Sujet 1
Le statut social de la femme et celui de l’homme sont-ils fixés par leur nature
biologique ?
I-Compréhension
1-Analyse des concepts :
Le statut social : la place d’une personne dans la société ; la fonction occupée par
une personne dans la société ; la valeur accordée à une personne dans la société.
Fixés : donnés; élaborés; accordés; définis; produits
Nature biologique : inné ; essence ; ce qui est donné à la naissance ; ce avec quoi
on vient au monde ; ce qui dès sa naissance fait qu’un être n’est autre chose que ce
qu’il est.
2-Reformulation :
- La place accordée à la femme et celle de l’homme dans la société leur sont-
elles données par leur essence ?
- La fonction occupée par la femme et celle de l’homme dans la société leur
sont-elles innées ?
3-Problème :
- Problème du sexisme (attitude de discrimination fondée sur le sexe,
s’exerçant à l’encontre des femmes)
- Question du genre
4-Problématique
- On a l’habitude de considérer que le statut social de la femme et celui de
l’homme sont définis par leur nature biologique.
- Or la différence supposée entre l’homme et la femme est d’origine sociale.
- Peut-on dire que le statut social de la femme et celui de l’homme sont
d’origine biologique ?
II- Plan
A- Le statut social de la femme et celui de l’homme sont définis par leur
nature biologique :
1. Les essentialistes pensent que l’homme est prédéterminé dès sa
naissance, son statut social n’est que le reflet de son
essence. « L’essence précède l’existence. »
- Platon : « L’homme est prédéterminé »
- Amiel : « L’homme n’est que ce qu’il devient, vérité profonde, l’homme ne
devient que ce qu’il est, vérité plus profonde encore
- Nietzsche : « deviens ce que tu es.»
2. Pour les biologistes, l’humanité procède de l’inné en ce sens que la
nature humaine réside dans ce que l’homme a de primitif. Même
l’appartenance sociale de l’Homme est déterminée par le biologique.
- Alexis Carrel : « Il est indispensable que les classes sociales soient de plus en
plus des classes biologiques. Les individus doivent monter ou descendre au
niveau auquel les destine la qualité de leur tissu et de leur âme… Il faut que
chacun occupe sa place naturelle. »
- Hitler en considérant la race aryenne comme première race supérieure
prétendait en même temps montrer leur supériorité non par l’acquis mais par
le biologique.
B- Le statut social de la femme et celui de l’homme sont d’origine sociale.
1. Pour les culturalistes, l’homme n’est rien par nature et surtout n’a rien
d’humain en dehors de sa vie en société. Il est entièrement déterminé
par la société dans laquelle il vit.
- Jean Rostand : «Le milieu intervient puissamment dans la réalisation
humaine »
- Emmanuel Mounier : « la nature humain, c’est de l’artifice. »
2. Pour les existentialistes, l’homme n’a pas de nature posée au départ
qu’on puisse appeler son essence. « l’existence précède l’essence »
- Jean- Paul Sartre soutient qu’ « il n’y a pas de nature humaine puisqu’il n’y a
pas Dieu pour la concevoir. L’homme est non seulement tel qu’il se conçoit
mais tel qu’il se veut.(…) L’homme n’est rient d’autre que ce qu’il se fait. »
L’Existentialisme est un humanisme.
3. La faiblesse supposée de la femme n’est liée qu’à un conditionnement
sociologique. Le sexisme doit être considéré comme un acte contraire
aux principes moraux et éthiques de l’humanité.
- Simone de Beauvoir : « on ne naît pas femme : on le devient »
- Kate Millet : « Aujourd’hui, personne ne peut prouver que les petites filles à
leur naissance ont une nature innée qui prédétermine tous les rôles qu’elles
auront à jouer dans la société. »
Conclusion
Nous remarquons bien sûr une différence comportementale entre l’homme et la
femme. Cependant, leur statut social n’est pas d’origine biologique, il résulte de la
société qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour favoriser la rivalité entre les deux
sexes.
Sujet 2
La réflexion sur les sciences est-elle une nécessite pour la philosophie ?
I-Compréhension
1-Analyse des concepts
Réflexion : analyse critique ; discours ; méditation
Science : savoir objectif ; méthodique et rationnel ; ensemble de connaissances
rationnelles ; exactes ou positives relevant de la démonstration abstraite ou de la
vérification expérimentale
Réflexion sur les sciences : épistémologie des sciences ; discours sur les sciences ;
étude critique des sciences
Nécessité : besoin impérieux ; ce qui est indispensable
Philosophie : amour de la sagesse ; étude critique du reél ; analyse rationnelle
portant sur l’homme et le monde.
2-Reformulation
-L’épistémologie est-elle indispensable à la philosophie ?
-L’analyse critique des sciences est-elle indispensable à la philosophie ?
-La philosophie a-t-elle besoin de s’interroger sur les sciences ?
3-Problème :
Valeur de l’épistémologie en philosophie.
4-Problématique
- La philosophie et la science ont différents objets et méthodes d’études
- Or sans la science qui semble maîtriser la matière, la philosophie n’aurait pas
sur celle-ci de vraies connaissances ;
- On se demande alors si la réflexion sur les sciences est une nécessité pour la
philosophie
II- PLAN
A. Nécessité d’une réflexion sur les sciences en philosophie
1. La science est une activité humaine et comme la philosophie réfléchie
sur l’homme, ses activités et l’univers, elle serait incomplète si elle
n’intégrait pas les sciences dans son objet d’où l’avènement de
l’épistémologie.
2. Sans la science, la philosophie tombe dans l’imagination, dans l’irréel et
dans le spéculatif ;
- « la philosophie sans la science perd bientôt de vue nos rapports réels
avec la création pour s’égarer dans les espaces imaginaires. »
Augustin Cournot.
- Selon Auguste Conte, la philosophie doit être la philosophie des
sciences.
- Pour Gaston Bachelard, le philosophe qui réfléchit sur les sciences
doit se tenir au courant de l’évolution scientifique au risque de se voir
dépasser par le progrès et de parler des choses qui n’existe plus et qui
sont tombées en désuétude.
3. Les problèmes posés par les sciences aux hommes sont de vrais
problèmes philosophiques entre autres en médecine (exemple des
problèmes bio éthique comme l’euthanasie, l’avortement, le clonage
etc…)
B. La philosophie a d’autres domaines d’investigation
1. La métaphysique ou l’ontologie qui est l’étude de l’être en tant qu’être,
qui traite de l’être premier.
2. L’esthétique qui est la réflexion critique sur le beau.
3. L’éthique qui réfléchit sur les principes moraux.
4. La théodicée qui est la réflexion rationnelle sur Dieu.
5. La politique qui étudie la gestion des affaires de la cité etc…
C. La réflexion sur les sciences est aussi bien nécessaire pour la
philosophie que pour les sciences elles-mêmes.
1. Sans la philosophie, la science perd sa substance spirituelle théorique :
« la science sans la philosophie mériterait encore d’être cultivée pour
les applications aux besoins de la vie. Mais hors de là, on ne voit pas
qu’elle offre à la raison un aliment digne d’elle ni qu’elle puisse être
prise pour le dernier but des travaux de l’esprit. » Augustin Cournot
- Edouard Le Roy : « la science besoin de la philosophie pour se
comprendre comme œuvre de l’esprit. »
- Pour Gaston Bachelard, c’est illusoire de croire que la science peut se
passer de la philosophie : « il ya toujours une philosophie en filigrane
sur le fond d’une science ».
2. La philosophie cherche le sens de ce qui échappe au pouvoir réel de la
science. Le monde des valeurs surtout morales échappe à la
connaissance scientifique.
- « La dépravation est réelle et nos âmes se sont corrompues à mesure
que nos sciences et nos arts se sont avancés. »
- « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » Rabelais
Conclusion
La généralisation croissance des sciences en fait un objet incontournable pour la
réflexion philosophique. Cependant si cette réflexion permet à la philosophie d’être
complète et crédible, elle vivifie la science elle-même.
Remarques pour la correction
De toute analyse, il importe de reconnaitre que si la philosophie a besoin de la
science pour des raisons de nécessités existentielles et d’objet, la science de même
a besoin de la philosophie pour des raisons de nécessité éthique et pratique.
Sujet 3 : commentaire philosophique
Auteur : Marcien TOWA
Œuvre : identité et transcendance, thèse de doctorat d’Etat soutenu en 1977
Thème : Diversité culturelle et unicité de l’espèce humaine
Question implicite :
- La diversité raciale est-elle une barrière infranchissable entre les cultures ?
- La diversité culturelle est-elle un frein au dialogue des cultures ?
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