Canguilhem & Depas Larreché & Collineau 18-02-09 MEDECINE 16h/ 17h A. Diquelou EXAMEN CARDIOVASCULAIRE - suite Palpation du choc précordial Choc précordial = résultat de la frappe du coeur contre la paroi costale lors de la systole (contraction) cardiaque On perçoit le choc quand le cœur s’est contracté. On peut bien sentir l’efficacité de la pompe gauche lors de l’examen clinique, la main posée à plat, à gauche, derrière le coude. En revanche, c’est beaucoup plus difficile pour le cœur droit, masqué par les poumons. Palpation du pouls Le pouls est une onde de choc due à la contraction de la pompe gauche. Il est le résultat de l’augmentation de la pression artérielle lors de la systole cardiaque. PAS : pression arterielle systolique PAD : pression arterielle diastolique Pour réaliser cette palpation il faut coincer une artère entre ses doigts et une surface dure (un os par exemple). On le fait le long de l’artère fémorale pour les carnivores domestiques (attention aux changements de position de l’artère selon la race du chien), et au niveau de l’artère maxillaire pour les chevaux. On doit utiliser le bout des doigts, qui sont très sensibles, en palpant d’abord la surface interne de la cuisse et descendre ensuite le long du fémur. Cette palpation est à réaliser des 2 côtés. Conditions pour sentir un pouls : - il faut déjà que le sang arrive jusqu’à l’artère (ce qui n’est pas le cas lors de thrombose aortique chez le chat car l’artère est bouchée) - ne PAS appuyer trop fort sur l’artère sous peine de la compresser et d’y arrêter la circulation. Palpation simultanée pouls-choc précordial Peut-on avoir un pouls sans choc précordial ? NON, il n’y a pas de pouls si le cœur ne fonctionne pas. Peut-on avoir un choc précordial sans pouls, fémoral par exemple : OUI. On a alors une systole cardiaque inefficace souvent liée à des troubles du rythme cardiaque. Il est donc nécessaire pour réaliser un examen complet de sentir, en même temps, le choc et le pouls. Ce qui peut être assez difficile à vérifier chez un chat stressé avec une FC de 180 bpm. Médecine – Examen cardiovasculaire- page 110 Déroulement de l’examen : 1/ On sent le choc précordial 2/ On sent le pouls 3/ une fois qu’on a bien le pouls, on rajoute la main au niveau du choc pour vérifier la concordance. Il y a bien sûr un petit délai entre les deux, le temps que l’onde arrive au pouls. Il est utile de le faire dans cet ordre afin que notre cerveau ait le temps d’enregistrer les informations et n’ait pas besoin d’élaguer certains renseignements qui auraient pu être intéressants. Auscultation cardiaque C’est une étape très importante dont le but n’est PAS de vérifier si le cœur bat (ça on s’en doute) mais comment il bat. Préparations De bonnes conditions sont nécessaires : on doit être au calme, sans bruits extérieurs afin d’avoir les meilleurs sons possibles. L’animal doit être maintenu, debout, immobile, sans polypnée. Bien sûr, ceci est loin d’être évident mais on essaiera de s’en rapprocher le plus possible. La contention a pour but d’éviter les frottements de poils contre la cupule du stéthoscope, produisant des sons parasites. La polypnée doit être limitée au maximum car elle entraîne une augmentation de la fréquence respiratoire donc de plus grands mouvements de la cage thoracique : On en revient alors au problème de frottement avec les poils. Une astuce pour arrêter 1 ou 2 secondes cette polypnée est de souffler gentiment sur le museau du chien, ou de lui maintenir la gueule fermée. Le veto n’a alors que quelques battements cardiaques pour rechercher une éventuelle anomalie. Un stéthoscope de qualité suffisante Stéthoscope digital Un stéthoscope est composé: Stéthoscopes analogiques - d’oreillons : Les souples sont à préférer par rapport aux durs car ils sont plus étanches, on entend moins les bruits extérieurs. - lyre - du flexible : C’est la partie qui vaut la plus chère. Il doit être souple, solide et doit conduire le son sans l’atténuer. Pour les stéthoscopes analogiques, on dit que plus cette partie là est courte et lourde, plus l’appareil est performant. Certains stéthoscopes ont 2 flexibles, d’après la prof il n’y aurait pas de grande différence avec ceux qui n’en ont qu’un seul. Médecine – Examen cardiovasculaire- page 210 - de la cupule. Si elle est large, la localisation des sons sera plus imprécise mais ceux-ci seront bien graves donc bien distincts. Certains stétho ont également 2 cupules, une de chaque côté : 1 avec membrane et l’autre sans. Celle avec membrane est, en générale, la plus petite et permet une meilleure localisation du son. Il faut bien appliquer la cupule sur le thorax, les oreillons correctement positionnés (embouts dirigés vers l’avant). Il ne reste ensuite plus qu’à se déplacer par de petits mouvements sur TOUTE la zone d’auscultation. Il existe également des stéthoscopes digitaux. Le son est transmis en un signal informatique (ici l’aspect du flexible est donc sans importance) puis retraduit en son au niveau des oreillons. L’avantage est qu’on peut filtrer les sons, voire les amplifier. Par exemple, on peut éliminer les bruits respiratoires qui nous gênent lors d’une auscultation cardiaque. Mais cela ne doit pas nous empêcher de toujours faire une première écoute normale pour pouvoir comparer avec toutes nos expériences passées. Zones d’auscultation Elles se situent à droite et à gauche de l’animal chez le chien, on rajoute le sternum chez le chat. Il est donc indispensable de se déplacer afin de se construire une carte sonore. Profil gauche Profil droit On rappelle que chez les carnivores, le coeur gauche se situe en arrière du cœur droit. Par exemple, on peut écouter le cœur gauche au maximum de sa puissance au niveau de la zone apexienne, car c’est la zone où on est le plus proche du ventricule gauche. Idem pour l'auscultation à droite avec l'apex et la base. pour le chien: coeur gauche puis coeur droit pour le chat: coeur gauche puis coeur droit puis sternum Bruits normaux : 2 bruits audibles Le 1er : ‘TOUM’. Il correspond à la mise sous tension des ventricules et signe le début de la systole ventriculaire (avec la fermeture des valvules auriculo-ventriculaires). RQ : Normalement le sang s’écoule de manière laminaire et donc sans bruit car il y a peu de frottements contre les différentes parois. Le 2e : ‘TA’ correspond au sang qui vient taper sur les valvules sigmoïdes lors de leur fermeture, et signe la fin de la systole. PS : Petit silence = temps systolique. Sa durée est relativement fixe Médecine – Examen cardiovasculaire- page 310 GS : Grand silence = temps diastolique. En revanche ce silence peut avoir une durée variable selon la fréquence cardiaque. Ainsi, si le cœur bat trop vite et qu’on n’arrive pas à différencier les deux bruits, il faut essayer de changer le rythme cardiaque en calmant ou stressant l’animal : à ce moment, la fréquence cardiaque va varier, le grand silence également. Par déduction, on peut retrouver l’ordre des 2 bruits. Zones d’auscultation apexiennes La zone apexienne (sous les ventricules G et D) est l’endroit où le TOUM est prédominant. Il est plus fort du côté gauche car le ventricule doit envoyer le sang dans le système haute pression ce qui nécessite une mise sous tension plus importante. Zones d’auscultation basales La zone basale se situe plus haut, au niveau des oreillettes et des valvules sigmoïdes (c’est-à-dire vers la partie basale du cœur). Quand on ausculte, on doit passer progressivement de la zone apexienne jusqu’à celle basale. Cette zone se situe sous l’épaule, donc elle n’est pas forcément facile à examiner chez certaines races comme le bouledogue anglais. Le TA est plus net et sec que le toum ; il est aussi toujours moins fort. Médecine – Examen cardiovasculaire- page 410 Fréquence cardiaque (FC) Au premier examen clinique d’un animal il faut prendre l’habitude de prendre sa fréquence cardiaque et de la noter. Cela permet d’avoir une FC de référence que l’on pourra comparer lors des prochaines visites de l’animal, et ainsi détecter un éventuel trouble de la fréquence cardiaque. Si la variation dépasse 30bpm, il peut y avoir un problème. Pour mesurer la FC, on compte le nombre de TOUM-TA sur 15s et on multiplie la valeur par 4. On la compare ensuite aux valeurs attendues : - pour un chat : 150 à 200 bpm (battements par minute), ces valeurs sont majorées car les chats sont toujours stressés lors des consultations. Au-delà de 200 bpm, il est difficile de compter et on risque de se tromper. - pour un chien : les variations sont marquées, selon le poids et l’état de stress de l’animal, les valeurs sont de : - 80 à 130 bpm pour les grands chiens - 100 à 160 bpm pour les petits chiens Rq : La bradycardie peut également être le signe d’un trouble cardiaque. Exemple de bradycardies anormales : 80 bpm pour un westie 100 bpm pour un chat Arythmie respiratoire sinusale Petit rappel : chez le chien, le rythme cardiaque peut être irrégulier de façon physiologique, avec des phases d’accélération puis de ralentissement du rythme cardiaque. En effet, au cours de l’inspiration, la pression intra thoracique diminue ce qui provoque une dilatation du tronc artériel et donc, une diminution de la pression artérielle. Il y a ainsi intervention du baroréflèxe qui, en diminuant le tonus vagal, fait augmenter la FC. Au cours de l’expiration, les mécanismes inverses ont lieu et conduisent à une diminution de la FC. Au cours de l’auscultation, on entend alors une FC irrégulière, en vague. On peut se repérer aux mouvements du thorax pour vérifier que l’augmentation de la FC a bien lieu lors de l’inspiration. Attention, cela est physiologique chez les animaux sous influence vagale, ce qui n’est pas le cas du chat. Facteurs de variation de la fréquence cardiaque La chaleur, le stress, une insuffisance cardiaque sont des facteurs pouvant augmenter la FC. Au contraire, un entraînement sportif, une hypertension peuvent diminuer cette FC. Il est donc important de connaître le statut de l’animal qu’on examine pour ne pas s’étonner si, par exemple, sa FC est très basse alors que l’animal est très sportif. D’autres facteurs influent sur la FC: troubles du rythme, choc Il existe d’autres irrégularités : - variations brutales de la FC, soit due à un stress brutal de l’animal, soit à une brady ou tachy arythmies (non liées au stress) - « accros » dans le rythme, qui peut être isolé ou très régulier Bruits surajoutés = Bruits physiologiques autres bruits que B1 et B2 : B3 et B4. Ils sont inaudibles normalement. Les bruits de galop représentent la perception acoustique nette des 3e ou 4e bruits cardiaques. Ils réalisent un rythme cardiaque à trois temps par addition d’un 3e bruit diastolique. Ils sont physiologiques chez le chat. Médecine – Examen cardiovasculaire- page 510 - B3 : il est dû au remplissage du ventricule au tout début de la diastole. TOUM ta ta B1 - B2 B4 : avant le TOUM, il a lieu lors de la systole atriale, qui permet le remplissage des ventricules par contraction des oreillettes. Ce bruit s’entend quand le ventricule a du mal à se détendre. ta TOUM ta Il est très difficile de distinguer B3 et B4, et c’est illusoire si l’animal est en tachycardie. Souffles cardiaques Ce sont des bruits que l’on entend entre les TOUM et les TA. Ils résultent d’une anomalie de l’écoulement sanguin à l’intérieur des cavités cardiaques ou des grandes artères qui, au lieu d’être laminaire, est turbulent. C'est important pour le suivi de l'animal. On caractérise un souffle par : - sa localisation temporelle - sa localisation spatiale - son grade En tant que vétérinaire, on ne doit pas se contenter de dire : « cet animal a un souffle. », il faut aussi le caractériser. Laëti et Vanessa Marie et Lucie Médecine 18/02/09 17H-18H Diquélou Souffles cardiaques - suite . Localisation spatiale : Il faut trouver le point d’origine (=là où le souffle est le plus fort et d’où il rayonne). Pour cela, on ausculte toute la zone cardiaque. Les localisations possibles sont donc : droite, gauche, base et apex. . Localisation temporelle : . Souffles systoliques : On entend les souffles entre le toum et le ta : TOUM-pfou-TA. Médecine – Examen cardiovasculaire- page 610 Il existe des tonalités différentes qu’il faut savoir décrire : Par exemple, il faut distinguer les bruits dits humides ou souples, des bruits rugueux ou rocailleux, qui sont des bruits d’éjection. . Souffles diastoliques : Le souffle se situe après le ta : TOUM-TA-pfou. Ils sont plus rares et le signe d’une insuffisance sigmoïdienne. Ils se situent le plus souvent à la base du cœur. . Souffles systodiastoliques : Il se situe plutôt à la base du côté gauche. « On entend alors comme le bruit d’une machinerie d’un train ». Dans 80% des cas, il s’agit d’une cardiopathie congénitale, liée à la persistance du canal artériel. NB : il faut savoir reproduire les sons avec sa bouche , c’est très important pour les assimiler . Les grades : Graduer les souffles permet d’évaluer leur intensité, et ainsi de voir s’ils évoluent dans le temps ; lorsque l’on va ausculter le même animal quelques mois plus tard. Il existe 6 grades, qui sont classés dans trois catégories. . Grades 1 et 2 : Ils sont très localisés avec un point d'origine, et rayonnent très peu. On parle de souffle « bas grade ». Les souffles de grade 1 sont très peu audibles, localisés à un seul endroit. Il faut une bonne expérience, mais aussi un bon stétho pour pouvoir les localiser. . Grades 3 et 4 : Ils rayonnent sur une plus grande surface. L’intensité des souffles de grade 3 est inférieure à celle du TOUM, celle des souffles de grade 4 est supérieure à celle du TOUM et du TA, que l’on entend plus. Rem : Il est possible d’entendre un souffle de grade 4 en auscultant la sphère pulmonaire. . Grades 5 et 6 : Ils sont associés à un thrill, c'est-à-dire qu’ils font faire vibrer la paroi costale. Les souffles de grade 6 sont audibles, même lorsque la cupule du stétho est légèrement décollée du thorax. Bilan de l’examen clinique : . Soit il existe aucun commémoratif en faveur d’une insuffisance cardiaque et aucune anomalie cardiaque a été décelée ; . Soit différents troubles ont été décelés. Il en existe 3 importants à connaître : une fréquence cardiaque inadaptée, un rythme irrégulier à l’auscultation ou une non concordance entre le pouls et le choc précordial. Il faut alors proposer un ECG au patient (voir cours suivant). . En cas de souffles, qui sont des turbulences pouvant être dues à modifications anatomiques ; il faut proposer les techniques d’imageries médicales : la radiographie (qui permet de visualiser en plus l’appareil respiratoire) et/ou l’échographie (afin d’évaluer la dynamique et les cavités du cœur). Ces deux techniques peuvent être complémentaires. Conclusion : L’examen cardiovasculaire doit être un examen RIGOUREUX. L’ensemble des techniques doit donner des renseignements cohérents entre eux et avec l’anamnèse. En cas d’anomalie détectée, il faut proposer au propriétaire l’examen complémentaire le plus adapté. Médecine – Examen cardiovasculaire- page 710 L’ELECTROCARDIOGRAMME (ECG) !! bien connaître son anatomie et sa physio cardiovasculaire Ce qui est important est de savoir QUAND et POURQUOI utiliser l’ECG et de connaître la TECHNIQUE d’analyse. On parle de « technique » car il y a différentes étapes à respecter, ainsi un ECG complexe peut devenir facile à analyser si l’on suit scrupuleusement ces étapes. Le vétérinaire est dans ce cas un technicien. Il est également important de reconnaître les troubles fréquents de la conduction, de l’excitabilité et un ECG d’hyperkaliémie. Le véto est dans ce cas un professionnel. - QUAND ? Lorsque : la fréquence cardiaque est inadaptée même si elle est régulière le rythme est irrégulier il y a un ou des cas de syncopes dans l’anamnèse et les commémoratifs : l’ECG est alors la seule et unique façon d’identifier les troubles du rythme cardiaque. - ANALYSE QUALITE DE L’ECG Il est essentiel de : bien placer les électrodes sur le patient et faire les bons réglages, ces paramètres variant selon les ECG (cf notice spéciale en clinique). mettre en place les filtres afin d’éliminer entre autres les tremblements dus aux muscles striés squelettiques et au parasitisme électrique des appareils environnants. D’avoir une ligne de base bien stable : pour cela l’animal doit être couché (!! pensez-y quand vous serez en clinique) et les filtres en place. Si jamais on a des variations de cette ligne de base, la lecture est perturbée. Le tracé doit se faire en 25mm/s et 6 à 10 secondes en 50mm/s (pour une analyse plus détaillée de la morphologie du tracé) Bien adapter la sensibilité (nombre de cm/ mv) pour avoir QRS en entier et au max - TECHNIQUE D’ANALYSE -La première question à se poser est : quelle est la fréquence cardiaque ? Sur 6 secondes on compte le nombre de complexes QRS quelque soit leur morphologie et on multiplie ce nombre par 10 => on a alors la fréquence cardiaque en battements par minute. - Quant à la régularité : on regarde l’espace entre les différents complexes QRS quelque soit leur morphologie, ces espaces doivent être quasi idem pour qu’on puisse parler de régularité. - Quel est le nombre de type de complexes p-QRS-T ? on peut en avoir soit un seul type, soit plusieurs. - Analyse de chaque type de complexe - On commence par le complexe dominant On regarde plusieurs complexes du même type On analyse la durée des ondes et entre les ondes, leur amplitude et leur morphologie On conclut (c’est seulement là où on commence à réfléchir !) : Médecine – Examen cardiovasculaire- page 810 -est-ce sinusal ou non ? (c'est-à-dire que l’onde suit les voies normales) -identifie-t-on une dysrythmie ? et savoir si c’est plutôt une trouble de la conduction ou de l’excitabilité (il faut en fait se demander par où est passée l’onde électrique). - Valeurs usuelles: -P durée < 0,04s, amplitude < 0,4 mV (CN)/0,2 mV (CT) -P-Q durée < 0,13 s (CN)/ 0,08 s (CT) -QRS durée < 0,06 s (CN)/ 0,04 s (CT) amplitude < 2,5 à 3 mV (CN), < 0,8 mV (CT) -Q-T < 0,22 s (CN)/ < 0,18 s(CT) -T < ¼ QRS (CN), < 0,3 mV (CT) - Rythme sinusal (partie super importante a savoir !) L’onde nait dans l’oreillette droite puis elle est transmise de proche en proche vers le faisceau de His et passe enfin par le réseau de Purkinje ; où l’onde est conduite dans le myocarde ventriculaire. Conséquences : - Toute onde P est suivi d’un QRS : ce qui signifie que chaque contraction atriale entraine une contraction ventriculaire, grâce à une communication au niveau du nœud atrioventriculaire. NB : onde P= dépolarisation atriale Tout QRS est précédé d’une onde P : le ventricule ne se dépolarise jamais seul, sans dépolarisation de l’oreillette auparavant. NB : QRS= dépolarisation ventriculaire - - I. PQ est constant avec PQ le temps de conduction entre le nœud sinusal et atrioventriculaire QRS est supraventriculaire (fin) : fin signifie que l’onde est rapide grâce au passage par le faisceau de Hiss et le réseau de Purkinje (pas de passage de cellule à cellule), ce sont les voies de conduction rapides. II. FC adaptée aux valeurs usuelles (VU) de l’espèce III. NB : onde P= 0,04 s et QRS= 0,06s Comme le ventricule est plus gros que l’oreillette, on peut en conclure que la conduction est beaucoup pus rapide au niveau du ventricule, grâce à l’existence du tissu de conduction IV. QT est le temps pour que tous les échanges (de Na, Ca, K) se remettent à leur état de base. >> la cellule est alors prête pour une nouvelle dépolarisation Médecine – Examen cardiovasculaire- page 910 - ECG PHYSIOLOGIQUES arythmie respiratoire sinusale Elle est plus ou moins marquée. A chaque inspiration, la fréquence cardiaque augmente. Regarder les espaces entre les complexes sur l’ECG. En pratique, on utilise la fréquence moyenne. Wandering Pace Maker (wandering= itinérant) La morphologie de P varie, or P correspond à la dépolarisation des oreillettes : le début de la dépolarisation atriale se fait un tout petit peu à côté du nœud sinusal : c’est physiologique. Comment le reconnaître ? L’onde P est un peu différente selon l’endroit où elle prend naissance, ici au niveau morphologique elle est un peu plus petite. Cela vient du tonus vagal important (augmentation de la période réfractaire). Il y a inhibition des cellules proche du nœud sinusal par le nerf vague, qui va augmenter leur période réfractaire. Plus les cellules sont éloignées du nœud sinusal, plus la période réfractaire diminue. Sur le tracé on voit une pause, qui correspond à l’action du nerf vague. Après cette pause, le P est plus petit. Médecine – Examen cardiovasculaire- page 1010