BTS ANALYSES DE BIOLOGIE MED.
L’ADN est associé à des protéines basiques différentes des histones présents chez les Eucaryotes. Les
bactéries possèdent un génome dont la taille est comprise entre 7,0.105 paires de bases chez Mycoplasma
et 7,0.106 pb chez Streptomyces (4,6.106 pb chez E. coli), soit entre 3000 et 4000 gènes. Chez les
Eubacteria, les gènes sont séparés les uns des autres par des séquences de quelques dizaines à quelques
centaines de paires de bases appelées « spacers » (les gènes sont rarement chevauchants comme chez les
virus). L’information codante est continue (les gènes sont transcrits d’un seul tenant : il n’y a pas
d’introns, les ARN messagers ne sont pas épissés comme chez les Archaea et les Eucarya).
Avant de se diviser, une bactérie doit répliquer son chromosome bactérien afin d’en transmettre une copie
à chacune de ses cellules filles. La réplication de l’ADN est semi-conservative : chaque molécule fille
contient un brin parental et un brin néosynthétisé. Chez les Procaryotes, lorsque le chromosome circulaire
est copié, la réplication commence en un seul point appelé « origine de réplication », où se forme une
petite zone de dénaturation de l’ADN, afin que chacun des deux brins puisse servir de matrice. Deux
fourches de réplication partent de part et d’autre de cette origine jusqu’à ce que toute la molécule
d’ADN soit copiée (figure 2).
Le chromosome bactérien peut comporter de l’ADN « étranger » :
- des transposons (éléments génétiques mobiles) ;
- des prophages (ADN provenant de virus bactériens appelés « bactériophages »).
Les transposons (ou éléments transposables) n’ont pas d’origine de réplication. Les plus simples sont de
courtes séquences de 750 à 1600 pb, contenant uniquement le gène de la transposase encadré par des
séquences d’insertion (séquences « répétées inversées »). La transposase est l’enzyme nécessaire à la
transposition : elle permet l’insertion du transposon dans l’ADN cible. Les transposons composites
contiennent des gènes supplémentaires (gènes de résistance, codant pour des toxines…).
Les bactéries possèdent également des éléments d’ADN extrachromosomique, les plasmides. Ce sont de
petites molécules d’ADN double-brin circulaire de quelques µm (103 à 105 pb environ). Leur réplication
est autonome : ils possèdent leur propre origine de réplication (« ORI-R »). Ils portent un nombre réduit
de gènes (<30) qui confèrent aux bactéries hôtes des propriétés non essentielles à leur survie :
- gènes codant pour les pili sexuels et autres facteurs de conjugaison ;
- gènes de résistance aux antibiotiques et aux métaux lourds ;
- gènes de virulence (toxines, sidérophores…) ;
- gènes codant pour des bactériocines.
Certains plasmides possèdent des séquences d’insertion permettant leur intégration au chromosome
bactérien (cette propriété en fait des « épisomes »).
Les plasmides sont transmis verticalement dans le clone bactérien, au fur et à mesure des divisions. Ils
peuvent aussi être transmis horizontalement, même entre bactéries d’espèces différentes, au cours du
processus de conjugaison.