- Délais d’évaluation
Les délais d’évaluation des demandes d’essais sont adaptés au Règlement européen. Les délais plus
courts pour les études en phase I sont toutefois maintenus dans notre pays, et ce, afin de préserver
l’avantage concurrentiel dans ce domaine.
- Les Comités d’éthique (hôpitaux)
L’expertise en matière d’essais cliniques, qui est actuellement répartie entre 24 comités d’éthique
agréés, sera rassemblée en un nombre de comités plus restreint. Cette concentration permettra de
renforcer l’expertise de ces comités.
- Phase d’essai
La ministre De Block testera la nouvelle règlementation en 2017 à l’aide de quelques dossiers
concrets. Notre pays pourra ainsi optimaliser le processus, avant que l’implémentation définitive du
Règlement européen ne soit obligatoire. La Belgique suit l’exemple d’autres pays comme, entre
autres, la France et l’Allemagne qui sont également en train de tester ces nouvelles règles dans la
pratique.
Le Règlement européen en deux mots
Le Règlement UE n° 536/2014 relatif aux essais cliniques de médicaments à usage humain vise à harmoniser et
simplifier le cadre réglementaire européen des essais cliniques. En Europe, les procédures administratives sont
actuellement très complexes. De ce fait, il est nettement moins intéressant pour les entreprises pharmaceutiques
d’y investir dans les essais cliniques. L’Union européenne souhaite attirer davantage d’essais cliniques en
simplifiant et en harmonisant ces procédures.
À l’avenir, les entreprises pharmaceutiques ne devront notamment plus introduire qu’une seule demande d’essai
clinique pour l’ensemble de l’UE. La création d’un portail européen unique destiné au dépôt des demandes
permettra d’harmoniser la forme et le contenu des dossiers de demande.
En outre, la procédure d’approbation est simplifiée. Le Règlement prescrit qu’une seule approbation des aspects
scientifiques et éthiques de l’essai suffit. S’il s’agit d’un essai mené simultanément dans plusieurs pays, l’entreprise
pharmaceutique pourra désigner un seul État membre comme « État membre rapporteur ». Ce pays se charge
ensuite de rassembler les différentes évaluations et fait office de point de contact unique pour l’entreprise
pharmaceutique (En ce moment, les entreprises doivent obtenir l’autorisation non seulement des pouvoirs publics,
mais aussi des comités d’éthique des hôpitaux concernés, et ce, dans chaque État membre participant).
D’autres dispositions majeures issues du Règlement visent à protéger le patient. Chaque État membre doit
disposer d’un système de compensation pour couvrir tout dommage lié aux essais cliniques. De plus, les règles
concernant le consentement éclairé sont harmonisées au niveau européen et l’obligation de notification est
renforcée, plus particulièrement pour les groupes vulnérables, tels que les mineurs, les femmes enceintes et les
femmes allaitantes. Enfin, les entreprises pharmaceutiques devront, dans un délai bien précis, publier les résultats
de chaque essai clinique dans une banque de données européenne accessible au public. Ces résultats devront
également être accompagnés d’un résumé compréhensible pour une personne profane.
Les États membres sont tenus d’implémenter ce règlement dans leur règlementation nationale avant le mois
d’octobre 2018.
Info : Tijs Ruysschaert, attaché de presse
Tel. : 0032 478 39 40 52
Twitter : @Maggie_DeBlock