INTRODUCTION GENERALE
L’Afrique de l’Ouest dont les quinze (15) pays sont regroupés au sein de la
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est une
région en pleine intégration, les marchés nationaux se décloisonnent peu à peu et
s’ouvrent à la concurrence à la faveur des progrès dans le maillage des économies, de
l’harmonisation du cadre des affaires. L’intégration financière est en bonne voie,
tandis que la coordination des politiques économiques à travers une batterie
d’indicateurs de convergence ouvre la voie à une monnaie unique pour l’ensemble
de la région. Néanmoins, de nombreux obstacles à la libre circulation des hommes,
des marchandises et des capitaux sont encore à surmonter pour déboucher sur un
marché unique.
Les derniers développements de l’intégration financière dans la région ouvrent des
perspectives et suscitent de nombreuses opportunités, qui permettront aux
investisseurs régionaux et internationaux d’avoir aussi une meilleure visibilité sur
l’environnement des affaires dans l’espace CEDEAO.
Le potentiel économique de l’Afrique de l’Ouest est grand : abondance des
ressources naturelles, notamment minières et pétrolières, sous-exploitées, un marché
d’environ 300 millions d’habitants, dont le niveau de vie croît avec l’émergence
d’une classe moyenne. C’est l’un des marchés d’Afrique en plus forte croissance du
fait de la croissance démographique, de la jeunesse des consommateurs, de
l’urbanisation et une croissance stable.
Le secteur bancaire et financier bénéficie déjà de la dynamique régionale, soit à la
faveur de la modernisation et de l’harmonisation du cadre des affaires, soit grâce à la
nouveauté et les caractéristiques propres qui annihilent les entraves habituelles
(infrastructures, télécommunications, haute technologie). La régionalisation du
secteur bancaire, ainsi que celle du marché des capitaux, permettra aux entreprises
de financer leurs activités et investissements dans la région.
Depuis quelques années, la CEDEAO est en pleine voie vers l’intégration financière.
Les plus grandes avancées ont été opérées au sein de l’Union Economique et
Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), qui regroupe 8 pays au sein d’une union
monétaire et douanière, et qui les dote d’institutions, d’un cadre des affaires et d’un
programme économique communs. Grâce à ces avancées, les échanges intra-UEMOA
en pourcentage du commerce extérieur total des ces 8 pays, quoique faibles (14%),
n’en figurent pas moins parmi les plus élevés des communautés économiques
africaines. Au niveau de la CEDEAO elle-même, qui regroupent tous les pays de
l’Afrique de l’Ouest, les avancées sont beaucoup plus lentes, mais les modalités
envisagées sont semblables même si le calendrier diffère, et la feuille de route est
désormais élaborée par les deux institutions en étroite concertation.