Anatomie du Rachis

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Anatomie du Rachis
On considère le tronc comme un bateau, le rachis constituant un mât qui doit être
maintenu dans tous les plans.
La tenue du mât en avant se fait par l’étai. En arrière, 2 bastaques renforcent la baume.
Quand la baume est courte, un cable appelé pataras existe, il relie le sommet du bateau à
l’arrière du bateau.
La tenue latérale du mât est assurée par des haubans, déviés vers l’extérieur par des
barres de flèche. Les bas haubans, sur les mâts longs, soutiennent les haubans proprement
dits. Sur les mâts très longs, on a un système d’inters qui stabilise les barres de flèche.
Au niveau du dos de l’Homme, on a un système quasi similaire, garantissant la
stabilité : on retrouve l’étai, les bastaques, le pataras, les haubans, bas haubans et les inters.
1. Vue sagittale du rachis
On a la lordose cervicale (concavité postérieure)
Rq : La ligne médiane passe par C1, C6 mais aussi par L3, ainsi que 3 cm en avant de L2.
Cyphose thoracique
Lordose lombaire
Cyphose sacrée.
2. L’étai
Pour tenir le mât rachidien, il y a en avant un étai. Chez l’homme, cet étai est
représenté par la ligne blanche du cou, qui se prolonge par la ligne blanche du thorax, et qui
elle même se prolonge par la ligne blanche de l’abdomen.
La ligne blanche est l’intersection entre la ligne médiane des muscles de la paroi du
cou, du thorax et de l’abdomen. C’est une « fermeture-éclair » qui part du pubis et monte au
cou.
3. Le pataras
C’est l’ensemble ligamentaire intervertébral médian postérieur, c'est-à-dire les
ligaments inter épineux et supra épineux.
4. Bastaques
Ils sont représentés par l’ensemble des muscles spinaux du rachis, ou muscles érecteurs du
rachis.
Les masses de ces muscles spinaux occupent des gouttières para vertébrales entre
processus transverses et épineux. Ils sont très puissant s, on les voit saillants sous la peau de
part et d’autre de la ligne médiane qui correspond aux épineuses.
 Muscle transverse épineux : s’insère par une série de faisceaux musculaires
étagés, du bord inférieur des processus épineux jusqu’à la face postérieure des
lames et des processus transverses sous-jacents.
 Semi épineux du thorax : s’étend des bords latéraux des processus épineux aux
faces dorsales des processus transverses.
 Epineux du thorax : s’insère depuis le sommet des processus épineux de T2 à
T9 aux sommets des processus épineux de T10 à L3. Ce sont des fibres qui
forment comme un pont.
 Longissimus du thorax : c’est le plus volumineux et le plus superficiel de tous.
Il s’étend du sacrum à l’occiput (ligne occipitale inférieure).
Ces muscles ont pour fonction unique l’érection du rachis, ils permettent la position
debout.
Ils sont innervés par des racines issues de la moelle à paritr des rameaux postérieurs à chaque
étage métamérique.
5. Haubans
Ils sont constitués par les muscles pariétaux du thorax, de l’abdomen et du cou.
o Les muscles intercostaux
Ils sont situés dans chaque espace intercostal. Il y en a 3, disposés en superposition :
intercostal externe/ interne/ intime. La direction des fibres de ces muscles est parfaitement
superposable à la fibre des muscles qui ferment la paroi de l’abdomen.
o Obliques
Il existe aussi 3 faisceaux : oblique externe/ interne/ transverse.
Oblique externe : ses fibres charnues s’insèrent à la face externe des cotes inférieures, et
suivant la crête iliaque sur sa partie antérieure, il y donne une portion aponévrotique. Cette
aponévrose donne en avant la ligne blanche de l’abdomen.
Intercostal externe : fibres orientées en avant et en bas, de même que les fibres de l’oblique
externe.
Intercostal interne : fibres orientées strictement de la même façon que l’oblique interne.
Intercostal intime : direction pas strictement horizontale (donc différent de l’oblique
transverse). Ce muscle délimite un espace cellulo-graisseux au niveau duquel passe le
pédicule intercostal. Le pédicule intercostal est formé d’une veine, une artère et un nerf.
6. Bas haubans
Ce système est constitué par le muscle ilio-psoas, puissant et volumineux. S’il y a un
problème au niveau du psoas, le mât ne tient plus.
Le psoas est un muscle creux, avec des faisceaux postérieurs qui s’insèrent sur le sommet
des processus épineux des vertèbres lombaires, et un faisceau antérieur qui lui s’insère sur les
disques intervertébraux des lombaires. Entre les 2 faisceaux antérieur et postérieur, il existe
un espace où s’engage le pédicule vasculo-nerveux lombaire.
Le psoas est rejoint plus bas par le muscle iliaque, l’ensemble forme le muscle ilio-psoas, ou
bas hauban du rachis.
Le carré des lombes forme la paroi postérieure de l’abdomen, il s’insère au bord
inférieur de la 12ème côte et va rejoindre la crête iliaque. Il présente un entrecroisement des
fibres musculaires, c’est un muscle très fin. Il a environ la même fonction que les obliques,
fermant la paroi postérieure. Ses fibres sont donc entrecroisées avec celles du muscle
transverse, qui s’insère à la face profonde des côtes
Le carré des lombes ne fait pas partie des bas haubans, mais plutôt au système de haubans car
il est latéral et s’unit aux côtes pour former le grand hauban latéral.
7. Inters
Ils tiennent la partie supérieure du mât, et sont formés par les muscles du cou et de l’occulocéphalogyrie.
Les barres de flèche chez l’homme sont constituées par la ceinture scapulaire
(clavicule en avant, épine de la scapula en arrière).
 Le Grand dorsal, appartenant plus aux haubans, s’insère de T4 à L5 et émet
une expansion à la pointe inférieure de la scapula. Il va au fond de la gouttière
inter-tuberculaire. Essentiellement adducteur, il permet de tenir droit quand le
bras est fixe. Au vu de sa position, on peut aussi le considérer comme la partie
basse de l’inter.
 Trapèze : il unit l’occipital à la tubérosité acromiale, ainsi qu’au rachis
d’autre part.
Il est constitué de 3 faisceaux
Supérieur : claviculaire, s’insère uniquement sur la ligne occipitale supérieure
et rejoint le 1/3 externe de la clavicule.
Moyen : acromial, il se dirige de C1 à T3 et va à l’acromion.
Inférieur : spinal, il va de T4 à T12 et se termine sur l’épine de la scapula.
C’est ce muscle qui permet la tenue de la partie supérieure du mât, avec sa
forme en losange.
Il faut aussi faire bouger la tête latéralement : pour cela il existe un système constitué par :
- les muscles de l’occulo-céphalogyrie (trapèze + sterno-cléido-mastoïdien)
- les muscles érecteurs de la nuque (muscles spinaux)
 Sterno-cléido-mastoïdien : 2 muscles de la rotation de la tête. Il s’insère en
haut sur la ligne occipitale supérieure, comme le trapèze et sur le sternum + la
clavicule en bas (ce sont les faisceaux sternaux et claviculaire sur le 1/3
inférieur de la clavicule). En fait ce muscle comprend 4 faisceaux.
Les 2 muscles trapèze et SCM ne sont pas innervés par des racines métamériques mais
par le nerf crânien XI ou nerf spinal.
Rq : l’os hyoïde définit l’angle cervico-mentonier, il s’y insère les muscles du plancher de la
bouche, et il se projette en regard de C4 (repère important).
 Muscles de la nuque de la profondeur vers la superficie :
Plan profond
- inter-épineux
- inter-transversaire postérieur
- transversaire épineux
- semi épineux du cou
- multifide
Erection de la tête :
-Longitimus de la tête
- Longitimus du cou
- Scalènes (ventral/ moyen/ dorsal) : partie supérieure, ils sont tendus depuis les cervicales
jusqu’à la 1ère côte.
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