalités à travers quelques marchés spécifiques : le rôle des
institutions
Pendant longtemps la théorie économique n'a développé que l'aspect formel de la théorie de
Walras, laissant de côté son aspect social. Et bien que le marché constitue l'institution centrale de
nos systèmes économiques, la théorie reste souvent floue lorsqu'il s'agit d'expliquer le
fonctionnement concret de marchés. De Vroey (1990) note de façon ironique que si le petit prince
de Saint Exupéry rencontrait un économiste et lui demandait de dessiner un marché, ce dernier
tracerait une courbe d'intersection d'offre et de demande. Les principaux absents du marché néoclassique semblent bien être la nature du bien vendu et les individus avec leurs caractéristiques
intrinsèques. Les processus d'interaction et de formation des prix restent également imprécis. Les
travaux développés à l'intérieur de ce thème chercheront, en s'appuyant sur l'examen du
fonctionnement de marchés concrets, à mettre en évidence le rôle des institutions dans la
définition des biens sur le marché, des représentations que se font les individus qui participent à
l'échange. Il est maintenant admis que ces composantes influent sur les résultats de marché, en
particulier sur les prix et sur la création ou réduction d'inégalités. Le non-anonymat des échanges
joue ainsi un rôle crucial dans la formation des prix, il permet l'émergence de réseaux de relations
interindividuelles où les caractéristiques intrinsèques des agents, leurs préférences, leurs opinions
qui s'expriment sont autant de canaux pour des phénomènes d'influence, d'imitation. Inversement,
les individus organisés en réseaux influent sur les institutions étatiques, créant ainsi des inégalités.
1.2.1. Une définition institutionnelle du bien échangé
L'analyse économique standard suppose que la nature et la qualité du bien sont définies de façon
exogène au marché. Les avancées de la théorie économique ont néanmoins souligné le rôle des
institutions dans la définition du bien avec la prise en compte de l'imperfection des marchés et la
nécessité dans certains cas de la mise en place d'institutions destinées à garantir cette qualité. Au
regard de cette problématique, l'examen du marché du cannabis est particulièrement intéressant
dans la mesure où il montre comment sur un marché illicite les individus pallient la carence de
règles formelles (droits de propriété garantis par l'Etat, ou encore label de qualité) en créant des
mécanismes de régulation informels tels que la confiance par exemple. Dans d'autres cas, comme
celui de l'éducation, la spécificité du bien semi-collectif justifie une forte implication de l’Etat en
matière de financement de l’offre. De plus, dans les pays européens, l’idée qu’il existe un droit à
l’éducation justifie également un contrôle fort sur les institutions, leur fonctionnement, le
recrutement et la rémunération des enseignants. Au total, à la fois au nom de l’efficience mais
aussi au nom de l’équité (égalité des chances), le marché de l’éducation est largement administré
par l’Etat.
Mais on peut aller plus loin encore en montrant comment la nature même du bien et sa qualité
peuvent être déterminées de façon endogène par les interactions des agents sur le marché (cf.
marché de l'art, mais aussi en partie le marché de l'éducation). En outre, il est des cas, où certaines
caractéristiques du bien sont produites par l'échange.
Contrairement à ce que postule la théorie néoclassique, l'examen du fonctionnement de marchés
concrets permet de mettre en évidence l'importance de l'hétérogénéité des agents et de leurs
schémas de représentation. Sur le marché de l'art comme sur celui du cannabis, l'insertion des
individus dans des réseaux sociaux modifie largement leur comportement d'achat, leur choix étant
guidés par des règles assez distinctes. Les individus ayant une insertion historiquement datée
connaîtront les conventions de qualité en vigueur sur le marché tandis que les autres, ignorant de
ces règles, auront tendance à adopter un comportement mimétique. On peut montrer, dans le cas
du marché de l'art, que les effets sur les prix sont radicalement différents selon les types
d'individus qui sont majoritairement présents sur le marché (prix reflétant la qualité ou, au
contraire, création de bulles spéculatives). Sur le marché de l'éducation, les avancées en sociologie
montrent qu’actuellement l’accès élargi à l’école peut produire paradoxalement de nouvelles
inégalités. Des recherches portent sur ce phénomène au niveau de l’enseignement supérieur, en
particulier sur les facteurs institutionnels et organisationnels qui agissent sur la demande
d’éducation.
1.2.2. Les processus d'interactions
La manière dont les individus interagissent, dont l'information est utilisée et diffusée, ainsi que la
formation des prix diffèrent d'un marché à l'autre, et les marchés peuvent être plus ou moins
créateurs ou réducteurs d'inégalités. Ces différences ne semblent pas être nécessairement
attribuées à la nature du bien échangé. Pour des biens identiques, les règles de fonctionnement de
marché peuvent être assez variées (cf. fonctionnement du marché des ventes aux enchères à Paris
et aux Etats-Unis) ; pour le marché de l'éducation, également, on peut citer la coexistence d'une
offre publiques et d'une offre privée pour de même formations. De même, la fiscalité, outil de
correction des défaillances du marché, fait émerger un marché souterrain, qui a ses propres règles,
et qui échappe aux règles légales. Le cadre dans lequel les comportements sont inscrits
conditionne les mécanismes d'interaction et la formation des prix in fine. Il y a une main visible
qui organise les transactions. On peut également différencier les marchés par rapport à la
circulation de l'information, les marchés centralisés (enchères) des marchés décentralisés où les
relations amicales, loyales ou de confiance peuvent venir compenser le manque d'information. Il
est même certains cas où le prix semble fixés de façon conventionnelle. Il apparaîtrait ainsi que le
prix du cannabis ait un caractère largement conventionnel qui découlerait de la nature de la
transaction, et des règles institutionnelles.
Plus récemment des travaux ont été entrepris avec le Lameta (Montpellier I) afin d'étudier les
effets du bouche-à-oreille comme vecteur de diffusion d'information dans l'industrie
cinématographique.
1.2.3. Impact de l'intervention de l'Etat sur la construction de la demande de biens
culturels :
Une évaluation de l'impact économique des classes à Pac (projet artistique et culturel) est en cours.
Cette étude est menée en collaboration avec le rectorat. Selon les résultats obtenus, une enquête de
plus grande envergure, avec un bilan national, pourrait être envisagée.
Les politiques de démocratisation culturelle impulsées par Malraux et jouant essentiellement sur la
gratuité n’ont eu qu’un impact limité. De nombreuses études tant sociologiques qu’économiques
ont montré l’importance de l’éducation artistique dans les consommations culturelles. Sur la base
de ce constat, les classes à PAC instaurées en 2000 dans le cadre du « plan Lang Tasca » à cinq
ans pour l’éducation artistique visent à donner à l’art une place à part entière dans les savoirs
fondamentaux. Au delà de l’effet positif que l’éducation artistique peut avoir sur les
consommations, ce plan a aussi comme toutes les actions publiques à caractère culturel un impact
économique car il génère des externalités, en terme d’emploi par exemple. A l’origine, le plan
bénéficiait d'un budget de 250 millions de francs pour 5 ans.
Les classes à PAC ont connu un grand succès dans les premières années de leur mise en place.
Plus de 30 000 classes ont été lancées la première année en France. En dépit de ce succès, les
crédits annoncés ont été fortement réduits. Ainsi le budget 2004 de la mission « Arts à l’école » du
CNDP a été divisé par trois entre 2002 et 2004 (18 millions d’euros en 2002 contre 6 en 2004).
A l’heure où ce plan semble remis en cause, une évaluation de l’impact du dispositif tant du point
de vue des expériences culturelles (consommations et pratiques) que de l’emploi semble
opportune. Pour ce faire, nous nous proposons d’étudier les retombées des classes à PAC théâtre
dans l’Académie de Montpellier au niveau du primaire et des collèges. L’intérêt de cette académie
réside dans sa diversité : elle regroupe à la fois des zones urbaines avec une importante métropole
régionale et des zones rurales peu peuplées. Le choix de centrer l’évaluation autour des classes à
PAC théâtre tient à la facilité de mesure des consommations et des pratiques théâtrales. Quant au
choix du type d’établissement, celui-ci se justifie par le caractère plus homogène des parcours de
formation des élèves en primaire et collège qu’en lycée où le choix d’option et l’existence de
filières différenciées viennent brouiller l’information.
2. Les chercheurs du CEMI
Cécile Bazart, MCF en Economie, Montpellier I, [email protected]
Adda Benslimane, MCF en Economie, Montpellier III, [email protected]
Stéphane Bolle, MCF en Droit Public, Montpellier III [email protected]
Laure Chantrel, MCF en Economie, Montpellier III, [email protected]
Geneviève Duché, MCF en Economie, Montpellier III, [email protected]
Bruno Flacher, PRAG Sciences Eco et Sociales, Montpellier III, [email protected]
Jean-Yves Leroux, MCF en Economie, Montpellier III, [email protected]
Maud Morlaas-Courties, MCF Droit privé, Montpellier III, [email protected]
Nathalie Moureau, MCF en Economie, Montpellier III, [email protected]
Benoît Prévost, MCF en Economie, Montpellier III, [email protected]
Didier Taverne, PAST en Sciences Politiques, Montpellier III, [email protected]
Eric Térouanne, MCF Mathématiques appliquées, Montpellier III, [email protected]
3. Activités du CEMI en 2003-2004
3.1. Activités 2003
En 2003, a été engagée une collaboration avec le professeur Kozo Yamamura de l'Université de
Washington qui est venu en septembre et octobre à Montpellier, à l'occasion d'un "brainstorming"
organisé par le CEMI et financé par l'Université de Washington. Cette collaboration se poursuit en
2004, et devrait aboutir en 2005 à la publication d'un ouvrage collectif sur "Droits de l'homme et
démocratie dans le développement économique : une approche critique". (titre provisoire)
Au cours de l'année 2003, les chercheurs du CEMI ont également travaillé sur une étude
comparative entre les consommations culturelles en Europe et les enseignements artistiques
dispensés. Néanmoins, la difficulté à réunir des données qualitatives nous a conduit à nous
recentrer cette année sur le cas français avec une évaluation des classes à Pac.
Les petits CEMInaires ont été organisés régulièrement : tous les mois, en 2003 sur le thème de la
rationalité, en 2004, sur le thème femmes et travail.
Les chercheurs du Cemi ont en 2003 participé à divers colloques et ont une activité régulière de
publication (voir ci-dessous).
3.1.1. Ouvrages publiés en 2003
Flacher B., Avec la collaboration d’Ahmed Silem, René Revol et alii, manuels de Première ES
(2000) et de Terminales ES 2003, éditions Hachette.
3.1.2. Articles publiés en 2003
Chantrel L., “Léon Walras, la démocratie et le progrès économique”, Dioti, numéro spécial sur la
démocratie, Toulouse, janvier 2003
Chantrel L., "Une relecture des travaux de Jean Bodin sur la fiscalité à partir des comptes-rendus
des Etats généraux de 1560 à 1588", L’œuvre de Jean Bodin, Actes réunis et édités par G.A.
Pérouse, N. Dockès-Lallement et J.M. Servet, coll. "Colloques, Congrès et Conférences sur la
Renaissance Européenne" n°41, 2003
Leroux J.Y., "La licence professionnelle et l'avenir des universités : une approche économique".
Sciences de la société n°58, février 2003.
Leroux J.Y., “La constitution des populations de première année d'université : le cas d'AES”
Working paper 2003, en collaboration avec Sarah Fleury
Prévost B., « Vers une nouvelle économie (très) politique du développement ? », Le Monde, 2 fév.
2004
3.1.3. Colloques et Conférences en 2003
Bazart C., « Liberalization of Energy Markets and Company Strategies : A diagnosis on the
European Gas Market » au 26th Congrès Annuel de l’ IAEE (International Association for Energy
Economics), Prague, République Tchèque, 4-7 juin 2003 .
Bazart C., « Liberalization of Energy Markets and Company Strategies : A diagnosis on the
European Gas Market », Louvain, Belgique, Spring Meeting Of Young Economists, organisé par
Universite Catholique de Louvain, 3-5 avril 2003
Bolle S., Rapport de synthèse de la journée d'études du 8 décembre 2003, Un ordre jurisprudentiel
en Europe? à l'Université Montpellier I.
Chantrel L., Prévost B., “ Des passions tumultueuses aux passions douces ; le règne de la raison
chez Turgot ”, colloque de l’ESHET "L’agent économique : théorie et histoire, Paris, janvier
Chantrel L., Prévost B., “ Turgot : le tumulte de l’Histoire ”, intervention au colloque de l’INED,
« Turgot (1727-1781), notre contemporain ? Économie, Administration et Gouvernement au
Siècle des Lumières", Caen, mai 2003, en collaboration avec B. Prévost, soumis à publication dans
le cadre de la parution des actes du colloque
Chantrel L., "Marchés et justice dans la théorie de la justice de John Rawls", "Histoire des
représentations du marché", association Charles Gide, Grenoble, septembre 2003
Moureau N. Sagot-Duvauroux D., "La construction sociale d'un marché :l'exemple du marché des
tirages photographiques", Colloque Conventions et Institutions Approfondissements théoriques et
contribution au débat politique, Université Paris X Nanterre, 11-13 Décembre 2003
Moureau N., "Economie du livre en Europe, stratégies des groupes d'édition", 49ème congrès de
l'ABF (association des bibliothécaires français), 13-16 juin 2003
3.1.4. Etudes
Bazard C., 2002- 2003
Post-Doctorat financé par l’Institut Français de l’Energie (IFE) « Les
stratégies d’intégration menées dans les industries gazières en Europe vers quelles logiques
industrielles et financières ? »
Benslimane A., Traduction revue et annotée en octobre 2003 de l’article de P. Krugman
International Trade and Industrial Organisation » in Handbook of Industrial Organisation, pages
1181 à 1221, avril 1991.(en collaboration avec P.Y. Denniel), document interne, CEMI.
Chantrel L., Prévost B., avec la collaboration de Leroux J.Y., Moureau N., Terouanne E., " Une
étude économique du marché de détail du cannabis à Montpellier : modélisation des échanges
marchands et non marchands " direction scientifique Laure Chantrel – CEMI, Université Paul
Valéry appel d'offres MILD-INSERM, janvier 2003
Chantrel L., Prévost B., "Droits de l'homme et démocratie dans le développement économique :
une approche critique", CEMI, UPV, février 2004, 31 pages, texte devant servir d'appel à
communications, et de problématique, pour la publication d'un ouvrage collectif en collaboration
avec le Professeur Yamamura.
3.2. Activités 2004
En 2004, ce sont les axes "Justice et développement" (cf. ci-dessus 1.2.) et "Impact de
l'intervention de l'Etat sur la construction de la demande de biens culturels" (cf. ci-dessus 2.2.) qui
seront développés. Les travaux sur le cannabis seront prolongés.
3.2.1.Ouvrages publiés en 2004
Moureau N., Rivaud-Danset D. (2004), L'incertitude dans les théories économiques, La
découverte.
3.2.2. Publications prévues et soumission à publication en 2004
Benslimane A., Deux chapitres dans « Risque et Théorie de la Décision ». Ouvrage collectif sous
la direction de J. M. Rousseau, A paraître chez De Boeck Université fin 2004
Bolle S., " Le code des personnes et de la famille devant la Cour Constitutionnelle du Bénin ",
article à paraître dans la revue électronique Afrilex en 2004.
Chantrel L., Prévost B., en collaboration avec B. Prévost, “ Turgot : le tumulte de l’Histoire ”,
intervention au colloque de l’INED, « Turgot (1727-1781), notre contemporain ? Économie,
Administration et Gouvernement au Siècle des Lumières", Caen, mai 2003, soumis à publication
dans le cadre de la parution des actes du colloque.
Chantrel Laure, "Marchés et justice dans la théorie de la justice de John Rawls", "Histoire des
représentations du marché", association Charles Gide, Grenoble, septembre 2003, soumis à
publication dans le cadre de la parution des actes du colloque.
Leroux J.Y., "Diplôme, expérience et emploi aux trois derniers recensements : le cas des
formations post-baccalauréat", soumis à publication, décembre 2003.
Leroux J.Y., "La transition lycée-enseignement supérieur : une revue de la littérature", accepté en
2003 sous réserve de modif. Par L'orientation scolaire et professionnelle en collaboration avec
Flacher B.
Leroux J.Y., "Une évaluation des effets d'établissement : le cas de la filière AES". soumis à
publication mars 2004
Moureau N., 11-13 Décembre 2003 : Colloque Conventions et Institutions Approfondissements
théoriques et contribution au débat politique Université Paris X Nanterre :"La construction sociale
d'un marché : l'exemple du marché des tirages photographiques" en collaboration avec D. SagotDuvauroux soumis à publication dans le cadre de la parution des actes du colloque
Lazzaro E., Moureau N., Sagot-Duvauroux D., "Market of copies to the market of fakes : adverse
selection and hasard moral in the market of paintings", in Mossetto (eds), Economics of copying
and counterfeiting, Franco Angeli, Milano, Italy (à paraître avril 2004).
Moureau Nathalie, "Les grands groupes éditoriaux en Europe : un jeu dangereux de poupées
gigognes", soumis à publication
3.2.3. Communications à des colloques acceptées en 2004
Benhamou F. Moureau N., 2-5 juin 2004 : 13th International Conference on cultural economics
Chicago, Illinois, USA June2-5 2004, Television, an unintented banker for the french motion
picture industry
Chantrel Laure, "Rationalité, raison et théorie du bien dans l'œuvre de John Rawls",
communication aux Journées d’étude de l’Association Charles Gide, « Histoire des théories
économiques de la justice », LEMMA, Université du Littoral Côte d’Opale, Boulogne sur Mer, 17
et 18 Juin 2004
Leroux J.Y., Moureau N., "Measuring the economic impact of cultural education :The French
experience of “classes APAC”, 2-5 juin 2004 : 13th International Conference on cultural
economics Chicago, Illinois, USA June2-5 2004
Prévost B., "Le nouveau discours sur le développement : y a-t-il une spécificité francophone ?",
Colloque sur le Développement durable: bilan et perspectives organisé par les différentes
institutions de la francophonie à Ouagadougou, 2004
Prévost B., « Le renouveau des discours sur le développement : fondements idéologiques »,
Penser le développement, Colloque du GRES-CED, Bordeaux, 16-17septembre 2004
Prévost B., 2004, « Droits et Développement : Où en sont les institutions de Bretton Woods ? »,
Droit et Développement, Colloque du CREDES, Nancy, 25-26-27 mai
3.2.4. Etudes en cours
Niveau Européen
Taverne D., "Screening methods for water data information in support of the implementation of
the Water Framework Directive." Etude de la faisabilité socio-politique des nouvelles méthodes
d’analyse de la qualité de l’eau dans l’Europe des 25.
Taverne D., Communication System for Increasing Efficiency of R&D Activity in the Preaccession Countries. Projet, pour l’heure déposé à la Commission mais non encore approuvé,
piloté par Technology Partners Consortium (Pologne). Mise au point un dispositif d’évaluation
des retombées du réseau d’échange en matière de RD dans les 10 pays adhérents.
Niveau national
Moureau N., Etude pour l'institut national du patrimoine menée en collaboration avec F.
Benhamou (Paris I, Matisse) et F. Liot (Bordeaux)
Taverne D., Associations et politiques de luttes contre les toxicomanies, les médiations inachevées
entre l’Etat et les acteurs de terrain. Recherche réalisée (en collaboration) pour la MILDT et
l’INSERM.
Niveau local
Taverne D., Appui stratégique à l’Institution Interdépartementale pour l’Aménagement
Hydraulique du Bassin de l’Adour en vue de la mise en place d’une gestion intégrée de l’eau.
Suite d'un travail entrepris en 2003
Taverne D., Repérage des émergences et construction d’un dispositif d’appui public. Travail
engagé à la demande de la DRTEFP LR et de la DDTEFP de l’Aude sur lequel la recherche porte.
Taverne D., Evaluation de l’utilité sociale des « groupes femmes » en insertion. Expérimentation
in situ du travail théorique réalisé en 2003. Il s’agit de dégager des critères opérationnels
d’évaluation (et de justification) de structures d’insertion non finalisées. Travail réalisé en
collaboration avec C. Llena, pour le compte du CG 34.
3.2.5. Colloques, rencontres, manifestations scientifiques prévus :
La collaboration avec le professeur Yamamura se poursuit et doit déboucher sur l'organisation
d'un brainstorming à l'Université de Washington (Seattle) en décembre 2004 (brainstorming coorganisé par le CEMI et l'Université de Washington). Le texte de l'appel à communication devant
servir de base au brainstorming est rédigé (Laure Chantrel, Benoît Prévost, "Droits de l'homme,
équité et démocratie : limites d'une vision instrumentale de la justice dans l'approche du
développement" et traduit en anglais). Il doit maintenant obtenir l'aval du professeur Yamamura.
En outre, des séminaires faisant appel à des intervenants extérieurs sont prévus sur l'année.
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