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Gom’s, Cam, Gwi
28/04/09
Stéphane Chloé
Virologie
14h 15h
Stephagnoli the BG
VACCINATION DES CARNIVORES DOMESTIQUES
Objectifs de la vaccination
-Vaccination individuelle
-Vaccination collective : il faut limiter la circulation des agents pathogènes. Plus l’on vaccine au
sein d’un groupe, plus les individus non vaccinés de ce groupe seront protégés. Aujourd'hui la
vaccination est controversée, mélange à la fois de peur et de fantasme.
Exemple : un relâchement de la vaccination contre la Rougeole est observé ces dernières années,
on a eu en 2009, 600 cas de rougeole au lieu d’une centaine d’habitude ! Il n’y a plus assez de
personnes vaccinées pour protéger les non vaccinées.
Quand 90% d’une population est vaccinée, ce sont 100% qui sont protégés. Le minimum pour
garantir une protection et éviter une épizootie est de 75% de la population vaccinée.
Il est important de bien faire comprendre aux proprios que l’on va trouver un intérêt dans la
vaccination pour leur animal et pour les autres qui sont autour. La santé de la population est aussi
à prendre en compte lorsqu l’on vaccine. On rencontre tout de même de plus en plus des
mouvements anti-vaccins…
Vaccin : toute préparation destinée à stimuler activement l’immunité d’un individu de façon à le
protéger contre un agent pathogène ou une maladie. Attention, on protège souvent contre la
maladie et non contre l’infection !
Principe de base de la vaccination
La vaccination permet d’induire une réaction immunitaire permettant lors d’un contact ultérieur
avec le même agent pathogène une réponse rapide et efficace : on parle de protection.
Deux caractéristiques du système immunitaire sont importantes à retenir : la spécificité et la
mémoire du système. (Les cellules mémoires répondent spécifiquement à un antigène donné)
On peut donc, grâce à des campagnes de vaccination :
- diminuer l’incidence
- diminuer la prévalence
- diminuer les conséquences cliniques
Il faut réagir tôt :
- Éviter tout contact agent pathogène/individu = protection sanitaire
Exemple : Éradiquer l’agent d’un territoire (abattage ou solution alternative)
- Quand on connait la nature de l’agent circulant :
o Niveau microbiologique : si le vaccin protège contre l’infection = on agit sur
l’incidence (aucun nouveau cas n’apparait). Peu de vaccins en sont capables.
Exemple : Variole, rage
o Protection contre les symptômes : éviter les effets délétères mais l’infection
est présente quand même. Il y aura donc des porteurs sains de l’agent
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infectieux, susceptibles de contaminer la population : grand rôle
épidémiologique. Un bon nombre de vaccins se contentent de cette fonction.
Sans oublier la pensée spirituelle de notre cher Stéphagnoli : « Le vaccin c’est bien, mais pas un
outil miracle. » (Philosophe notre petit Gnognolili)
Pour un sujet sain
On procède à une prophylaxie sanitaire (désinfection, recensement des animaux, dépistage…). On
soustrait l'individu aux facteurs de risque. On agit alors en amont, avant la chaîne de diffusion de
l’agent infectieux. On parvient dans le meilleur des cas à diminuer le nombre de nouveaux cas :
diminution de l’incidence.
Pour un sujet exposé au risque
A ce stade on vaccine. On essaie en effet de limiter les conséquences de l’exposition à ce risque.
V1 : les vaccins évitent l’infection. On agit sur l’incidence.
Exemple : les vaccins contre la fièvre jaune, la variole, la rage. Ils ciblent des maladies généralisées
à tropisme large, et dont la réponse immunitaire est systémique.
V2 et V3 (cas plus fréquents) : On protège contre l’apparition (V2) des symptômes 100% ou
juste les symptômes les plus graves) et on diminue leur sévérité (V3) pour qu’ils soient plus
supportables. Mais les animaux infectés seront toujours susceptibles de faire circuler l’agent
infectieux mais l’excrétion sera diminuée. On diminue la prévalence de la maladie.
L’offre vaccinale chez les carnivores domestiques
1/Diminution de lincidence
2/Diminution de
la prévalence
3/Diminution des
conséquences
Facteurs
de risque
Infection
V3-Diminution
de la sévérité
des symptômes
V1-Protection
contre
linfection
Incidence
Prévalence
Sujets
sains
Sujets
exposés
aux
risques
Sujets
infectés
Sujets
malades
S1-Protection contre
les facteurs de risque
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CHIENS : offre très large
Rage
Carré VACCINS INDISPENSABLES
Hépatite Rubarth
Parvovirose
Leptospirose ( vaccin ne protège pas contre tous sérovars)
Toux de chenil +++ si vie collectivité
Herpesvirose
Babésiose; Lyme (déconseillé par Stéphane)
CHATS
Rage
Panleucopénie féline VACCINS INDISPENSABLES
Coryza
Leucose féline
Chlamydiose féline -
(les vaccins PIF et FeLV dispo à l’étranger)
o Choix d’un type de vaccin
Types des vaccins :
Inactivés : il faut une primo + une 2ème injection successive + un rappel annuel
Atténués : pour Herpesvirose féline, Leucose féline, Parvo canine… Mais PAS pour la rage
(en France) car on flippe d’un accident et d’une transmission à l’homme !
Toujours en France, on ne veut pas mettre le vaccin contre le FeLV sur le marché car c’est
un virus vaccinal qui se réplique et qui persiste chez l’hôte. La réticence est donc d’induire
une persistance virale chez un animal sain…
Sous-unité : ce sont des protéines issues d’un agent infectieux. C’est donc un vaccin
« mort ». Un seul type en France : le FeLV, avec des extraits de protéines issues de cellules
infectées ou d’E.coli modifiées, souvent adjuvé car peu immunogène.
Vectorisés : injection dans un virus inoffensif d’une séquence codant pour un antigène (du
méchant virus) : fabrication par le virus de la protéine d’intérêt, injection de ce dernier
dans l’hôte = expression de l’Ag dans l’hôte et réponse immunitaire.
Toujours le même : le vaccin contre le FeLV.
Remarque : vaccins sous-unité + vaccins vectorisés = vaccins recombinés, soient tout ce qui est
produit en génie génétique.
Question de Mlle X (je sais plu qui…) : Le vaccin contre l’Herpervirose féline est pratiqué alors que
c’est aussi un virus persistant chez l’hôte, comme le FeLV…mais pourquoi donc ? Et bien parce que
ce gentil petit Herpes ne s’intègre pas au génome de la cellule pardis ! Alors c’est tout de suite
moins emmerdant.
Il existe de nombreux vaccins polyvalents (nombreuses valences) qui sont plus à la mode puisque
le client ne vient qu’une fois par an. Il n’existe pas forcément de vaccin monovalent pour chaque
maladie : par exemple, on ne peut pas vacciner contre l’Herpesvirose féline seule.
Il faut donc bien réfléchir à ce que l’on fait lorsque l’on vaccine et surtout à un protocole prenant
en compte l’état de santé de l’animal, sa physiologie….
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De plus pour une valence, on a une variété de vaccins qui existent. On a donc le choix pour faire
un vaccin a un animal. Les boîtes pharmaceutiques font pression en augmentant l’offre vaccinale
sur le marché. Il faut se faire soi même une idée de la pertinence d’un vaccin. Néanmoins, la
notice d’utilisation est souvent floue, les précisions manquent parfois, surtout pour le temps de
protection, l’adjuvant… On ne sait même pas si on peut combiner les marques…
La simplification n’est pas forcément bénéfique, Ré-FLé-CHI-SSEZ ! Bordel…
o Protocoles classiques
Schémas issus des recommandations actuelles des fabriquants…
CHIEN
-Carré
-Hépatite de Rubarth
-Para-influenza (Toux de chenil)
-Parvovirose
-Leptospirose et rage (Age minimum de la vaccination anti-rabique = 3 mois.)
Avant 3 mois :
1) primo vers 7-8 semaines (1 injection)
2) rappel 1 mois après (dans l’éventualité de persistance d’AOM qui auraient neutralisé la
primo)
3) rappel 1 an après puis rappel tous les 2 ans (en théorie, tous les ans si l’on veut respecter
les AMM)
Après 3 mois :
1) primo (en 1 injection car il s’agit de vaccins vivants atténués, pas besoin de rappels mais
souvent les vétos font 2 injections par habitude vu que la primo avant 3 mois se fait en 2…
mais c’est uniquement à cause des anticorps d’origine maternelle ! -FLé-CHI-SSEZ bis)
2) rappel 1 an après puis rappel tous les 2 ans (en théorie, tous les ans si l’on veut respecter
les AMM)
Parvovirose: on peut commencer à vacciner à 6 semaines, mais il faut faire un rappel 1 mois
après. Si on ne fait pas la première injection à 6 semaines mais plus tard, il n’y a pas besoin de
rappel car c’est un vaccin atténué.
Leptospirose : rappel au moins une fois par an, 2 fois si le chien est soumis à une forte pression
d’infection (contexte épidémiologique).
CHAT
Avant 3 mois : primo et rappel 1 mois plus tard pour la Panleucopenie et la Leucose.
Après 3 mois : une seule injection pour la Panleucopenie mais 2 pour la Leucose
Rappel tous les ans pour la Leucose et 2 ans pour la Panleucopénie.
Herpesvirus et Calicivirus : 2 injections nécessaires avec des vaccins vivants ou inactivés.
Rappel tous les ans pour Herpesvirus et Calicivirus (si peu de risque d’infection, rappel tous les
deux ans)
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ANNE Stéphanie/LE BRIS Marjolaine
28/04/09
Chloé - Stéph
Vaccinologie
15h-16h
Bertagnoli
Variation du protocole classique de vaccination
Pour les chiens :
Vaccin contre la Toux de Chenil : Voie mucosale = administration intra-nasale, surtout fait sur les
jeunes animaux vivant en collectivité. L’efficacité est variable, on peut s’interroger sur l’utilité d’un
tel vaccin. On peut aussi vacciner par voie parentérale.
Vaccin contre l’Herpesvirose Canine : On vaccine la mère pendant la gestation afin d’immuniser
les chiots grâce aux AOM qu’ils vont recevoir dans le colostrum. C’est une protection clinique.
Vaccin contre la Babésiose : Pyrodog ND (efficacité limitée) Novibac Pyro ND (risques d’effets
secondaires ?). Peu efficace en raison de la grande diversité de Babésia.
Vaccin contre la maladie de Lyme : peu utile.
Pour les chats :
Vaccin contre la Chlamydiose féline : Valence uniquement associée au Coryza, efficacité
uniquement clinique (non microbiologique).
Quelques études spécifiques
Vaccins contre les Herpesviroses des carnivores : CHV1 et FeHV1.
Entrée mucosale, multiplication et atteinte du nœud lymphatique régional. Il y a un phénomène
de latence : ces virus persistent à vie dans les voies nerveuses.
Chez le chat, on utilise un vaccin vivant, il s’agit d’une souche apathogène peu réactivable.
Les objectifs sont de limiter les conséquences de la primo infection, limiter les récurrences
successives et contrôler l’expression clinique et l’excrétion virale.
Les jeunes reçoivent des AOM qui les protègent contre les troubles péripartum s’ils sont nés d’une
mère infectée : la transmission de l’Herpes aura lieu mais sans les signes cliniques associés.
Vaccination contre la Rhinotrachéite Infectieuse Féline :
On utilise un vaccin inactivé adjuvé, ou un vaccin atténué, administrés par voie parentérale.
Pas de relation directe entre la quantité d’anticorps et la réaction.
Ce vaccin protège seulement contre les signes cliniques de la maladie : il faut maintenir une
vaccination continue (tous les ans).
Vaccination contre l’Herpes Virose Canine :
Il n’existe qu’un seul vaccin, qui est inactivé et adjuvé. On vaccine la femelle gravide, il ya
transmission passive des anticorps aux chiots.
Exemple de vaccination contre les rétroviroses : Vaccins contre la Leucose féline FeLV
C’est la seule rétrovirose contre laquelle on vaccine en médecine vétérinaire.
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