Chronologie
30 mai 1907: naissance de Germaine Tillion à Allègre, bourg de Haute Loire.
1925 (mars) : son père meurt d’une pneumonie. Sa mère, Émilie, subvient aux besoins de la famille en
poursuivant chez Hachette la publication de guides culturels sur les régions de France et les pays
d’Europe.
1925 -1926 : elle entreprend des études supérieures : à l’Ecole du Louvre (en archéologie, préhistoire
et histoire de l’art; en Sorbonne et à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (notamment études celtiques et
épigraphie sémitique) au Collège de France et à l’Institut d’Ethnologie, où elle suit les cours de Marcel
Mauss. Durant cette période, elle aide sa mère à l’édition des Guides bleus.
1932 : Diplômée de l’Institut d’Ethnologie.
1934 : Mauss recommande G.Tillion à l’Institut international des langues et civilisations africaines (basé
à Londres) pour une mission de recherches dans les Aurès, massif montagneux de l’Est algérien.
(décembre) : avec Thérèse Rivière, qui a été également recrutée pour cette mission, elle s’embarque
pour Alger d’où, après une brève étape, elles partent s’installer dans les Aurès, dans des campements
séparés. G.Tillion, au hameau de Kebach, sur les flancs du massif de l’Ahmar Khaddou.
1937 (février)-1939 : G.Tillion retourne à Paris.
1940 (9 Juin): cinq jours avant l’entrée des Allemands dans la capitale, elle arrive à Paris qu’elle quitte
aussitôt avec sa famille sur les routes de l’exode. De retour à Paris à la fin du mois, elle entre en
contact avec le colonel en retraite Paul Hauet avec lequel elle organise des premières actions de
résistance. (automne) : elle retrouve ses amis du Musée de l’Homme (Yvonne Oddon, Paul Rivet,
Anatole Lewitsky) et y fait la connaissance de Boris Vildé, tous engagés dans la Résistance.
1941 : arrestations au musée de l’Homme, en février de Lewitsky et d’Oddon, en mars de Vildé, en avril
de Humbert. (juillet) : premières arrestations des colonels P. Hauet et de la Rochère. G.Tillion assume
de plus en plus de responsabilités.
1942 : diplômée de l’Ecole des Langues orientales, en berbère. (février) : procès de 19 membres du
réseau ; elle intervient, mais en vain, pour obtenir la grâce des 10 condamnés à mort. Le 23 février :
exécutions de 7 d’entre eux au Mont Valérien. (13 août): arrestation de G.Tillion - et de sa mère- par
l’Abwehr, service du contre-espionnage allemand. G.Tillion (qui restera 6 mois au secret) est détenue à
Paris, à la prison de la Santé, puis à Fresnes. Sa mère, Emilie Tillion est incarcérée dans ces mêmes
prisons, et, en août 1943, au Fort de Romainville, puis, fin octobre 43, au camp de Compiègne.
mai 1943 à mai 1946 : (octobre): déportation de Germaine Tillion à Ravensbrück.
1944 (31 janvier) : du camp de Compiègne, Emilie Tillion est déportée à Ravensbrück.
1945 (mars) : Émilie Tillion est victime d’un assassinat collectif par gaz toxique.
23 avril 1945 : Germaine Tillion est libérée de Ravensbrück, avec plus de 300 Françaises, grâce à la
Croix-Rouge suédoise, et envoyée en convalescence à Göteborg, en Suède où elle mène une enquête
systématique auprès de ses camarades. (11 juillet) : retour de Suède à Paris où elle retrouve son poste
au CNRS. (23 juillet-15 août) : assiste au procès du Maréchal Pétain.
1946 : nommée « liquidatrice » nationale des divers groupes de résistance avec lesquels elle a
«travaillé », organisation qu’elle intitule « Réseau du Musée de l’Homme- Hauet-Vildé ».(20 novembre) :
médaille de la Résistance avec rosette. Publie sa première étude sur le camp dans un ouvrage collectif
Ravensbrück. (décembre-janvier 1947) : déléguée comme observateur par l’ADIR (Association des
Déportées et Internées de la Résistance) au procès, à Hambourg, des responsables du camp de
Ravensbrück .
1947 : au CNRS, passe de la section de « Sociologie africaine » à la section d’ « Histoire moderne ».
Elle prend en charge la recherche sur les femmes et les enfants déportés de France, sous l’égide du
ministère des anciens combattants puis du CNRS. Croix de guerre avec palmes (12 avril), chevalier de
la légion d’honneur.
1950 (septembre) Amsterdam, Congrès d’ Histoire moderne sur la Deuxième guerre mondiale et
l’Occident. G.Tillion y présente ses recherches sur les camps de concentration.