la pièce - La Strada et compagnies

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Le Théâtre de l’Ellipse présente
BLACKBIRD
de
David Harrower
traduction de Zabou Breitman
et Léa Drucker, © L’Arche Ed.
mise en scène
Régine Achille-Fould
avec
Yves Arnault
Charlotte Blanchard
Albertine Villain-Guimmara
lumières
Charly Thicot
film
Do Brunet
costumes
Sylvie Berthou
du mardi au samedi à 21H
28 novembre 2012 – 19 janvier 2013
au Théâtre Le Lucernaire
53 rue Notre-Dame des Champs, 75006 Paris
Contacts :
Administration : Morgane Després,
Théâtre de l'Ellipse, 43 A rue Servan, 75011 Paris, 01 45 39 89 34 [email protected]
Diffusion : Scène 2, Séverine André Liébaut, 01 40 53 92 41 / 06 15 01 14 75, [email protected]
Presse : La Strada. Catherine Guizard, 06 60 43 21 13, [email protected]
la pièce
Après 18 ans de silence, une jeune femme fait irruption sur le lieu de travail d’un homme
d’âge mûr.
Elle a par hasard retrouvé sa trace et questionne, insiste, rageuse, vindicative; il élude, se
défend, s'impatiente.
A travers un dialogue haletant, chacun révèle par bribes ce qu'il a vécu alors et comment,
depuis, sa vie a été soumise au jugement et au regard des autres, comment elle en a été
bouleversée.
Petit à petit, les éléments se reconstituent, à coups d'allusions, d'hésitations, d'interrogations.
Jusqu’au coup de théâtre final, la pièce tient en haleine, interroge. Elle dérange, dit la
difficulté de trouver le vrai.
A nous de prendre ou non parti ; nous n’échapperons pas au trouble.
à propos de la mise en scène
L'apparition d'une petite fille de l'entourage de l'homme à la fin de la pièce me semble en être
l'emblème : si on croit à la sincérité des personnages, à une véritable histoire d'amour, on ne
peut être que troublée par cette apparition. C'est visuel, moral, dramatique (théâtral).
J'imagine que ce sera mon fil rouge de metteur en scène : laisser dire l'auteur, retenir les
interprétations, laisser aller les tempéraments.
Le souffle (court), le rythme
C'est ce qui frappe en premier lieu dans le texte, le halètement, la parole qui ne parvient pas à
ses fins, à quelque chose de définitif. L'écheveau se déroule petit à petit, fils emmêlés.
Le sens du texte est inscrit dans ses accidents.
En répétition, démêler les fils, le concret des hésitations, des contradictions, des intervalles ou
des interruptions, tout en préservant absolument une lecture ouverte du texte.
les acteurs
A la voir, on peut imaginer facilement ce qu'a pu être physiquement Charlotte Blanchard
adolescente, probablement parce qu'elle a gardé une certaine fragilité liée à quelque chose de
volontaire. Elle devrait donner toute sa mesure à une Una souvent imprévisible qui tour à tour
attaque et se défend…
Quant à Yves Arnault, sa présence physique solide, concrète, vient presque contredire ce qui
chez lui interroge. Il suffit de voir la diversité des rôles dans lesquels il a été distribué pour
imaginer la part d'inattendu et de mystère qui devrait parfaitement correspondre au
personnage de Ray.
l'ombre et la lumière
La façon dont l'histoire se révèle, par bribes, laissant toujours des parts d'ombre, évoque pour
moi la photographie. Du noir et blanc en "toile de fond", des transparences.
Un grand panneau en verre dépoli ; en projection, l'ombre des feuilles d'un arbre, le passage
d'une ou deux personnes sur le soir qui tombe en temps réel.
L'essentiel se fera par les éclairages : extérieur, intérieur, porte(s) zones lumineuses (voire
surexposées), zones sombres…
La couleur viendra jouer en contraste, essentiellement par les costumes; c'est dans ce sens que
je vais travailler avec Do Brunet et Marc Piera (pour le film), Charly Thicot (pour les
lumières) et Sylvie Berthou (pour les costumes).
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l'auteur
Connu en France en particulier pour sa première pièce, Des Couteaux dans les poules (Knives
in hens), David Harrower, né en 1966, a grandi à Edimbourg et vit actuellement à Glasgow. Il
a étudié l'anglais et la littérature américaine.
Il est l'auteur de Kill the Old Torture Their Young (1998), de The Chrysalids (1999), adaptée
du roman de John Wyndham. Presence, sa troisième pièce originale, a été créée en avril 2001,
Dark Earth en 2003 suivie de 365 (2008), et de Good with people (2010). Calum’s Road est sa
dernière œuvre.
David Harrower est aussi adaptateur de Pirandello, Six personnages en quête d'auteur,
Tchekhov, Ivanov, Büchner, Woyzeck, Horvath, Légendes de la forêt viennoise (2008),
Brecht, La Bonne âme de Se-Tchouan, Schiller, Mary Stuart.
Il a traduit The Girl on the Sofa (2002), de Jon Fosse, créé pour le Festival International
d'Edimbourg et la Schaubuhne, à Berlin.
Blackbird, dont il écrit actuellement le scénario, a été créé au Festival d’Edimbourg en 2005,
maintes fois primé et repris en Grande Bretagne comme à l’étranger.
le metteur en scène
Après plusieurs années dans le journalisme et l’édition (Gallimard), Régine Achille-Fould
aborde le théâtre par le biais de la danse, assurant quelques chorégraphies pour des spectacles.
Suivent ateliers, stages, spectacles comme comédienne.
Elle crée la compagnie Théâtre de l'Ellipse avec Eric Nonn qu'elle assiste à la mise en scène
(Yerma de García Lorca avec Anne Alvaro, Caligula de Camus avec Rufus) avant qu'il se
consacre à l'écriture.
Elle a participé avec bonheur à l’atelier de scénographie de Georges Wakhevitch et partagé
les propositions de Gare au Théâtre, à Vitry: "Petits, petits..., Le bocal, Nous n'irons pas ...".
Essentiellement tournée vers les auteurs contemporains, elle a traduit ou adapté une demidouzaine de pièces de l’allemand ou de l’anglais (Gooch, Rattigan, Bogosian, Yankowitz,
Frisch, Grabbe, Bauer), avant de les mettre en scène, le plus souvent. Elle aime retrouver les
"membres de l’équipe", faire vivre une idée de troupe qui se serait constituée au fil des
spectacles, dans le temps et le travail.
principales mises en scène
- Transport de Femmes, pièce de Steve Gooch; primé à Avignon, Aide à la création (1986).
- A l’Ami Karl, montage de textes de Karl Valentin; coproduit avec la Clique d’Arsène à
Poitiers (1994). Une centaine de représentations.
- Nuit Noire de Susan Yankowitz qu'elle traduit et adapte (collaboration avec le Centre du
Langage de la Salpétrière); créée avec le soutien de l’Adami dans le cadre du Festival Off
d’Avignon et repris au Théâtre du Renard (1997). Aide au projet DRAC.
- Barbe-Bleue qu'elle adapte du roman de Max Frisch, avec Yves Arnault, Simon Bakhouche,
Marie-Do Fréval, Jeanne-Marie Garcia, Stephan Wojtowicz; créé au Théâtre du Chaudron, à
la Cartoucherie, coproduit avec la Scène Nationale d'Angoulême, aidé par l’Adami, la DRAC
et la Ville de Paris (2003).
- Zéphira. Les pieds dans la poussière de Virginie Thirion avec Evelyne Guimmara,
Catherine Tartarin, Marie Walrafen et Mamadou Compaoré ; créé à La Manufacture, dans le
cadre du festival Off d'Avignon 2005, reprise au Lavoir Moderne Parisien en 2006 avec
Karine Adrover; projet aidé par la DRAC et l’Adami.
- Grisélidis, la catin révolutionnaire, tiré des lettres et poèmes de Grisélidis Réal, avec Annie
Papin (texte et chant) et Gabriel Levasseur (création musicale) ou Manuel Anoyvega au
piano. Créé pour Avignon Off 2008 avec le soutien de l'Adami, nombreuses reprises (Paris,
Bordeaux…). Le spectacle continue à tourner.
En projet : Un Blues hors d'âge d'Etienne Villain, avec Evelyne Guimmara.
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l'équipe
Charlotte Blanchard : UNA
Formée au conservatoire de Rouen par Yves Pignot et Maurice Attias,
elle commence à travailler à l’Opéra de Rouen sous la direction de
Marc Adam dans Teresa, pièce lyrique de Pierre Bourgeade.
Elle intègre ensuite comme comédienne associée La compagnie
Catherine Delattres avec laquelle elle jouera Goldoni, Corneille et
Gombrowicz. Elle sera la « Nina » de La Mouette de Tchékhov avec
Steeve Kalfa.
Elle est le « numéro 6 » dans L’Augmentation de Perec mise en scène
de Michel Abécassis en 2000, quand elle rencontre Yves Chenevoy
et s’associe à lui pour plusieurs créations du répertoire contemporain. Elle joue des textes de
Suzanne Lebeau, Catherine Zambon, Catineau, Rémi De Vos et Emmanuel Darley.
Depuis 2009 elle est comédienne associée à la compagnie La Question du Beurre, interprète
Célimène dans le Misanthrope sous la direction de Dominique Wittorski et joue dans Abel
Ch’ Promeneur dont il est l’auteur.
Yves Arnault : RAY
Il débute au Théâtre Populaire des Flandres de Cyril Robichez.
Après une longue période à La Rochelle où il joue avec Patrick Collet
et fonde avec Dominique Proust le Théâtre de la Ville en Bois, tout en
travaillant dans la région avec Robert Gironès, Monique Hervouët,
Jean-Yves Lissonnet ou Yves Ferry. Ailleurs, il joue aussi avec Sylvie
Caillaud, Elisabeth Disdier, Jean-Louis Martinelli, René Chéneaux et
retrouve régulièrement Philippe Lipchitz.
A Paris depuis quelques années, il joue Antonio Tabucchi avec Daniel
Zerki, Emmanuel Bourdieu avec Denis Podalydès, Eudes Labrusse avec
Gil Bourasseau, Novarina, avec Maria Zachenska, Oleg Bogaïev avec Julia Zimina et Max
Frisch avec Régine Achille-Fould (Barbe-Bleue). Plus récemment, il a joué dans Les pots faut
les tourner d'Anne Marie Kraemer mis en scène par Jacques David –qui l'avait dirigé dans Peep
Show dans les Alpes de Markus Köbeli et Journée de Noces chez les Cromagnons de Wadji
Mouawad–, puis dans La Mouette de Tchekhov montée par Lisa Wurmser. Après le succès de
Ohne, écrit et mis en scène par Dominique Wittorski, il a créé le rôle de Léo Rafkin dans
l’Atelier d’Ecriture de David Lodge mis en scène par Armand Eloi (Avignon 2009). Il retrouve
Dominique Wittorski dans le Misanthrope en 2011. Cinéma avec Emmanuel Bourdieu, Philippe
Sisbane…
Albertine Villain-Guimmara : FILLE
Elle vient d’intégrer l’ESAD après avoir oscillé entre des études de
lettres (licence à Paris X en 2011) et la danse, suivant les cours du
conservatoire de son arrondissement et de la Ménagerie de Verre.
Dans ce cadre, elle a participé entre autres à une reprise de la Table
Verte de Kurt Joss sous la direction Anna Markard, à une création de
Christine Caradec sur un extrait de Foreign Bodies de Salonen au
Châtelet, ou à la reprise d’extraits de Switch de Thomas Lebrun pour
les Journées de la danse en mai puis au CCN de Tours en septembre
2012. Blackbird est son premier spectacle de théâtre.
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Charly Thicot : lumières
Passionné de théâtre comme de musique, il vogue d’une scène nationale à un chapiteau de
cirque et accompagne de l'une à l'autre les équipes avec lesquelles il choisit de travailler.
Régisseur général au Théâtre de Paris durant plusieurs années puis responsable technique du
Théâtre du Chaudron à la Cartoucherie, il suit les spectacles musicaux comme Cats,
Starmania, Chorus Line, tout en alternant la création lumière de groupes de musiciens et
chanteurs et de différentes compagnies de théâtre. Parmi les plus récentes : Inconnu a cette
adresse de Kressmann Taylor dirigé par Xavier Béja et Le Tireur occidental de William
Pellier mis en scène par Michel Cochet. Il a créé les lumières des trois derniers spectacles de
Régine Achille-Fould.
Sylvie Berthou : costumes
Elle a abandonné il y a quelques années l'enseignement pour se consacrer à la création de
costumes. Imaginant ceux d'un grand nombre de spectacles de rue, elle a retrouvé à plusieurs
reprises Kamel Basli, Frédéric Fort, Mario Gonzales et la Compagnie Annibal et ses
éléphants. Elle a par ailleurs travaillé avec Etienne Pommeret et François Kergourlay. Avec
Yamina Hashemi, Marie-Do Fréval et Mariana Araoz, elle a signé de nombreuses créations de
costumes. Elle a également signé ceux de Vienne 1913 de Alain Didier-Weill monté par JeanLuc Paliès et, en collaboration, ceux de Battuta de Zingaro. Avec Régine Achille-Fould, elle
a déjà travaillé pour Barbe-Bleue d'après Max Frisch et Zéphira. Les pieds dans la poussière
de Virginie Thirion.
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La presse (extraits du spectacle précédent)
Grisélidis, la catin révolutionnaire, d’après les lettres et poèmes de Grisélidis Réal
"Une mise en scène délicate portée par une interprétation remarquable.
Annie Papin joue Grisélidis. Avec une belle sobriété, sans artifices aucun, illuminant le plateau par sa seule
présence. Elle incarne à la fois la force et la fragilité de cette femme, l’audace et le courage dont elle a su faire
preuve toute sa vie durant. […] Cette pièce résonne comme une ode à la liberté. "
L'Humanité, 17 juillet 2008, Marie-José Sirach.
"On découvre une ambiance intimiste, qui laisse toute la place aux mots poignants de Grisélidis Réal. Avec des
mots directs et crus, elle parvient à nous faire sourire, voire rire. Un bel hommage rendu à cette femme forte,
sensible et battante. Un personnage à découvrir."
Marianne, le meilleur de la semaine du 1er août 2009, Sarah Kallmann
"Le personnage est étonnant, le propos digne; l’interprétation d’Annie Papin qui chante joliment, trouve la bonne
distance, l’humanité et l’humour ; Manuel Anoyvega au piano propose un contrepoint délicat."
Télérama, Sortir, 5-18 août 2009, Sylviane Bernard-Gresh
"De sa plume stylée sertie d’humour, elle répond, franche, virulente, spirituelle, [à] son ami, se moque des
féministes et des intellectuels, égrène les plaisirs simples de sa vie : un verre de vin sur un air de jazz, une petite
Gauloise bleue. Avec pour sobre décor un paravent et un bureau, Annie Papin se glisse en virtuose dans les bas
résille de Grisélidis. En quelques secondes, on oublie la comédienne, on est bouleversé par la catin écrivain.
L’identification est totale. Comme notre plaisir à écouter cette intense confidence d’une heure, presque trop courte."
Le Point, 27 août 2009, Mina San Lorenzo
"Dans la mise en scène réaliste, mais sans pathos, ni excès, ni sensiblerie, l'interprétation de Annie Papin,
toujours dans la note juste, est sans artifice. Elle porte manifestement le personnage dans son coeur et peut ainsi
en esquisser un portrait bouleversant".
Froggy's delight, juillet 2008, MM
"Il y a là un remarquable équilibre des forces entre deux femmes égales en dignité, la prostituée et l’actrice : elle
porte tout ce que cette femme porte elle-même de la condition féminine, et au-delà, des laissés pour compte,
réprouvés et parias de notre société. […] les faits, rien que les faits, la dignité, le courage qui ne demande rien,
et un humour altier.
[…] Total respect, comme disent les gamins. "
theatredublog, le 4 décembre 2008, Christine Friedel,
"Pute mais pas soumise. De [la] correspondance mi-amicale mi-polémique avec un trublion sexuel de cette
période qui en compta beaucoup, Régine Achille-Fould et Annie Papin ont tiré un spectacle engagé mais
spirituel. La pute des "va-nu-queues" (le terme est de Grisélidis) y évoque les relations comiques et embarrassées
entre la pensée révolutionnaire et le zizi.[…]Toute une époque resurgit de ces bouteilles à la mer lancées à la tête
des curés, des bourgeois, des intellectuels. […]Quelle liberté de mœurs et de ton !"
Les Trois Coups, 17 novembre 2008 Olivier Pansieri
"Le langage est dru, cru, juste, elle n'emploie pas de gros mots, juste des mots, les bons.
marsupilamima, 23 novembre 2008 Martine Silber
"Une mise en scène efficace, juste et intelligente illustre la manière dont R. Achille-Fould a saisi la sensibilité du
personnage. Franche et sans détours, Annie Papin restitue une Grisélidis comme on aurait souhaité connaître."
Théâtrorama, 29 juil 2009, Bruno Deslot
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