preneur de notes. Il convient maintenant de mettre en place un système de services
d’aide technique et un processus dans lequel l’étudiant devient de plus en plus
autonome dans l’utilisation des services offerts.
Pendant trois ans, grâce au budget alloué par le Fonds jeunesse, le Collège a soutenu
financièrement les étudiants dans un processus de rééducation individuelle au Centre
EFFI. Malheureusement, à compter de 2003-2004 on a cessé d’offrir ce service aux
étudiants, les sommes provenant du Fonds jeunesse n’ayant pas été renouvelées.
Selon plusieurs intervenants (enseignants et API) et de l’avis des étudiants qui ont
bénéficié de ce service, ces interventions individuelles de rééducation leur ont permis
de réaliser des progrès importants dans la gestion de leurs études et leur
apprentissage. Toutefois, les enseignants et professionnels du Collège n’ont pas pour
autant développé plus d’expertise dans leurs interventions auprès des étudiants
concernés par cette problématique.
Par ailleurs, grâce aux interventions du Directeur des services aux étudiants et à la
communauté, qui a fait œuvre de précurseur dans le réseau, plusieurs étudiants qui,
selon les intervenants (principalement les API et les enseignants) présentaient des
difficultés d’apprentissage qui semblant s’apparenter aux indices de dyslexie ou de
dysorthographie ont pu avoir recours aux services d’un neurolinguiste.
Étonnamment, les intuitions des intervenants se sont avérées justes pour plusieurs
étudiants qui lors de leurs études primaires et secondaires, n’avaient pas été identifiés
en « troubles d’apprentissage »; le volume de textes à lire et de productions écrites au
collégial entraînent un déséquilibre dans les façons de faire de ces étudiants qui s’était
construit un système pour compenser leurs difficultés. Ce système personnel ne
fonctionnant plus au collégial, les difficultés augmentent et on repère des étudiants
qui sont en grandes difficultés. Plusieurs intervenants considèrent cependant qu’une
meilleure connaissance des indices de même que certains modes de repérage plus
efficaces leur seraient utiles car ils estiment que plusieurs étudiants ne sont pas
identifiés et diagnostiqués formellement ce qui les exclut des accommodements et de
l’aide technique
.
1.2 Un phénomène qui s’amplifie
On constate que depuis quelques années, le nombre d’étudiants concernés s’accroît et
que les profils de dyslexie ou de dysorthographie sont plus variés. En fait, depuis
2002, le nombre d’étudiants dyslexiques et-ou dysorthographiques est supérieur à 60
par session. On observe également une augmentation du nombre d’étudiants
présentant un trouble général d’apprentissage ou un trouble de l’attention ou de la
mémoire.
À la session hiver 2005, on comptait 48 étudiants dyslexiques ou dysorthographiques
(certains présentant un profil mixte(, 18 étudiants présentant un trouble général
d’apprentissage ou un déficit d’attention et 18 étudiants sans diagnostic précis, ce qui
totalisait 84 étudiants. Ces étudiants sont inscrits dans une vingtaine de programmes
d’études bien qu’il y ait une concentration importante dans les programmes de
Sciences et de techniques humaines (60%).
Le cégep du Vieux-Montréal élabore actuellement un outil qui permettra aux différents intervenants de
repérer les indices et identifier les étudiants qui pourraient être référés à un spécialiste. Cet instrument
serait possiblement mis à l’essai seulement en 2006-2007