un grossissement de la zone du cerveau correspondante.
c. Francis Galton et la mesure en psycho différentielle
L’anglais Francis Galton (19ème), également influencé par Darwin, s’intéressa à la
variété interindividuelle dans les caractéristiques héréditaires sélectionnées en fonction de
l’environnement. Pour lui, les différences sont innées plutôt qu’acquises : il cherche à
démontrer que l’excellence est d’origine familiale. Cherchant à développer des outils
pour mesurer cette variété humaine, il sera petit à petit fasciné par la mesure et les
statistiques, en particulier pour la courbe normale qui sera appliquée aux humains par le
belge Quetelet. Galton postule que tous les traits physiques et psychologiques se
distribuent de cette façon, ce qui est peu étonnant vu que les traits psychologiques sont
déterminés par un grand nombre de facteurs. En plus de traits physiques, il s’intéressa
beaucoup aux traits physiologiques (respiration, ouïe…).
Sous l’influence de Galton, apparaît l’eugénisme, dont le but est d’améliorer l’espèce
humaine en encourageant des programmes sélectifs de mariages, stérilisation et
reproduction afin d’éliminer les mauvaises caractéristiques de la population (pauvreté,
criminalité…). Aux USA cela se traduira par des politiques (stérilisation…) visant à éviter
que des personnes souffrant de tares diverses (alcoolisme, faibles QI, maladies…) n’aient
de descendance.
Son but principal était d’améliorer le patrimoine héréditaire de l’humain au niveau
individuel, il pensait que les caractéristiques des individus qui ont une influence négative
sur le patrimoine devaient être éliminées. Cet eugénisme sera transposé plus tard à
l’ « hygiène raciale » des Nazis : il s’agit cette fois d’éliminer les « races » qui menacent le
patrimoine humain. Bien que Galton ne pratiqua pas l’hygiène raciale, on peut considérer
que la différenciation des individus passe aussi par une différenciation des groupes.
Beaucoup de travaux cherchèrent ainsi à démontrer l’infériorité de certains groupes
pour des raisons biologiques. Dans les années 20, aux USA, des tests mentaux furent
utilisés pour favoriser des quotas d’immigration en fonction de la nationalité : des
psychologues (tels Yerkes) attribuaient les différences de résultats de QI à des causes
biologiques plutôt que socioculturelles. L’unique solution envisagée fut de limiter
l’afflux d’immigrés afin d’éviter de transmettre des différences dans la descendance : la
psycho différentielle est donc ici utilisée pour favoriser des politiques discriminatoires.
Aujourd’hui l’eugénisme apparaît comme dépassé. Toutefois il pourrait réapparaitre
sous une nouvelle forme avec l’émergence de techniques de sélection d’embryons,
chaque parent étant susceptible un jour, d’éliminer de sa descendance les gènes qui ne lui
plaisent pas (cfr thérapie génique qui modifie le matériel génétique).
5) Le 20ème siècle
L’individualisation se poursuit, chaque individu se voyant comme unique, distinct de
la société, disposant d’une volonté et de croyances propres. Souvent même, être différent
d’autrui devient une motivation. Cette poursuite de l’individualisation s’explique par le
fait qu’il est à présent possible de passer d’une strate sociale à l’autre ; selon les
croyances, on peut se déplacer dans les échelons de la société, davantage selon ses traits et
efforts personnels, qu’en vertu de sa naissance.
Une fois encore, des tests furent mis au point, permettant d’établir ces caractéristiques