UE5 – Braunberger
Anatomie du cœur
VII. Le Péricarde
C’est une enveloppe fibro-séreuse qui entoure le cœur et l’origine des gros vaisseaux. C’est en fait un sac.
Pour comprendre les lignes réflexion du péricarde, mettez votre main dans un ballon rempli d’eau. La main
sera le cœur, le ballon qui matérialise le péricarde va s’arrêter au niveau de votre poignet. Et au niveau de
votre poignet il y aura les lignes de réflexion du péricarde, le contenu du ballon c’est le liquide péricardique,
et les deux faces du ballon, au contact de la main péricarde viscéral et celui qui est à l’extérieur péricarde
pariétal.
Il forme un cône creux dont la pointe est l’apex du cœur. Dans partie caudale du médiastin moyen entre les
poumons, au-dessus du diaphragme, se projette de T4 à T9.
2 parties : péricarde fibreux (périphérique) et péricarde séreux profond : c’est un double sac entourant le
cœur :
- Péricarde fibreux superficiel (partie externe du péricarde, que l’on visualise lorsque l’on ouvre le
péricarde chirurgicalement visible en per-opérateur). On le nomme aussi péricarde pariétal.
- Double couche de séreuse (avec des cellules de part et d’autre) :
- Couche pariétale recouvrant la face interne du péricarde fibreux
- Couche viscérale recouvrant la surface du cœur (invisible a l’œil nu, c’est une fine
couche séreuse qui recouvre la partie visible du cœur qui a un aspect jaune à cause de
la graisse)
Ces deux séreuses vont sécréter le liquide péricardique qui sépare donc les deux séreuses (10aine de cc) et
qui permet d’avoir ce mouvement harmonieux lisse, sans frottement.
Il protège et engaine le cœur et a comme avantage de limiter la sur-dilatation du cœur (notamment lors de
cardiopathie où le cœur a tendance à se dilater).
Un des moyens dans l’insuffisance cardiaque quand les ventricules ne se contractent pas bien, c’est
d’augmenter la taille de la cavité ventriculaire pour que le volume d’éjection soit de plus en plus important
même quand la fraction d’éjection est basse. Le ventricule se comporte comme un ballon de baudruche et va
se dilater petit à petit.
Et même si sa fonction contractile globale, diminue, (30% d’efficacité au lieu de 70%), en se dilatant le
volume du ventricule augmente et va arriver au même volume systolique physiologique. Cela va se traduire
par un débit cardiaque conservée, car DC=VES*FC. La sur-dilatation est un mécanisme d’adaptation par la
loi de Starling, qui correspond à une dilatation des fibres, qui vont maintenir un certain degré de contraction.
Et puis après quand on arrive à un certain niveau de dilatation, ça ne marche plus. Malgré la dilation, le
volume d’éjection s’effondre également. Au delà d’une certaine dilatation, on a des problèmes de pression à
l’intérieur des ventricules, liés à la dilatation.
Au début c’est un mécanisme physiologique bénéfique, mais qui finit par devenir défavorable à partir d’un
certain stade. D’où le rôle du péricarde, qui aura pour fonction de limiter cette sur-dilatation.
Il permet les mouvements du cœur (rotation permanente) sans qu’il y ait de frottements agressifs avec le
voisinage en particulier les poumons.