Développer des connaissances et des compétences à partir d

publicité
Les grillons exotiques
__________________________________________________________
1 - Développer des connaissances et des compétences
 Objectifs généraux :
 Quelques compétences :
2 - un schéma des possibles
3 - Des observations différentes en fonction du stade de développement.
4 – Modélisation de séquences
A - Situations d’entrées
 Le projet d’élevage
 L'apport de l'élevage par le maître.
B - l'observation libre ou situation fonctionnelle
C - La phase de recueil
 la problématisation :
 L’émission d’hypothèses :
 L’investigation :
D - Des problématiques et des investigations possibles
 IDENTIFICATION
 CLASSIFICATION
 LA NUTRITION
 LA CROISSANCE – LA REPRODUCTION
E- Vers les connaissances - le rôle du maître
5 - Les caractéristiques de l'élevage
A - intérêts de l'élevage
B - Les connaissances sur l'animal
 Quel est son cycle de vie ?
 Quel est son moyen de reproduction ?
 Quelle est sa structure ?
 Comment se nourrit-il ?
 Quel est son milieu de vie ?
 Son mode de locomotion
C - Installation et entretien de l'élevage
IUFM de Lorraine - Montigny - SVT - Olivier Martin
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1 - Développer des connaissances et des compétences
Selon les instructions officielles des nouveaux programmes de 2001
Aux cycles II et III
Le monde du vivant
Les manifestations de la vie chez les animaux et les végétaux
Diversité du vivant et diversité du milieu
Unité et diversité du monde vivant
 Objectifs généraux :
- Chaque être vivant change au cours du temps. Le développement de la plupart d'entre eux
présente une succession de phases : naissance, développement et croissance, âge adulte,
vieillissement, mort.
- La croissance correspond à une augmentation irréversible des dimensions et du poids.
- Au cours de leur développement certains animaux passent par le stade de larve ; le passage à
l'état adulte s'appelle la métamorphose
- La reproduction des êtres vivants se réalise de manière sexuée ou asexuée. Dans le cas de la
procréation, tout nouvel être vivant provient du développement d'un œuf.
- Dans la plupart des espèces animales, on peut distinguer des mâles et des femelles
- Dans certaines espèces animales, le jeune trouve dans l'œuf pondu par la femelle dans le
milieu extérieur tout ce qui est nécessaire à son développement. C'est le développent ovipare
Dans d'autres espèces, le développement se fait à l'intérieur du corps de la femelle, c'est le
développement vivipare
 Quelques compétences :
-
être capable de construire une frise chronologique pour présenter les différentes phases de
développement d'un animal
être capable de comparer le développement de deux animaux différents
être capable de comparer et de décrire (verbalement et graphiquement) les changements d'un
être vivant au cours du temps (naissance, croissance, métamorphose, …)
être capable de définir et de mettre en place un protocole d'observation
2 - un schéma des possibles
Le schéma des possibles est un outil pour anticiper :
- les connaissances qui vont être abordées en fonction des questions et des observations des élèves.
- les expériences, les observations guidées qui se mettront en place ainsi que le matériel nécessaire.
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Les orientations possibles à partir d’un questionnement
1
De quel animal s'agit-il ?
Comment grandissent-ils ?
Pourquoi certains n'ont-ils
pas d'ailes ?
Qu'est-ce que les peaux vides ?
Pourquoi certains
sont-ils blancs ?
Nutrition et chaînes alimentaires
-
Réalisation d'expériences pour déterminer le
régime alimentaire (omnivore) et comparaison
avec d'autres régimes.
Réalisation de chaînes alimentaires
Observation des pièces buccales des grillons et
comparaison avec son régime. Recherche
documentaire des autres types de dentition.
Préférundum alimentaire par expériences
L'eau dans les aliments
Expériences pour rechercher les organes de
repérage des aliments.
-
-
-
Reproduction
-
Observation du dimorphisme sexuel
La reproduction chez les animaux ovipares et
comparaison avec d'autres espèces animales
Observation de parades nuptiales,
d'accouplements
Observation des œufs à la loupe
Observation des organes du chant.
-
Relation avec le milieu et locomotion
-
Adaptation au milieu de vie
Recherche expérimentale du besoin de lumière
IVouInstallation
de chaleur. de l'élevage
- Etude de la locomotion (saut, marche), et des
moyens utilisés pour s'accrocher aux vitres.
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-
-
Classification et croissance
identification de l'animal à partir de guides
(documentation)
approche d'une classification à partir de
représentations d'invertébrés (insectes ou
non)
activité de modélisation d'un insecte (corps
en trois parties…)
La croissance par mues successives (mise en
place d'observations orientées).
Réalisation de graphiques de croissances
Comment font-ils
pour détecter la
nourriture ?
2
Avec quoi mangent-ils ?
Ont-ils des dents ?
Est-ce qu'ils boivent ?
De quoi se
nourrissent-ils ?
3
Pourquoi certains
portent-ils une " longue
tige" à l'arrière ?
Comment reconnaître le mâle
ou la femelle ?
Pourquoi chantent-ils ?
4
Pourquoi se placent-ils sous
la lampe ?
Comment se déplacent-ils ?
3
3 - Des observations différentes en fonction du stade de développement.
Stade de développement du grillon
Œuf
Observations possibles
C'est un stade moins spectaculaire mais intéressant
car les œufs sont visibles à l'œil nu et ressemblent à
des grains de riz translucides. Les enfants se
représentent souvent l'œuf selon le modèle de l'œuf
de poule. Donc les hypothèses peuvent être variées
et il est possible pendant le temps d'incubation et en
fonction des hypothèses, de travailler au préalable
sur la question, à quoi ressemble un œuf ? Ou qu'est
ce qu'un œuf ? La question sera plus ou moins
approfondie en fonction du cycle. (I, II ou III)
Premiers stades larvaires
- Le déplacement des grillons, ils marchent mais
Les jeunes grillons ne possèdent pas encore
sautent pour fuir.
d'ébauche d'ailes et il est difficile de voir s'il s'agit
- le mode de nutrition
d'un mâle ou d'une femelle.
- les cuticules vides laissées après la mue
Les très jeunes grillons parviennent à ce stade à
- les grillons blancs qui viennent de muer
grimper sur les parois de verre. Il faut un couvercle. - la morphologie des insectes en trois parties (tête,
Ils sont légers et sautent assez loin lorsqu'on
thorax, abdomen) et les trois paires de pattes
cherche à les attraper. (il faut un aspirateur à
- la croissance de taille et la prise de poids
bouche)
Dernier stade larvaire
- Le déplacement des grillons, ils marchent.
Les grillons possèdent tous des ébauchent d'ailes.
- le mode de nutrition
Certains (les femelles) possèdent à l'extrémité de
- les cuticules vides laissées après la mue
l'abdomen, un appendice central (le futur oviscapte) - les grillons blancs qui viennent de muer
- la morphologie des insectes en trois parties (tête,
thorax, abdomen) et les trois paires de pattes
- la croissance de taille et la prise de poids
- on peut émettre des hypothèses sur la présence de
l'oviscapte sur certains animaux et de son utilité
- Le déplacement des grillons, ils marchent.
Stade adulte
- le mode de nutrition
Les grillons possèdent tous des ailes.
- les cuticules vides laissées après la mue
Les femelles possèdent une longue tarière à
- les grillons blancs qui viennent de muer
l'extrémité de l'abdomen. Elles sont plus grosses
- la morphologie des insectes en trois parties (tête,
que les mâles
thorax, abdomen) et les trois paires de pattes
Les mâles peuvent chanter
- on peut émettre des hypothèses sur la présence de
l'oviscapte sur certains animaux et de son utilité ;
- certains émettent des chants lorsque leurs ailes
bougent (au moins deux chants facilement
identifiables)
- ceux qui chantent se battent quelque fois
- la parade nuptiale du mal pour attirer la femelle
- les accouplements
- ceux qui ont une tarière (les femelles) l'enfoncent
dans la terre
- Observation des œufs dans la terre.
- ils se touchent quelque fois les antennes
- ils se placent le plus souvent sous la lampe
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4 – Modélisation de séquences
A - Situations d’entrées
Dans le cas du grillon exotique, il ne sera pas possible de le prélever dans le milieu naturel au cours d'une
sortie.
Deux entrées sont donc à privilégier selon les intentions de l’enseignant.
 Le projet d’élevage
L'élevage peut faire parti d'un projet de classe. Dans ce cas la démarche mise en œuvre consistera à mettre
en place au préalable une recherche documentaire sur les conditions de vie de l'animal afin de reproduire,
avant sa venue en classe, un milieu aussi proche que possible de son environnement naturel.
Cette approche permet à des élèves de cycle III d’avoir des objectifs liées avec la maîtrise de la langue.
En effet, il sera approprié de définir une progression à l’avance et d’associer à cet élevage des
compétences telles que :
-
la capacité à rechercher des informations dans un livre documentaire
-
être capable de se repérer sur une table des matières, un sommaire.
-
être capable de se repérer dans un document,
-
connaître les structures d’un document (titre, sous-titres, paragraphe, …)
-
etc., …
On pourra associer aussi des objectifs liés à l’adaptation au milieu. La lecture va permettre de découvrir
qu’il s’agit d’un animal qui vit dans les pays chauds et qu’il faut donc prévoir dans le terrarium les
conditions qui vont lui permettre de vivre dans les meilleures conditions. Il s’agit là, de la même approche
qu’avec un aquarium tropical.
Attention : la recherche devra se limiter aux conditions de vie. Si les élèves collectent des informations
sur ses mœurs, cela risque de contrarier toutes les observations guidées ultérieures.
C'est pourquoi, le maitre devra plutôt dans cette phase bien sélectionner les documents de recherche.
 L'apport de l'élevage par le maître.
Cette entrée n’exclue pas la recherche sur les conditions de vie de l’animal car plusieurs questions
viendront certainement sur l’intérêt d’avoir placé une lampe. Mais cette approche permettra aux élèves
d’émettre des hypothèses sur l’utilité du matériel présent dans le bac.
Il sera nécessaire de lister des priorités. Il semble primordial, quel que soit le niveau des élèves de
commencer par rechercher ce que mange l’animal….
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B - l'observation libre ou situation fonctionnelle
-
Au cours de cette phase, le maître ne donne pas de consignes particulières.
-
Il peut, pour faciliter l'observation par tous les élèves, répartir temporairement les animaux
dans différents bacs (mais certaines observations ne seront pas réalisables).
-
Le maître note les observations des enfants, leurs questions, il relance si nécessaire.
-
Les enfants sont invités à noter dans leur cahier d'expériences leurs observations, questions et
réaliser les dessins de leur choix…
Certaines observations sont notées sur le schéma des possibles.
Les remarques des enfants dépendent bien entendu du stade de développement auquel se trouvent les
animaux. (Voir tableau p 4)
C - La phase de recueil
Au cours de cette phase, le maître amène les élèves à s'exprimer sur les observations réalisées. Ils peuvent
lire les notes prises sur le cahier d'expériences et d'observations.
 La problématisation : la classe hiérarchise les questions et le maître met en évidence un ou
plusieurs problèmes à résoudre.
 L’émission d’hypothèses : une fois le ou les problèmes identifiés, les enfants sont invités,
en débat collectif, à émettre leurs hypothèses. Elles sont notées dans le cahier
d'expériences.
 L’investigation : par groupe ou individuellement, les enfants réfléchissent au moyen de
mener les investigations. Avec des enfants qui ont peu l’habitude, il est possible d’avoir
une réflexion collective avec le groupe classe. Dans le cadre d'une observation guidée, il
faudra bien mettre en évidence les comportements, les "objets" à observer pour valider ou
non les hypothèses de départ.
Remarque : attention, il ne faudra pas chercher dès les premières séances à faire un inventaire exhaustif
des observations possibles. Les élèves peuvent très bien avoir focaliser leur regard sur des événements et
en avoir oublié d'autres. Ce n'est pas gênant car le terrarium restera par la suite dans la classe et les
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enfants noteront au fur et à mesure lors de leurs observations libres ou guidées d'autres comportements ou
événements.
D - Des problématiques et des investigations possibles
Cette partie présente des exemples de problématiques et les activités de recherches qui suivent, la liste
n’est pas exhaustive. Elle sert de point d’appui mais en aucun cas d’exemple à suivre.
 IDENTIFICATION
 Problématique : De quoi s’agit-il ?
Est-ce un insecte ? Comment reconnaître un insecte ?
 Investigation possible :
Représentations
Sans trop donner d’explications sur les insectes, les élèves devront dessiner un insecte. On peut les aider en leur demandant
d’imaginer d’abord dans leur tête un insecte. Est-ce qu’il a des pattes? De quelle couleur est-il? Est-ce qu’il a des antennes, des
ailes? Etc.
Trace écrite dans le cahier d’expériences
Demandez aux élèves de dessiner l’insecte qu’ils ont imaginé dans leur tête dans leur cahier ou sur une grande feuille.
Intégration
Ramasser les dessins et les afficher. Mettre les élèves en situation d’écriture individuelle ou collective. Ton insecte a-t-il un
nom? Est-ce qu’il peut voler? Est-ce qu’il a des pattes? L’élève devra décrire les caractéristiques de son insecte selon ce qu’il a
dessiné
Comparer les dessins avec d’autres photos d’insectes et avec les grillons
Réaliser un modèle explicatif d’un insecte (dessin avec les trois parties, 6 pattes articulées…. )
Exemple
Extrait document
pédagogique Claude Jean
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 Autre problème à propos de la reconnaissance de l’animal.
De quoi s’agit-il ? Une sauterelle ? Un criquet ? Un grillon ?
La validation des hypothèses ne peut se faire réellement que par l’utilisation de documents :
Un exemple de document utilisable
Pierre Veilleux, Insectarium de Montréal
Phylum : Arthropodes
Classe : Insectes
Ordre : Grylloptères
Famille : Gryllides
ESPÈCES APPARENTÉES
Les sauterelles, les criquets et les grillons sont trois groupes d'insectes sauteurs qui faisaient autrefois
partie du même ordre : les Orthoptères. Malgré certaines caractéristiques communes, on peut les
distinguer assez facilement par leurs pattes et leurs antennes.
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 CLASSIFICATION :
On pourra également réaliser des activités de tris et de classement sur l’ensemble des arthropodes et ou
des animaux :
Exemple à partir de l’ouvrage : « comprendre et enseigner la classification du vivant », Guillaume
Lecointre, Belin
Exemple de consigne : « à partir d’une collection d’animaux, regrouper certains d’entre eux et indiquer
les attributs communs »
Extrait de « comprendre et enseigner la classification du vivant », Guillaume Lecointre, Belin
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Extrait « comprendre et enseigner la classification du vivant », Guillaume Lecointre, Belin
Les critères de distinction peuvent être complétés par un document sur les arthropodes ou sur les insectes
(voir documents dans les dossiers annexes)
 LA NUTRITION
 Problème : « De quoi se nourrissent-ils ? » :
 Investigation :
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Cette approche peut se faire dès le cycle I. Mais elle sera davantage structurée et modélisée aux cycles II
et III.
Les élèves peuvent donner différents aliments et constater ensuite s’ils ont été mangés ou non.
Il sera préférable par la suite si on veut réellement écarter le problème des préférences, de mettre en place
un véritable protocole en isolant qu’une seule variable ; soit, un seul aliment à la fois.
Cette série d’expériences devra être structurée en fin de cycle 2 et en cycle 3 car si on veut amener les
élèves à constater qu’il existe différents régimes, il sera nécessaire de classer les aliments selon leur
origine (animale, végétale). On pourra alors constater que nos grillons se nourrissent indifféremment
d’aliments d’origine végétale ou animale. Il s’agit donc d’un omnivore, (les élèves ont tendance à penser
qu’il se nourrit de graines et de plantes…).
Attention ; ne pas donner de salade ou de pommes du commerce. Ces produits sont généralement
beaucoup traités et leur rémanence est importante. On pourra remplacer les salades vertes par des endives
qui ne posent pas ces problèmes d’empoisonnement de l’élevage.
 D’autres problèmes tels que : « Comment mangent-ils ? Ont-ils des dents ? peuvent être
traités.
 Investigations :
-
Une observation des animaux morts naturellement peut se faire à l’aide d’une loupe
binoculaire ou une loupe à main.
-
On pourra compléter par une observation de documents et comparer ainsi les diverses pièces
buccales des insectes. On découvrira que nos grillons sont des broyeurs et qu’ils possèdent des
mandibules.
 Exemple de documents :
Remarque : les documents seront choisis par l’enseignant en fonction du niveau des élèves et des objectifs
qu’il s’est fixé.
Extrait de : site : http://www.ville.montreal.qc.ca
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Patrick Roberge, Insectarium
de Montréal
Les pièces buccales des insectes
En observant la tête de différents insectes, on y découvre tous les ustensiles nécessaires pour couper, broyer,
percer, aspirer, sentir et goûter les aliments. Ces ustensiles, ce sont les pièces buccales. Elles portent des noms
aussi bizarres que labre, mandibules, maxilles, hypopharynx et labium.
La forme et l'agencement de ces pièces buccales diffèrent d'un groupe d'insectes à l'autre. Certaines pièces ont
même parfois complètement disparu. Il est souvent possible de deviner ce que mange un insecte en examinant
ses pièces buccales. C'est aussi d'après la forme et le fonctionnement de ces pièces que l'on peut distinguer les
insectes broyeurs et les insectes suceurs.
Les insectes broyeurs
Les insectes qui possèdent des mandibules puissantes et tranchantes sont qualifiés de broyeurs. Ils sont capables
de couper et de mâcher des aliments solides, comme des feuilles, des graines ou d'autres insectes.
La sauterelle, le criquet, la fourmi, la blatte (coquerelle) et le forficule (perce-oreille) sont des insectes broyeurs.
Ils possèdent :
- un labre et un labium, que l'on peut comparer grossièrement à nos lèvres supérieures et inférieures ;
- une première paire de grosses mâchoires très dures appelées mandibules, avec lesquelles ils coupent et broient
leur nourriture ;
- une deuxième paire de mâchoires, les maxilles, qu'ils utilisent pour mastiquer leurs aliments ;
- un hypopharynx, qui correspond au fond, ou plancher, de la bouche.
Autre document extrait de : http://www.insectarium-réunion.com
La Nutrition
Les insectes ont des modes de nutrition très différents et leur appareil buccal est adapté au régime
alimentaire. Ils peuvent être :
-Piqueurs (moustique, puce, punaise). La bouche est transformée en appareil piqueur, comme l'aiguille
d'une seringue.
-Lécheurs (mouche). La bouche est formée d'un tube évasé à son extrémité, pour aspirer les liquides.
-Suceurs (papillon, abeille). La bouche est transformée en un long tuyau souple qui aspire le nectar
liquide des fleurs, ou en une longue langue chez les abeilles.
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-Broyeurs (sauterelle, guêpe, cétoine). La bouche est formée d'un ensemble plus ou moins complexe et
diversifié de mandibules et de palpes qui coupent, broient et dilacèrent la nourriture à ingérer. Selon les
catégories, ils se nourrissent de façons très différentes. On dit alors qu'ils sont :

Xylophages (bois vivant ou mort) : Coléoptères, Fourmis, Termites

Nectarivores (nectar des fleurs) : Fourmis, Papillons

Polinivores (grains de pollen des fleurs) : Guêpes, Abeille

Granivores (grains stockés et gousses des Légumineuses) : Certaines Chenilles de Papillons nocturnes, Coléoptères

Phytophages (feuilles des plantes et des arbres) : Chenilles de Capillons, certaines larves de Guêpes solitaires

Nécrophages (cadavre des animaux) : Coléoptères, certains asticots de Mouches

Coprophages (déjections animales) : Coléoptères, Mouches, Fourmis

Hématophages (sang d'animaux) : Moustiques, certaines Punaises et Puces

Insectivores (insectes) : Guêpes, certains Coléoptères, de nombreuses Fourmis

Frugivores (fruits) : Cétoines, Mouches, Fourmis

Omnivores : (végétaux et animaux) : Fourmis, Certains Coléoptères, Certains Guêpes solitaires
 LA CROISSANCE – LA REPRODUCTION
 Problématique :
Différentes questions vont survenir de l’observation de l’élevage.
Si l’enseignant a pris soin de choisir des animaux à des stades différents, les enfants seront placés
davantage dans une situation de chercheur.
En effet, ils pourront observer en même temps les formes suivantes :
-
des jeunes grillons sans ailes
-
des adultes avec ailes
-
les femelles avec un ovipositeur
-
des mâles sans ovipositeur
Plusieurs hypothèses pourront être alors formulées par les enfants :
- les jeunes et les adultes sont distingués comme des mâles et des femelles ou des espèces
différentes.
- Les ovipositeurs sont souvent appelés « épées » et sont attribués aux mâles. …
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 Investigations :
Dans tous les cas, l’observation des animaux permettra de valider ou non les hypothèses. Il n’est pas
nécessaire de faire une recherche documentaire. Celle-ci viendra éventuellement compléter les
connaissances découvertes.
La croissance sera mise en évidence en isolant quelques jeunes. L’isolement des sub-adultes (dernier
stade avant l’acquisition des ailes), permet d’observer rapidement qu’il s’agit d’un grillon plus jeune.
Quelques jours (une semaine environ) séparent les deux dernières mues.
Il sera possible alors de mettre en place un protocole d’observation et de mesures de temps et de taille
pour répondre à la question : « combien de temps faut-il au grillon pour devenir adulte ? »
 Traces écrites possibles
-
dessin d’observation, surtout pour mettre en évidence l’apparition des ailes au dernier stade.
-
Ecrits de dates dans un calendrier pour les plus jeunes
-
Prise de photos pour réaliser, par la suite, des sériations restituant le cycle de l’animal.
-
Textes explicatifs.
-
Sériations
 Exemple de document qui peut être donnés ou non si les enfants le réalisent eux-mêmes
Extrait de : R. Tavernier ;
les animaux, les élevages, Bordas
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 Autre problématique qui permet d’introduire la croissance par mue :
 Problèmes : qu'est-ce que les peaux vides ?
Les élèves pensent souvent qu'il s'agit de morts, d'animaux dévorés par d'autres
Amener à observer les cuticules à l'aide d'une loupe ou à l'œil nu. On constate qu'il n'y a pas de restes,
qu'il s'agit uniquement de la peau. Elle est ouverte en deux par le haut comme si s'était un vieux vêtement.
Ces observations nouvelles ne sont pas une preuve mais vont permettre de relancer une observation plus
fine et d'émettre au préalable de nouvelles hypothèses.
Résultat : les enfants viendront à surprendre un animal en train de muer.
Remarque :
L’observation d’un grillon blanc (quand il vient juste de muer), lancera aussi un isolement de l’animal et
on constatera ainsi sa pigmentation progressive. Il est également possible de mettre en lien les mues
trouvées et le changement de couleur si on a la chance de voir les deux en même temps ;
 LA REPRODUCTION
On pourra relever les observations sur l’ovipositeur pour mettre en avant la possibilité qu’il s’agisse de
sexes différents.
L’objectif sera de montrer la présence d’un dimorphisme sexuel.
Il n’est pas nécessaire d’isoler les mâles et les femelles. En effet, différentes observations vont permettre
aux enfants de valider leurs hypothèses.
-
ceux qui n’ont pas d’oviscapte chantent (référence aux oiseaux)
-
ils s’accouplent
-
ceux qui ont un oviscapte l’enfoncent dans la terre. L’observation de la terre mettra en
évidence la présence d’œufs visibles à l’œil nu.
Remarque
Les dessins d’observation seront davantage focalisés sur les différences qui séparent le deux sexes.
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Exemple de dessin d’observation qui peut être réalisé et qui met en évidence ce dimorphisme
Extrait de : R. Tavernier ; les animaux, les élevages, Bordas
 problème : rôle du chant ? Qui chante ? …
Les observations vont mettre en évidence le fait que seul le mâle chante.
La recherche documentaire va permettre de comprendre avec quels organes il chante.
La raison du chant peut être testée expérimentalement.
(Voir document annexe – étude du comportement sexuel)
Extrait de : R. Tavernier ; les animaux, les élevages, Bordas
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- Une fois que les observations à faire sont identifiées et notées dans la cahier d'expériences, les élèves les
mettent en place ou attendent une séance suivante, le temps que le maître ou eux même puissent se
procurer le matériel nécessaire s'il n'est pas présent dans la classe.
- dans tous les cas il est important que les élèves dessinent le montage qu'ils vont mettre en place et notent
bien l'objet de leur recherche, les hypothèses qu'ils ont émises.
 Des exemples de traces écrites finales communicables
Voir documents annexes
- fiches d’installation de l’élevage
- fiches d’identité
E- Vers les connaissances - le rôle du maitre
Le rôle du maître dans ces activités est primordial.
-
Il veillera à ce que les élèves formulent bien les questions qu'ils se posent, les hypothèses
émises.
Il s'assurera que les enfants ne s'égarent pas dans les investigations, qu’ils se souviennent bien
de l'objet de leur recherche et les critères qu'ils cherchent à mettre en évidence
Il invitera les élèves à noter régulièrement sur le cahier d'expériences.
Il fera formuler les résultats à l'oral et par écrit
Il organisera les synthèses et les débats collectifs.
Il organisera les phases de structurations. Les enfants découvrent des résultats mais ne font pas
toujours le lien avec d'autres connaissances. Le rôle du maître sera de structurer ces
connaissances nouvelles pour qu'elles soient réutilisables ultérieurement.
Attention ; les faits découverts, surtout s'il s'agit de cycle II ou III, ne devront pas restés factuels mais les
élèves chercheront à généraliser les découvertes de manières à approcher progressivement des lois
scientifiques. Par exemple ; la mue des grillons devra être complétée par une recherche documentaire et
généralisée à d'autres animaux…
5 - Les caractéristiques de l'élevage
A - intérêts de l'élevage
-
Occupe peu de place.
Demande un minimum d'entretien
Les aliments sont faciles à se procurer par rapport à d'autres élevages
Animaux exotiques observables toute l'année
Possibilité d'observer un cycle complet sur une année scolaire.
Reproduction facile
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-
Elevage très attractif pour les enfants car il y a beaucoup d'événements qui se passent au cours de la
journée. Les animaux sont diurnes.
Les connaissances abordées sont en adéquation avec les nouveaux programmes et leur approche peut
s’étaler dans le temps ;
B - Les connaissances sur l'animal
 Quel est son cycle de vie ?
- Incubation des œufs : 15 à 20 jours à 25°c
- la femelle pond plusieurs centaines d'œufs
- Durée du cycle : 4 à 6 mois selon la température et la nutrition
- animal à métamorphose incomplète, environ 9 à 12 mues
Les ailes n'apparaissent qu'après la dernière mue. L'animal est alors adulte.
Croissance par mues successives, ils mangent leurs exuvies (pas toujours observables)
Il existe plusieurs espèces de grillons. En voici trois parmi les plus communes.
Les deux espèces les plus faciles à élever pour une observation en classe sont : Acheta domestica et
Gryllus bimaculatus.
 Quel est son moyen de reproduction ?
Il existe des mâles et des femelles. Dimorphisme sexuel marqué
Les mâles sont plus petits que les femelles.
C'est un ovipare, il pond des œufs.
Les mâles sont plus petits. Ils chantent et se battent entre eux pour conquérir les femelles.
Le chant est obtenu en frottant les élytres les unes contre les autres. La nervure saillante et dentée de l'un
se frotte contre la membrane vibrante de l'autre élytre et vis et versa.
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L'accouplement est original : le mâle se glisse à reculons sous la femelle
Les femelles possèdent in oviscapte ou ovopositeur ou tarière. Elles l'enfoncent dans la terre pour pondre
leurs œufs isolément.
 Quelle est sa structure ?
C'est un arthropode, il est articulé et composé d'un exosquellette. Il est obligé de se débarrasser de cette
carapace pour grandir.
C'est un insecte, il est composé en trois parties (tète, thorax ; abdomen)
 Comment se nourrit-il ?
Il est omnivore et de nourrit de légumes, fruits, viande, œufs, graines…
Il est aussi cannibale.
Les pièces buccales sont adaptées à son alimentation (broyeurs - suceur - piqueurs/ suceurs)
Attention : ne pas donner de salades du commerce car toxiques. Par contre pas de problème pour les
endives même du commerce
 Quel est son milieu de vie ?
Il vit sur le sol. Il aime les endroits chauds et ensoleillés
Il s'introduit dans des trous. Dans la nature, il est solitaire
 Son mode de locomotion
Il marche essentiellement lorsqu'il est adulte car il est lourd mais il peut sauter lorsqu'il est plus jeune.
Il ne vole pas malgré la présence d'ailes.
C - Installation et entretien de l'élevage
Extrait de « réaliser des petits élevages, J&J Dournaud, Bordas »
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1 - couvercle grillagé, peut être remplacé par une planche de bois percée
2 - logis, cachettes pour les grillons. Les boites à œufs font très bien l’affaire ; il suffit d’en mettre
plusieurs les unes sur les autres.
3 - pondoir, terre conservée humide ou vermiculite
4 - abreuvoir ; mettre un essuie-tout au fond pour éviter que les jeunes ne se noient.
5 - mangeoire
6 – papier froissé. Pas indispensable s'il y a suffisamment de cachettes avec le boites à œufs.
7 - Lampe chauffante. Peut être posée au fond si elle est placée dans un pot retourné en terre cuite
Conseils :
Prévoir de nombreuses caches pour éviter le cannibalisme.
Changer le pondoir et isoler les œufs pondus
Veiller à ce que les petits ne manquent pas d'humidité (risque d'échec)
Ne pas donner de salade du commerce (toxicité des produits phytosanitaires)
Retirer les cadavres et les aliments non consommés régulièrement
5 - Des documents pour la classe et pour l’enseignant - bibliographie
(Voir documents en annexe)
- cartes d'identité . extrait de "j'observe les insectes" Delagrave
. des travaux réalisés par des classes de cycle II et III ( Ecole d'Eulmont)
-
fiche d'installation des animaux
. travail réalisé par une classe de CP " installons des grillons" (Ecole d'Eulmont)
-
comportement et communication chez les grillons
-
morphologie et cycle de vie
. extrait de "les animaux et les élevages" Tavernier – Bordas
-
réaliser des petits élevages, J&J Dournaud, Bordas »
Dans le mensuel Wakou n° 173, paru en août 2003 aux Editions Milan Jeunesse,
quatre pages sont consacrées à l'élevage et à la vie des grillons.
des sites :
http://www.ac-toulouse.fr/svt/labo/Gaccueil.htm
http://www.insectarium-réunion.com
[email protected]
http://eric.grillons.chez.tiscali.fr/
http://www2.ville.montreal.qc.ca/insectarium/insect.htm
http://www.portail-svt.com/grillons.htm
IUFM de Lorraine - Montigny - SVT - Olivier Martin
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