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Exemples tirés des documents d’application orl 1
Les dictées… dans le document d’application ORL
Dans l'apprentissage de l'orthographe, c'est la répétition, l'entraînement régulier, le temps passé
à écrire qui sont déterminants, à condition bien évidemment que l'élève soit toujours
accompagné par l'enseignant. En aucun cas, le contrôle de l'orthographe ne peut être
abandonné : chaque activité permet et de vérifier et de renforcer les automatismes orthographiques.
Cela impose aux maîtres une correction attentive de toutes les productions d'écrit de leurs élèves,
en particulier sur les cahiers, si possible au moment même de l'exercice.
Dans cet apprentissage, la place de la dictée qui a longtemps été prédominante mérite
d'être reconsidérée. Sans être l'unique moyen d'évaluation, ni toujours le plus probant, elle
permet l'évaluation des acquis, tant en orthographe lexicale qu'en orthographe grammaticale
mais, selon la manière dont elle est pratiquée, elle peut aussi devenir une intéressante situation
d'apprentissage. Elle représente en effet un intermédiaire pertinent entre la situation d'exercice où
l'attention de l'élève se trouve de fait guidée et soutenue et la situation d'écriture autonome où
l'élève doit tout assumer, de la conception du texte à sa mise au net, ce qui constitue une charge
de travail très importante pour des jeunes élèves qui n'ont pas encore automatisé les procédures et les
règles qu'ils ont apprises.
On peut distinguer plusieurs formes de « dictées », présentées ici à grands traits :
la mise en mémoire de textes élaborés en commun : c'est particulièrement intéressant après
un travail collectif sur la « synthèse » d'une leçon qu'il faut consigner sur le cahier ou le classeur
afin de la mémoriser et de pouvoir y recourir ultérieurement.
Le texte ayant été conçu et rédigé collectivement, les mots nouveaux ayant été introduits en situation,
les élèves les connaissent et en maîtrisent le sens ; au moment de l'écriture au tableau, le maître
aura sollicité leurs acquisitions pour résoudre un problème d'accord ou d'écriture d'un mot, il
aura attiré leur attention sur une forme complexe qu'ils ne connaissent pas et ne peuvent peut-
être pas encore étudier. Si ce travail n'a pas été effectué au fil de la rédaction, il le sera avant
l'écriture du texte par chacun sur son cahier.
Stabilisé, le texte est le plus souvent copié par les élèves ; mais il peut aussi être écrit sous la dictée du
maître. Il est alors masqué ; seuls les mots nouveaux peuvent subsister au tableau (ou quelques-uns
seulement : noms propres en histoire ou géographie, noms savants qui ne peuvent encore avoir été
assimilés et qui correspondent à des notions-dés de la leçon).
Comme ce n'est pas un contrôle, le maître peut attirer l'attention sur un problème sans donner la
solution, par exemple en marquant une pause après chaque phrase pour laisser chacun vérifier
qu'il a bien réalisé tous les accords.
La correction sera assurée par les élèves (par échanges de cahiers d'abord, par chacun au CM2)
et revue par le maître.
Cette pratique habitue les élèves à écrire sous la dictée (et en relativise donc la solennité),
les conduit à mobiliser régulièrement des acquis et à automatiser l'application de savoir-faire ou
de règles ; elle contribue par ailleurs à faire mémoriser ces résumés.
La dictée pour apprendre (dictée dirigée et expliquée) : régulièrement, une phrase complexe ou
un court texte concentrant plusieurs difficultés qui doivent pouvoir être résolues avec les
savoirs et savoir-faire en cours d'acquisition sont dictés aux élèves.
Après avoir donné lecture du texte de la dictée, sans traces écrites ou avec des traces qui ne
donnent pas toutes les solutions (l'infinitif d'un verbe conjugué, un mot de référence, etc.), le maître conduit
la réflexion des élèves sur chaque phrase ou membre de phrase (quel est le verbe ? de quel
groupe et à quel temps ? à quelle référence doit-on penser ? quel est son sujet ? à quelle occasion
a-t-on appris ce mot ? qu'a-t-il de particulier ? connaît-on des mots qui commencent comme ... ou
des mots de la même famille que ... ? etc.) ; en CM2 où le guidage se réduit avec des questions qui
deviennent moins précises (à quoi faudra-t-il faire attention pour écrire le verbe ? ... ), les élèves
eux-mêmes peuvent être sollicités pour conduire l'échange.
Après cette phase collective, la dictée se déroule normalement.
Au moment de la relecture, les élèves peuvent être autorisés à consulter des outils de référence; il
est bon qu'ils pointent ce sur quoi ils doutent, qu'ils corrigent dans une autre couleur.