L’EPAULE
Généralités & situation de l’épaule
- L’épaule est l’articulation :
- proximale du membre supérieur,
- la plus mobile du corps humain. De par sa grande mobilité, cette articulation est
sujette à de nombreuses affections traumatiques, rhumatologiques, neurologiques qui
entravent la mécanique physiologique de l’épaule.
- La situation de l’épaule n’est pas sans rappeler celle de la hanche par certains aspects. Les
fonctions sont différentes et correspondent à des choix anatomiques différents. Néanmoins, de
même qu’il existe un complexe lombo-pelvi-fémoral, il existe un complexe thoraco-scapulo-
huméral, ce qui est typique d’une zone de relais entre le tronc et un membre.
- La situation à la racine du membre correspond à un aspect grossièrement tronconique à base
supérieure. Ce dernier point souligne la vocation de préhension et de mobilité de l’extrémité
distale, celle plus statique et d’orientation globale de la racine, l’ensemble donnant au membre
supérieur des mouvements « en trompe d’éléphant » comme le disait Dolto.
Organisation de l’épaule
- L’épaule comporte 5 articulations qui forment le complexe articulaire de l’épaule et qui se
répartissent en deux groupes :
1. - La GLENO-HUMERALE : ENARTHROSE, dont la mobilité, très grande est
facilitée par le glissement de la bourse séreuse sous deltoïdienne =
- L’articulation SOUS DELTOÏDIENNE ou me arti de DE SEZE :
SYSSARCOSE. La congruence est faible malgré la présence du bourrelet glénoïdien qui
donne à la glène une certaine concavité.
- L’ensemble osseux reste d’une organisation frêle et dispersée, dont la mobilité est assurée au
prix d’un manque de stabilité.
2. - La SCAPULO-THORACIQUE : SYSSARCOSE qui ne peut fonctionner sans les
deux autres et qui permet le libre jeu du scapulum sur la convexité thoracique par le jeu d’un
espace de glissement très mobile et parfois compensateur d’un défaut de mobilité gléno-
humérale. Cette mobilité correspond aux mvts du moignon de l’épaule.
- L’arti ACROMIO- CLAVICULAIRE : ARTHRODIE
-L’arti STERNO-COSTO-CLAVICULAIRE : EMBOITEMENT RECIPROQUE
(en selle). Ces deux dernières donnent à la clavicule un rôle de réglette de guidage des
mouvements de l’omoplate.
- 2. Capsulo-ligamentaire.
- Ces éléments assument le choix d’une grande mobilité pour leur étendue et leurs replis mais
participent peu à la stabilité.
- 3. Musculo-tendineuse.
- L’organisation musculo-tendineuse de l’épaule répond à la double nécessité de la stabiliet
de la mobilité.
1. Un plan profond de muscles courts, juxta articulaires, formant les véritables
ligaments actifs et regroupés sous le terme de muscles de la « coiffe », de part
l’enveloppement de la tête qu’ils stabilisent.
2. Un plan superficiel de muscles plus volumineux et plus longs, à vocation
volitionnelle.
- L’ensemble de ces structures musculaires, qu’elles soient scapulo-humérales ou thoraco-
humérales répond à une organisation axiale c'est-à-dire centrée sur l’épiphyse supérieure de
l’humérus.
- 4. Cutanée.
- La peau du moignon de l’épaule est à la fois souple et résistante.
- Le pli de flexion de l’aisselle est un véritable creux : le creux axillaire.
Au total, l’organisation de l’épaule est dominée
- par un ensemble articulaire au service de la scapulo-humérale, très mobile et peu stable ;
- une musculature profonde qui coiffe et stabilise celle-ci et une musculature superficielle et
volumineuse de protection et de mouvement.
L’INSPECTION
La situation supéro-externe de l’épaule par rapport au tronc permet de distinguer cinq faces
d’observation.
1. La face antérieure.
- Elle est dominée par le volume externe du DELTOÏDE ANTERIEUR, à base supérieure et
pointe inférieure.
Les limites supérieure et externe correspondent à la ligne du revêtement cutané ;
La limite interne au sillon delto-pectoral : oblique en bas et en dehors, bordant le deltoïde ant.
En DD de ce sillon débute le thorax avec le galbe du GRAND PECTORAL chez l’homme et
du sein chez la femme.
Le sillon delto-pectoral se termine en bas au creux axillaire. Entre ce dernier et le
rétrécissement deltoïdien apparaît le volume de la loge antérieure du bras, en l’occurrence le
BICEPS BRACHIAL.
2. La face externe.
- Le DELTOÏDE y représente le seul volume notable, triangulaire à base supérieure et renflé,
il se termine en bas au niveau du V deltoïdien.
- La partie haute correspond au méplat de la face supérieure de l’acromion, surplombée en
haut du TRAPEZE SUPERIEUR.
- Les limites antérieures et postérieures correspondent au relief des faisceaux antérieur et
postérieur du deltoïde.
3. La face postérieure.
- Dominée par la présence des fscx post du DELTOÏDE, effilé vers le bas et en DH, le
renflement de sa partie supérieure est moins net qu’à la face ant du fait de l’absence d’un
sillon équivalent au delto-pectoral.
- En AR, la zone en DD du deltoïde correspond au relief musculaire du SUS et SOUS
EPINEUX. Celle-ci est traversée vers le DH et le HT par l’épine de l’omoplate (+ou en
relief selon la musculature du sujet). La partie moyenne de l’épine de l’omoplate est plus
volumineuse et correspond au tubercule du TRAPEZE.
- En DD, la région est bordée par le bord spinal de l’omoplate.
- L’angle supéro-interne, palpable, n’est pas visible car recouvert par le TRAPEZE
SUPERIEUR.
- L’angle inférieur, + ou plaqué contre le thorax selon la position du sujet, est adouci par le
galbe musculaire le surplombant GRAND ROND ou le recouvrant GRAND DORSAL.
- La partie supérieure est coiffée par les fibres du TRAPEZE SUPERIEUR.
- La partie inférieure, formée par le creux axillaire, est bordée au niveau du bras par le début
du relief TRICIPITAL (chef long) et en DD par le GRAND DORSAL qui glisse le long des
muscles PETIT et GRAND ROND.
4. La face supérieure.
- Cette face a une forme triangulaire à base cervicale et sommet externe.
- Les deux autres côtés du triangle sont formés en avant par la clavicule et en AR par
l’omoplate. L’obliquité en avant et en DH de l’omoplate conditionne l’obliquité en avant du
plan de mouvement de l’abduction qui ne correspond pas au plan frontal anatomique.
- La face sup est essentiellement musculaire excepté la partie externe sous cutanée de
l’acromion. Elle est composée par les fibres du trapèze sup qui s’étalent de l’épine de l’O
jusqu’à la partie ext de la clavicule et aussi par le bourrelet charnu du deltoïde.
Cet aspect rembourré est accentué chez l’homme et principalement chez les sujets musclés.
- Signalons également à la partie ant de cette zone la saillie osseuse de l’extrémité externe de
la clavicule qui permet de retrouver facilement l’interligne acromio claviculaire.
5. La face inférieure.
- La partie inférieure de l’épaule est masquée au repos bras le long du corps par le
resserrement du bras contre le thorax. Elle correspond à un pli de flexion.
- il faut écarter le bras du corps pour appréhender le creux axillaire.
- L’élément le plus frappant est à partir de la puberté, la pilosité abondante qui recouvre
l’aisselle.
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